Dansce blog vous verrez des patrons (modĂšles,SchĂ©ma) d' animaux 3D en perles de rocaille et des patrons d' animaux Ă  plat M Jean-Pierre Michiels Beads Creations Anges Perles DĂ©corations De Perles ĐĐ”ŃĐșĐŸĐ»ŃŒĐșĐŸ ĐŒĐ°Đ»Đ”ĐœŃŒĐșох Ń‡Đ”Ń€Đ”ĐżĐ°ŃˆĐ”Đș Оз бОсДра, ŃŃ…Đ”ĐŒŃ‹ ох ĐżĐ»Đ”Ń‚Đ”ĐœĐžŃ ĐżĐŸĐŒĐŸĐłŃƒŃ‚ ŃĐŽĐ”Đ»Đ°Ń‚ŃŒ ох ŃĐ°ĐŒĐŸŃŃ‚ĐŸŃŃ‚Đ”Đ»ŃŒĐœĐŸ. D rainbowgirl8 Sally Rainbowgirl ActivitĂ© Manuelle Diy

Publié le 10 octobre 2010 par Miaou Ce chat a été réalisé à partir d'un kit en vente chez Perles & Co

A Enfilez votre premier rang de perles sur votre fil. B: Enfilez maintenant votre deuxiÚme rang de perles. C: Enfilez l'autre extrémité du fil dans le deuxiÚme rang de perles tel que vous le montre le schéma. Serrez bien vos rangs. D: Sur le shéma un troisiÚme rang a été enfilé et " remonté " à la hauteur du premier rang.
Je souhaite recevoir la Newsletter COUTON VEYRAC JAMAULT le 28/09/2022 - PARIS Jean-LĂ©on GEROME 1824 - 1904 L'Ă©pouse du roi Candaule Jean-LĂ©on GEROME 1824 - 1904 L'Ă©pouse du roi Candaule Toile circulaire x cm Restaurations anciennes Estimation 8 000 / 12 000 € Notre tableau est antĂ©rieur de deux ans Ă  la composition diffĂ©rente sur le mĂȘme sujet que GĂ©rĂŽme expose au Salon de 1859, en frise et en largeur, aujourd’hui conservĂ©e au musĂ©e de Ponce Porto-Rico. L’anecdote racontĂ©e par HĂ©rodote a inspirĂ© la fable de Jean de la Fontaine en 1677. Par la suite, ThĂ©ophile Gautier l'a reprise, sur le registre d'une sensualitĂ© cachĂ©e, dans une nouvelle publiĂ©e en 1844 Le roi Candaule souhaitait discrĂštement faire partager l'admiration qu'il portait Ă  la beautĂ© de sa pudique Ă©pouse Nyssia Ă  son lieutenant GygĂšs et la lui montre nue. La reine, offusquĂ©e de l'audace et de la fiertĂ© de son mari, va l'assassiner avec l'aide de GygĂšs. Celui-ci deviendra le nouveau roi. Cette histoire Ă©tĂ© illustrĂ©e Ă  diverses Ă©poques Jacob Jordaens, Nationalmuseum de Stockholm ; William Etty, Tate Gallery Ă  Londres ; Joseph Ferdinand Boissard de Boisdenier, collection privĂ©e, en 1841 .... Notre tableau possĂšde une charge Ă©rotique et une ambiguĂŻtĂ© plus forte que la version finale, justifiĂ©e par l’anecdote littĂ©raire jeu de double voyeur entre le personnage au fond et le spectateur, format rond habituellement rĂ©servĂ© aux sujets nobles qui Ă©voque le trou de serrure, feuille de vigne ostensiblement mise en valeur mais ne cachant rien. Le nu s’inspire d’Ingres, et notamment de Dormeuse de Naples perdue. Il s’inscrit dans une lignĂ©e de nus fĂ©minins provoquants du milieu du 19 e siĂšcle ChassĂ©riau, Nymphe endormie, 1850, Courbet, L’origine du Monde, Manet, Olympia. Expert cabinet Turquin, StĂ©phane Pinta, 01 47 03 48 78. Me Jacques FARRAN le 25/09/2022 - PARIS Antoine-Jean GROS dit le Baron GROS Paris 1771 - Meudon 1835 Charlemagne et Hildegarde, esquisse pour la coupole du PanthĂ©on Antoine-Jean GROS dit le Baron GROS Paris 1771 - Meudon 1835 Charlemagne et Hildegarde, esquisse pour la coupole du PanthĂ©on Toile d'origine 128,5 x 128 cm Estimation 80 000 / 120 000 € Bibliographie Jean-Baptiste Delestre, Gros, sa vie ses ouvrages, seconde Ă©d, Jules Renouard Libraire, 1867, mentionne que le tableau a Ă©tĂ© pliĂ© en quatre ; Lefranc, Histoire de la vie et de la mort du Baron Gros, le grand peintre, 1880, Charlemagne et Hildegarde ; grande Ă©tude. En 1806, un dĂ©cret de NapolĂ©on rĂ©tablissait le culte catholique au PanthĂ©on, qui retrouvait le nom d’église Sainte-GeneviĂšve. Le ministre de l’IntĂ©rieur, Jean-Pierre Bachasson de Montalivet, commande alors Ă  Antoine-Jean Gros le dĂ©cor de la coupole en 1811 en fait, il s’agit de trois coupoles emboĂźtĂ©es les unes dans les autres, la partie peinte se situant sur celle intermĂ©diaire. Le premier projet, conservĂ© au musĂ©e du Petit Palais Ă  Paris, dĂ©crit l’ApothĂ©ose de sainte GeneviĂšve recevant les hommages de Clovis, Charlemagne, Saint Louis et NapolĂ©on Ier, chacun avec leur Ă©pouse. Ils Ă©voquent les dynasties ayant rĂ©gnĂ© sur la France, soit les MĂ©rovingiens, les Carolingiens, les CapĂ©tiens et les Bonaparte. NapolĂ©on Ă©tait accompagnĂ© de l’impĂ©ratrice Marie-Louise et de son fils le roi de Rome, mais Ă  sa chute, le couple est remplacĂ© par Louis XVIII avec sa niĂšce, la duchesse d’AngoulĂȘme. L’achĂšvement de ce dernier groupe est compliquĂ© et retardĂ© en raison des changements successifs de rĂ©gime. La coupole est finalement dĂ©voilĂ©e en novembre 1824 devant Charles X qui monte sur l’échafaudage. A cette occasion, il gratifie Gros du titre de baron et de 50 000 francs. Dans la vente de son atelier en 1835, notre tableau est vendu en lot avec une autre esquisse pour le groupe de Clovis et Clotilde ; celle-ci a Ă©tĂ© acquise par le musĂ©e du Petit Palais en 1986. D’autres Ă©tudes sont Ă©galement rĂ©pertoriĂ©es pour le visage de Charlemagne vente Christie’s Monaco, 2 dĂ©cembre 1989. Tripier-Lefranc op. cit. note l’existence d'autres Ă©tudes pour le personnage, incluant trois en pied et deux pour la tĂȘte, de taille diffĂ©rente, dont la nĂŽtre Ă©tant la plus grande. La figure de Charlemagne a Ă©tĂ© modifiĂ©e sur la composition finale par rapport Ă  notre esquisse, et tournĂ©e dans l’autre sens. DĂ©laissant le frotti davidien, Antoine-Jean Gros adopte une touche large avec, par endroits, des effets d’empĂątement comme les touches de lumiĂšre sur le globe et l’épĂ©e. Le geste ample du monarque dĂ©rive des figures de Dieu Ă  la chapelle Sixtine, lui confĂ©rant une grande monumentalitĂ©. La composition est forte, autour d’un X formĂ© par les bras d’une part et la ligne qui va de la tĂȘte penchĂ©e d’Hildegarde Ă  l’épĂ©e, tempĂ©rĂ© par les ondulations du grand manteau rouge brodĂ© d’or. Les couleurs sont franches, et vives, annonçant les accords stridents du romantisme. Charlemagne est reprĂ©sentĂ© Ă  l’ñge mĂ»r avec sa cĂ©lĂšbre barbe, ici brune, et non blanche comme c'est souvent le cas dans son iconographie. Gros s’inspire des regalia exposĂ©s au "Museum" au Louvre dont le sceptre de Charles V, reprĂ©sentant Charlemagne tenant le globe, qui est utilisĂ© par NapolĂ©on Ier lors du Sacre voir NapolĂ©on Ier sur le trĂŽne impĂ©rial d’Ingres, 1806, Paris, musĂ©e de l’ArmĂ©e. Il en reprend la mĂȘme forme de couronne, Ă©cartant celle des souverains du Saint-Empire conservĂ©e au TrĂ©sor impĂ©rial de Vienne. A sa ceinture est accrochĂ©e "Joyeuse", l’épĂ©e du sacre des rois de France conservĂ©e au musĂ©e du Louvre, dont le peintre indique le dĂ©cor de croisillons sur le pommeau. Il cherche aussi Ă  se rapprocher d’une rĂ©alitĂ© archĂ©ologique grĂące aux bijoux portĂ©s par les monarques. Les fibules en or et grenats retenant leurs manteaux rappellent les modĂšles mĂ©rovingiens proches des bijoux retrouvĂ©s dans les tombes de ChildĂ©ric Ier BNF. Dans les annĂ©es 1810, les reprĂ©sentations de Charlemagne sont rares par exemple, la gravure de Jean Dambrun d’aprĂšs Antoine Borel, reprĂ©sentant le couronnement de l’empereur du Saint-Empire, Tableaux des Français, 1810. Pour les annĂ©es 1830, on retient les oeuvres de Jean-Victor Schnetz Charlemagne et Alcuin, musĂ©e du Louvre, Ary Scheffer et Paul Delaroche Ă  la Galerie des batailles au chĂąteau de Versailles, et Jules-Claude Ziegler L’Histoire du Christianisme, Paris, Ă©glise de la Madeleine. ElĂšve de Jacques-Louis David, Gros est aujourd’hui essentiellement connu comme portraitiste des figures de l’Empire et de la Restauration mais aussi pour ses reprĂ©sentations de batailles et de la geste napolĂ©onienne. Il a parallĂšlement menĂ© une carriĂšre de peintre d’Histoire. Peindre une vaste coupole Ă©tait cependant une gageure pour laquelle son voyage Ă  GĂȘnes puis Ă  Milan en 1793 avait pu le prĂ©parer en lui proposant diffĂ©rents exemples des maĂźtres italiens. La difficultĂ© consistait Ă  rĂ©aliser une apothĂ©ose dans le style nĂ©oclassique, courant qui privilĂ©gie les compositions sur le modĂšle des frises antiques, et s’éloigner des modĂšles baroques avec des figures plafonnantes en raccourcis. Gros reprend en partie le schĂ©ma de CorrĂšge Ă  Saint-Jean l’ÉvangĂ©liste de Parme avec les apĂŽtres placĂ©es autour de la corniche. Ni David, ni GĂ©rard n’ont eu Ă  rĂ©soudre ce type de problĂšme. Pour assurer un rendu et une tenue parfaite sur la paroi, il fait appel Ă  deux chimistes, Louis Jacques ThĂ©nard et Jean-Pierre-Joseph d’Arcet, afin de l'aider Ă  rĂ©aliser un enduit appropriĂ© Ă  la couche picturale. Par la suite, sous Charles et Louis-Philippe, il rĂ©alise trois plafonds dans les premiĂšres salles du dĂ©partement des AntiquitĂ©s Egyptiennes au palais du Louvre . Expert Cabinet TURQUIN, DAGUERRE Mes Benoit Derouineau et Bertrand de Cotton le 18/09/2022 - PARIS Jean-Baptiste GREUZE Paris 1725 - Tournus 1805 Portrait de Madame de Champcenetz 1742-1805 Jean-Baptiste GREUZE Paris 1725 - Tournus 1805 Portrait de Madame de Champcenetz 1742-1805 Toile ovale 67 x 56,8 cm Estimation 30 000 / 40 000 € NĂ©e aux Pays-Bas d’une famille noble, mais dĂ©sargentĂ©e, notre modĂšle, Albertine Élisabeth de Nyvenheim, Ă©pouse Gerhard Pater, un riche nĂ©gociant et propriĂ©taire colonial. Notre portrait date de son premier sĂ©jour Ă  Paris avec son mari. DivorcĂ©e, elle devient une femme en vue Ă  la cour de Louis XV, puis de Louis XVI. Sa beautĂ© et son charme font qu’une intrigue est menĂ©e Ă  Versailles pour qu’elle remplace auprĂšs du roi la comtesse Du Barry, favorite en titre. En 1779, notre modĂšle Ă©pouse le marquis de Champcenetz, gouverneur du chĂąteau des Tuileries et de Meudon, s’en sĂ©pare, et se retire Ă  Paris ou elle loue un magnifique appartement dans le chĂąteau royal de Meudon. Elle hĂ©rite d’une partie de la fortune immense de son premier mari, principalement constituĂ©e de revenus issus des mines de diamant et des plantations au Surinam. Dans les annĂ©es 1780, elle se lie d’amitiĂ© avec les membres de la famille de Polignac et avec le comte de Vaudreuil. Pendant la RĂ©volution et le Consulat, elle soutient financiĂšrement les Ă©migrĂ©s hollandais et la cause royaliste, espionnant pour leur compte et pour celui des anglais. Elle est arrĂȘtĂ©e pour ses activitĂ©s contre-rĂ©volutionnaires Ă  plusieurs reprises en 1794 et 1802, dĂ©tenue en prison pendant plusieurs mois et Ă©chappe Ă  la guillotine. CondamnĂ©e Ă  l’exil forcĂ© Ă  Fontainebleau, elle y meurt en 1805. "Mme de Champcenetz, reprĂ©sentĂ©e Ă  mi-corps, a de jolis yeux bruns oĂč brillent la finesse et l’enjouement ; sa bouche, plissĂ©e vers les coins, est spirituelle avec une nuance d’ironie ; c’est la femme Ă©panouie dans tout l’éclat et dans toute la richesse de sa beautĂ© une opulente chevelure ombrage les Ă©paules de ses boucles abondantes ; un peignoir blanc, ouvert sur le devant, dĂ©couvre la poitrine jusqu’à la naissance des seins. Contrairement Ă  ses habitudes, Greuze a soignĂ© toutes les parties de son tableau ; il a fini les moindres accessoires de la toilette, les plus petits dĂ©tails du vĂȘtement et, si nous classons le portrait parmi les meilleurs du maĂźtre, c’est qu’il est l’un des plus solides de touche et des plus harmonieux de nuances. J’en signale le relief et la consistance sans omettre, pour cela, la fraĂźcheur des tons, le modelĂ© du visage et la transparence des chairs. En ceci, d’ailleurs, je ne puis mieux faire que d’appuyer mon opinion de celle de Monsieur Mantz qui, dans son Ă©tude sur l’Exposition des Alsaciens-Lorrains, a dĂ©crit ce portrait comme l’un des morceaux les plus parfaits de l’oeuvre de Greuze." Charles Gueullette, in la Gazette des Beaux-art, op. cit 1877. KACZOROWSKY Salorges EnchĂšres le 10/08/2022 - PARIS AttribuĂ© Ă  David de KONINCK 1636 - 1699 Un couple de pigeons dans une corbeille avec des peches et quetsches ; Ara et lapin avec des raisins, un melon et des peches AttribuĂ© Ă  David de KONINCK 1636 - 1699 Un couple de pigeons dans une corbeille avec des peches et quetsches ; Ara et lapin avec des raisins, un melon et des peches Paire de toiles 40 x 57,5 cm Estimation 4 000 / 6 000 € Boisgirard Antonini le 07/08/2022 - PARIS Giovanni Paolo PANINI Piacenza 1691 - Rome 1765 Vue du Forum romain prise du Capitole Giovanni Paolo PANINI Piacenza 1691 - Rome 1765 Vue du Forum romain prise du Capitole Toile 67 x 119 cm restaurations Restaurations anciennes Estimation 60 000 / 80 000 € Provenance Chez Galerie François Heim, Paris, en 1958 ; Collection du Professeur RenĂ© KĂŒss. Exposition Il Settecento a Roma, Rome, Palazzo delle Esposizioni, 1959, p. 163-164, n° 410. Bibliographie A. Burisi Vici, "In relazione all'opera di Bernardo Bellotto", dans Antichita viva, XV, 1976, p. 33, n° 5 ; F. Arisi, Gian Paolo Panini e I fasti della Roma del'700, Rome, 1986, n° 155 ; F. Arisi, Giovanni Paolo Panini 1691-1765, Milan, 1993, pp. 33-34 ; E. P. Bowron et Rishel, Art in Rome in the Eighteenth Century, Philadelphie, 2000, citĂ© p. 420, sous le n° 268. Un certificat datĂ© avril 1958, du professeur Giuliano Briganti accompagne notre tableau. Il situe notre tableau dans les annĂ©es 1730, au dĂ©but de la carriĂšre de Panini. Il le compare avec le tableau datĂ© 1729 rĂ©alisĂ© pour commĂ©morer les fĂȘtes organisĂ©es pendant le sĂ©jour du cardinal de Polignac Ă  Rome. Il existe d'autres vues de Rome similaires par le style et la composition, influencĂ©es par Vanvitelli Vue de la Place d'Espagne collection du Duc de Wellington et surtout Vue de la Place del Popolo conservĂ©e au MusĂ©e d'Oxford. DAGUERRE - VAL de LOIRE le 03/07/2022 - PARIS Auguste Jean Baptiste VINCHON Paris 1787 - Bad Ems 1855 LOT 44 19 paysages Auguste Jean Baptiste VINCHON Paris 1787 - Bad Ems 1855 LOT 44 19 paysages Dimension du cadre 144 x 151,5 cm Estimation 80 000 / 100 000 € Sauf mention contraire, les vues sont de Jean-Baptiste Vinchon De gauche Ă  droite et de haut en bas D1. Peintre français vers 1840, Deux peintres en forĂȘt Fontainebleau ?, papier marouflĂ© sur toile, 31,5x26 cm. D2. IntĂ©rieur de l’église souterraine de San Martino in Monte Ă  Rome, papier marouflĂ© sur toile, 32x41 cm. Il existe une vue proche peinte par Granet. D3. François-Edme Ricois Courtalain, 1795 - Mareil-Marly, 1881, Vue d’un chĂąteau, toile signĂ©e en bas Ă  droite, 31,5x44 cm. ElĂšve de Bertin et de Girodet, François-Edme Ricois expose rĂ©guliĂšrement aux salons parisiens dĂšs 1819. Il rĂ©alise de multiples voyages en France, en Allemagne et en Suisse, Ă  l’occasion desquels il reprĂ©sente volontiers des chĂąteaux Chambord, Chenonceaux, Courtanvaux, 
. Ses vues de bĂątisses aujourd’hui disparues, comme les chĂąteaux de Montalet et de la Mailleraye, nous sont prĂ©cieuses. Il meurt aprĂšs avoir participĂ© Ă  vingt-sept salons parisiens et ses Ɠuvres sont conservĂ©es dans les plus grands musĂ©es français musĂ©e du Louvre, musĂ©e Carnavalet, musĂ©e des Beaux-Arts de Lille, musĂ©e du chĂąteau de Versailles, 
. D4. Etude de pins, papier marouflĂ© sur toile, 31,5x26 cm. D5. Vue d’une vallĂ©e, papier marouflĂ© sur toile, 26x34 cm accidents. D6. Le temple de Vesta Ă  Tivoli, papier marouflĂ© sur toile, 44x34 cm, au dos cachet de la maison HOUARD. Par confusion avec le temple voisin, le temple de Vesta fut longtemps nommĂ© temple de la Sibylle » par les peintres Natoire, Vernet, Dietrich, PiranĂšse, Fragonard, Robert, BerthĂ©lĂ©my, Vincent, 
. Tout au long du 18e siĂšcle, on pouvait voir un arbre au centre du temple de Vesta. Joseph Vernet le reprĂ©sente dĂšs 1730-40, encore jeune. On le retrouve plus dĂ©veloppĂ© chez Vincent, Reclam ou encore Fragonard vers 1760 qui en exagĂšre sans doute l’envergure par souci de composition. Encore prĂ©sent dans une vue de Louis-Pierre Baltard vers 1799, il a disparu en 1804, au moment oĂč Granet exĂ©cute une de ses premiĂšres vues du site. D7. Peintre français vers 1840, L’Arc de Constantin vu depuis le ColisĂ©e, toile, 48,5x35 cm. Au dos de la toile et sur le chĂąssis, tampon de la maison Haro, rue des Petits Augustins, n°20. D8. Mont en Italie, papier marouflĂ© sur toile, 24,5x33,5 cm, au dos, cachet de la maison HOUARD. D9. Peintre français vers 1830 ?, ChĂȘne prĂšs d’un rocher Fontainebleau ?, papier marouflĂ© sur toile, 24x32 cm, au dos cachet de la maison HOUARD. A rapprocher des tableaux d’AndrĂ© Giroux 1801 – 1879. D10. Un ravin, papier marouflĂ© sur toile, 26x32 cm. Au dos, cachet de la maison HOUARD. D11. Peintre français vers 1830 ?, Amas de rochers en forĂȘt de Fontainebleau ?, papier marouflĂ© sur toile, 24x32 cm. A rapprocher des tableaux d’AndrĂ© Giroux. D12. Vue d’un chemin prĂšs de Marino, prĂšs de Rome, papier marouflĂ© sur toile, 26x39,5 cm, au dos, une inscription Le chemin de marino en partant de la forĂȘt. Jean-Joseph-Xavier Bidauld a reprĂ©sentĂ© le village de Marino. D13. AttribuĂ© Ă  Auguste Vinchon, Vue du lac d’Albano et du monte Cavo, papier marouflĂ© sur toile, 22x29,5 cm. D14. AttribuĂ© Ă  Auguste Vinchon, Tronc d’arbre et rocher, papier marouflĂ© sur toile, 24x32 cm. D15. Vue de l’entrĂ©e d’une Ă©glise, avec un arbre et une statue de Marie, papier marouflĂ© sur toile, 20,5x26 cm, au dos, cachet de la maison HOUARD. D16. Un fossĂ©, papier marouflĂ© sur toile, 22x29 cm. D17. Nuage au-dessus d’une cĂŽte, papier marouflĂ© sur toile, 22x27 cm. D18. AttribuĂ© Ă  Auguste Vinchon, Arbres enracinĂ©s dans des rochers ForĂȘt de Fontainebleau ?, papier marouflĂ© sur toile, 20,5x26,5 cm. D19. Vue de la cascade de Valcatoio et du chĂąteau Boncompagni Viscogliosi sur l’üle de Liri Latium, papier marouflĂ© sur toile, 22x26 cm, au dos, cachet de la maison HOUARD. Le site est reprĂ©sentĂ© par Jean-Joseph-Xavier Bidauld Vue de l’üle de Sora [ancien nom de l’üle de Liri], 1793, Louvre MR 1196. DAGUERRE - VAL de LOIRE le 03/07/2022 - PARIS Auguste Jean Baptiste VINCHON Paris 1787 - Bad Ems 1855 LOT 43 19 paysages Auguste Jean Baptiste VINCHON Paris 1787 - Bad Ems 1855 LOT 43 19 paysages Dimension du cadre 147,5 x 145 cm Estimation 80 000 / 100 000 € Sauf mention contraire, les vues sont de Jean-Baptiste Vinchon De gauche Ă  droite et de haut en bas C1. Baie de Naples, papier marouflĂ© sur toile, 25x41,5 cm restaurations. C2. Vue de Naples, papier marouflĂ© sur carton, 32,5x45 cm, inscriptions au verso 4 vue 
 del pasto Ă  Naples / Rue de clery VIII ». C3. Vue de Capri, papier marouflĂ© sur carton, 29x43,5 cm, reste d'Ă©tiquette ancienne, inscription au verso Ɛ – Ă  Capri prĂšs de Naples ». C4. Vue d’Ischia vers Naples, papier marouflĂ© sur toile, cm, inscription au verso Marine Ă  Ischia. ». C5. AttribuĂ© Ă  Vinchon, ChĂȘne et chemin, papier marouflĂ© sur toile, 41x33 cm. C6. AttribuĂ© Ă  Vinchon, Sapins et chemin, papier marouflĂ© sur toile, 38,5x27 cm, Ă©tiquette de la maison ’HOUARD". C7. La grotte de l’Arveyron, papier marouflĂ© sur toile, 25,5x36 cm. L’arche naturelle, d’oĂč sortait l’Arveyron, torrent exutoire de la Mer de Glace, Ă©tait une curiositĂ© naturelle frĂ©quentĂ©e par les touristes depuis le 18e siĂšcle et a Ă©tĂ© reprĂ©sentĂ©e par de nombreux artistes. Elle a disparu dĂ©finitivement en 1873 en raison du recul glaciaire. C8. Colline et nuages, papier marouflĂ©e sur toile, 24x33,5 cm. C9. Vue du ChĂątel-Argent VallĂ©e d’Aoste, papier marouflĂ© sur toile, 25,5x36 cm. C10. Gorges de l’Aniene, prĂšs de Tivoli ?, papier marouflĂ© sur toile, 30x36,5 cm. C11. Pin parasol dans un ravin et tour, papier marouflĂ© sur toile, cm. C12. Robert LĂ©opold Leprince Paris, 1800 - Chartres, 1847, EntrĂ©e de la Grande Chartreuse [de Grenoble] - 1825 », carton, 38x32 cm. Issu d’une lignĂ©e de peintres paysagistes notamment son pĂšre Anne-Pierre Leprince et son frĂšre Xavier Leprince, Robert LĂ©opold Leprince expose aux Salons parisiens de 1822 Ă  1844 et obtient une mĂ©daille en 1824. Il parcourt la France et rĂ©alise des vues du lac d’Annecy et du massif alpin. C’est sans doute au mĂȘme moment qu’il effectue cette Vue de la Grande Chartreuse de Grenoble. AprĂšs avoir habitĂ© Chartres, il peint sur le motif en forĂȘt de Fontainebleau, dix ans avant la gĂ©nĂ©ration de l’école de Barbizon. C13. Vue de la forteresse d’Ostie Ă  Rome, papier marouflĂ© sur toile, 26x38 cm. C14. Coucher de soleil, papier marouflĂ© sur toile, 9x23,5 cm. C15. Sous-bois, 23x30 cm, papier marouflĂ© sur toile, Ă©tiquette de la maison HOUARD. C16. Vue de la baie de Salerne avec le chĂąteau d’Arechi cĂŽte amalfitaine, papier marouflĂ© sur toile, 19,5x31 cm, inscription au verso Salerne ». C17. Paysage avec nuages, panneau, 14x11 cm. C18. Plaine en Italie, papier marouflĂ© sur toile, 17x28,5 cm. C19. Rochers et ronces, papier marouflĂ© sur toile, 22x29 cm, Ă©tiquette de la maison HOUARD. DAGUERRE - VAL de LOIRE le 03/07/2022 - PARIS Auguste Jean Baptiste VINCHON Paris 1787 - Bad Ems 1855 LOT42 24 Paysages Auguste Jean Baptiste VINCHON Paris 1787 - Bad Ems 1855 LOT42 24 Paysages Dimension du cadre 154,5 x 152,5 cm Estimation 80 000 / 100 000 € Sauf mention contraire, les vues sont de Jean-Baptiste Vinchon De gauche Ă  droite et de haut en bas B1. Monte Cavo, papier marouflĂ© sur toile, rajout en bois de 1 cm Ă  gauche, 25x38,5 cm. On connaĂźt plusieurs vues du mĂȘme site par Jean-Joseph-Xavier Bidauld. B2. Pin parasol dans la Campagne romaine, papier marouflĂ© sur toile, 26x35 cm. B3. Chapelle de la Vierge Ă  Subiaco, papier marouflĂ© sur toile, 26x22 cm. Plusieurs artistes ont peint ce site, dont Finley Breese Morse ces vues sont postĂ©rieures, le trou du talus Ă  droite de l’édifice a Ă©tĂ© comblĂ©. B4. Arc de la Volta Toretta », tronçon de l’Anio Vetus, prĂšs de Tivoli, papier marouflĂ© sur toile, 25,5x39 cm. Il existe une vue du mĂȘme site par Jean-Charles RĂ©mond. B5. Vue du portique de la villa MĂ©dicis, papier marouflĂ© sur toile, 27x40,5 cm. B6. VallĂ©e sous un ciel orageux, papier marouflĂ© sur toile, 18x34 cm, rajout en bois de 1 cm en haut, petit choc au dos de la toile Ă  11x11 cm. B7. VallĂ©e et nuages, papier marouflĂ© sur toile, cm, deux rajouts en bois de 1,5 cm en haut et en bas. B8. Le temple de PosĂ©idon Ă  Paestum, papier marouflĂ© sur toile, cm. B9. VallĂ©e dans les Alpes ?, papier marouflĂ© sur toile, 26,5x39,5 cm. B10. Louis-Vincent-LĂ©on PalliĂšre Bordeaux, 1787 - 1820, Vue du quartier de Ripa Aventin avec la villa Malta au premier plan, papier marouflĂ© sur toile, 34,5x58,5 cm, signĂ© en bas au centre L PalliĂšre Rome 1815 ». La villa Malta, plusieurs fois transformĂ©e, a Ă©tĂ© reprĂ©sentĂ©e par de nombreux peintres, dont François-Marius Granet, Johan-Cristian Dahl et Franz-Ludwig Catel. Louis-Vincent-LĂ©on PalliĂšre est Ă©lĂšve de François-AndrĂ© Vincent aux Beaux-Arts de Paris. LaurĂ©at du prix de Rome en 1812 avec sa composition Ulysse et TĂ©lĂ©maque massacrant les prĂ©tendants, il effectue son sĂ©jour Ă  la villa MĂ©dicis jusqu’en 1816. Il y retrouve Vinchon, qui y rĂ©side Ă  partir de 1814. Il n’est pas impossible que les artistes aient sillonnĂ© ensemble les campagnes italiennes et Ă©changĂ© leurs vues de paysages. B11. Montagnes et vallĂ©es en Italie, ciel d’orage, papier marouflĂ© sur toile, 26x39 cm, choc au dos vers le bas de la toile. B12. Naples, vue du Castel Sant’Elmo depuis l’Est de la ville, au niveau du port, papier marouflĂ© sur toile, 25x39,5 cm. B13. Naples, vue du Castel Sant’Elmo depuis le Nord-Est de la ville, papier marouflĂ© sur toile, 24,5x39 cm. B14. Cascade dans des monts bleutĂ©s, papier marouflĂ© sur toile, 24,5x18,5 cm. B15. Femme assise prĂšs d’une balustrade en bordure de jardin, Ă  cĂŽtĂ© d’une statue de la vierge, papier marouflĂ© sur toile, 24x39 cm. B16. La dent du GĂ©ant et l’arĂȘte de Rochefort vues depuis Courmayeur, papier marouflĂ© sur toile, 32,5x26,5 cm, agrandi par l’artiste en haut. B17. Etude de nuages, ciel d’orage, papier marouflĂ© sur toile, 10x15 cm. B18. Maisons dans une vallĂ©e, papier marouflĂ© sur toile, 10x15 cm, rajout en bois de 1,5 cm en haut. B19. Village dans une vallĂ©e, papier marouflĂ© sur toile, 13x21,5 cm. B20. Village italien dans les montagnes, avec une porte, papier marouflĂ© sur toile, 12x21 cm. B21. La cascade de Terni, papier marouflĂ© sur toile, 35x25,5 cm. B22. Vue de la villa BorghĂšse avec le casino du Muro Torto et l’aqueduc de l’Acqua Felice, papier marouflĂ© sur toile, 19x27 cm. Une vue similaire par LĂ©on Fleury, prise avec un angle trĂšs lĂ©gĂšrement diffĂ©rent, appartient Ă  la collection Gere en dĂ©pĂŽt Ă  la National Gallery de Londres, datĂ©e vers 1827-1830 ; voir Christopher Riopelle et Xavier Bray, A Brush with Nature. The Gere Collection of Landscape Oil Sketches, National Gallery Publications, Londres, 1999, pp. 88-89. B23. IntĂ©rieur de la villa de MĂ©cĂšne Ă  Tivoli, papier marouflĂ© sur toile, 17,5x25 cm, rajout en bois de 1,5 cm en haut. B 24. Vue de la forteresse de Volterra, papier marouflĂ© sur toile, 20x33 cm. DAGUERRE - VAL de LOIRE le 03/07/2022 - PARIS Auguste Jean Baptiste VINCHON Paris 1787 - Bad Ems 1855 LOT 41 24 Paysages Auguste Jean Baptiste VINCHON Paris 1787 - Bad Ems 1855 LOT 41 24 Paysages Dimension du cadre 154,5 x 153,5 cm Estimation 80 000 / 100 000 € Sauf mention contraire, les vues sont de Jean-Baptiste Vinchon De gauche Ă  droite et de haut en bas A1. Vue de Tivoli, papier marouflĂ© sur toile, 29,5x45 cm. A2. Vue du monastĂšre Santa Scolastica Ă  Subiaco, papier ? marouflĂ© sur toile, cm. A3. Etude de nuages, papier marouflĂ© sur toile, 29x43,5 cm. A4. La tribune d’une Ă©glise, papier marouflĂ© sur toile, 23x21,5 cm. A5. Vue du MausolĂ©e de Cecilia Metella, papier marouflĂ© sur toile, 23x22 cm. A6. Jardins de la villa d’Este Ă  Tivoli, papier marouflĂ© sur toile, 31,5x50 cm. A7. Cour d’un palais, papier marouflĂ© sur toile, 26x19,5 cm, rajout en bois de 1 cm Ă  gauche. A8. IntĂ©rieur de grotte, papier marouflĂ© sur toile, 27x21,5 cm. A9. IntĂ©rieur de la grotte de Neptune, Ă  Tivoli ?, papier marouflĂ© sur toile, 27x21 cm. A10. Vue du monastĂšre du Sacro Speco Ă  Subiaco, papier marouflĂ© sur toile, 27x22 cm. A11. Villa en hauteur, papier marouflĂ© sur toile, 30,5x21,5 cm, rajout en bois de cm Ă  droite. A12. Vue de la villa d’Este, Ă  Tivoli, papier marouflĂ© sur toile, 30x22 cm, rajout en bois de cm Ă  gauche. Un dessin rĂ©alisĂ© depuis le mĂȘme point de vue par Fragonard Les grands cyprĂšs de la villa d’Este, vers 1760 est conservĂ© au MusĂ©e des Beaux-Arts de Besançon. A13. Patio avec statue, papier marouflĂ© sur toile, 24,5x19 cm, rajout en bois de 1 cm Ă  gauche. A14. Tour mĂ©diĂ©vale prĂšs d’un ravin avec un petit pont, papier marouflĂ© sur toile, 22,5 x 20 cm. A15. EntrĂ©e de l’émissaire du lac d’Albano, papier marouflĂ© sur toile, 27x22 cm. Gravures du site par Stefano Piale et Antoine Marie Chenavard. L’émissaire d’Albano est un canal d’évacuation antique pour prĂ©venir le dĂ©bordement des eaux du lac. A16. Vue du Muro Torto, papier marouflĂ© sur toile, 27x21,5 cm. A17. Chemin dans la vallĂ©e, papier marouflĂ© sur toile, 10x24 cm. A18. Cours d’eau encaissĂ©, papier marouflĂ© sur toile, 10x24 cm. A19. Ruine ombragĂ©e et escalier avec un homme Ă  gauche, papier marouflĂ© sur toile, 27x21 cm. A 20. Statue dans le jardin d’une villa ou sur une voie romaine ?, papier marouflĂ© sur toile, 27,5x21 cm. A21. Chambre d’artiste Ă  la villa MĂ©dicis donnant sur la TrinitĂ©-des-Monts, papier marouflĂ© sur toile, 30x44 cm. Le cadrage avec la fenĂȘtre d’une chambre de pensionnaire Ă©voque plusieurs autres tableaux tous datĂ©s de 1817, donc contemporain de notre vue, et oĂč l’on retrouve ce motif l’Artiste dans sa chambre Ă  la villa MĂ©dicis, lisant la premiĂšre lettre de sa famille, de LĂ©on Cogniet Cleveland, Museum of Art, L’Atelier de Picot de Jean Alaux dit le Romain, collection particuliĂšre et LĂ©on PalliĂšre dans sa chambre Ă  la Villa MĂ©dicis, jouant de la guitare, du mĂȘme Jean Alaux New York, The Metropolitan Museum of Art, legs de Mrs. Charles Wrightsman, 2019. Vinchon s’est reprĂ©sentĂ© dans sa chambre vente de la collection Mary Sayles Booker Braga Sotheby's, New York NY, États-Unis, 19 octobre 2015, n°127. A22. Dame sous un parasol prĂšs d’une cascade, papier marouflĂ© sur toile, 30x22 cm, rajout de 1,2 cm Ă  droite. A23. Cour italienne, papier marouflĂ© sur toile, 30x22,5 cm, rajout de moins de 1 cm Ă  gauche. A24. Village dans les environs de Tivoli, papier marouflĂ© sur toile, 30x45 cm. ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier le 23/03/2022 - PARIS Bernardo DADDI Florence, vers 1290 - 1348 Saint Dominique ressuscite le jeune Napoleone Orsini Bernardo DADDI Florence, vers 1290 - 1348 Saint Dominique ressuscite le jeune Napoleone Orsini Panneau Ă  fond or 38,9 x 35,2 cm Restaurations anciennes Estimation 200 000 / 300 000 € Provenance Ancienne collection Johann Anton Ramboux 1790-1866, sa vente Ă  Cologne le 23 mai 1867 chez Lempertz JM Heberle - H . Lempertz., n°58 comme Taddeo Gaddi. achetĂ© Ă  vente par le baron Jean-Baptiste de BĂ©thune et restĂ© depuis chez ses descendants Compartiment inĂ©dit d'une prĂ©delle provenant d'un retable Ă  Santa Maria Novella Ă  Florence. Les autres Ă©lĂ©ments connus de cette prĂ©delle et de dimensions similaires sont conservĂ©s Ă  la GemĂ€ldegalerie de Berlin, Ă  la Yale University Art Gallery Ă  New Haven, au Muzeum Narodowe Ă  Poznan et au musĂ©e des Arts DĂ©coratifs Ă  Paris. ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier le 23/03/2022 - PARIS Jean Simeon CHARDIN 1699-1779 Le panier de fraises des bois Jean Simeon CHARDIN 1699-1779 Le panier de fraises des bois Toile 38,5 x 46 cm Estimation 12 000 000 / 15 000 000 € ExposĂ© par l’artiste au Salon de 1761 partie du n°46, redĂ©couvert par le collectionneur François Marcille un siĂšcle plus tard, et disparu de la vue du public jusqu’aux rĂ©trospectives de 1979 et 1999 Ă  Paris, Le panier de fraises des bois s’est imposĂ© avec les temps une des images les plus cĂ©lĂšbres et emblĂ©matiques du 18e siĂšcle alliant une composition d’une grande simplicitĂ© gĂ©omĂ©trique Ă  une qualitĂ© d’exĂ©cution exceptionnelle. Parmi les cent-vingt natures mortes environ que Chardin a conçues, il a souvent reprĂ©sentĂ© les mĂȘmes objets ou les mĂȘmes fruits, gobelets d’argent, thĂ©iĂšres, liĂšvres, prunes, melons, prunes. Notre nature morte est la seule de Chardin Ă  montrer des fraises comme sujet principal d’un tableau. Chardin est admirĂ© pour la qualitĂ© de silence de ses Ɠuvres, la poĂ©sie dans ses reprĂ©sentations des objets quotidiens, de mĂ©ditation, en retrait de l’agitation du siĂšcle, concentrĂ©s ici dans une image unique Ă  son Ă©poque. Ce tableau fait la synthĂšse de deux siĂšcles des rares reprĂ©sentations de coupe de fraises isolĂ©es par les peintres nordiques et français, tels que Jacob van Hulsdonck, Adriaen Coorte, Louise Moillon, tout en basculant la conception de la nature morte vers la modernitĂ©. Le sujet devient alors moins important que la reprĂ©sentation abstraite des formes et des volumes. Notre tableau est directement comparable, par sa composition comprenant le verre Ă  gauche, un volume central pyramidal sur un entablement horizontal, Ă©maillĂ© de quelques autres Ă©lĂ©ments, au Panier de prunes Paris, MusĂ©e du Louvre, au Verre d’eau et cafetiĂšre Pittsburgh, Carnegie Institute of Art, datĂ©s de la mĂȘme pĂ©riode et considĂ©rĂ©s comme des chefs-d’Ɠuvre absolus. Les deux Ɠillets blancs sont identiques Ă  ceux du Bouquet de fleurs de la National Gallery of Scotland Ă  Edimbourg. Chardin est alors au sommet de son art et de sa carriĂšre. La virtuositĂ© du peintre s’exprime dans l’incroyable transparence de l’eau dans le verre en cristal, le rendu des fruits Ă  la fois prĂ©cis et flou, par une seule masse, le tout mis en espace par les taches blanches des deux Ɠillets dont la tige brise la rĂ©gularitĂ©. Cette modernitĂ© des natures mortes de Chardin trouvera un Ă©cho important au moment de l’impressionnisme notamment chez Fantin-Latour, Monet, Renoir ... Et la rigueur de ses compositions gĂ©omĂ©trique se retrouvera au XXe siĂšcle chez CĂ©zanne, Morandi, jusqu’à Wayne Thiebault. ARTPAUGEE le 04/02/2022 - PARIS Bernhard STRIGEL Memmingen 1460 - 1528 Ange thurifĂ©raire vĂȘtu d'une tunique jaune Bernhard STRIGEL Memmingen 1460 - 1528 Ange thurifĂ©raire vĂȘtu d'une tunique jaune Panneau de chĂȘne, quatre planches, non parquetĂ© 48,8 x 61,2 cm Estimation 600 000 / 800 000 € Provenance - Peut ĂȘtre exĂ©cutĂ© en 1521-1522 pour l’église Notre-Dame de Memmingen ; - Collection François-Louis-Esprit Dubois 1758-1828 ; - Vente collection Dubois, Paris, HĂŽtel Bullion MaĂźtre Gendron, 27 mai 1816, n° 18 23,10 fr au comte de Saint-Morys Albert DĂŒrer Un ange, un genou en terre, les ailes dĂ©ployĂ©es et vĂȘtu d'une tunique jaune, recouverte d'un manteau rouge avec broderie en or, tient un encensoir. Morceau prĂ©cieusement peint, d'une belle couleur et bien conservĂ© » Peinture sur bois 22 x 18 pouces ; - Collection de Charles Etienne de Bourgevin Vialart, comte de Saint-Morys 1772-1817; - Vente du cabinet de feu Mr Le Comte de Saint-Morys, Paris, 10 rue de Seine MaĂźtre Benou, 26 janvier 1818, n° 47 30,05 fr Ă  Berthon. Ecole d’Albert DĂŒrer, Un Sujet de l’Annonciation ; - Probablement vente aprĂšs cessation de commerce de M. Berthon, Paris, 16 rue des Jeuneurs MaĂźtre Ridel, du 10 au 12 mars 1845, n° 325 Quelques bons tableaux anciens des diverses Ă©coles » ou vente aprĂšs cessation de commerce de M. Berthon, Paris, 16 rue des Jeuneurs MaĂźtre Ridel, du 3 au 5 avril 1845, n° 115 Une collection de 130 bons tableaux anciens des Ecoles flamande, hollandaise, française et italienne » ; - Dans la mĂȘme famille depuis le dĂ©but du XXĂšme siĂšcle. Bibliographie E. BĂŒchner, Zum spĂ€ten Malwerk Bernhard Strigels », dans Pantheon, 3, XVII, juin 1944, p. 55 Vermutlich haben zwei rauchfassschwingende Engel 
 » ; Catalogue de l’exposition Louvre Abu Dhabi. Naissance d’un musĂ©e, L. Des Cars sous la direction de, Paris, 2013, citĂ© p. 114 le tableau de l’Ange Ă  l’encensoir a pu faire partie d’un ensemble peint, et peut ĂȘtre sculptĂ©, comprenant vraisemblablement une paire d’anges ». Notre tableau, inĂ©dit, est le pendant de L’Ange thurifĂ©raire prĂ©sentĂ© en vente publique Ă  l’HĂŽtel Drouot en 2008 et acquis par le musĂ©e du Louvre Abu Dhabi en 2009 Vente anonyme, Paris, HĂŽtel Drouot, MaĂźtre Delvaux, 11 juin 2008, n°83, reproduit en couleur, 1 082 970 €. Sujet, dimensions, essence du bois chĂȘne, Ă©chelle des figures et construction du paysage correspondent en tous points. Ces deux chefs-d’Ɠuvre de la Renaissance allemande faisaient partie d’un mĂȘme retable, peut-ĂȘtre celui peint pour l’église Notre-Dame de Memmingen, dispersĂ© lors de la RĂ©forme. Les collections Dubois et Saint-Morys Juge au tribunal de Colmar, François-Louis-Esprit Dubois entame une carriĂšre politique sous la RĂ©volution dĂ©putĂ© Ă  La Convention Nationale en 1792 puis membre du Conseil des Cinq-Cents, il devient Commissaire gĂ©nĂ©ral de police Ă  Lyon en 1801 avant d’ĂȘtre nommĂ© directeur gĂ©nĂ©ral de la police de Toscane en 1809, probablement par la sƓur de NapolĂ©on, la Grande Duchesse Elisa, qui arrive Ă  Florence en 1809. Entre 1809 et 1811, alors que les grandes familles florentines connaissent des difficultĂ©s financiĂšres et vendent leurs collections, il rassemble environ quatre cents Ɠuvres. En 1810, par exemple, il acquiert en bloc les quatre-vingt-onze Ɠuvres de la galerie Guicciardini, parmi lesquelles L’Adoration des mages de Fra Angelico et Filippo Lippi, aujourd’hui Ă  la National Gallery of Art de Washington et L’Adoration des mages de Botticelli conservĂ©e Ă  la National Gallery de Londres. NĂ©ophyte Ă  ses dĂ©buts, il sait prendre conseil et se passionne pour les arts au point de dĂ©missionner de la police et de rapatrier sa collection Ă  Paris en 1811. Il est l’un de ces collectionneurs marchands » qui, les premiers, introduisent les Ɠuvres italiennes sur le marchĂ© parisien. AprĂšs son retour Ă  Paris, il organise une premiĂšre vente publique de tableaux, principalement italiens, les 17 et 18 mars 1813. Parmi les acquĂ©reurs figure le cardinal Fesch. Sous le numĂ©ro 39 apparaĂźt un tableau donnĂ© Ă  Albert DĂŒrer Dans un fond de paysage, un Ange, les ailes dĂ©ployĂ©es, un genou en terre et les yeux baissĂ©s, tient un encensoir ; il est vĂȘtu d’une robe de pourpre, et de beaux cheveux blonds ornent sa tĂȘte. Morceau prĂ©cieusement terminĂ©, et d’un grand Ă©clat de coloris », c’est le tableau du Louvre Abu Dhabi. A cette vente L’Ange thurifĂ©raire vĂȘtu d’une robe de pourpre est acquis par Hippolyte Delaroche, expert, puis entre dans la collection du diplomate et homme politique italien Ferdinando Marescalchi . Le tableau a ensuite appartenu Ă  la collection d’Henri Rouart, peintre amateur et grand collectionneur, ami d’Edgar Degas. Lors de sa vente en 1912, le tableau est achetĂ© par le peintre et collectionneur Henry Lerolle, connu pour ses salons frĂ©quentĂ©s par MallarmĂ©, AndrĂ© Gide, Debussy et Degas, Renois et Maurice Denis. Trois ans aprĂšs sa premiĂšre vente, en mai 1816, François-Louis-Esprit Dubois organise une seconde vente publique avec, essentiellement, des tableaux flamands et hollandais. Il vend avec Louis-Vincent Pommier qui avait Ă©tĂ© son secrĂ©taire Ă  la police de 1801 Ă  1811. Sous le numĂ©ro 18, est dĂ©crit un tableau donnĂ© Ă  Albert DĂŒrer Un ange, un genou en terre, les ailes dĂ©ployĂ©es, et vĂȘtu d’une tunique jaune recouverte d’un manteau rouge avec broderie en or, tient un encensoir. Morceau prĂ©cieusement peint, d’une belle couleur et bien conservĂ©. ». Ainsi jusqu’en 1813, les deux anges Ă©taient encore ensemble. La premiĂšre vente Dubois en mars 1813 les sĂ©pare. A la seconde vente Dubois 1816, L’Ange vĂȘtu d’une tunique jaune recouverte d’un manteau rouge avec broderie en or, est acquis par le comte Charles-Etienne de Bourgevin Vialart de Saint-Morys, collectionneur d’objets d’art du Moyen-Ăąge et de la Renaissance sous l’Empire Il grandit dans un milieu d’amateurs Ă©clairĂ©s entre l’hĂŽtel particulier de sa famille, rue Vivienne Ă  Paris et le chĂąteau d’Hondainville, en Beauvaisis. Son pĂšre, Charles-Paul Vialart de Saint-Morys 1743-1795 Ă©tait un financier Ă  la tĂȘte d’une fortune colossale. Conseiller au Parlement de Paris, il Ă©tait aussi graveur amateur et collectionneur. A la RĂ©volution, le pĂšre et le fils Ă©migrent Ă  Coblence avec une partie de la collection mais laissent 12 644 dessins qui sont saisis et conservĂ©s aujourd’hui au Cabinet des dessins du Louvre. C’est Ă  Coblence puis Ă  Londres qu’Etienne de Saint-Morys rencontre des collectionneurs d’art mĂ©diĂ©val, spĂ©cialitĂ© plus prisĂ©e dans ces pays qu’en France oĂč l’art gothique, Ă  cette Ă©poque, est considĂ©rĂ© comme une dĂ©cadence avant la Renaissance. Quand il rentre en France en 1802, ses biens ont Ă©tĂ© confisquĂ©s et il s’établit Ă  Hondainville. Il se consacre alors Ă  la dĂ©fense des Ă©glises menacĂ©es par les pillages, en grave des vues qui seront publiĂ©es dans les Monuments français inĂ©dits, ouvrage jamais achevĂ©, et sauve en les entreposant leur mobilier mĂ©diĂ©val vitraux, sculptures, peintures, ivoires
. En 1815, avec le retour de Louis XVIII, le comte de Saint-Morys espĂšre retrouver ses biens et ses collections confisquĂ©s. Il projette de construire un chĂąteau nĂ©o-gothique Ă  Hondainville en rĂ©utilisant et en valorisant les collections amassĂ©es escaliers, ferrures d’Ecouen, poutres, vitraux, 
 mais les idĂ©es libĂ©rales et l’originalitĂ© de ce royaliste dĂ©rangent. Il est proche de certains journalistes britanniques qui publient des articles virulents contre le prĂ©fet de police Decazes et refuse de se soumettre Ă  l’autoritĂ©. Suite Ă  ces diffĂ©rents, Decazes le provoque en duel. Le comte de Saint-Morys est tuĂ© le 21 juillet 1817. Sa femme et sa fille, confrontĂ©es Ă  des problĂšmes financiers, mettent en vente une partie de la collection le 26 janvier 1818 une partie des objets de cette vente est aujourd’hui au musĂ©e de Cluny et au Louvre. Sous le numĂ©ro 47 de la vente, apparaĂźt Un Sujet de l’Annonciation de l’école d’Albert DĂŒrer sĂ©parĂ© de son pendant, notre ange aurait Ă©tĂ© compris comme l’ange de l’Annonciation. A cette vente, le tableau est acquis par Berthon, probablement marchand. Deux ventes pour cessation de commerce de M. Berthon sont organisĂ©es en mars et avril 1845. A la premiĂšre vente, sous le numĂ©ro 325 sont mentionnĂ©s Quelques bons tableaux anciens des diverses Ă©coles ». A la seconde vente, les tableaux sont rapidement mentionnĂ©s sous le numĂ©ro 115 Une collection de 130 tableaux anciens des Ecoles flamande, hollandaise, française et italienne. Ces tableaux, par leur qualitĂ©, auraient mĂ©ritĂ© d’ĂȘtre dĂ©signĂ©s dans un catalogue que le temps ne nous a pas permis de rĂ©diger ». En 1816 vente Dubois puis en 1818 vente du comte de Saint-Morys, L’Ange thurifĂ©raire vĂȘtu d’une tunique jaune, est donnĂ© Ă  Albert DĂŒrer. Il faudra attendre 1881 et l’étude de l’historien d’art, Wilhelm von Bode, pour mettre en lumiĂšre le nom de Bernhard Strigel grĂące Ă  une inscription au revers du Portrait de Johannes Cuspinian, avec sa seconde Ă©pouse AgnĂšs, et les fils de son premier mariage Sebastian Felix et Nicolaus Christostomus panneau, 71 x 62 cm ; collection particuliĂšre. Jusqu’en 1881, Bernhard Strigel est connu sous le nom de MaĂźtre de la Collection Hirscher, en raison de la prĂ©sence de ses peintures dans la collection du chanoine Hirscher Ă  Fribourg. Il se forme dans l’atelier familial, auprĂšs du peintre Hans Strigel et du sculpteur Ivo Strigel dans la ville de Memmingen en Souabe Ă  l’Ouest de la BaviĂšre. Il est probable qu’il aide ce dernier pour le maĂźtre-autel du Jugement dernier commandĂ© pour le monastĂšre de Disentis dans le canton des Grisons en Suisse signĂ© et datĂ© Ivo Strigel, 1489, conservĂ© aujourd’hui dans l’église paroissiale. Dans les annĂ©es 1460, l’abbaye de Blaubeuren Ă  une soixantaine de kilomĂštres au Nord-Ouest de Memmingen prend feu et nĂ©cessite de grands travaux de rĂ©novation. La reconstruction du chƓur s’effectue entre 1484 et 1491 et s’achĂšve en 1493 avec la consĂ©cration du maĂźtre-autel. Le peintre Bartholomeus Zeitblom est chargĂ© de la rĂ©alisation du maĂźtre-autel. Bernhard Strigel y participe. On lui attribue les deux panneaux supĂ©rieurs des volets extĂ©rieurs et la prĂ©delle du retable. C’est lors de la cĂ©rĂ©monie de consĂ©cration que Bernhard Strigel est remarquĂ© par l’empereur Maximilien Ier qui en fait son portraitiste officiel. Il l’invite Ă  Vienne en 1515 pour peindre le portrait collectif des membres sa famille L’Empereur Maximilien et sa famille Dans sa ville natale, Bernhard Strigel est en charge d’importantes fonctions administratives et diplomatiques. À partir de 1517, il est membre du Conseil de la citĂ©, initialement en tant que conseiller puis comme reprĂ©sentant de la Guilde des peintres. Durant les annĂ©es 1517 et 1518, il est de nombreuses fois Ă  Augsbourg au moment de la DiĂšte assemblĂ©e des divers souverains de l'Empire. Il y rencontre Albert DĂŒrer qui rĂ©alise des portraits de Maximilien Ier notamment celui conservĂ© au Kunsthistorisches Museum de Vienne, panneau de tilleul, 74 x 61,5 cm, monogrammĂ© et datĂ© 1519. AprĂšs le dĂ©cĂšs de Maximilien Ier, Bernhard Strigel retourne Ă  Vienne en 1520. Durant ce second sĂ©jour, il peint le Portrait de Johannes Cuspinian, avec sa seconde Ă©pouse AgnĂšs, et ses fils. Ses deux sĂ©jours Ă  Vienne sont de prĂ©cieuses occasions pour lui d’étudier les Ɠuvres d’Albert DĂŒrer et de Lucas Cranach l’Ancien, qui y avait sĂ©journĂ© en 1502 pour peindre le double Portrait de Johannes et Anna Cuspinian au moment de leur mariage panneau, 60 x 45 cm ; Winterthur, collection Oskar Reinhart, Römerholtz. Il dĂ©couvre les artistes de l’école du Danube dont les paysages d’Albert Altdorfer. Celui-ci Ă©tait allĂ© dans la capitale pour participer aux gravures de l’Arc de triomphe de Maximilien Ier commandĂ©es en 1512 et rĂ©alisĂ©es vers 1517 Albertina, Vienne. À la fin de l’annĂ©e 1520, Strigel rentre Ă  Memmingen et poursuit ses fonctions diplomatiques dans les villes voisines. L’Allemagne et la Suisse connaissent alors des annĂ©es de troubles politiques et religieux. En 1522, Luther traduit la Bible en allemand, la rendant accessible Ă  un plus grand nombre. La lecture sociale qui en est faite va nourrir la guerre des paysans » qui, soutenus par la bourgeoisie, se rĂ©voltent contre les abus seigneuriaux. En mars 1525 une Union chrĂ©tienne de Haute-Souabe » se crĂ©e autour de la ville de Memmingen oĂč sont rĂ©digĂ©s les douze articles ». Strigel dont on sait qu’il dĂ©fend Christoph Schappeler, rĂ©formateur et prĂ©dicateur luthĂ©rien Ă  Memmingen, contre l’évĂȘque d’Augsbourg a pu participer Ă  la rĂ©daction de cette synthĂšse de revendications sociales, imprimĂ©e Ă  exemplaires et diffusĂ©e dans toute l’Allemagne. Entre 1523 et 1525 Bernhard Strigel reprĂ©sente sa ville pour les affaires juridiques et religieuses dans diverses localitĂ©s voisines il se rend Ă  plusieurs reprises Ă  Innsbruck pour percevoir les remboursements d'un prĂȘt consenti par la ville de Memmingen Ă  l'empereur. Dans ces annĂ©es 1520, il rĂ©alise des retables notamment Le Retable de la DĂ©position en 1521 et 1522 . C’est Ă  Memmingen que Bernhard Strigel meurt en 1528. Une extraordinaire dĂ©couverte les deux anges d’un mĂȘme retable A ce retable de la DĂ©position devaient appartenir deux anges L’Ange thurifĂ©raire vĂȘtu d’une robe de pourpre conservĂ© au Louvre Abu Dhabi, redĂ©couvert Ă  Drouot il y a quatorze ans et son pendant, L’Ange thurifĂ©raire vĂȘtu d’une tunique jaune, dĂ©couvert Ă  Toulouse Ă  l’Automne 2021. SĂ©parĂ©s pendant plus de deux cents ans, il est exceptionnel de pouvoir rassembler deux Ɠuvres d’un mĂȘme retable. Deux anges uniques et exceptionnels dans la carriĂšre de Bernhard Strigel. Sur les quatre cĂŽtĂ©s de L’Ange thurifĂ©raire vĂȘtu d’une tunique jaune, une barbe de 5 mm de large est prĂ©sente et tĂ©moigne de la place de l’Ɠuvre enchĂąssĂ©e dans un retable. Ernst BĂŒchner dans Pantheon en 1944 suggĂ©rait que deux anges portant un encensoir auraient pu appartenir Ă  un ensemble sculptĂ© et peint rĂ©alisĂ© pour l’église Notre-Dame de Memmingen nommĂ© par Gertrud Otto le retable du Saint Sacrement et par Ernst BĂŒchner La DĂ©position ou La RĂ©surrection Christ. À ce retable appartiennent aussi probablement les quatre panneaux des Gardiens endormis, de mĂȘme format, de mĂȘme composition et de mĂȘme essence fig. 4, fig. 5, fig. 6, fig. 7. Constatant que les revers de ces panneaux ne sont pas peints, Ernst BĂŒchner Ă©met l’hypothĂšse que les deux anges et les soldats endormis pourraient avoir Ă©tĂ© insĂ©rĂ©s dans une structure figurant le tombeau du Christ. On peut imaginer une structure de retable comparable Ă  celle du retable de la Passion de Jörg Ratgeb vers 1480 – 1526, dit Le Retable de la collĂ©giale d’Herrenberg fig. 8. DatĂ© de 1519, il est contemporain de notre tableau, exĂ©cutĂ© pendant la guerre des paysans et appartenant aussi Ă  l’axe du Rhin supĂ©rieur et Ă  la rĂ©gion de Souabe. Les volets du retable de Ratgeb s’ouvraient de part et d’autre d’une niche ornĂ©e de sculptures, disparues lorsque l’ensemble a Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ© par un pasteur protestant en 1537. Au registre infĂ©rieur, la prĂ©delle montre bien deux anges tenant chacun un encensoir, de part et d’autre du voile de VĂ©ronique. Au-dessus, l’un des compartiments, celui de droite, prĂ©sente une grande RĂ©surrection du Christ avec les soldats endormis au sol, chacun tenant une arme, une arbalĂšte, une hallebarde, une hache et une Ă©pĂ©e. Pour sa prĂ©delle, Ratgeb s’inspire de la gravure sur cuivre rĂ©alisĂ©e par DĂŒrer en 1513, Le Voile de saint VĂ©ronique portĂ© par deux anges. Une flamboyante apparition Ă©tude d’une Ɠuvre rare Bernhard Strigel a Ă©tĂ© formĂ© et a fait l’essentiel de son parcours dans le style du gothique tardif. Il en retient ici le travail d’orfĂšvre extrĂȘmement fin et des couleurs Ă©clatantes. La composition architecturĂ©e, le travail prĂ©cis et dynamique du drapĂ©, le contraste fort de couleurs, la maniĂšre monumentale de placer la figure dans l'espace et la prĂ©sence d’un paysage presque fantastique, tĂ©moignent de l’évolution du style de Bernhard Strigel vers la peinture de la Renaissance. L’encensoir est Ă  rapprocher des dessins et eaux-fortes d’objets d’orfĂšvrerie rĂ©alisĂ©s par Albert Altdorfer et Albert DĂŒrer Albert DĂŒrer, Carnet d’esquisses dit de Dresde », 1507-1528, plume et encre brun noir, Dresde, SĂ€chsische Landes und UniversitĂ€tsbibliothek et Albert Altdorfer, Projets de vases d’apparat, vers 1520-1525, eaux-fortes monogrammĂ©es, Paris, musĂ©e du Louvre, dĂ©partement des Arts graphiques, collection Edmond de Rothschild. Les commanditaires de ces objets affectionnaient tout particuliĂšrement ceux façonnĂ©s Ă  l’italienne » avec une prĂ©dominance de godrons. L’encensoir Ă  base carrĂ© tenu par l’Ange en tunique jaune est extrĂȘmement rare. La professeur, Dr. Susanne ThĂŒrigen, directrice des collections, instruments scientifiques, armes et culture de la chasse au Germanisches Nationalmuseum de Nuremberg, prĂ©cise qu’il est passionnant de voir un encensoir Ă  base carrĂ© car il n’en existe pas rĂ©pertoriĂ©. L’ange, au premier plan, vĂȘtu d’une tunique jaune, est enveloppĂ© d’un manteau rouge aux longs et larges plis, rehaussĂ©s d’un reflet dorĂ© brillant. Sans ĂȘtre contraint par le cadre, l’ange occupe tout l’espace. Il est encadrĂ© d’un paysage, composĂ© de maniĂšre symĂ©trique. A droite et Ă  gauche sont les arbres noueux de la ForĂȘt-Noire, dessinant des verticales. Ils reposent sur une hauteur et invitent le spectateur Ă  entrer dans l’image. A l’arriĂšre de l’ange, un chemin serpente et s’enfonce dans une rĂ©gion boisĂ©e et vallonnĂ©e avec une chaĂźne de montagnes Ă  l’arriĂšre-plan. Le paysage est fantastique et vide. Seules les maisons de l’arriĂšre-plan sont le signe d’une prĂ©sence humaine. Cette construction est typique des paysages d’Altdorfer, dĂ©jĂ  en place en 1507 dans les Deux Saints Jean panneau, 135 x 174,5 cm, Ratisbonne, Historisches Museum der Stadt Regensburg et dans ses dessins, notamment Paysage au grand Ă©picĂ©a peu avant 1520 monogrammĂ©, eau-forte aquarellĂ©e, 23,2 x 17,7 cm, Vienne, Albertina. Nous retrouvons les mĂȘmes motifs dans les Ɠuvres de Bernhard Strigel des annĂ©es 1520 une figure, aux couleurs vives, prĂ©sentĂ©e de maniĂšre monumentale, encadrĂ©e par des grands arbres, devant un paysage vallonnĂ© avec une chaĂźne de montagnes les quatre Soldats endormis fig. 4, fig. 5, fig. 6, fig. 7 et les deux ermites saint Antoine dans le dĂ©sert et saint Paul dans le dĂ©sert fig. 9 et fig. 10. La position de l’Ange, son manteau pourpre et ses ailes multicolores, se retrouvent dans L’Annonciation fig. 11. Un ange emblĂ©matique du passage du Gothique tardif Ă  la Renaissance en Allemagne, juste avant la RĂ©forme. Le premier quart du 16Ăšme siĂšcle est une pĂ©riode de transition dans l’Empire Ă  l’Ouest, la Hanse est en dĂ©clin Ă©conomique, alors que les villes mĂ©ridionales, Nuremberg, Francfort et BĂąle s’enrichissent considĂ©rablement grĂące au commerce. Charles-Quint, couronnĂ© empereur en 1520, succĂšde Ă  Maximilien Ier. Luther affiche ses thĂšses Ă  Wittenberg fin 1517 et rompt avec l’église catholique en 1521, aprĂšs sa convocation Ă  la DiĂšte de Worms. La ville natale de notre peintre est fortement secouĂ©e par la querelle religieuse. Pendant la Guerre des paysans, la ville est occupĂ©e et revient au catholicisme, mais les rebelles publient alors les douze articles de Memmingen », revendications pour la libertĂ© et contre la ConfĂ©dĂ©ration Souabe, largement diffusĂ©s dans l’Empire La peinture allemande du 15Ăšme siĂšcle est redevable au rĂ©alisme flamand de van der Weyden et de Bouts. En ce dĂ©but du 16Ăšme siĂšcle, c’est encore le gothique tardif qui prĂ©domine. Matthias GrĂŒnewald peint le cĂ©lĂšbre Retable d’Issenheim dans ce style entre 1512 et 1516. La Renaissance met du temps Ă  se diffuser dans les pays germaniques, d’abord dans l’architecture oĂč il est assez facile de plaquer des Ă©lĂ©ments dĂ©coratifs antiques sur les façades, puis dans l’imprimerie, plus lentement dans la peinture. Contrairement Ă  la France ou l’Espagne, aucun artiste majeur ne vient sur place ou n’envoie des Ɠuvres importantes. Les innovations florentines ou romaines, c’est-Ă -dire celles de LĂ©onard de Vinci, de Michel-Ange ou de RaphaĂ«l, y sont longtemps ignorĂ©es. Les crĂ©ateurs allemands entre en contact avec les artistes du Nord de l’Italie et de la VĂ©nĂ©tie frontaliĂšre. Ce choc culturel remet en cause leur conception de l’espace et l’architecture des retables traditionnels. C’est Hans Burgkmair Ă  Augsbourg, Albert DĂŒrer Ă  Nuremberg, la famille Holbein Ă  BĂąle et Lucas Cranach Ă  Vienne, qui, les premiers Ă©tudient et se confrontent aux Ɠuvres italiennes et proposent une synthĂšse entre l’identitĂ© germanique et l’esthĂ©tique nouvelle, bientĂŽt suivis par les Ă©lĂšves de DĂŒrer comme Hans Baldung-Grien. Le processus de crĂ©ation rĂ©vĂ©lĂ© par les examens rĂ©alisĂ©s le clichĂ© infrarouge fig. 12 et la radiographie fig. 13 Le clichĂ© infrarouge rĂ©vĂšle tout le dessin sous-jacent Ă  l’aide d’un pinceau et d’encre, Bernhard Strigel dessine l’ensemble de sa composition, rien n’est laissĂ© au hasard. Le dessin des ailes montre le coup de pinceau dynamique, vif et spontanĂ© de l’artiste. Le trait n’est pas mĂ©canique. Il dessine directement sur le support prĂ©parĂ©. L’artiste marque les ombres et creuse les drapĂ©s par des traits rapprochĂ©s et parallĂšles. Il souligne certains plis du drapĂ© par un trait plus Ă©pais, en repassant plusieurs fois son pinceau sur le mĂȘme pli qui apparaĂźt noir sous le genou de sa jambe droite. D’autre plis sont Ă  peine peints et apparaissent en gris clair. Le dessin sous-jacent est visible Ă  l’Ɠil nu. Sur la peinture des ailes, Strigel n’a pas suivi exactement les traits de son dessin. Le rendu de l’ensemble est dynamique et prĂ©cieux. Le clichĂ© infrarouge rĂ©vĂšle les repentirs. La main gauche prĂ©sente des variantes les doigts ont Ă©tĂ© modifiĂ©s. Nous percevons mieux l’auriculaire de la main droite sur le dessin. Au niveau de la bouche, la lĂšvre supĂ©rieure Ă©tait placĂ©e plus bas. Le paysage est dessinĂ© au lavis, de maniĂšre plus rapide et moins dĂ©taillĂ©e. Les habitations dans le fond vers la droite et les montagnes ne sont pas prĂ©sentes et l’arbre de droite est dessinĂ© jusqu’en haut. A une Ă©poque oĂč, en Allemagne, la gravure et le dessin sont des mĂ©dias aussi prĂ©cieux que la peinture, Strigel se montre autant dessinateur que peintre. La radiographie montre la trĂšs grande qualitĂ© du support et l’extrĂȘme exigence de l’artiste. Sur la radiographie se perçoivent les joints des planches et quelques Ă©lĂ©ments de l’état de conservation une lĂ©gĂšre fente sous sa main gauche et des restaurations au-dessus de son Ɠil droit au niveau du joint des planches, dans l’angle en haut Ă  droite et dans le paysage au-dessus de l’encensoir. Un trait apparaĂźt en blanc en haut de son aile droite. La radiographie montre aussi l’arbre de droite s’étendant jusqu’en haut. Sur les images radiographiques apparaissent des lignes verticales et parallĂšles. Ce sont les cernes annuels du chĂȘne, parfaitement alignĂ©es. Nous sommes en prĂ©sence d’un bois dĂ©bitĂ© sur quartier », la meilleure configuration de dĂ©bit, dans son Ă©paisseur d’origine. Certes les quatre cĂŽtĂ©s ont fait l’objet de petites rĂ©ductions du format peut-ĂȘtre de 5 mm mais cette rĂ©duction n’a pas touchĂ© ni Ă  l’image, ni Ă  la barbe. La composition n’a pas Ă©tĂ© rĂ©duite. Notre panneau est constituĂ© de quatre planches de chĂȘne, dĂ©bitĂ©es sur quartier » avec prĂ©sence de maille. Il s’agit du meilleur dĂ©bit, qui demande beaucoup d’exigence sur la qualitĂ© du bois et qui garantit sa stabilitĂ© durablement. Au revers, sur une des planches, apparaĂźt la trace d’un clivage mode de dĂ©bit initial, qui est une marque de qualitĂ©. Les joints ont Ă©tĂ© renforcĂ©s par des bandes de toiles collĂ©es au revers. MĂȘme si L’Ange thurifĂ©raire du Louvre Abu Dhabi a Ă©tĂ© aminci et parquetĂ©, il est bien sur chĂȘne, dĂ©bitĂ© sur quartier » avec prĂ©sence de mailles comme L’Ange thurifĂ©raire vĂȘtu d’une tunique jaune. Nous remercions Monsieur Patrick Mandron, restaurateur du patrimoine, de nous avoir communiquĂ© ces derniers Ă©lĂ©ments techniques sur la nature du support. SĂ©parĂ©s pendant plus de deux cents ans, les deux anges thurifĂ©raires rĂ©apparaissent Ă  quelques annĂ©es d’intervalle. Tous les deux ont une provenance prestigieuse l’un Dubois, Marescalchi puis Rouart et Lerolle ; l’autre Dubois, Saint-Morys et Berthon. La dĂ©couverte et l’expertise de L’Ange thurifĂ©raire vĂȘtu d’une tunique jaune a dĂ©voilĂ© la provenance, jusqu’alors inconnue de L’Ange thurifĂ©raire du Louvre Abu Dhabi. Cette redĂ©couverte extraordinaire d’un chef d’Ɠuvre rare, exceptionnel et unique est un ajout prĂ©cieux pour la comprĂ©hension de l’ensemble de l’Ɠuvre de Bernhard Strigel et sa place dans l’histoire de la Renaissance. GROS & DELETTREZ le 13/12/2021 - PARIS Jusepe de RIBERA Jativa 1588 - Naples 1656 Saint Pierre repentant Jusepe de RIBERA Jativa 1588 - Naples 1656 Saint Pierre repentant Toile 76 x 64 cm D’origine en bois moulurĂ© et dorĂ©, travail italien du 17Ăšme Estimation 200 000 / 300 000 € Provenance - Collection du Cardinal Flavio Chigi 1631-1693 comme l’indique un cachet de cire prĂ©sent sur un fragment du chĂąssis d'origine qui sera remis Ă  l’acquĂ©reur. Le tableau est dĂ©crit dans l’inventaire du palais Chigi ai Santi Apostoli Ă  Rome aujourd’hui palais Chigi-Odescalchi, vers 1670/1679 Un quadro tela di tre cornice tutta dorata, et intagliata con una mezza figura di un San Pietro piangente con le mani piegate, mano dello Spagnoletto » citĂ© dans Francesco Petrucci, Quadri napoletani della collezione Chigi Ribera, Rosa, Giordano e altri , in Gli amici per Nicola Spinosa, sous la direction de F. Baldassari, M. Confalone, Ugo Bozzi Editore, Roma 2019, pp. 74–85. Il est ensuite mentionnĂ© dans l’inventaire de Flavio Chigi de 1692 et dans celui de son cousin, Agostino Chigi, en 1698. Flavio Chigi est fait Cardinal par son oncle le pape Alexandre VII Fabio Chigi 1599-1667 en 1657 Ă  25 ans. Il mĂšne une brillante carriĂšre au sein de la Curie. Il vient en France en mission auprĂšs de Louis XIV en 1664 et lui donne la Bataille hĂ©roĂŻque de Salvator Rosa aujourd’hui au musĂ©e du Louvre. Il commande Ă  Francesco Trevisani en 1687 et 1688, entre autres Ɠuvres, deux retables pour la cathĂ©drale de Sienne. Sa prestigieuse collection d’Ɠuvres d’art comprenait sept toiles de Ribera dont la Madeleine en mĂ©ditation collection privĂ©e, vers 1620 ; - Collection Blaise LĂ©on Rochette de Lempdes 1809 - 1876; - Puis par descendance jusqu'Ă  nos jours. Lorsqu’il signe et date de 1638 ce tableau, Ribera est ĂągĂ© de 47 ans. Il est alors au sommet de son art et considĂ©rĂ© comme le peintre majeur de Naples. Il vient de peindre, un an auparavant, les cĂ©lĂšbres Appolon et Marsyas deux versions Bruxelles, musĂ©es royaux des Beaux-Arts et Naples, Capodimonte, et la PietĂ  de la Chartreuse de san Martino. En 1638, il rĂ©alise le Portrait du maĂźtre de chapelle Toledo Museum of art et La vieille usuriĂšre Madrid, musĂ©e du Prado et reçoit la commande de la dĂ©coration de la nef de ce mĂȘme monastĂšre de san Martino. C’est justement aux prophĂštes MoĂŻse et Élie de ce cycle pictural que nous pouvons comparer notre Ɠuvre. L’apĂŽtre Pierre est saisi dans une forte expression de regret. Il prend conscience de son reniement du Christ Évangiles selon Matthieu 26-34 ; Marc 14-30 ; Luc 22-34 ; Jean 13-38. La composition est construite sur une diagonale dynamique ascendante allant des clefs au mains jointes en priĂšre puis au visage. Cet oblique est accentuĂ© par le manteau jaune d’or qui occupe l’angle droit en dessous. Les yeux sont rougis et une larme presque imperceptible coule sur la joue. L’écriture serrĂ©e du pinceau creuse des sillons, capte la lumiĂšre, dĂ©crit chaque poil du visage ou chaque ride, alors que la brosse se fait plus dynamique dans le manteau. Les empĂątements qui accrochent la lumiĂšre donnent une forte vivacitĂ© au visage, traitĂ© presque comme un portrait comme le fera Rembrandt dix ans plus tard, pour ses figures Ă  mi-corps. Le spectateur est en face Ă  face direct avec le modĂšle, frappĂ© par son humanitĂ©. Une composition trĂšs proche de la nĂŽtre, oĂč le personnage est cadrĂ© de façon plus rapprochĂ© et inclinĂ© de façon un peu diffĂ©rente, appartient au musĂ©e Soumaya de Mexico. Une copie, peut-ĂȘtre d’atelier, rognĂ©e sur les cĂŽtĂ©s sans les clefs, est conservĂ©e au musĂ©e de Carcassonne. Le sujet de saint Pierre revient rĂ©guliĂšrement dans la carriĂšre de Jusepe de Ribera, presque aussi souvent que saint Joseph et un peu moins que saint JĂ©rĂŽme, ce qui tĂ©moignent de la forte demande pour ces saints intercesseurs dans la piĂ©tĂ© hispanique de la Contre-RĂ©forme les autres peintres du 17e siĂšcle les ont aussi souvent reprĂ©sentĂ©s. On connait une vingtaine de reprĂ©sentations de l’apĂŽtre Pierre par Ribera Ă  mi-corps et une dizaine, oĂč le saint est reprĂ©sentĂ© en entier. L’artiste varie Ă  chaque fois la pose et l’expression des sentiments. Citons parmi elles - Les larmes de saint Pierre, New York, The Metropolitan Museum of Art, vers 1612-1613 ; - Saint Pierre et saint Paul, Strasbourg, MusĂ©e des Beaux-Arts, vers 1615-1616 ; - Saint Pierre pĂ©nitent ; CollĂ©giale de Osuna, musĂ©e paroissial, vers 1621 ; - Les larmes de saint Pierre, Milan, collection Koelliker, vers 1630 ? ; - Saint Pierre, Madrid, musĂ©e du Prado, en pendant d’un saint Paul, 1632 ; - Saint Pierre pĂ©nitent, Saint-PĂ©tersbourg, musĂ©e de l’Ermitage, vers 1636-1638 ; - Saint Pierre debout, Vittoria, Museo de bellas artes de Alava ; - Saint Pierre tenant un livre, Jacksonville, Cummer Museum of Art. On retrouve dans notre toile le contraste entre obscuritĂ© et lumiĂšre, hĂ©ritĂ© du Caravage. Vers 1630 -1640, le rĂ©alisme, le clair-obscur brutal de ce mouvement passent de mode. Ribera Ă©volue et attĂ©nue lĂ©gĂšrement le naturalisme des dĂ©buts et porte plus d'attention aux Ă©motions des personnages qu'il traduit par des choix chromatiques plus lumineux. Ses apĂŽtres ne sont plus prĂ©sentĂ©s de façon frontale, mais en mouvement. Notre tableau s’inscrit dans le virage '"nĂ©o-vĂ©nitien" du peintre, ouvert aux nouvelles tendances artistiques baroques entre Rome, GĂšnes et Palerme. Il sera suivi par la jeune gĂ©nĂ©ration de peintres napolitains comme Stanzione, Cavallino et Antonio de Bellis qui apportent plus d’élĂ©gance, mais moins de piĂ©tĂ©. Nous remercions le professeur Nicola Spinosa pour avoir confirmĂ© l’attribution Ă  Ribera de cette Ɠuvre et pour les informations qu’il nous a donnĂ©es et qui ont servi Ă  la rĂ©daction de cette notice. Une lettre du professeur Nicola Spinosa en date du 2 octobre 2021 sera remise Ă  l’acquĂ©reur. Bibliographie de la version du musĂ©e Soumaya Ă  Mexico, la nĂŽtre Ă©tant inĂ©dite Nicola Spinosa, L’opera completa del Ribera, Classici dell’Arte, Rizzoli Editore, Milano 1978, n°333. Nicola Spinosa, Ribera. L’opera completa, Electa, Napoli 2003prima edizione, n°A79 02; 2006 seconda edizione n°97. Nicola Spinosa, Ribera. La obra completa. FundaciĂČn Arte Hispanico, Madrid 2008, A118. DAGUERRE Mes Benoit Derouineau et Bertrand de Cotton le 02/12/2021 - PARIS Raden Syarif Bastaman SALEH Semarang, IndonĂ©sie 1811 ou 1814 - Bogor 1880 Vue de la route descendant du mont Megamendung Raden Syarif Bastaman SALEH Semarang, IndonĂ©sie 1811 ou 1814 - Bogor 1880 Vue de la route descendant du mont Megamendung Toile d'origine, cachet au dos de G Rowney & C° Ă  Londres 134 x 165,5 cm SoulĂšvements et petits manques, au dos un patch qui concerne l’accident visible par la face en bas Ă  gauche. Estimation 1 000 000 / 1 500 000 € PETIT EPERNAY le 26/06/2021 - PARIS Jean-HonorĂ© FRAGONARD Grasse 1732 - Paris 1806 Un philosophe lisant Jean-HonorĂ© FRAGONARD Grasse 1732 - Paris 1806 Un philosophe lisant Toile ovale d'origine x 57 cm Restaurations anciennes Estimation 1 500 000 / 2 000 000 € ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier le 09/06/2021 - PARIS Jan Jansz Van de VELDE III Harleem 1620 - Enkhuizen 1662 Nature morte au Rohmer, saliĂšre, huĂźtres et citron Jan Jansz Van de VELDE III Harleem 1620 - Enkhuizen 1662 Nature morte au Rohmer, saliĂšre, huĂźtres et citron Toile 43 x 55 cm Accidents et manques Estimation 200 000 / 300 000 € SignĂ© et datĂ© en bas Ă  droite sur l'entablement J fecit anno1653 Jan Janz. van de Velde est nĂ© Ă  Haarlem dans une famille d’artistes, ville oĂč travaillaient plusieurs peintres de natures mortes dans la veine monochrome, parmi lesquels Nicolaes Gillis 1595-1632, Floris Van Dyck 1575-1651, Pieter Claesz 1597-1661 et Willem Claesz. Heda 1594-1680. Ces deux derniers influencent la formation de notre peintre. Il s’installe ensuite Ă  Amsterdam, oĂč il se marie en 1642. A ses dĂ©buts, il s’est spĂ©cialisĂ© dans les natures mortes de tabagie associant le nĂ©cessaire du fumeur Ă  des verres, pichets, fruits ou jeux de cartes. La simplicitĂ© et l’agencement de ces compositions les inscrivent plus gĂ©nĂ©ralement dans le courant haarlĂ©mois des "monochrome banketjes", dans des tonalitĂ©s brunes ou beiges, se distinguant ainsi des natures mortes baroques plus colorĂ©es. On connait aujourd'hui seulement une quarantaine de tableaux de sa main, Ă©chelonnĂ©s entre 1642 Ă  1662. Le choix des Ă©lĂ©ments composant les natures mortes hollandaises du 17e siĂšcle est toujours significatif et porteur des sens, mĂȘme si Nicolaas Rudolf Alexander Vroom, dans ses livres de rĂ©fĂ©rence sur les banquets monochromes, "A Modest Message 
" 1980, indique l’absence de significations religieuses prĂ©cises chez notre peintre. Il souligne cependant une certaine spiritualitĂ© dans l'atmosphĂšre silencieuse de ses peintures. Les huĂźtres, souvent considĂ©rĂ©es comme symboles de fertilitĂ© et d’érotismes, le citron, motif rĂ©curent des natures mortes du 17eme siĂšcle, Ă©tait chargĂ© de sens variĂ©s, allant de la fidĂ©litĂ© Ă  l’immortalitĂ©. Le jus de citron qui Ă©tait mĂ©langĂ© au vin blanc pour attĂ©nuer ses effets en fait un symbole de tempĂ©rance. La chĂątaigne reprĂ©sente la chastetĂ© et la simplicitĂ©. Le plat est caractĂ©ristique de la production de faĂŻence de Delft, imitation de porcelaine chinoise alors trĂšs en vogue. Sa pose, en porte-Ă -faux, indique la prĂ©caritĂ© et que rien n’est immuable. Le porte-assiette en argent est du style auriculaire », dĂ©veloppĂ© par la famille Van Vianen, orfĂšvres dans les annĂ©es 1620 les dĂ©coupures ont des bords arrondis en ourlets, bords qui rappellent le dessin de l'oreille humaine. Nous retrouvons ici un modĂšle contemporain du tableau proche de celui conservĂ© au Prinsenhof Ă  Delft Les ombres subtiles sur les huitres, la transparence du verre roemer, l’éclat sur le vin suggĂšrent une source lumineuse latĂ©rale gauche peu intense, alors que les reflets de la fenĂȘtre en indiquent une seconde plus vive. Le scintillement sur ce verre contraste avec la simplicitĂ© du sujet et le fond uni. La brillance des Ă©corces du citron et de la demi-orange citron apportent une note colorĂ©e Ă  l'ensemble et leur veloutĂ© est proche des oeuvres contemporaines de Willem Kalf. A l'intĂ©rieur de cette composition ordonnĂ©e, le dĂ©sordre apparent des grains de poivre et des brisures des coques de noies sur l'entablement, accrochant eux aussi la lumiĂšre, distraient l'Ɠil et animent l'ensemble. On peut rapprocher notre toile de celle conservĂ©e au Frans Hals Museum de Haarlem, datĂ©e de cette mĂȘme dĂ©cennie 1650 ill. 3. ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier le 09/06/2021 - PARIS Frans SNYDERS Anvers, 1579 - 1657 Nature morte avec deux singes jouant avec une corbeille de fruits renversĂ©e Frans SNYDERS Anvers, 1579 - 1657 Nature morte avec deux singes jouant avec une corbeille de fruits renversĂ©e panneau de chĂȘne, trois planches, non parquetĂ© x cm Restaurations anciennes Estimation 300 000 / 400 000 € SignĂ© en bas Ă  gauche " F. Snyders Fecit" Devant un mur vert-olive et sur un entablement drapĂ© de pourpre, des grappes de raisins blancs, des pommes, des prunes, des branches de groseilles rouges et blanches s’échappent d’un panier en osier renversĂ©. Au gauche, on dĂ©couvre un pot de faĂŻence d’Ɠillets roses en treillis, un melon et des figues mĂ»res. Autour de cette profusion de fruits, deux singes rieurs jouent un cercopithĂšque diane, dit singe diane » avec une barbe et poitrine blanches tient entre ses doigts dĂ©licats la noisette qu’il dĂ©guste. L’autre primate, un singe capucin, laisse apparaĂźtre sa tĂȘte avec dynamisme dans le cadre du tableau. Une perle de cristal ornant son oreille, il s’empare d’une petite grappe de quelques grains de raisins. Snyders a reprĂ©sentĂ© Ă  plusieurs reprises le thĂšme des singes voleurs de fruits symbolisant la gourmandise et l'excĂšs de gloutonnerie. Par exemple de comparaison, trois tableaux sur ce thĂšme sont conservĂ©s au musĂ©e du Louvre Trois singes voleurs de fruits, avec Ă©chappĂ©e sur un paysage 981, Deux singes pillant une corbeille de fruits RF 3046, Singes et perroquet auprĂšs d'une corbeille de fruits MI 982. SpĂ©cialiste de l’artiste, le docteur Hella Robels a situĂ© notre tableau dans la troisiĂšme dĂ©cennie du XVIIe siĂšcle. A cette Ă©poque Snyders est l’un des principaux peintres de natures-mortes et d’animaux d’Anvers. Alter ego dans ce domaine de Peter Paul Rubens, il collabore avec lui en peignant la scĂšne de cuisine dans le cĂ©lĂšbre "PhilopƓmen, gĂ©nĂ©ral des AchĂ©ens, reconnu par ses hĂŽtes de MĂ©gare " Madrid, musĂ©e du Prado. Ainsi les nature mortes monumentales, dynamiques, aux couleurs franches, tout comme la vivacitĂ© et le rĂ©alisme avec lequel Snyders dĂ©crit la fourrure des animaux, participent de la mĂȘme exubĂ©rance baroque propre Ă  la ville d'Anvers Ă  cette Ă©poque. Notre tableau est rĂ©pertoriĂ© au RKD Rijksbureau voor Kunsthistorische sous le n°224323 Une autre version non signĂ©e de cette composition 66,6 x 94 cm, tronquĂ©e sur la gauche, a Ă©tĂ© vendue chez Christie's, Londres 14 avril 1978, n°36 et Sotheby's, Londres, le 12 dĂ©cembre 1979, n°95 Hella Robels, Frans Snyders, 1989, n°184, non illustrĂ©. AUDAP et AssociĂ©s le 08/06/2021 - PARIS Claude Joseph VERNET Avignon 1714 - Paris 1789 PĂȘcheurs retirant leur filet dans un paysage classique Claude Joseph VERNET Avignon 1714 - Paris 1789 PĂȘcheurs retirant leur filet dans un paysage classique Toile 74,5 x 98 cm Estimation 80 000 / 120 000 € Provenance Probablement commande et collection Marquis de Villette. Sa vente le 8 avril 1765 expert Pierre Remy, n°36 Collection Adam Gottlieb Thiermann; sa vente, Cologne, Gertrudenhof, 20 mai 1867 Heberle, n°382. Vente anonyme, Paris, Palais Galliera, 6 juin 1976, Mes Ader, Picard, Tajan, lot 58 72 000 frs. Bibliographie Florence Ingersoll-Smouse, Joseph Vernet peintre de marine, Ă©tude critique et catalogue raisonnĂ©, Etienne Bignou, Paris, 1926, n°169, repr. Notre tableau a Ă©tĂ© gravĂ© en sens inverse par Longueil et Nicolet. Originaire d’Avignon, ville appartenant alors au pape, Vernet sĂ©journa en Italie prĂšs de vingt ans de 1734 Ă  1752. Depuis Rome, il fit plusieurs voyages, notamment Ă  Naples oĂč il peignit ses premiĂšres marines. Tout en dessinant directement sur le motif, il Ă©tudia les Ɠuvres de Salvator Rosa, Adrien Manglard, Giovanni-Paolo Pannini et Andrea Locatelli, les effets d’atmosphĂšre de Claude Lorrain, unifiant ces influences en un style nouveau. D'oĂč ce sentiment de nature arcadienne qui se dĂ©gage de ce paysage, Ă©clairĂ© au second plan par un soleil levant. A la date de notre tableau, Vernet accĂšde Ă  la cĂ©lĂ©britĂ©. Il est ĂągĂ© de 32 ans et expose pour la premiĂšre fois au Salon parisien. Un an auparavant, il a peint les deux cĂ©lĂšbres vues de ponts sur le Tibre musĂ©e du Louvre, il a reçu des commandes de Jean de Julienne - amateur qui avait dĂ©couvert Watteau -, et Ă©pousĂ© Virginia Parker, dont le pĂšre lui a apportĂ© une importante et fidĂšle clientĂšle anglaise. On parlait d’une maniĂšre blonde et claire » qui caractĂ©rise aussi notre toile. Le critique Lafont de Saint-Yenne Ă©crivait sur ses Ɠuvres du Salon de 1746 Les marines du sieur Vernet Provençal 
 dont les beautĂ©s toutes nouvelles font une conviction sensible qu’aucun genre n’est Ă©puisĂ©, mĂȘme le plus stĂ©rile par un homme de gĂ©nie. 
 ». Une reprise de notre composition, de dimension similaire et non signĂ©e, a Ă©tĂ© donnĂ©e au Norton Simon Museum de Los Angeles en 2013. LIBERT Me Damien le 06/05/2021 - PARIS ZHURAVLEV Firs 1836-1901 Jeune fille en kokochnik ZHURAVLEV Firs 1836-1901 Jeune fille en kokochnik Toile d'origine 66,5 x 54 cm Estimation 20 000 / 30 000 € Firs Sergeevitch Zhuravlev – l’un des meilleurs peintres rĂ©alistes de l’art russe du milieu XIXe siĂšcle. Membre de l’AcadĂ©mie des Beaux-Arts de Saint-PĂ©tersbourg et de la rĂ©volte des quatorze », l’un des fondateurs de l’Artel des peintres de Saint-PĂ©tersbourg. Il a participĂ© aux Expositions Universelles de Philadelphie 1876 et de Paris 1889. Les Ɠuvres de Firs Zhouravlev n’existent quasiment pas sur le marchĂ© et se trouvent principalement dans les collections musĂ©ales russes. ЖУРАВЛЕВ ЀОрс 1836-1901 ДДĐČушĐșа ĐČ ĐșĐŸĐșĐŸŃˆĐœĐžĐșĐ” Đ„ĐŸĐ»ŃŃ‚, ĐŒĐ°ŃĐ»ĐŸ ĐŸĐŸĐŽĐżĐžŃŃŒ спраĐČа ĐČĐœĐžĐ·Ńƒ 66,5 x 54 ŃĐŒ. ЀОрс ХДргДДĐČоч ЖураĐČлДĐČ â€“ ĐŸĐŽĐžĐœ Оз ĐșŃ€ŃƒĐżĐœĐ”Đčшох ĐŒĐ°ŃŃ‚Đ”Ń€ĐŸĐČ Đ¶Đ°ĐœŃ€ĐŸĐČĐŸĐč жОĐČĐŸĐżĐžŃĐž ĐČŃ‚ĐŸŃ€ĐŸĐč ĐżĐŸĐ»ĐŸĐČĐžĐœŃ‹ XIX ĐČĐ”Đșа ĐČ Đ ĐŸŃŃĐžĐž. АĐșĐ°ĐŽĐ”ĐŒĐžĐș ĐĄĐ°ĐœĐșт-ĐŸĐ”Ń‚Đ”Ń€Đ±ŃƒŃ€ĐłŃĐșĐŸĐč АĐșĐ°ĐŽĐ”ĐŒĐžĐž Đ„ŃƒĐŽĐŸĐ¶Đ”ŃŃ‚ĐČ. Đ§Đ»Đ”Đœ Đ±ŃƒĐœŃ‚Đ° Ń‡Đ”Ń‚Ń‹Ń€ĐœĐ°ĐŽŃ†Đ°Ń‚ĐžÂ» Đž ĐŸĐŽĐžĐœ Оз ĐŸŃĐœĐŸĐČатДлДĐč ĐĄĐ°ĐœĐșт-ĐŸĐ”Ń‚Đ”Ń€Đ±ŃƒŃ€ĐłŃĐșĐŸĐč АртДлО Đ„ŃƒĐŽĐŸĐ¶ĐœĐžĐșĐŸĐČ. ĐŁŃ‡Đ°ŃŃ‚ĐœĐžĐș Đ’ŃĐ”ĐŒĐžŃ€ĐœĐŸĐč ĐČыстаĐČĐșĐž ĐČ Đ€ĐžĐ»Đ°ĐŽĐ”Đ»ŃŒŃ„ĐžĐž 1876 Đž ĐČ ĐŸĐ°Ń€ĐžĐ¶Đ” 1889. Đ Đ°Đ±ĐŸŃ‚Ń‹ Ń…ŃƒĐŽĐŸĐ¶ĐœĐžĐșа чрДзĐČычаĐčĐœĐŸ рДЎĐșĐž ĐœĐ° Ń€Ń‹ĐœĐșĐ” Đž ĐœĐ°Ń…ĐŸĐŽŃŃ‚ŃŃ ĐČ ĐČĐ”ĐŽŃƒŃ‰ĐžŃ… ĐŒŃƒĐ·Đ”ĐčĐœŃ‹Ń… ĐșĐŸĐ»Đ»Đ”Đșцоях Đ ĐŸŃŃĐžĐž ГбГ, РуссĐșĐžĐč ĐŒŃƒĐ·Đ”Đč. POMEZ - BOISSEAU Mes le 26/03/2021 - PARIS Maria van OOSTERWYCK Nootdorp,1630 - Amsterdam,1693 Bouquet de fleurs dans un vase en grĂšs du Rhin posĂ© sur un entablement Ă  cĂŽtĂ© d' une nature morte de coquillages Maria van OOSTERWYCK Nootdorp,1630 - Amsterdam,1693 Bouquet de fleurs dans un vase en grĂšs du Rhin posĂ© sur un entablement Ă  cĂŽtĂ© d' une nature morte de coquillages Toile 101,5 x 78 cm petits manques et soulĂšvements. Estimation 100 000 / 150 000 € Les voyageurs arrivant en Hollande Ă  la fin du XVIIe siĂšcle Ă©taient frappĂ©s par la place que les femmes pouvaient y tenir. Bien plus que dans les pays monarchiques, elles Ă©taient protĂ©gĂ©es par la loi. Pouvant Ă©tablir des contrats commerciaux et des actes notariĂ©s, elles pouvaient mener une affaire et, si le talent les aidait, accĂ©der Ă  la sociĂ©tĂ© cultivĂ©e. C'est bien dans la RĂ©publique des Pays-Bas que fut publiĂ© par Anna Maria Schurman l'un des premiers manifestes fĂ©ministes "La docte Vierge ou Se peut-il qu'une vierge soit aussi une savante", traduit en anglais en 1659. C'est dans ce contexte que Maria van Oosterwyck est portraiturĂ©e en 1671 par Wallerant Vaillant, tenant, non seulement une palette et des pinceaux mais aussi un livre. Femme peintre reconnue par ses contemporains, elle se fit sans conteste une belle place en marge de la guilde des peintres. Son pĂšre qui Ă©tait pasteur Ă  Nootdorp, prĂšs de Delft oĂč elle naquit, se remarie en 1643 avec un membre d'une famille d'artistes qui l'encouragea probablement trĂšs tĂŽt. AprĂšs un sĂ©jour Ă  Leyde en 1658, elle rejoignit le grand peintre de natures mortes d'Utrecht, Jan Davidsz de Heem et rĂ©sida dans cette ville de 1660 Ă  1665 avant de s'Ă©tablir Ă  Amsterdam oĂč ses moyens lui permirent d'avoir un atelier sur le prestigieux Keizersgracht Ă  cĂŽtĂ© de celui de Willem van der Aelst dont elle aurait Ă©conduit les avances si l'on en croit son biographe Arnold Houbraken. Elle vĂ©cut Ă  Amsterdam jusqu'en 1689, date de sa derniĂšre Ɠuvre datĂ©e. Maria van Oosterwyck est connue pour des vanitĂ©s de grands formats rĂ©unissant de nombreux objets autour d'un crĂąne, exĂ©cutĂ©es entre 1655 et 1668. Celle conservĂ©e Ă  Vienne VanitĂ© au globe cĂ©leste, 1668, toile, 73 x 88,5 cm lui fut commandĂ©e par l'empereur d'Autriche LĂ©opold I. Plus tardive, cette composition met en garde avec subtilitĂ© contre l'illusion de la toute puissance de la Connaissance, celle qui guette les amateurs qui se passionnent pour les "phĂ©nomĂšnes visibles du monde, créés par Dieu ou les hommes". Soucieux de dĂ©crire le monde avec prĂ©cision et d'Ă©tablir des classifications, ils peuvent amasser de grandes richesses dans leurs cabinets. On y trouvait des "coquilles" exotiques rapportĂ©es dans les Pays-Bas par la Compagnie des Indes. Elles Ă©taient exposĂ©es dans des arrangements soignĂ©s, en fonction de leurs formes et couleurs, l'animal les habitant Ă©tant totalement inconnu. Maria van Oosterwyck en reprĂ©sente de façon mĂ©thodique quelques spĂ©cimens de chaque classe, prenant soin d'en montrer diverses faces. Les "fleuristes" collectionnaient et "Ă©levaient" des plantes dans leur jardin, notamment des tulipes venues d'Orient, qu'ils croisaient pour en multiplier les espĂšces et Ă©taler les floraisons. Le bouquet que peint Maria van Oosterwyck associe des espĂšces ne fleurissant pas en mĂȘme temps, choisies pour leurs formes et leurs couleurs. Pour les peindre avec exactitude, elle s'aide de ses Ă©tudes Ă  l'aquarelle. Le bourdonnement de divers insectes, libellule, bourdon, papillons anime l'ensemble. Mais attention, ce foisonnement est Ă©phĂ©mĂšre, la pivoine, trop lourde, va bientĂŽt perdre ses pĂ©tales et le papillon se poser, nous rappelant la fugacitĂ© de la vie et l'inĂ©vitable passage par la mort qui, seul, mĂšne Ă  la rĂ©surrection. Le combat qui orne le vase de grĂšs illustre le combat que doit mener chaque jour celui qui contemple le tableau pour s'assurer la vie Ă©ternelle. Maria van Oosterwyck, issue d'une famille protestante, mena elle-mĂȘme une vie de dĂ©votion et sauva plusieurs prisonniers chrĂ©tiens rĂ©duits Ă  l' esclavage par les hĂ©rĂ©tiques en les rachetant. Les musĂ©es de Copenhague et de Dresde conservent deux autres bouquets placĂ©s Ă  cĂŽtĂ© d' une nature morte de coquilles. Celle de Copenhague signĂ©e et datĂ©e 1685 toile, 120 x 99,5 cm, celle de Dresde toile, 72 x 56 cm, signĂ©e Ă©galement est probablement celle acquise par Johann Georg III, Ă©lecteur de Saxe, en 1688. En juin 2019, le Joslyn Art Museum, Omaha, Nebraska en a acquis une autre avec un vase en verre toile, 88,5 x 66,5 cm . C'est dans la version que nous prĂ©sentons version que la nature morte de coquilles est la plus importante 3 coquilles Ă  Dresde, 4 coquilles Ă  Copenhague. Plus modeste, le tableau de Hampton Court toile, 47,6 x 36,8 cm se limite Ă  une coquille. Dans le catalogue d'une vente le 22 avril 1818 Ă  Anvers oĂč figurait une nature morte de notre artiste Lugt 9355, on peut lire le commentaire suivant "Un magnifique bouquet dans une carafe posĂ©e sur une table de marbre, des papillons et autres insectes, les uns voltigeant, les autres posĂ©s sur les fleurs. Aucun artiste de ce genre n'est arrivĂ© Ă  ce degrĂ© de perfection ; elle n'a jamais eu de rivaux tant pour la composition que pour le coloris et le fini prĂ©cieux. Le peu de tableaux qu'elle a pu finir, vu le travail qu'elle y mettait, sont enfermĂ©s avec soin dans les meilleures collections de l'Europe". ADER NORDMANN & DOMINIQUE le 29/01/2021 - PARIS Luca GIORDANO Naples 1632-1705 Cain et Abel Luca GIORDANO Naples 1632-1705 Cain et Abel Toile 194 x 145 cm SignĂ©e en bas Ă  droite JORDANUS/FRestaurations anciennes Estimation 40 000 / 60 000 € Nous proposons de dater ce tableau de la dĂ©cennie 1660, au moment oĂč Luca Giordano incorpore au naturalisme riberesque prĂ©sent dans ses Ɠuvres antĂ©rieures des Ă©lĂ©ments plus baroques, tirĂ©s de Pierre de Cortone par exemple l’ange en haut Ă  gauche. La composition, tout en mouvement, exacerbe l’ampleur du drame qui se joue GenĂšse 4. 1-15. La mĂąchoire d’ñne dont CaĂŻn s’est servi pour assommer Abel est mise en valeur par sa position centrale, rappel d’une iconographie initiĂ©e par Filippo Vitale collection particuliĂšre. Au cours de ses sĂ©jours Ă  Venise, dont le premier s’est dĂ©roulĂ© vers 1653, Luca Giordano a vu le tableau de Titien sur le mĂȘme thĂšme, conservĂ© au plafond de la sacristie de la basilique Santa Maria della Salute, oĂč Abel est projetĂ© au sol avec violence. Ici, son corps sans vie, en diagonale, fait entrer le spectateur dans la composition et rappelle le premier plan du "Saint Janvier intercĂ©dant pour la cessation de la peste de 1656", peint en 1660 Naples, MusĂ©e de Capodimonte 1, sorte de mĂ©ditation sur l'aspect tragique de condition humaine. Signalons une autre version de ce sujet, de composition diffĂ©rente et en longueur actuellement dans le commerce d’art 2. Un tableau sur ce sujet est citĂ© dans l’inventaire d’Alessandro Savorgnan rĂ©alisĂ© le 7 aoĂ»t 1699 Abele morto con un angelo, h 13 quarte, ca., di Luca Giordano » 3. La hauteur de 13 quarte, soit environ 208 cm, pourrait correspondre Ă  celle de notre tableau avec son cadre d’origine. Les auteurs ont souvent notĂ© que certaines toiles de Giordano anticipaient la peinture rĂ©aliste du XIXe siĂšcle français, comparant Le bon Samaritain Rouen, MusĂ©e des beaux-arts avec celui de ThĂ©odule Ribot Paris, MusĂ©e d’Orsay. Notre composition, quant Ă  elle, semble pressentir La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime de Prud’hon Louvre, qui est une laĂŻcisation du thĂšme biblique. 1 Catalogue de l’exposition Luca Giordano, Le triomphe de la peinture napolitaine », Paris, Petit Palais, 2019-2020, cat. 38 2 op. cit., p. 176, cat. 23 3 O. Ferrari, G. Scavizzi, Luca Giordano, Nuove Ricerche e Inediti, Napoli, Electa, 2003, p. 130 ADER NORDMANN & DOMINIQUE le 29/01/2021 - PARIS Giuseppe VERMIGLIO 1585 - 1635 Le Mariage mystique de sainte Catherine entre sainte Agathe et saint Jean-Baptiste Giuseppe VERMIGLIO 1585 - 1635 Le Mariage mystique de sainte Catherine entre sainte Agathe et saint Jean-Baptiste Toile 170 x 196 cm Restaurations anciennes Estimation 150 000 / 200 000 € Bibliographie reproduit dans Camille Costa de Beauregard, Robert Fritsch aprĂšs la page 96. Notre grande toile reprend l’organisation des "sacra conversazione" conversations sacrĂ©es, c’est-Ă -dire la rĂ©union de personnages saints autour de la Vierge Ă  l’enfant. Comme le recommandait la Contre-RĂ©forme, l’iconographie est aisĂ©e Ă  dĂ©chiffrer et chaque saint est identifiable par son symbole iconographique traditionnel. A droite, Jean-Baptiste s'incline et tient une croix oĂč un phylactĂšre porte l’inscription Ecce Agnus Dei. En effet, c’est lui le premier qui reconnut JĂ©sus comme Ă©tant l’agneau de Dieu, c’est-Ă -dire l’agneau pascal qui sera sacrifiĂ© pour libĂ©rer des pĂ©chĂ©s, d’oĂč la prĂ©sence de cet animal Ă  ses pieds. Au centre, le mariage mystique de sainte Catherine d’Alexandrie Ă©tait un sujet trĂšs en vogue depuis le 15e siĂšcle auprĂšs des communautĂ©s de religieuses. Notre tableau aurait pu ĂȘtre commandĂ© pour un couvent de femmes. D’origine noble, Catherine est couronnĂ©e et vĂȘtue d’un riche brocart ; elle est agenouillĂ©e, recevant l’anneau Ă  son doigt. Un fragment de la roue, instrument de son supplice, est posĂ© Ă  ses pieds. Marie, vĂȘtue d’une robe rose et d’un manteau bleu, est assise sur un tertre, portant le Christ Enfant sur ses genoux. A gauche, adossĂ©e sur une balustrade et devant une colonne, sainte Agathe de Catane tient une palme et une coupe avec ses seins, tĂ©moignages de son martyre. D’origine piĂ©montaise, Vermiglio est mentionnĂ© Ă  Rome dĂšs 1604 dans l'atelier d’un peintre de PĂ©rouse, Adriano Monteleone, et rĂ©side dans cette ville jusque en 1619. Il s’imprĂšgne de la leçon de Caravage, dans sa peinture comme dans son mode de vie de mauvais garçon en 1605, il est arrĂȘtĂ© pour port d’arme illĂ©gal, en 1606, il participe Ă  une rixe, en 1611 il est Ă  nouveau arrĂȘtĂ© pour bagarre. Le retable de l’IncrĂ©dulitĂ© de saint Thomas de 1612 Rome, Saint Thomas dei Cenci et plusieurs versions du Sacrifice d’Isaac s’inspirent des compositions et du clair-obscur du maĂźtre lombard. Dans cet incroyable creuset artistique romain oĂč tout Ă©volue trĂšs vite, il rencontre de nombreux jeunes artistes de diffĂ©rentes nationalitĂ©s qui chacun vont aller par la suite rĂ©pandre dans leurs pays respectifs la rĂ©volution naturaliste de Caravage et des Carrache. Lui-mĂȘme retourne dans sa rĂ©gion et Ă©pouse en 1621 la fille d’un notaire Ă  Milan. Un an plus tard, il signe son tableau le plus connu de nos jours, la NativitĂ© Milan, PinacothĂšque de Brera, oĂč le caravagisme est adouci par la connaissance de la peinture d'Annibale Carrache et de Guido Reni. C’est cet Ă©quilibre entre un clair-obscur doux et une touche de classicisme bolonais qui caractĂ©rise notre retable et les oeuvres de Vermiglio des dĂ©cennies 1620 et 1630, comme par exemple Judith mettant la tĂȘte d'Holopherne dans un sac tenu par sa servante conservĂ© au MusĂ©e civique du Palais Chiericati Ă  Vicenze. Ce dernier tableau partage avec le nĂŽtre la mise cĂŽte-Ă -cĂŽte d'une robe de velours somptueux, au premier plan, mĂȘlĂ©e d'inflexions du naturalisme caravagesque On peut noter plusieurs citations savantes, notamment aux diverses rĂ©dactions de VĂ©ronĂšse sur le thĂšme du "Mariage mystique". L'idĂ©e du coude de la sainte appuyĂ© sur un entablement fait rĂ©fĂ©rence Ă  la "Sainte Marguerite" d’Annibale Carrache Ă  Santa Caterina dei Funari Ă  Rome, mais ici placĂ©e face au spectateur. Notre peintre reprendra cette figure de sainte Agathe dans le "retable des trois saints" Managgio ,Ă©glise San Carlo. Nous remercions le docteur Roberto Contini de nous avoir suggĂ©rĂ© le nom de Vermiglio pour ce tableau. Nous remercions le professeur Francesco Frangi d’avoir confirmĂ© l’attribution Ă  Vermiglio sur photographie numĂ©rique par mail du 24 juin 2020. POMEZ - BOISSEAU Mes le 27/11/2020 - PARIS Lazzaro BASTIANI actif Ă  Venise de 1449 Ă  1512 Vierge Ă  l'Enfant Lazzaro BASTIANI actif Ă  Venise de 1449 Ă  1512 Vierge Ă  l'Enfant Panneau renforcĂ© 48 x 31 cm Restaurations anciennes, petits manques Estimation 50 000 / 70 000 € NumĂ©ro 6 au dos LA VIERGE ADORANT L’ENFANT Panneau de dĂ©votion Huile sur panneau de bois rectangulaire Cadre en bois sculptĂ© et dorĂ© d’époque baroque, cintrĂ© dans la partie supĂ©rieure dont les Ă©coinçons sont ornĂ©s d’un motif floral sculptĂ©. H. 47,5cm ; panneau seul ETAT Fente visible dans le haut du panneau au revers deux traverses de bois modernes placĂ©es Ă  contre-fil Surface picturale usures et restaurations anciennes DominĂ© par un ciel lumineux, un paysage de collines boisĂ©es au sein desquelles serpente une riviĂšre enjambĂ©e de viaducs et bordĂ©e de monuments, anime l’arriĂšre plan de cette image de dĂ©votion. Au premier plan, la Vierge imposante figure statique, la tĂȘte ceinte d’une aurĂ©ole rayonnante, les mains jointes, le regard baissĂ©, adore l’Enfant entiĂšrement nu allongĂ© devant Elle sur un parapet. Elle est vĂȘtue d’une robe rouge retenue Ă  la taille par une fine cordelette dorĂ©e. Un ample manteau bleu constellĂ© de poussiĂšre d’or maintenu au bas du cou par une broche orfĂ©vrĂ©e, la recouvre entiĂšrement. Les jambes croisĂ©es, les bras reposant sur son buste, la tĂȘte ceinte d’un nimbe crucifĂšre, L’Enfant porte un regard mĂ©ditatif vers le lointain. La composition gĂ©nĂ©rale de ce tableau reprend un modĂšle qui fit florĂšs Ă  Venise au milieu du XVe siĂšcle dans l’atelier des Vivarini Ă  Murano et dans celui des Bellini Ă  Venise. Mais contrairement Ă  la plupart de ces exemples oĂč l’Enfant adorĂ© est endormi –prĂ©figure de la PietĂ - il est ici Ă©veillĂ©, le regard songeur, prĂ©monitoire de son sacrifice futur. Cette disposition mentale est sans doute un desiderata du commanditaire. Parmi les Ɠuvres attribuĂ©es Ă  Lazzaro Bastiani dont L. Collobi a dressĂ© en premier le catalogue cf. Lazzaro Bastiani » in Critica d’Arte, 1939, on connaĂźt une premiĂšre version de ce thĂšme conservĂ©e au Museo Civico de Padoue, peinte par cet artiste vers 1465 alors qu’il est encore sous l’influence de l’école de Padoue oĂč il dut sĂ©journer quelques temps et oĂč dominait aprĂšs 1450 l’art d’Andrea Mantegna, d’Antonio Vivarini et de son frĂšre Bartolomeo. Notre panneau se dĂ©gage de cette influence pour se rapprocher Ă  Venise de celle de la famille Bellini du pĂšre Jacopo 1386-1470 il reprend la prĂ©sentation des personnages derriĂšre un parapet, leur douceur d’expression et la technique ornementale du manteau de la Vierge constellĂ© d’une poussiĂšre d’or, technique brillante de la granigliatura » particuliĂšre Ă  Venise M. Simonetti, La pittura nel Veneto, Il quattrocento, Milan 1989, I, p .256 ; du fils Giovanni 1435-1516 il retient l’organisation du paysage lumineux, aux collines adoucies semĂ©es d’architectures, telle que le maĂźtre vĂ©nitien l’interprĂšte dans sa pĂ©riode de maturitĂ© vers 1470 Madone et Enfant, New York, The Metropolitan Museum,collection Lehman, Couronnement de la Vierge, Pesaro, Museo Civico, Saint François, New York, Frick Collection Il faut sans doute placer notre Vierge dont c’est ici la premiĂšre apparition, vers la pĂ©riode des annĂ©es1480 Ă©poque Ă  laquelle Bastiani abandonne la ligne incisive mantegnesque de ses dĂ©buts hĂ©ritĂ©e de Bartolomeo Vivarini et donne plus d’ampleur Ă  ses compositions. La madone d’une haute stature monolithique occupe la plus grande partie de la composition, son visage ovoĂŻde frappĂ© par la lumiĂšre est Ă  rapprocher de celui de la Madone autrefois dans la collection Spiridon de Berlin vers 1475 cf. Collobi, et n’est pas sans Ă©voquer la douce poĂ©sie qui Ă©mane de la Sainte Lucie avec un donateur datĂ©e vers 1480-1490 Portland, Museum of Art, collection Kress, ; cf. Shapley, Paintings from the Samuel Kress collection, Italian School XV-XVI century, Londres 1968, fig138. ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier le 18/11/2020 - PARIS GIAN GIACOMO CAPROTTI dit le SALAI Oreno di Vimercate 1480 - Milan 1524 Marie Madeleine GIAN GIACOMO CAPROTTI dit le SALAI Oreno di Vimercate 1480 - Milan 1524 Marie Madeleine Panneau une planche 65 x 50 cm Restaurations anciennes Estimation 100 000 / 150 000 € Ce tableau constitue un ajout important au corpus de Gian Giacomo Caprotti, mieux connu sous les pseudonymes de Salai ou Salaino, l'Ă©lĂšve prĂ©fĂ©rĂ© de Leonard de Vinci. Le tableau est en bon Ă©tat de conservation mais demande Ă  ĂȘtre nettoyĂ©. Il a Ă©tĂ© partiellement dĂ©verni, surtout le bras droit de la sainte, ce qui dĂ©sĂ©quilibre partiellement l'accord colorĂ© de l'Ɠuvre. Le vernis sale et oxydĂ© empĂȘche de saisir la grande qualitĂ© de notre tableau. La surface, bien conservĂ©e, garde tous ses glacis minutieusement traitĂ©s et mĂȘme les empreintes digitales du peintre sur la peinture fraiche, visibles par exemple sur la joue droite de la sainte, une technique caractĂ©ristique de LĂ©onard et de son Ă©lĂšve Giampietrino. L'Ɠuvre montre une adhĂ©sion inconditionnelle au style et Ă  la technique de LĂ©onard. La prĂ©paration et le traitement du chiaroscuro dans le visage relĂšvent de la connaissance du sfumato lĂ©onardesque, obtenu par l’application des glacis superposĂ©s l’un sur l’autre et en interaction entre eux. Les glacis sont si fins et travaillĂ©s en transparence qu’ils donnent un aspect poli Ă  la surface, Ă  l’imitation d’un miroir ; la craquelure est trĂšs fine et presque imperceptible. Marie-Madeleine est reprĂ©sentĂ©e Ă  mi-corps, sur un fond noir, de trois-quarts et tournĂ©e vers la droite, la tĂȘte et le regard levĂ©s vers le haut en extase, les bras croisĂ©s sur la poitrine en acte de dĂ©votion ; le corps nu, longiligne, est partiellement couvert par une chevelure florissante qui laisse apparaitre les bras et le dĂ©colletĂ© habillĂ© » par un collier de cheveux nouĂ©s ensemble. Sont absents l’aurĂ©ole et le vase d’onguent, ses attributs iconographiques traditionnels. L’invention iconographique audacieuse proposĂ©e dans ce tableau inĂ©dit se base sur une interprĂ©tation Ă©rotique d’un sujet destinĂ© Ă  la dĂ©votion privĂ©e et prĂ©sente des Ă©lĂ©ments communs au groupe des Madeleines repentantes de Giampietrino Giovan Pietro Rizzoli, Milan 1480/85 – 1553. La comparaison la plus pertinente est la Madeleine repentante en collection privĂ©e Padoue , datĂ©e vers 1520-25, similaire Ă  la position de la sainte et par la prĂ©sence d’une chevelure encore plus riche ainsi que pour le jeu de la sĂ©duction entre ce qui est montrĂ© et ce qui est cachĂ© ; le nƓud de cheveux se trouve en revanche dĂ©placĂ© sur le cĂŽtĂ© droit de la sainte C. Geddo, Una nuova “Maddalena” del Gianpietrino, in Il piĂč dolce lavorare che sia. MĂ©langes en l’honneur de Mauro Natale, sous la direction de F. Elsig, N. Etienne, G. Extermann, Cinisello Balsamo, Milano, 2009, pp. 291-297, fig. 1. La lumiĂšre arrive d’en haut et jette des ombres profondes autour des yeux et le long du cou de la sainte, comme dans le buste du saint Jean Baptise du Louvre, que nous pouvons rapprocher de notre tableau pour le choix rĂ©duit des couleurs, presque monochromes, et le caractĂšre ambigu, entre sacrĂ© et profane, de la figure. Les lĂšvres, entrouvertes dans un soupir identique Ă  celui de l’ange de la premiĂšre version de la Vierge aux rochers du Louvre, sont pulpeuses et sensuelles mais les yeux reflĂštent encore mieux la leçon de LĂ©onard. Celle-ci est Ă©vidente dans le rendu de l’anatomie de la figure, le raccourci du corps, le regard intense et le dĂ©tail de la lumiĂšre sur l’iris qui confĂšre Ă  la sainte repentante une nouvelle expression, pathĂ©tique et Ă©mouvante. La chevelure de couleur brun-dorĂ© est dĂ©finie par de trĂšs lĂ©gers coups de pinceaux qui animent ainsi les boucles en spirale et les cheveux rebelles sur le front et le dĂ©colletĂ©. Nous retrouvons la mĂȘme silhouette fine, les Ă©paules tombantes et le raccourci de la main avec la lumiĂšre qui se reflĂšte sur la poignĂ©e dans Dame Ă  l’hermine du MuseĂ© Czartorsky de Cracovie. La paternitĂ© de ce tableau peut ĂȘtre confortĂ©e grĂące Ă  la confrontation avec le Christ rĂ©dempteur de Gian Giacomo Caprotti di le Salai de la pinacothĂšque Ambrosienne de Milan, signĂ© et datĂ© 1511 huile sur panneau de peuplier 55 x 37,5 cm seule Ɠuvre d’attribution certaine de l’élĂšve prĂ©fĂ©rĂ© de Leonard V. Delieuvin, in LĂ©onard en France le maĂźtre et ses Ă©lĂšves 500 ans aprĂšs la traversĂ©e des Alpes, 1516-2016, catalogue de l’exposition sous la direction de S. Tullio Cataldo, Paris, Ambassade d’Italie, Paris 2016, pp. 282-291. Cette peinture reprĂ©sente le point cardinal autour duquel on peut regrouper le corpus du peintre, constituĂ© de cinq Ɠuvres dont celle que nous Ă©tudions ici Geddo, en cours de publication. La Madeleine repentante prĂ©sente toutes les caractĂ©ristiques du Christ de l’Ambrosienne tout d’abord une attention pour les dĂ©tails, rendus avec une maitrise surprenante et trĂšs proche de celle de LĂ©onard. Des analogies sont visibles dans les tonalitĂ©s chaudes utilisĂ©es pour les carnations, dans la calligraphie minutieuse, les sourcils, et en particulier dans les yeux, surlignĂ©s en leur partie inferieure par un accent lumineux de peinture blanche ou rose pĂąle. Dernier point, mais non des moindres, le regard intense, charismatique dans le Christ de l’Ambrosienne, qui se veut presque comme une signature du peintre. Nous pouvons rapprocher notre tableau d’une autre Madeleine repentante, avec l’ajout d’un paysage librement inspirĂ© de la grotte dans la Vierge aux rochers, passĂ©e en vente au Dorotheum Ă  Vienne en 2014 huile sur panneau de peuplier, cm 74 x 53; Old Master Paintings, 9 avril 2014, lot 578, comme suiveur de LĂ©onard. Nous proposons de dater notre tableau des annĂ©es 1515 – 1520. Gian Giacomo Caprotti entre dans l’atelier de LĂ©onard Ă  l’ñge de dix ans, le jour de la Madeleine "il dĂŹ della Maddalena" le 22 juillet 1490. Cette date prĂ©cise est donnĂ©e par LĂ©onard lui-mĂȘme, en marge du Manuscrit C conservĂ© Ă  l'Institut de France. Salai restera ensuite aux cotĂ©s de son maĂźtre pendant plus que vingt-cinq ans, et le suivra dans toutes ses pĂ©rĂ©grinations. “Voleur, menteur, tĂȘtu et glouton” “Ladro, bugiardo, ostinato, ghiotto”, il tient son surnom de Leonard comme synonyme de "petit diable" Ă  cause des nombreuses bĂȘtises commises par l’élĂšve et toujours pardonnĂ©es par le maitre avec une certaine patience paternelle J. Shell, G. Sironi, SalaĂŹ and the inventory of his estate, in “Raccolta Vinciana”, XXIV, 1992, pp. 109-153. Garçon d’atelier, modĂšle, Ă©conome, agent, amant, tout au long de sa vie Ă  cĂŽtĂ© de LĂ©onard, Salai realise les taches les plus variĂ©es sans jamais pour autant renoncer Ă  son rĂŽle d’apprenti et ensuite de peintre. Pendant les longues annĂ©es avec LĂ©onard, Salai a pu assimiler comme personne d’autre la fine technique du maitre, en se positionnant comme l’un des plus influents divulgateurs des modĂšles lĂ©onardesques Ă  travers la production de copies et variantes des chefs-d’Ɠuvre de Leonard. Salai est cependant aussi l’auteur d’Ɠuvres originales qui tĂ©moignent de la leçon du maitre interprĂ©tĂ©e avec une certaine autonomie. La dĂ©couverte de deux versions de la Madeleine repentante reprĂ©sente un ajout important au corpus du peintre et rĂ©ouvre la question de l’invention d’une nouvelle iconographie entre sacrĂ© et profane dont Giampietrino sera le grand interprĂšte Ă  partir de 1520. Notre notice a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e avec les informations donnĂ©es par Cristina Geddo. La lettre complĂšte en italien sera remise Ă  l’acquĂ©reur du tableau. BRISCADIEU Me Antoine le 31/10/2020 - PARIS Charles Antoine COYPEL Paris 1694 - 1752 La mise au tombeau Charles Antoine COYPEL Paris 1694 - 1752 La mise au tombeau toile 67 x 57 cm Restaurations anciennes, petites griffures Estimation 20 000 / 30 000 € Etiquette ancienne au dos N4808?082 GravĂ© par François Joullain aprĂšs 1734, avec des variantes, la gravure se situant peut-ĂȘtre entre l'esquisse et la rĂ©alisation finale. Sur l'estampe, le fond de pierre appareillĂ© est remplacĂ© par des pilastres ioniques, deux nuages avec des anges sont ajoutĂ©s de part et d'autre du tableau, et on ne voit pas l'Ă©chelle et le bas de la croix derriĂšre les figures mais dont on sait qu'Ă©taient reprĂ©sentĂ©s dans le grand format comme dans notre esquisse. Bibliographie Thierry Lefrançois, "Charles Coypel 1694-1752", Paris, Arthena, 1994, p. 276, P. 158 oeuvre diparue Cette esquisse est prĂ©paratoire au maĂźtre-autel de l’église du collĂšge Saint-Nicolas du Louvre, qui Ă©tait situĂ©e entre l'actuelle place du Carrousel et le haut du jardin des Tuileries, au niveau du guichet cotĂ© Seine, c’est-Ă -dire des pavillons de la TrĂ©moille et de LesdiguiĂšres. Elle a Ă©tĂ© rasĂ©e avant la RĂ©volution. NĂ© Ă  deux pas de l’église, et voisin proche lorsque ses parents s’installĂšrent aux Galeries du Louvre, quatre ans plus tard, Charles-Antoine Coypel a passĂ© toute sa vie dans l’enceinte du chĂąteau. En 1734, alors qu’il est dĂ©jĂ  un peintre cĂ©lĂšbre ayant gravi les Ă©chelons hiĂ©rarchiques de l’AcadĂ©mie Royale, la compagnie du collĂšge Saint-Nicolas lui demande d’ĂȘtre le parrain de la nouvelle cloche qui va ĂȘtre fondue. En Ă©change, le peintre se propose d’offrir un tableau pour le maĂźtre-autel. Ce qu’il soumet dans cette esquisse est cependant beaucoup ambitieux car la peinture est incluse dans un ensemble dĂ©coratif complexe avec une gloire d’oĂč s’échappe des rayons au-dessus et des anges pleurant sculptĂ©s devant un tombeau vers lequel glisse le corps du Christ. MalgrĂ© les dĂ©penses de maçonnerie, menuiserie occasionnĂ©s par ce projet, il fut acceptĂ© et SĂ©bastien-Antoine et Paul-Ambroise Slodtz se chargĂšrent des sculptures et des stucs. L’abbĂ© Demayne, chanoine de l’église Saint-Nicolas du Louvre, a publiĂ© dans le Mercure de France d’octobre 1734 pp. 2169-2179 les dĂ©tails de toute cette opĂ©ration, en mentionnant les variantes entre le dessein » l’esquisse et la rĂ©alisation finale due Ă  l’adaptation Ă  la configuration de lieu. CHAMPION KUSEL le 10/10/2020 - PARIS Abraham WILLAERTS Utrecht 1603 - 1669 Vaisseaux, dont l'AmĂ©lia, devant la ville de Mauritsstad, BrĂ©sil Abraham WILLAERTS Utrecht 1603 - 1669 Vaisseaux, dont l'AmĂ©lia, devant la ville de Mauritsstad, BrĂ©sil panneau, une planche, non parquetĂ© 46 x 81 cm SignĂ© et datĂ© en haut sur le drapeau A. WILLARTS / 1642Restaurations anciennes Estimation 15 000 / 20 000 € Abraham Willaerts ou Willarts a Ă©tĂ© de 1638 Ă  1644 peintre Ă  la cour du Comte Jean-Maurice de Nassau-Siegen gouverneur gĂ©nĂ©ral du BrĂ©sil nĂ©erlandais ou Nouvelle Hollande . L'AmĂ©lia, vaisseau militaire identifiĂ© sur le tableau, Ă©tait le navire amiral de Maarten Tromp, lui mĂȘme Amiral des Provinces-Unies. Ce vaisseau fut envoyĂ© en Nouvelle Hollande du BrĂ©sil dont la capitale portuaire Ă©tait Mauritsstad cette ville exotique bordĂ©e par ce banc de sable peut ĂȘtre ainsi la capitale du BrĂ©sil, Ă  l'Ă©poque, Mauritsstad, aujourd'hui englobĂ©e par la ville de Recife. Mauritsstad ou " de Stadt Mauritius" a Ă©tĂ© bien cartographiĂ©e au XVIIĂšme siĂšcle. Capitale coloniale, la ville a Ă©tĂ© fortifiĂ©e sur les plans de François Ferry, collaborateur de Vauban. La situation gĂ©ographique de cette ville en fait un point stratĂ©gique pour les Hollandais premier accĂšs Ă©troit vers le continent, cette ville est Ă  la fois bordĂ©e par l'ocĂ©an et les fleuves brĂ©siliens. ROUILLAC Mes Philippe et Aymeric le 04/10/2020 - PARIS Louis GAUFFIER Poitiers 1762- Florence 1801 Famille d'un diplomate accrĂ©ditĂ© en Italie sous le Directoire, la cueillette des oranges Louis GAUFFIER Poitiers 1762- Florence 1801 Famille d'un diplomate accrĂ©ditĂ© en Italie sous le Directoire, la cueillette des oranges toile 69 x 99 cm SignĂ© et datĂ© 1797-98 en bas Ă  gauche L. Gauffier / Flor. ce an 6° /de la Rep. e Restaurations anciennes Estimation 40 000 / 60 000 € L'esquisse de cette composition est conservĂ©e au musĂ©e du chĂąteau de Versailles toile, x cm, MV 4851. Les portraits en plein air comptent, peut-ĂȘtre, parmi les Ɠuvres les plus personnelles. Gauffier prĂ©sente ses personnages, trĂšs souvent, sur une terrasse ; ils s’appuient sur une balustrade ou, plus frĂ©quemment, sur des fragments antiques, chapiteaux ou bases de colonnes. Ils se dĂ©tachent sur un fond de paysage lointain. » Cette analyse du peintre publiĂ©e par Crozet 1 en 1936 s'applique parfaitement Ă  notre tableau inĂ©dit. Sur celui-ci, la prĂ©sence de l'oranger dans un pot en terre, posĂ© sur un chapiteau corinthien renversĂ©, apporte Ă  cette rĂ©union familiale un charme pittoresque mĂ©diterranĂ©en, un parfum de "dolce vita", auquel participent aussi les dĂ©tails l'appareil de briques derriĂšre le crĂ©pi sur le mur Ă  gauche, ou l'arrosoir. L’ambiance familiale est rousseauiste ; la mode vestimentaire est française, comme le montre la robe chemise, probablement en plumetis, avec ceinture dorĂ©e Ă  taille haute que porte la jeune mĂšre. Louis Gauffier abolit ici les catĂ©gories traditionnelles des genres acadĂ©miques portraits, scĂšne de genre, nature morte arrosoir, arbre sont entremĂȘlĂ©s dans une composition en frise caractĂ©ristique de la peinture d'histoire nĂ©oclassique. A l’exception de la petite fille tenant une poupĂ©e, les figures fĂ©minines et masculines sont regroupĂ©es sur un seul cĂŽtĂ© de la toile comme dans les tableaux de David de cette pĂ©riode. 1. R. Crozet, Louis Gauffier 1762-1801, Bulletin de la sociĂ©tĂ© de l'Histoire de l'Art Français, AnnĂ©es 1941-1944, publiĂ© en 1947, Ă  113. Louis Gauffier 1762-1801 "RĂ©union de la famille d'un diplomate accrĂ©ditĂ© en Italie sous le Directoire", esquisse Toile contrecollĂ©e sur bois, x cm Versailles, MusĂ©e national du chĂąteau PAGE 2 PHOTO DU TABLEAU PAGE 3 ElĂšve de Taraval Ă  Paris et laurĂ©at du Prix de Rome en 1784 ex-aequo avec Jean-Germain Drouais, Gauffier passe le reste de sa vie en Italie. En 1793, des manifestations anti-françaises obligent les pensionnaires de l’AcadĂ©mie de France Ă  se rĂ©fugier Ă  Florence, sous la protection de François Cacault. Il se lie d'amitiĂ© avec le milieu cosmopolite et cultivĂ© du poĂšte Vittorio Alfieri et de son Ă©pouse Louise Stolberg, duchesse d’Albany. Il frĂ©quente les artistes de passage dans la capitale toscane - GĂ©rard, Gros, Garnier -, ou ceux qui s’y sont installĂ©s, des rĂ©publicains comme Boguet, Gagneraux, les frĂšres Sablet ou anti-rĂ©volutionnaires et anglophiles comme Fabre. Il se range dans ce second camp. Il abandonne les sujets religieux ou d'histoire antique pour se consacrer aux portraits, mis en scĂšne comme des "conversation pieces" anglaises Zoffany et dĂ©veloppe une sensibilitĂ© moderne au paysage de plein air. La plupart de ses modĂšles sont des aristocrates russes ou anglais du Grand Tour, des officiers français, et plus rarement des italiens. Mais ces personnages sont souvent isolĂ©s. Les groupes familiaux sont trĂšs rares, moins ambitieux, limitĂ©s Ă  un petit nombre de personnages dans un intĂ©rieur de dates proches du notre "La famille d'AndrĂ©-François Miot, comte de Melito, consul de France Ă  Florence", 1796 Melbourne, National Gallery of Victoria, ou la "Famille Salucci", 1800 Paris, MusĂ©e Marmottan. On peut s'interroger sur les fruits reprĂ©sentĂ©s et sur le lieu. Ne s'agirait-il pas de mandarines, ou plus encore d'oranges amĂšres, comme le laisse penser la forme des feuilles. La Limonaia» orangeraie en français du jardin du Boboli, adjacente, au Palais Pitti, construite en 1778/1779 comprenait une trĂšs riche collections d’arbres d’agrumes encore utilisĂ©e aujourd’hui, son architecture actuelle date de 1816. On remarquera que le vase conique en terre-cuite dĂ©corĂ© d’une frise de guirlandes - et ici d’une tĂȘte d’HermĂšs - est typique de la Toscane ; trĂšs poreux, il laisse passer l’eau en excĂšs. En 1801, Gauffier reprendra ce motif de l'oranger plantĂ© dans un pot posĂ© en hauteur, dans le "Portrait en pied d'un officier de la RĂ©publique Cisalpine" Paris, musĂ©e Marmottan, ill. 3. Louis Gauffier 1762-1801 "La famille d'AndrĂ©-François Miot, futur comte de Melito, consul de France Ă  Florence", 69,5 x 89 cm Melbourne, National Gallery of Victoria Louis Gauffier 1762-1801 " Portrait en pied d'un officier de la RĂ©publique Cisalpine ", Toile, 67 x 51 cm Melbourne, National Gallery of Victoria RĂ©union de la famille Sainct-MĂȘme sous le Directoire par Aymeric Rouillac DĂ©couverte inĂ©dite, cette toile Ă©tait conservĂ©e jusqu’au printemps 2020 dans la descendance varoise du capitaine de vaisseau Philippe de Centenier de Fauque 1895-1963, qui disait lui-mĂȘme l’avoir toujours vue chez ses parents. Elle n’était connue que par son modelo conservĂ© au chĂąteau de Versailles et sobrement titrĂ© RĂ©union de famille d’un diplomate accrĂ©ditĂ© en Italie sous le Directoire. » Parmi les ancĂȘtres de ce collectionneur figurent notamment un gĂ©nĂ©ral d’Empire, le baron Jean-Jacques d’AzĂ©mar et un capitaine dans le PiĂ©mont, Joseph Fauque de Centenier ; mais ce ne sont pas eux qui sont reprĂ©sentĂ©s, faute de descendance en 1797. Le commanditaire de cette toile est en rĂ©alitĂ© Alexandre Marie Gosselin de Sainct-MĂȘme Paris, 1746 - Marseille, 1820. ÂgĂ© de cinquante-et-un ans en 1797, il a vingt-quatre ans de plus que sa femme Anne Henriette Élise Assailly 1770-1859, qu’il a Ă©pousĂ© en 1784, ĂągĂ©e de vingt-sept ans sur cette toile. Son portrait prĂ©sumĂ© attribuĂ© Ă  RĂ©mi-Furcy Descarcin 1747-1793 le figurant un peu plus jeune probablement avant son mariage, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© il y a peu de temps aux enchĂšres avec le concours du cabinet Turquin vente Ă  Vannes, Me Ruellan, 19 mai 2018, n°46. Le couple est ici entourĂ© de cinq de ses enfants. Le garçon Ă  droite est Alexandre Henry, nĂ© Ă  Marseille en 1786, qui a alors onze ans. La jeune fille en robe bleue Ă  l’arriĂšre est Anne JosĂ©phine Laurette », dont descendait Philippe de Fauque, nĂ©e Ă  Marseille en 1788 et ĂągĂ©e de neuf ans en 1797. Les deux filles en robes blanches sont Antoinette Françoise MĂ©lanie » nĂ©e Ă  Marseille en 1790, ĂągĂ©e de sept ans et AdĂšle Honorine nĂ©e Ă  Marseille en 1793, reprĂ©sentĂ©e Ă  l’ñge de quatre ans. Le bĂ©bĂ© est Charlotte Caroline Alexandrine Élise » nĂ©e Ă  Paris en 1795 et ĂągĂ©e de deux ans sur le tableau. La dignitĂ© consulaire de son pĂšre est Ă©voquĂ©e par la toge pourpre sur laquelle elle est assise. Ne manque que leur dernier fils EugĂšne Maurice, qui naĂźtra Ă  Paris en 1800. Le portrait fidĂšle de cette famille nous est dressĂ© par la duchesse d’AbrantĂšs dans ses mĂ©moires Ma mĂšre avait retrouvĂ© Ă  Paris une famille de Marseille Ă  laquelle elle Ă©tait sincĂšrement attachĂ©e. M. et madame de Saint-Mesmes Ă©taient bien les meilleurs, les plus excellens amis. M. de Saint-Mesmes Ă©tait Ă  la tĂȘte d'une partie des fournitures de l'armĂ©e d'Italie. Il Ă©tait assez ĂągĂ© pour ĂȘtre le pĂšre de sa femme, jeune et charmante personne, qui l'aimait avec autant de tendresse et mĂȘme d'amour que s'il eĂ»t Ă©tĂ© le plus beau garçon de Paris. Sa vertu, sa puretĂ©, la rendaient vraiment intĂ©ressante. Je me sens heureuse, en rappelant seulement son souvenir. J'Ă©prouve une sorte de calme qui rafraĂźchit mon sang, lorsque je me rappelle cette jeune mĂšre entourĂ©e de six ou sept enfans qu'elle avait nourris, et s’occupant, au milieu d'eux, des soins de sa maison, comme une jeune Grecque aurait pu le faire jadis au sein de son gynĂ©cĂ©e. » in Laure Junot duchesse d'AbrantĂšs 1784-1838, MĂ©moires de Madame la duchesse d'AbrantĂšs, ou Souvenirs historiques sur NapolĂ©on la RĂ©volution, le Directoire, le Consulat, l'Empire et la Restauration. Tome 2. 1831-1835, La jeune femme recueillant les oranges Ă  gauche, aux allures de vestale, est une amie intime de la mĂšre de famille, dont parle aussi la duchesse d’AbrantĂšs comme d’une jeune femme qui entrera ensuite sous les ordres comme religieuse bĂ©nĂ©dictine et qui, pour tĂ©moigner sa reconnaissance Ă  Madame de Sainct-MĂȘme qui avait Ă©tĂ© sa Providence, vint s’établir pendant des mois entiers chez elle oĂč elle enseignait la parole de Dieu Ă  ses enfants. » Des Ă©tudes historiques rĂ©centes recensent une quarantaine de diplomates reprĂ©sentant la France en Italie sous le Directoire. La plupart du personnel en poste dans la pĂ©ninsule, ou des voyageurs du Grand Tour qui ont publiĂ© Ă  cette Ă©poque, sont soit de jeunes hommes nĂ©s dans les annĂ©es 1770 et fraĂźchement mariĂ©s, ou soit des cĂ©libataires, si non endurcis, du moins gĂ©ographiques. Rares sont les familles de diplomates prĂ©sentes en Italie en cette pĂ©riode de guerre. Bien que son activitĂ© diplomatique ne soit pas strictement rĂ©fĂ©rencĂ©e sous le Directoire, Alexandre de Sainct-MĂȘme aurait Ă©tĂ© Consul gĂ©nĂ©ral de France pour le royaume des Deux-Siciles. Le 16 avril 1793, on trouve sa signature aux cĂŽtĂ©s de celle de Miot sur un document officiel comme administrateur des Subsistances Militaires. C’est Ă  ce titre qu’il est alors accrĂ©ditĂ© en Italie, comme le rappelle la duchesse d’Abrantes. Le fait qu’Alexandre de Sainct-MĂȘme soit sĂ©parĂ© de sa femme et de ses enfants par une balustrade illustre peut-ĂȘtre la sĂ©paration physique de la famille, restĂ©e en France, alors que lui parcourt l’Italie? Louis Gauffier est coutumier de la rĂ©union sur une toile de diffĂ©rentes gĂ©nĂ©rations sĂ©parĂ©es physiquement, comme en tĂ©moigne son autoportrait avec son pĂšre dans le Retour du fils prodigue qu’il lui envoie peu de temps avant de mourir MusĂ©e de Rochefort. Il en va de mĂȘme avec son autoportrait dans La famille de l’artiste posant avec son Ă©pouse, Ă©galement peintre, et leurs deux enfants au pied d’un chapiteau ancienne collection Artus, Paris. En 1803, Sainct-MĂȘme est l’un des trois tĂ©moins du prince Camille Borghese pour son mariage, et se prĂ©sente comme Commissaire gĂ©nĂ©ral pour les relations commerciales de Naples Ă  Marseille. Sous le rĂšgne de Joachim NapolĂ©on 1806-1808, il sera nommĂ© directeur gĂ©nĂ©ral de la rĂ©gie des subsistances militaires du royaume de Naples et des Deux-Siciles. De façon anecdotique, l’un des tĂ©moins de mariage de Pauline, la sƓur chĂ©rie de NapolĂ©on Bonaparte n’est autre que, une nouvelle fois, le conseiller d'État Miot, celui-lĂ  mĂȘme dont Gauffier a reprĂ©sentĂ© la famille alors qu’il Ă©tait consul Ă  Florence en 1796 Melbourne, National Gallery of Victoria. Le contraste entre ces deux toiles est d’ailleurs saisissant alors que sur la nĂŽtre rĂšgnent la fĂ©licitĂ©, la beautĂ© et la bontĂ©, le portrait de la famille d’AndrĂ©-François Miot, futur comte de Melito, montre des visages veules ou serviles, aux sourires grimaçants sous les auspices du buste de Joseph Bonaparte. Gauffier masque difficilement son aversion pour la RĂ©volution française dans cet autre portrait et semble s’ĂȘtre heureusement pris ici de sympathie pour cette famille, par ailleurs en relation avec les Miot qui l’avait prĂ©cĂ©dĂ© dans l’atelier du peintre. InstallĂ© Ă  Florence, Gauffier voyage Ă  travers l’Italie dans les annĂ©es 1796-1798, notamment Ă  Naples oĂč il rĂ©alise les portraits d’officiers rĂ©publicains. De la mĂȘme façon qu’il commencera le portrait de Victor-LĂ©opold Berthier, gĂ©nĂ©ral de division devant la baie de Naples, et qu’il le finira et situera ensuite Ă  Florence ancienne collection Hollande, Paris, il est n’est pas impossible que le peintre ait commencĂ© notre tableau dans une autre ville de la pĂ©ninsule pour le terminer dans sa ville de rĂ©sidence, oĂč il le signe, le date et le situe. RĂ©alisĂ© en l’an VI, aprĂšs le traitĂ© de Campo Formio mettant fin Ă  la premiĂšre campagne d'Italie par Bonaparte, notre tableau figure la cueillette des oranges, entre l’automne 1797 et le printemps 1798. Si le choix d’une orangeraie pose un cadre aristocratique, symbole de luxe et de pouvoir qui flatte son riche commanditaire, c’est surtout une Ă©vocation d’un chef d’Ɠuvre de la peinture italienne La naissance du Printemps par Boticelli. Gauffier met Ă  son tour harmonieusement en scĂšne huit personnages dans une orangeraie, non pas en fleur mais au moment oĂč le fruit est mur et qu’il faut le cueillir. PESCHETEAU-BADIN le 22/09/2020 - PARIS Salomon Van RUYSDAEL vers 1600/1603 - 1670 Voilier au large Salomon Van RUYSDAEL vers 1600/1603 - 1670 Voilier au large Panneau de chĂȘne parquetĂ© 18 x 24 cm Excellent Estimation 40 000 / 60 000 € On rapprochera notre tableau d’autres petits formats sur panneaux des annĂ©es 1640 reprĂ©sentant des estuaires oĂč malgrĂ© leur taille, on ressent une sensation de panorama aĂ©rien par exemple la Marine» du Metropolitan Museum de New York de 1650, inv. Salomon van Ruysdael s'Ă©loigne de sa phase monochrome stricte, qu’il partageait avec Van Goyen, et rehausse sa palette harmonieuse de gris avec du bleu dans le ciel, rompue aussi par la petite tache rouge du drapeau hollandais. Le premier plan plus foncĂ©, avec les traits rapides et scintillants des vaguelettes, rehausse la profondeur de la composition, tandis qu'une bande d'eau argentĂ©e, Ă©clairĂ©e par les nuages, conduit l'Ɠil au loin. Une ligne fantomatique forme la ligne d’horizon avec un moulin et quelques maisons, oĂč une cheminĂ©e fume. Le voilier rompt cette horizontalitĂ©. Il s’agit d’un navire Ă  faible tirant d'eau qui transportait des marchandises et parfois des passagers entre les villes sur les voies navigables intĂ©rieures ou servait de bac entre les deux rives. Un trait sĂ»r et virtuose, Ă  la pointe du pinceau, dĂ©crit les autres embarcations et les mouettes. BRISCADIEU Me Antoine le 19/09/2020 - PARIS François DESPORTES 1661 - 1743 Nature morte de gibiers et de fruits François DESPORTES 1661 - 1743 Nature morte de gibiers et de fruits toile x 83 cm en bois sculptĂ© dorĂ©, travail français d'Ă©poque Louis XIV Restaurations anciennes Estimation 150 000 / 200 000 € Sur fond de niche en marbre, ornĂ©e en son centre d’un motif de dauphin en bronze dorĂ©, sont attachĂ©s par les pattes un liĂšvre, une perdrix grise, deux canards col-vert, une sarcelle d’hiver ou canard siffleur ? et un vanneau. En-dessous dans la vasque en marbre trilobĂ©e de ce qui pourrait ĂȘtre la base d’une fontaine sont assemblĂ©s, Ă  droite, une corbeille en osier contenant des bigarades –oranges amĂšres - et une grenade Ă©clatĂ©e, le tout piquĂ© d’une branche d’oranger, et, Ă  gauche, un bol en porcelaine de Chine montĂ© en bronze dorĂ© contenant des pommes Calville sur lesquelles est perchĂ© un perroquet gris du Gabon, qui observe ce trophĂ©e de gibier. SituĂ©es Ă  mĂȘme la vasque, des pommes d’Api, deux poires de Bon-ChrĂ©tien et une grenade Ă©clatĂ©e complĂštent cette composition. L’assemblage de gibier, associations de plumages savamment rythmĂ©es, s’impose d’emblĂ©e tout en s’intĂ©grant harmonieusement Ă  la composition grĂące aux emplacements choisis des divers dĂ©tails d’ailes, pattes et oreilles du liĂšvre, qui viennent Ă  propos donner Ă©clat et dynamisme Ă  cette rĂ©union d’animaux Ă  la touche chatoyante et vibrante. Le perroquet gris du Gabon vient faire le lien entre la partie supĂ©rieure et celle infĂ©rieure agrĂ©mentĂ©e de fruits, aux diverses nuances de rouge auxquelles les pattes des animaux viennent faire un Ă©cho dĂ©licat ; de mĂȘme, les nuances de bleu-gris du corps des animaux trouvent un contre-point dans le bol de porcelaine, ceci donnant rythme et unitĂ© Ă  l’ensemble. D’autre part, un jeu de courbes et contre-courbes niche, corbeille, coupe, rebords de la vasque permettent de rĂ©vĂ©ler toute la profondeur de cette composition. Fruits et animaux occupent une fontaine sans eau, scĂšne Ă©phĂ©mĂšre de la reprĂ©sentation d’une nature exubĂ©rante au sein de laquelle le perroquet rĂšgne en maĂźtre de l’instant. Ce motif du dauphin ainsi que celui de l’anse en bronze dorĂ© de la coupe en porcelaine n’est pas sans nous Ă©voquer l’Ɠuvre de l’architecte et ornemaniste Gilles-Marie Oppenordt. Deux Ă©tudes, conservĂ©es dans le fonds de l’atelier de Desportes Ă  la manufacture nationale de SĂšvres, que je date vers 1710-1720 Catalogue raisonnĂ©, Paris, 2010, n° P 496, P 497, cette derniĂšre d’aprĂšs un modĂšle de rampe d’escalier d’Oppenordt, sont dans un esprit trĂšs proche des Ă©lĂ©ments dĂ©coratifs de notre tableau. En 1716, l’activitĂ© essentielle de Desportes se trouvait ĂȘtre pour le RĂ©gent qui venait de s’installer, aprĂšs la mort de Louis XIV, au Palais Royal. DĂšs les premiers mois de 1716, le RĂ©gent avait demandĂ© Ă  Oppenordt, d’agrandir et mettre au goĂ»t du jour ses appartements. Nous ne pouvons exclure que cette fontaine Ă  dĂ©cor de dauphin puisse avoir Ă©tĂ© copiĂ©e par Desportes d’aprĂšs un modĂšle nouvellement crĂ©e pour le Palais Royal. Par ailleurs, au sein de cette mĂȘme demeure, nous savons que Desportes avait rĂ©alisĂ© cette mĂȘme annĂ©e au moins trois tableaux pour une cuisine particuliĂšre » oĂč le RĂ©gent faisant lui-mĂȘme des essais de cuisine. Deux sont connus Cat. rais., n° P 584 et P585 et notamment l’étonnante Nature morte de gibier prĂȘt Ă  mettre en broche Paris, musĂ©e de la chasse et de la nature dans laquelle nous retrouvons un perroquet gris du Gabon le mĂȘme probablement que celui de notre tableau. La troisiĂšme peinture, non localisĂ©e, est connue une par une brĂšve description, toutes sortes de lĂ©gumes », dans la biographie que Claude-François Desportes consacra Ă  son pĂšre. Ce faisceau d’élĂ©ments exposĂ©s, ajoutĂ©s Ă  l’extrĂȘme raffinement de la composition, m’incitent Ă  penser que cette nature morte pourrait avoir Ă©tĂ© destinĂ©e aux appartements du RĂ©gent au Palais Royal. Cependant, la brĂšve description de Claude-François Desportes ne permet pas, par le sujet mentionnĂ©, de la rapprocher de ce tableau et aucun document Ă©crit ne peut me permettre de l’affirmer ; cela reste donc une hypothĂšse. Quelle que soit son Ă©ventuelle provenance royale, cette nature morte de la main de François Desportes se hisse au plus haut niveau de son art et constitue sans nul doute l’un des chefs-d’Ɠuvre de l’artiste. Cette peinture sera incluse au supplĂ©ment du catalogue raisonnĂ© de l’Ɠuvre de François Desportes 1661-1743, actuellement en prĂ©paration. Nous remercions Monsieur Pierre Jacky, spĂ©cialiste de l’artiste, pour la rĂ©daction de la notice ci-dessus. Que la fĂȘte commence
 ! » Notre tableau permet d’évoquer la figure du rĂ©gent Philippe d’OrlĂ©ans 1674-1723, bon vivant, jouisseur de tous les plaisirs terrestres, n’en refusant aucun, gourmand des bonnes tables, libertin avec les femmes, comme cela a pu ĂȘtre Ă©voquĂ© dans le cĂ©lĂšbre film Que la fĂȘte commence  » Bertrand Tavernier, 1975.Il aussi reconnu comme l’un des plus grands collectionneurs et mĂ©cĂšne de son Ă©poque, possĂ©dant des chefs-d’Ɠuvre absolus de la peinture aujourd’hui dispersĂ©s. Au Palais-Royal oĂč il a installĂ© sa cour, les fĂȘtes officielles cĂŽtoient les soupers galants et les bals de l’OpĂ©ra installĂ© sur place. Le RĂ©gent mĂšne au sein de son palais une vie dissolue en parallĂšle de sa charge, se montrant parfois dans un Ă©tat peu convenable » pour reprendre les mots de Saint-Simon. A cette Ă©poque, on note un changement des arts de la table toujours plus en fastueux les premiĂšres salles Ă  manger apparaissent, la faĂŻence et la porcelaine Ă©mergent sur toutes les tables Ă  la mode. De grands gastronomes, François Massialot ou Menon imposent leurs goĂ»ts, et de nouvelles recettes se popularisent comme la crĂšme chantilly, la mayonnaise ou le champagne. Le duc d’OrlĂ©ans aime la chasse et convie Desportes Ă  de nombreuses occasions Ă  peindre des scĂšnes cynĂ©gĂ©tiques, ou des trophĂ©es. La rĂ©gence marque la transition entre la pĂ©riode austĂšre des derniĂšres annĂ©es de Louis XIV avec Mme de Maintenon et le 18e siĂšcle, un moment de grĂące et d’insouciance du savoir-vivre Ă  la française. Le motif du dauphin sur la fontaine est probablement une allusion Ă  Marie-Louise Elisabeth d’OrlĂ©ans 1695-1719, fille du RĂ©gent et Ă©pouse de Charles de France, duc de Berry, lui-mĂȘme fils du Grand Dauphin, Louis. Elle se faisait appeler Mademoiselle et a fait sculpter un dĂ©cor de ces animaux marins sur le cadre de son portrait de LargilliĂšre ancienne collection Thierry de ChirĂ©e. Un tableau commandĂ© par son pĂšre Ă  Desportes pour le lui offrir 1717, Lyon, musĂ©e des Beaux-Arts, Catalogue raisonnĂ©, op. cit., n° P 613, destinĂ© Ă  la salle-Ă -manger de son chĂąteau de La Muette, comporte aussi une fontaine ornĂ©e de quatre dauphins. Notre toile constitue une charniĂšre dans l’histoire de la nature morte française, abandonnant les modĂšles flamands et annonçant Oudry et Chardin. DAGUERRE Mes Benoit Derouineau et Bertrand de Cotton le 23/06/2020 - PARIS François BOUCHER 1703-1770 Joueur de vieille François BOUCHER 1703-1770 Joueur de vieille Joueur de vielle x 32 cm SignĂ© en bas Ă  gauche F Bou... Estimation 40 000 / 60 000 € bibliographie Jean-Luc Bordeaux, François Lemoyne and his generation 1688- 1737, Paris, Arthena, 1984, p. 137, n°X16 reproduit fig. 115, comme rejetĂ© Ă  Lemoine et propose Boucher avant 1727. Florence GĂ©treau, Watteau et sa gĂ©nĂ©ration contribution Ă  la chronologie et Ă  l'identification de deux instruments pastoraux. De l'Image Ă  l'Objet, Centre d'iconographie musicale et d'organologie CNRS, 1985, Paris, France, page 314, ill. fig. 20 comme Lemoine ou Boucher provenance vente de la collection du vicomte Beuret, Paris, galerie Georges Petit, le 25 novembre 1924, n°25 comme attribuĂ© Ă  François Boucher Disparue du marchĂ© de l’art et des regards depuis prĂšs d’un siĂšcle, cette oeuvre tĂ©moigne de l’influence de Watteau chez le jeune Boucher. ElĂšve de François Lemoine et marquĂ© par l’influence des vĂ©nitiens Ricci et Pellegrini, Boucher est confrontĂ© au maĂźtre des fĂȘtes galantes lorsqu’il grave ses dessins Ă  la demande de Jean de Julienne entre 1726 et 1731, soit juste avant et juste aprĂšs son sĂ©jour en Italie. Un regain d’intĂ©rĂȘt survient en 1734-1735 quand Boucher donne Ă  graver ses propres dessins pour illustrer les Oeuvres de MoliĂšre, reprĂ©sentant des acteurs en costumes contemporains. Cette influence le conduit Ă  transformer ses scĂšnes de genre nordiques en sujets beaucoup plus Ă©lĂ©gants, comme en tĂ©moigne La Belle cuisiniĂšre Paris, musĂ©e Cognacq-Jay, La JardiniĂšre surprise collection particuliĂšre, Les oies de frĂšre Philippe Ă©ventail Ă  la gouache ; Besançon, musĂ©e des Beaux-Arts, le premier carton de tapisserie des FĂȘtes de village Ă  l’Italienne pour Beauvais, tissĂ© en 1736, dans les sujets peints pour le roi dans ses appartements privĂ©s du palais de Fontainebleau entre 1735 et 1737... . Le musicien Ă  mi-corps est richement vĂȘtu d’une veste de satin aux tons lilas gansĂ©e de fourrure et de boutons dorĂ©s. Il tient une vielle Ă  roue ornĂ©e de filets d’ivoire avec manche sculptĂ©, comme en construisait de luthier BĂąton entre 1716 et les annĂ©es 1740. Cet instrument, ainsi remis au goĂ»t du jour, ne se cantonne plus Ă  l'accompagnement des danses et au musette, mais est dĂ©sormais jouĂ© dans les concerts dĂšs le second tiers du dix-huitiĂšme siĂšcle. Nous proposons d’identifier le modĂšle avec le tĂ©nor Pierre de JĂ©lyotte 1713-1797. NĂ© et formĂ© Ă  l’AcadĂ©mie royale de Musique de Toulouse, il se produit sur scĂšne Ă  Paris dĂšs 1733, au Concert spirituel et Ă  l’OpĂ©ra, Ă  peine ĂągĂ© de vingt ans. Boucher et lui se frĂ©quentent du cercle d'amis - et de joyeux buveurs-, la SociĂ©tĂ© du Caveau tout juste fondĂ©e et aussi chez le prince de Carignan, directeur de l'AcadĂ©mie royale de musique. Le peintre Ă©pouse Marie-Jeanne Buseau fille d'un musicien du roi en avril 1733. JĂ©lyotte a Ă©tĂ© portraiturĂ© plus ĂągĂ© par Charles-Antoine Coypel en femme dans le rĂŽle de PlatĂ©e en 1745 musĂ©e du Louvre et en 1755 par Louis TocquĂ© tenant une lyre Ă  la main Saint-PĂ©tersbourg, musĂ©e de l’Ermitage. Nous remercions Madame François Joulie d’avoir confirmĂ© l’attribution Ă  François Boucher sur photographie numĂ©rique par Ă©change de mails en avril 2020, ainsi que les prĂ©cieuses informations qu’elle nous a fournies pour la rĂ©daction de cette notice. Additif On nous a signalĂ© une reprise un peu plus grande de cette composition, passĂ©e en vente Ă  Londres, chez Bonhams le 5 juillet 2017, lot 33 DAGUERRE le 16/06/2020 - PARIS Jusepe de RIBERA Jativa 1588 - Naples 1656 Un philosophe l'heureux gĂ©omĂštre Jusepe de RIBERA Jativa 1588 - Naples 1656 Un philosophe l'heureux gĂ©omĂštre Toile 100 x 75,5 cm Restaurations anciennes Estimation 200 000 / 300 000 € Notre tableau est un exemple prĂ©coce d’une reprĂ©sentation de philosophe Ă  mi-corps par Ribera, peint Ă  Rome vers 1610/1615, et constituant son apport le plus original au courant du caravagisme. Ce thĂšme, que le maĂźtre lombard n’avait pas abordĂ©, a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© Ă  de nombreuses reprises par Ribera au cours de sa carriĂšre jusqu’en 1640. Le succĂšs de cette nouvelle iconographie, recherchĂ©e par les collectionneurs, se prolongea tout au long du 17e siĂšcle, avec Salvator Rosa, Luca Giordano et Matia Preti Ă  Naples, mais aussi chez Ter Brugghen, Rembrandt, Mola et VĂ©lasquez ailleurs. Les portraits de philosophes furent trĂšs prisĂ©s dans les cĂ©nacles nĂ©o-stoĂŻciens dont on sait l’importance durant tout le siĂšcle. Ils figuraient le plus souvent dans les cabinets d’humanistes, les bibliothĂšques et les galeries princiĂšres. Le subtil raffinement de ces œuvres vient du contraste entre un type populaire tirĂ© de la rue ou de la taverne, suivant les prĂ©ceptes du Caravage, burinĂ© par le soleil, Ă©dentĂ© et en haillons, opposĂ© Ă  la noblesse littĂ©raire ou scientifique du sujet, indiquĂ©e par les livres et fit appel au mĂȘme truculent personnage pour reprĂ©senter Ă©galement les apĂŽtres, les philosophes ou savants, les prophĂštes et les saints ou encore les personnifications des cinq sens. Le modĂšle facilement identifiable Ă  son crĂąne chauve et ses oreilles dĂ©collĂ©es, son nez tordu, ses rides marquĂ©es, posait pour divers peintres dans la Rome du dĂ©but du 17e siĂšcle on le retrouve chez Guido Reni et mĂȘme dans un Repas Ă  EmmaĂŒs de Bernardo Strozzi –collection particuliĂšre-. Il apparait dans plusieurs œuvres de l’artiste espagnol rĂ©alisĂ©es entre 1612/1613 et 1616/1617. Le peintre avait peut-ĂȘtre aussi en tĂȘte un archĂ©type que l'on retrouve dans les marbres grecs et romains de lÂ’Ă©poque hellĂ©nistique, rĂ©employĂ© pour figurer dans diverses compositions et n’ignorait pas non plus les dessins de vieillards grotesques de LĂ©onard de le reconnait dans les œuvres de Ribera de cette pĂ©riode suivantes -Saint BarthĂ©lemy, d’une sĂ©rie d’apĂŽtres Apostolato, peint Ă  Rome pour Pedro Cosida Pietro Cussida en Italie vers 1611-1612 ou 1615 suivant les auteurs, toile, 126x97 cm, Florence, Fondation Longhi Christ parmi les docteurs, vers 1612-1613, toile, 188x270 cm, Langres, Ă©glise Saint-Martin, il s’agit du docteur Ă  l’extrĂȘme droite au bain, vers 1611-1612, toile, 138,5x179 cm, Madrid, galerie Caylus,Il s’agit du vieillard de gauche Le Reniement de saint Pierre, huile sur toile, 163x233 cm, Roma, Galerie Corsini- Le Jugement de Salomon, toile, 153 x 201 cm, figure Ă  l’extrĂȘme droite, Rome, Galerie BorghĂšse ill. 4Ribera s’inspirera plus tard de cette physionomie particuliĂšre dans le Saint GrĂ©goire majeur de la Galerie nationale du palais Barberini Ă  Rome mentionnĂ©e dĂšs 1638 au palais Giustiniani, le Saint Augustin de la Galerie rĂ©gionale du Palais Abatellis Ă  Palerme, dans le Saint Antoine de la fondation El Conventet Ă  Barcelone, dans le prĂ©sumĂ© Platon de la collection Ruspoli Ă  Torella dei Lombardi Ă  cĂŽtĂ© d’Avellino, dans le DĂ©mocrite de la collection Poletti Ă  Lugano mais aussi dans la sĂ©rie des cinq sens, peut-ĂȘtre Ă©galement rĂ©alisĂ©e pour Pedro Cosida Wadsworth Atheneum Ă  Hartford, Museo de San Carlos Ă  Mexico, Norton Simon Foundation Ă  Pasadena, collection AbellĂł Ă  Madrid. Notre toile est trĂšs proche du Mendiant Rome, Galerie BorghĂšse, signalĂ© dans l’inventaire du cardinal Scipione BorghĂšse de 1615-1630, notamment dans lÂ’Ă©criture identique des rides sur le front et de proposons d'identifier le personnage avec ArchimĂšde de Syracuse considĂ©rĂ© comme l’un des plus grands mathĂ©maticiens et physiciens de l’AntiquitĂ© classique. La triangulation sur la feuille de papier qu’il tient d’une main maladroite Ă©voque ses travaux sur la mĂ©thode d’exhaustion servant Ă  calculer les aires ce qu’en France de nos jours, on dĂ©signe comme le thĂ©orĂšme de ThalĂšs. L’une des Ă©bauches gĂ©omĂ©triques, tracĂ©e sur l’autre feuille devant le protagoniste, prĂ©sentant deux cercles et un polygone entrelacĂ©s, apparait Ă©galement dans un autre philosophe de Ribera conservĂ© au musĂ©e du Prado, tantĂŽt dĂ©crit comme ArchimĂšde, tantĂŽt comme DĂ©mocrite. Celui-ci est considĂ©rĂ© depuis l’AntiquitĂ© comme le philosophe qui rit », optimiste, en opposition Ă  HĂ©raclite, le philosophe qui pleure », le dans notre tableau, la plume sur le bĂ©ret du philosophe, s’enroulant en spirale et peinte avec virtuositĂ© qui attire toute de suite l’œil du spectateur. Les plus Ă©rudits pourraient peut-ĂȘtre mĂȘme y voir une Ă©vocation discrĂšte de la spirale Ă  laquelle ArchimĂšde a donnĂ© son nom Jusepe de Ribera n’a longtemps Ă©tĂ© connu que pour sa longue carriĂšre napolitaine. Il arrive dans la ville papale au milieu de la premiĂšre dĂ©cennie du 17e siĂšcle, adopte la maniĂšre rĂ©aliste et rĂ©volutionnaire du Caravage, et se constitue rapidement un rĂ©pertoire de figures Ă  mi-corps. Il signe les Saints Pierre et saint Paul vers 1616/1617, juste avant son installation dĂ©finitive Ă  n’a redĂ©couvert qu’au dĂ©but du 21e siĂšcle qu’il est Ă©galement un protagoniste majeur du dĂ©veloppement du creuset caravagesque dans la Rome des annĂ©es 1609-1615, grĂące aux travaux rĂ©cents de Gianni Pappi, Giuseppe Porzio, Domennico d’Alessandro qui ont montrĂ© que le groupe de peintures antĂ©rieurement donnĂ© au MaĂźtre du jugement de Salomon» lui revenait. Notre tableau est une addition importante Ă  ce corpus de jeunesse. L’opposition de tons chauds et froids rend notre composition vivante et dynamique. Les ombres servent les contrastes forts, obtenus par l’apposition d’un coloris chaud et ferme, aux teintes d’acajou cuivrĂ© flamboyant. DĂ©jĂ , l’artiste montre une Ă©nergie et un plaisir de peindre, un style graphique et une matiĂšre onctueuse qui dĂ©terminent dĂ©jĂ  sa marque et sa pĂąte remercions le professeur Nicola Spinosa pour avoir confirmĂ© l’attribution Ă  Ribera de cette œuvre et pour les informations qu’il nous a donnĂ©es et qui ont servi Ă  la rĂ©daction de cette lettre de Nicola Spinosa datĂ©e de fĂ©vrier 2020 sera remise Ă  l’ sommaire et rĂ©cente concernant Ribera Ă  Rome G. Papi, Jusepe de Ribera a Roma e il Maestro del Giudizio di Salomone, in ‘Paragone’, LIII, n. 44, 2002, pp. 21-43; Idem, Ribera a Roma, Soncino Spinosa, Ribera. L’opera completa, Electa Napoli 2006; Idem, Ribera. La obra completa, FundaciĂłn Arte Hispanico, Madrid 2008catalogues des expositions El joven Ribera, J. Milicua et J. PortĂșs, Madrid, Museo del Prado, 2011; Il giovane Ribera tra Roma, Parma e Napoli. 1608-1624, mĂȘmes auteurs, Naples, Museo di Capodimonte, 2011- 2012. Maitre Anne RICHMOND le 29/02/2020 - PARIS Osias BEERT le Vieux Anvers ? vers 1580 - 1624 Bouquet de fleurs dans un vase sur un entablement Osias BEERT le Vieux Anvers ? vers 1580 - 1624 Bouquet de fleurs dans un vase sur un entablement Cuivre 22 x 18 cm Petites restaurations anciennes Estimation 25 000 / 30 000 € Beert compte parmi les prĂ©curseurs de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration de peintres de natures mortes, tenant une place Ă©quivalente Ă  Anvers, oĂč il est reçu maĂźtre en 1602, des Savery et Bosschaert aux Pays-Bas hollandais. Connu pour ses tables de banquets, il a aussi rĂ©alisĂ© des bouquets isolĂ©s ; deux d'entre eux sont actuellement exposĂ©s Ă  la National Gallery de cuivre illustre un moment cĂ©lĂšbre de l'histoire Ă©conomique, la "tulipomanie". La montĂ©e des prix exorbitante des plantes Ă  bulbes dans le premier tiers du 17e siĂšcle en Flandres mena Ă  la premiĂšre bulle spĂ©culative, puis Ă  l'effondrement des cours en 1637 et Ă  la ruine des investisseurs. Au centre, l'une des fleurs les plus chĂšres de l'Ă©poque, la tulipe "vice-roy", blanche striĂ©e de rouge, dont on rapporte qu'un seul bulbe se serait Ă©changĂ© contre 2500 florins de l'Ă©poque, une vĂ©ritable fortune. Autour sont disposĂ©s cinq jonquilles, un crocus et d'autres tulipes rouges encore fermĂ©es, et un bleuet, symbole de puretĂ©. Mais les fleurs ne sont belles que quelques instants. Comme la rose Ă  gauche, elles fanent rapidement. Le papillon, animal Ă©phĂ©mĂšre par excellence, fait rĂ©fĂ©rence Ă  la fragilitĂ© de notre existence. Il s'agit de symboles des "vanitĂ©s" prĂ©sents dans la plupart des natures mortes de cette Ă©poque. Tout aussi prĂ©cieuse et luxueuse, la cĂ©ramique chinoise Wan-Li blanche et bleue, Ă  dĂ©cor de feuilles, est posĂ©e sur l' remercions le professeur Fred Meijer d'avoir confirmĂ© l'attribution de ce tableau par mail, sur photographie numĂ©rique, le 18 janvier 2019. MaĂźtre Emmanuel FARRANDO le 09/12/2019 - PARIS Michael SWEERTS Bruxelles 1618- Goa 1664 Un enfant tenant un fruit allĂ©gorie du goĂ»t Michael SWEERTS Bruxelles 1618- Goa 1664 Un enfant tenant un fruit allĂ©gorie du goĂ»t Toile 24,6 x 18,3 cm Porte une ancienne attribution Ă  Gainsborough Estimation 80 000 / 120 000 € Ce merveilleux petit tableau, inĂ©dit, s'insĂšre parfaitement dans une sĂ©rie de Michael Sweerts sur les Cinq Sens dont deux autres Ă©lĂ©ments sont dĂ©jĂ  connus l'Odorat, un petit garçon tenant une bougie tout juste Ă©teinte et le Toucher, une petite fille montrant un bandage Ă  son doigt, de taille exactement similaire Ă  notre toile, au Museum Boijnams van Beuningen depuis 1954 Rolph Kultzen, Michael Sweerts, Davaco Ă©diteur, 1996, n°107 et n°108. Notre enfant tenant un fruit figure l’allĂ©gorie du goĂ»t. Les expressions de ces trois bambins, entre quatre et cinq ans, sont saisissantes de rĂ©alisme tendre et de vĂ©ritĂ© d'humanitĂ© la petite fille est boudeuse, une larme Ă  l'œil, notre garçonnet est comme surpris par le goĂ»t du fruit ou de la texture s'il s'agit d'une grenade. Leur prĂ©sence est Ă  la fois immĂ©diate, sympathique et d'autre que Sweert, si ce n'est les Le Nain, ne sait Ă  son Ă©poque capter avec autant de dĂ©licatesse et de fraicheur la vulnĂ©rabilitĂ© de l'enfance par exemple, Hartford, Wadsworth Atheneum ; Leicester Art Gallery ; Groningen, Stedelijk Museum - de dimensions identiques Ă  notre tableau- ; New York, Leiden collection et autres collections particuliĂšres, datĂ©s pour la plupart de annĂ©es 1650.L'artiste aime peindre des personnages qui fixent le spectateur, avec souvent un regard plein de tendresse et de compassion pour ces modĂšles, quel que soit leur Ăąge. Ce qui n'exclut pas une lĂ©gĂšre mĂ©lancolie ou un regard humoristique. Il les peint dans un contraste fort d'origine caravagesque, avec une technique lisse, une palette claire et sans effet de clair-obscur Ă  la diffĂ©rence d'un Rembrandt. Le cadrage resserrĂ© appartient Ă  un genre de la peinture nordique, les "tronies" trognes, terme qui signifie "visage" en nĂ©erlandais ancien. Il s’agit d‘études d’expression ou de genre d’un seul personnage Ă  mi-chemin entre un portrait basĂ© sur une vraie ressemblance et la reprĂ©sentation d’un caractĂšre ou d’un stĂ©rĂ©otype. Les "tronies" se dĂ©veloppent depuis Pieter Brueghel jusqu'Ă  Balthazar Denner et Pietro Rotari. Des autoportraits costumĂ©s de Rembrandt Ă  la "Jeune fille Ă  la perle" de Vermeer -vers 1675-, peuvent aussi ĂȘtre classĂ©s comme tels. En France, les dessins de Lagneau appartiennent Ă  ce genre voir Dagmar Hirschfelder - LeonKremple, Tronies. DasGesicht in der frĂŒhen Neuzeit, Berlin, 2013.On connaĂźt d'autres sĂ©ries sur les cinq sens par Sweerts, chacune de conception originale, incomplĂštes ou dispersĂ©es, figurĂ©es soit par des enfants deux tableaux Ă  Stuttgart, Staatsgalerie ou des Ă  Bruxelles, fils d'un marchand, Michael Sweerts fut un peintre Ă  la vie romanesque, indĂ©pendant, au parcours assez atypique pour son Ă©poque. Il visite l’Italie dans ses jeunes annĂ©es 1646-1654, sĂ©journe Ă  Rome et frĂ©quente le cercle des bamboccianti, puis retourne dans sa rĂ©gion natale un court instant c. 1655-1560. Par la suite, il sÂ’Ă©tablit briĂšvement Ă  Amsterdam 1660-1661, puis passe en France, avant de s’embarquer avec la Mission Ă©trangĂšre de Paris vers l’Inde. LĂ , il vĂ©cut au sein de la communautĂ© de JĂ©suites portugais jusqu’à sa mort, Ă  Goa, en 1664. MaĂźtre Hugues Cortot et associĂ©s le 30/11/2019 - PARIS MAÎTRE DE VISSY BROD, BohĂȘme vers 1350 La Vierge te l'Enfant en trĂŽne, panneau de dĂ©votion MAÎTRE DE VISSY BROD, BohĂȘme vers 1350 La Vierge te l'Enfant en trĂŽne, panneau de dĂ©votion Peinture Ă  l’oeuf sur panneau de bois fruitier 22 x 20 cm Sans cadre Épaisseur Petits manques et restaurations anciennes Estimation 400 000 / 600 000 € ETATLe panneau a Ă©tĂ© sectionnĂ© sur ses quatre cĂŽtĂ©s faisant disparaĂźtre les bords Ă  nu sur lesquels s’adaptait le cadre d’origine et toutes traces Ă©ventuelles de crochets qui auraient indiquĂ© que cette oeuvre ait pu ĂȘtre le volet d’un diptyque. En l’absence de ces indices nous considĂ©rons qu’il s’agit d’un panneau de dĂ©votion La peinture de cette partie est entiĂšrement d’origine. En trompe-l’œil, elle imite le marbre et prĂ©sente des soulĂšvements et des manques laissant visibles la toile noyĂ©e dans la prĂ©paration ainsi que le bois mis Ă  nu au centre sur une petite surface, peut-ĂȘtre lors de la dĂ©coupe d’un ancien cachet de recto, le fond noir du tableau ainsi que les Ă©toiles en relief entourant la Vierge et l’Enfant sont d’anciens repeints et ajouts postĂ©rieurs. La surface picturale des saints personnages, du trĂŽne et du drap d’honneur rouge et or servant de dossier sont d’origine. Quelques petits manques visibles, comblĂ©s pour certains Ă  la peinture noire, dans l’aurĂ©ole et la couronne de la vierge. INSCRIPTIONAu revers et tracĂ©e Ă  l’encre dans une Ă©criture fin XIXe ou dĂ©but du XXe siĂšcle CimabuĂ© sicSTYLELa vierge, la tĂȘte voilĂ©e couronnĂ©e et aurĂ©olĂ©e, est somptueusement vĂȘtue de draperies fluctuantes au coloris vibrant enveloppant son corps. Elle est assise sur un trĂŽne architecturĂ© dont le dossier est actuellement formĂ© d’une somptueuse tenture frangĂ©e et ornĂ©e de motifs vĂ©gĂ©taux dorĂ©s peints sur fond rouge. La tĂȘte aurĂ©olĂ©e du nimbe crucifĂšre, le corps vĂȘtu d’une tunique rose, l’Enfant gesticulant est maintenu sur la gauche dans le giron de sa MĂšre ; de sa main droite, il tient fermement le pouce de cette derniĂšre, tandis que de la gauche il tente de saisir son propre pied. Les deux personnages sacrĂ©s sont intimement et tendrement liĂ©s par les lÂ’Ă©tat actuel de la peinture, la draperie du trĂŽne flotte sur le fond noir, sans points d’accroche. Il faut sans doute penser que le trĂŽne Ă©tait Ă  l’origine un Ă©dicule avec des colonnes supportant des arcades oĂč la tenture Ă©tait fixĂ©e . Nous pouvons avoir une idĂ©e approchante de la composition en considĂ©rant les exemples de panneaux similaires appartenant Ă  la peinture du gothique international » de BohĂȘme au milieu du XIVe siĂšcle. Car c’est Ă  cette pĂ©riode et dans cette rĂ©gion qu’il faut effectivement situer l’exĂ©cution de ce petit panneau dont c’est ici la premiĂšre cette Ă©poque, Charles IV 1316-1378, roi de BohĂȘme et futur empereur du Saint Empire Romain Germanique, grand chrĂ©tien, lettrĂ©, liĂ© par son Ă©ducation Ă  la France il est en relation avec la papautĂ© en Avignon et Ă  l’Allemagne, dĂ©cide dÂ’Ă©tablir sa capitale Ă  Prague qu’il va agrandir et embellir. Sortent alors de terre la cathĂ©drale Saint-Guy 1344-1420 le chĂąteau de Karlstein 1348-1365, l’universitĂ© de Prague 1348 ainsi que de nombreux couvents. MaĂźtres d’œuvre, ateliers d’artistes peintres, sculpteurs, maĂźtres verriers, d’origine locale ou venus de France, d’Angleterre et de Germanie et rĂ©unis en corporations, vont prĂȘter leur concours Ă  la transformation de la ville. Notre tableau s’insĂšre dans ce mouvement novateur, plus particuliĂšrement dans la production de l’atelier du maĂźtre anonyme dit de Vissy Brod » prononcer vichi auquel sont attribuĂ©s neuf panneaux illustrant des scĂšnes christologiques, conservĂ©s autrefois au couvent cistercien Ă©ponyme situĂ© au sud de la BohĂȘme et actuellement conservĂ©s Ă  Prague Galerie Nationale, en dĂ©pĂŽt au couvent de Sainte-AgnĂšs ; cf. A. Kutal, Gothic art in Bohemia and Moravia, Londres, New York 1971, La qualitĂ© de ces neuf panneaux 95cm x 85,5cm chacun Ă©tant inĂ©gale, la critique considĂšre que seuls quatre d’entre eux ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par le maĂźtre lui-mĂȘme l’Annonciation, la NativitĂ©, l’Epiphanie et la RĂ©surrection, le reste revenant Ă  la main d’aides cf. R. Berens, Le MaĂźtre de Vissy Brod, Luxembourg, 1990, Au bas de la NativitĂ©, le peintre a placĂ© la reprĂ©sentation du donateur de la sĂ©rie, un membre de la famille Rozmberk, peut-ĂȘtre Pierre Ier disparu en 1347, identifiĂ© par le blason placĂ© devant lui, personnage important du royaume, protecteur du monastĂšre de Vissy Brod dont il prĂ©sente la maquette Ă  la Vierge cf. Klipa, Altarpiece from Vissy Brod » in S. Chlumska, A. Pokorny, R. Sefcu, What the eyes cannot see, Underdrawing in 14th-16th century panel paintings from the collection of the National Gallery in Prague » Prague 2017, p. 76-79 repr.InfluencĂ© par l’architecture et l’enluminure gothiques françaises, mais aussi par l’art italien et plus spĂ©cialement siennois qui, Ă  la suite de Simone Martini, se dĂ©veloppe Ă  cette pĂ©riode Ă  la cour papale d’Avignon, le style de ces panneaux donne la primautĂ© Ă  l’expression linĂ©aire et fastueuse des drapĂ©s rehaussĂ©s dÂ’Ă©lĂ©ments orfĂ©vrĂ©s, le tout rĂ©alisĂ© dans une palette chromatique raffinĂ©e aux tonalitĂ©s chatoyantes et vibrantes. La douceur des expressions remplies d’amĂ©nitĂ©, lÂ’Ă©lĂ©gance des gestes caractĂ©risent ces œuvres qui, mĂȘme dans les scĂšnes dramatiques n’ont rien d’excessif, offrant une vision de douleur intĂ©riorisĂ©e et apaisĂ©e. C’est un art attachĂ©, non seulement aux fastes de cour, mais aussi aux rĂ©alitĂ©s de la nature souvent dĂ©crite avec naĂŻvetĂ© et sens de l’observation. MalgrĂ© le goĂ»t marquĂ© pour la calligraphie, les formes corporelles sous- jacentes sont mises en Ă©vidence par lÂ’Ă©clairage qui les modĂšle, leur donne vie et mouvement. Les visages dĂ©voilent la mĂȘme volontĂ© de traduire les volumes et les expressions par les passages de l’ombre Ă  la des personnages Ă©volue dans certaines scĂšnes au sein d’architectures oĂč l’espace se dĂ©cline en autant de structures Ă©lĂ©gantes et complexes. Le dessin minutieux des colonnettes, arcades et anfractuositĂ©s crĂ©e parfois un dĂ©dale d’enchevĂȘtrements, comme en tĂ©moigne le trĂŽne de la Madone dans la scĂšne de l’Annonciation de Vissy Brod Prague, Galerie Nationale ou celui de la Madone de Glatz Berlin, GemĂ€ldegalerie, inv. 1624, autre œuvre de ce mĂȘme atelier. On remarquera Ă©galement l’extrĂȘme soin apportĂ© Ă  l’ornementation l’or gravĂ© ou peint Ă  la coquille rehausse les tentures, les draperies, les soutaches des vĂȘtements, comme le manteau de l’Ange Gabriel dans l’Annonciation, la robe du Christ sous son manteau blanc ou encore lÂ’Ă©tendard flottant qu’Il tient dans la RĂ©surrection. Les motifs floraux se retrouvent dans le manteau de l’Enfant d’un autre panneau datĂ© avant 1350 la Madone de Most Prague, Galerie Nationale VO 10721. Remarquons leur rĂ©apparition dans la tenture servant de dossier au trĂŽne de la Vierge dans notre panneau. Tous les caractĂšres citĂ©s sont mis en Ă©vidence dans notre panneau que l’on compare les visages de notre Madone avec ceux de la Madone dans l’Annonciation, la NativitĂ© ou dans le panneau de Berlin, la cadence et lÂ’Ă©lĂ©gance du dessin des draperies, les similitudes d’expression et d’exĂ©cution, la richesse de l’ornementation, indiquent la facture de la main dĂ©licate du MaĂźtre de Vissy Brod œuvrant vers 1350 pour un commanditaire particulier. Les examens techniques menĂ©s rĂ©cemment sur ce panneau ont rĂ©vĂ©lĂ© la composition initiale et le travail de prĂ©paration sous-jacent mettant en Ă©vidence une architecture Ă©laborĂ©e autour du trĂŽne avec arcades ouvertes oĂč le drap d’honneur s’accroche de maniĂšre beaucoup plus assurĂ©e et plausible que ce que l’on voit actuellement, en conformitĂ© avec la majoritĂ© des panneaux et des miniatures de cette Ă©poque et de cette rĂ©gion cf. ShlumskĂ , Pokorny, Sefcu, 2017 et A. Erlande-Brandenburg, La Bible de Prague, 2e moitiĂ© du XIVe siĂšcle, Paris 1989, miniature de la lettrine D reprĂ©sentant le roi Wenceslas et Sophie de BaviĂšre en trĂŽne. Ces investigations ont Ă©galement permis d’assurer que le panneau a Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement rĂ©duit en partie haute, comme l’attestent la galerie d’arcades actuellement coupĂ©e et les galeries d’insectes mises Ă  jour sur la remercions chaleureusement Madame Olga Pujmanova, conservateur honoraire de la Galerie Nationale de Prague et Jan Klipa spĂ©cialiste de la peinture gothique Ă  l’Institute of Art History, Czech Academy of Sciences in Prague, qui ont confirmĂ© de visu l’attribution de notre panneau au MaĂźtre de Vissy Brod et fait part de nombreuses suggestions. Le tableau sera publiĂ© par Jan Klipa dans un article Ă  paraĂźtre dans la revue Umeni / Art, vol. LXVII, / 2019, n°3. Damien LIBERTSVV le 20/11/2019 - PARIS Jean-Baptiste PERRONNEAU Paris ca. 1715 - Amsterdam 1783 Portrait prĂ©sumĂ© de François Gorsse en habit gris Jean-Baptiste PERRONNEAU Paris ca. 1715 - Amsterdam 1783 Portrait prĂ©sumĂ© de François Gorsse en habit gris Pastel 57 x 47 cm Non signĂ©Au revers une inscription ancienne Estimation 15 000 / 20 000 € Provenance ChĂąteau de Gorse ensuite chĂąteau Brane-Cantenac, MĂ©doc jusqu'en 1766; ChĂąteau La BĂ©gorce, Pierre Clair de Gorsse 1726-1803; ChĂąteau La BĂ©gorce, son fils, François Vincent de Paul de Gorsse 1765-1818; ChĂąteau La BĂ©gorce, sa fille, AurĂ©lie Gorsse 1804-1887; Besançon, vente, Renoud-grappin, 19 fĂ©vrier 2006, n°0;Paris, galerie Pascal Zuber et Etienne Breton, septembre 2007; Paris, vente HĂŽtel Drouot, Libert, 11 juin 2008, n°60, - Dominique d'Arnoult, " Jean Baptiste Peronneau Un portraitiste dans l'Europe des lumiĂšres", Arthena, Paris, 2014, n°178 Pa, reproduit en couleur de l'exposition "Jean Baptiste Perronneau, portraitiste de gĂ©nie dans l'Europe des LumiĂšres", n°60 notice par Dominique d'Arnoult. MIRABAUD FABIEN & MERCIER CLAUDIA le 15/11/2019 - PARIS Michael SWEERTS Bruxelles 1618- Goa 1664 Le toucher Michael SWEERTS Bruxelles 1618- Goa 1664 Le toucher Toile 75 x 60 cm Restaurations anciennes Estimation 400 000 / 600 000 € Bibliographie Rolf Kultzer, Michael Sweerts, Davaco Ă©diteur, 1996, p. 109, n°70 et pp. 46-48. reproduit en noir et blanc Expositions Cent portraits d'hommes du XIVĂšme Ă  nos jours, galerie Charpentier, 1952, n°81 Rombouts, et Jan Fyt pour le chat. Exposition [de] tableaux du 15° au 18° siĂšcle dont 20 piĂšces ont figurĂ© au MusĂ©e Goya 1956, Jean Neger du 3 au 28 juin, Paris, galerie NĂ©ger, non paginĂ©, n°33 comme ThĂ©odore Rombouts, l'Homme au chatNotre oeuvre appartient Ă  une sĂ©rie de cinq moyen formats de Michael Sweerts, dont chacun illustre l’un des cinq sens. Connues par des photographies anciennes, ces toiles, exceptĂ©e l'Odorat conservĂ©e Ă  l’AcadĂ©mie des Beaux-Arts de Vienne, sont actuellement non localisĂ©es et ont disparu de la vue du public et de celle des spĂ©cialistes depuis un Ă  Bruxelles, Michael Sweerts fut un peintre Ă  la vie romanesque, assez atypique pour cette Ă©poque. Il parcourut l’Italie dans ses jeunes annĂ©es 1649-1654, puis retourna dans sa rĂ©gion natale un court instant c. 1655-1560. Par la suite, il sÂ’Ă©tablit briĂšvement Ă  Amsterdam 1660-1661, puis passa en France, avant de s’embarquer avec la Mission Ă©trangĂšre de Paris vers l’Inde. LĂ , il vĂ©cut au sein de la communautĂ© de JĂ©suites portugais jusqu’à sa mort, Ă  tempĂ©rament idĂ©aliste, et mĂȘme s’il ne chercha pas Ă  faire Ă©cole de son art, Sweerts ouvrit un atelier Ă  Bruxelles en 1655. Le peintre y accueillit des Ă©lĂšves Ă  qui il enseignait selon les rĂšgles des acadĂ©mies italiennes dont il apprĂ©ciait le mode de vie et les mĂ©thodes de travail. Il Ă©tait particuliĂšrement inflexible quant Ă  l'apprentissage d’aprĂšs l’antique, lÂ’Ă©tude des visages et du corps humain d’aprĂšs le modĂšle vivant, lieu dĂ©crit dans un tableau au musĂ©e Frans Hals de Haarlem. En 1656, il publia un recueil de visages, que nous pouvons mettre en lien avec notre tableau et la sĂ©rie . Auteur d’une dĂ©licate jeune femme Ă  sa toilette aux traits fins, lĂ©chĂ©s, et mĂȘme glacĂ©s Rome, AcadĂ©mie de Saint-Luc, d’un portrait idĂ©alisĂ© que l’on compare Ă  Vermeer Madrid, musĂ©e Thyssen-Bornemisza ; il sut Ă©galement rendre les traits rĂ©alistes et Ăąpres d’une vieille femme tenant sa quenouille, par une touche plus Ă©paisse, et plus grossiĂšre Fitzwilliam Museum, Cambridge. Il poussa aussi parfois jusqu’à des œuvres trĂšs achevĂ©es, Ă  l’instar des “tronies” trognes ou en l’occurrence, de nos cinq sens. Souvent empreintes de mĂ©lancolie, les atmosphĂšres de ses toiles sont liĂ©es inextricablement Ă  leur sujet. Pour illustrer le toucher ici, il crĂ©a cette image singuliĂšre d’un homme grimaçant, et serrant son chat contre lui. Notons que si notre tableau partage avec les autres oeuvres de la production de Sweerts, une lumiĂšre latĂ©rale mettant en valeur la plasticitĂ© des figures, le mouvement d’une pose incertaine, et lÂ’Ă©vidence du sens reprĂ©sentĂ© ici, le modĂšle du toucher se distingue toutefois de la sĂ©rie. Michael Sweerts livra ainsi un portrait expressif, Ă  la moue curieuse, ne tranchant pas entre le rĂ©alisme de traits palpables et lÂ’Ă©trangetĂ© de son expression. L’artiste nous donne Ă  sentir de façon tactile la douceur de la toque en fourrure couvrant la tĂȘte et les Ă©paules du modĂšle, celle chaude et dĂ©licatement moelleuse du chat au pelage tricolore ; puis progressivement, nous fait soutenir la rugositĂ© du lourd manteau en laine Ă©paisse qui le vĂȘt chaudement, et percevoir la palpitation d’une gorge cachĂ©e par une fraise bleu-grise, nouĂ©e par un l’homme, ni son chat ne nous fixent. L’expressivitĂ© dĂ©borde ici, l’un tirant la langue, regardant vers l’ailleurs de son air malicieux, tandis que l’autre cherche son maĂźtre du regard, la bouche entr’ouverte, prĂȘte Ă  ronronner d’une caresse que la main laisse en suspens. La torsion du personnage, Ă©cho Ă  celle de son compagnon, donne une vitalitĂ© au les cinq toiles, les spĂ©cialistes, dont Rolf Kultzen, ont Ă©voquĂ© l’hypothĂšse d’une exĂ©cution en collaboration, due aux faiblesses de certaines parties. Des Ă©lĂšves de Sweerts auraient ainsi pu participer, leur travail ayant ensuite Ă©tĂ© repris par endroits de la main-mĂȘme du maĂźtre. Ils s’accordent nĂ©anmoins Ă  considĂ©rer la nĂŽtre comme la meilleure de la sĂ©rie. La beautĂ© du chat a Ă©galement fait Ă©voquer le nom de Jan Fyt 1611-1661 comme auteur de l’animal, puisque reconnu peintre animalier travaillant dans l’atelier de Rubens 1577-1640. InstallĂ© Ă  Anvers, cela paraĂźt trĂšs peu toile Ă©chappe aux conventions du genre de l’allĂ©gorie, et sort vĂ©ritablement de l’ordinaire, car dans la reprĂ©sentation traditionnelle, le toucher est illustrĂ© par des figures de femmes gracieuses par exemple, l’allĂ©gorie de Rubens et Brueghel, conservĂ©e au musĂ©e du Prado Ă  Madrid.Notre figure Ă  mi-corps, dans son rapport au petit animal mobile tenu contre soi, nous renvoie Ă  la Dame Ă  l’hermine de LĂ©onard de Vinci Cracovie, musĂ©e national, ou plus trivialement, au jeune garçon de Caravage se faisant pincer par un lĂ©zard Florence, fondation Longhi. Enfin, par son Ă©trangetĂ©, l’analyse psychologique, et la gamme en camaĂŻeu brun, Sweerts nous semble annoncer la sĂ©rie des monomanes de ThĂ©odore GĂ©ricault c. 1820.Nous remercions le professeur Lara Yeager-Crasselt d'avoir confirmĂ© le caractĂšre autographe de ce tableau par examen direct le 21 mars 2019. ARTCURIAL le 13/11/2019 - PARIS Cesare MAGNI Milan 1492 - 1534 Vierge Ă  l'enfant Cesare MAGNI Milan 1492 - 1534 Vierge Ă  l'enfant Panneau, une planche, renforcĂ© 74 x 56,6 cm SignĂ© et datĂ© Ă  gauche CAESAR M / 1523 Restaurations anciennes Estimation 200 000 / 300 000 € ARTCURIAL le 13/11/2019 - PARIS Artemisia GENTILESCHI 1593 - 1652 LucrĂšce Artemisia GENTILESCHI 1593 - 1652 LucrĂšce Toile 95,5 x 75 cm Restaurations anciennes Estimation 600 000 / 800 000 € Bibliographie catalogue de l'exposition "ClĂ©opatre dans le miroir de l'art occidental", GenĂšve, musĂ©e Rath, 28 mars - 1 aoĂ»t 2004 , comme ArtĂ©misia Gentileschiprovenance Acquis Ă  Cannes dans les annĂ©es 1980 par l'actuel propriĂ©taire, Lyon collection particuliĂšre. Tite-Live a racontĂ© l'histoire de LucrĂšce, belle et vertueuse Ă©pouse du gĂ©nĂ©ral et consul L Tarquinus Collentius. Soumise au chantage et violĂ©e par Sextus, le fils du roi Tarquin, elle affirma son innocence en se suicidant, ne pouvant accepter de vivre dans le dĂ©shonneur. Ce crime amena la rĂ©volte du peuple romain et eut pour consĂ©quence la fin de la monarchie tyrannique et l'instauration de la RĂ©publique. Sujet politique s'il en est, le thĂšme d'une femme outragĂ©e et luttant pour son honneur ne pouvait que rĂ©sonner dans le cœur d'Artemisia dont le viol par Agostino Tassi en 1611 avait donnĂ© lieu Ă  un procĂšs a d'ailleurs peint ce sujet Ă  plusieurs reprises, Ă  mi-corps Milan, collection Etro, vers 1623-1625, en pieds Naples, museo de Capodimonte, vers 1642 - 1643 Elle reçoit d'ailleurs le paiement de 600 ducats du prince Karl Eusebius de Liechenstein pour l’exĂ©cution de trois tableaux dont une LucrĂšce de 11 palmes de hauteur soit 290 cm et l'un de ses derniers tableaux est sur le thĂšme de Tarquin et LucrĂšce Postdam, Neues PalaisComme plusieurs autres femmes fortes de l'AntiquitĂ©, Judith ou ClĂ©opĂątre, le thĂšme de LucrĂšce a Ă©tĂ© privilĂ©giĂ© par de nombreux artistes de la Renaissance et de l'Ăąge Artemisia retient du caravagisme le cadrage Ă  mi-corps et la figure nettement dĂ©tachĂ©e sur un fond noir, le peintre intĂšgre les nouveautĂ©s du baroque romain et napolitain par le mouvement et par son Ă©rotisme qui Ă©voque les hĂ©roĂŻne de Cagnacci, On rapprochera notre figure de l'Esther et AssuĂ©rus New York, Metropolitan Museum, ce qui situe notre toile dans les annĂ©es 1630, au cours de son premier sĂ©jour napolitain 1630-1638. La pose "da sotto", en diagonale, avec la tĂȘte penchĂ©e Ă©voque les niobides sculptĂ©es, un modĂšle trĂšs prĂ©sent chez notre peintre. HOTEL DES VENTES DE SENLIS sarl le 27/10/2019 - PARIS Cenni di Pepo dit CIMABUE Connu de 1272 Ă  1302 Le Christ moquĂ© Cenni di Pepo dit CIMABUE Connu de 1272 Ă  1302 Le Christ moquĂ© Peinture Ă  l’'oeuf et fond d’'or sur panneau de peuplier 25,8 x 20,3 cm Sans cadre PROVENANCECollection particuliĂšre, CompiĂšgne Estimation 4 000 000 / 6 000 000 € La vie de ce peintre florentin, premier vĂ©ritable grand crĂ©ateur de l’art pictural toscan, prĂ©misse de l’art occidental Ă  la fin du XIIIe siĂšcle, n’est que trĂšs peu documentĂ©e. ConsidĂ©rĂ© comme le maĂźtre de Giotto Ă  Florence et Ă©mule du jeune siennois Duccio, Cimabue fut louĂ© au long des siĂšcles par l’historiographie ancienne, depuis son contemporain Dante jusqu’à Villani, Boccace, Ghiberti et Vasari aux XIVe, XVe et XVIe siĂšcles. En 1272 il se trouve Ă  Rome oĂč il est citĂ© comme tĂ©moin dans un acte notariĂ© ; on sait Ă©galement qu’en 1301 il reçoit la commande d’un retable perdu pour lÂ’Ă©glise de l’hĂŽpital Santa Chiara de Pise et qu’il exĂ©cute en mosaĂŻque la figure de saint Jean pour la coupole de la cathĂ©drale de cette commune, avant d’y mourir en 1302. Ses hĂ©ritiers habitent ne lui connaĂźt aucune oeuvre signĂ©e. Bien que le corpus de ses oeuvres et leur datation aient fait l’objet de polĂ©miques entre les historiens, on s’accorde gĂ©nĂ©ralement Ă  lui reconnaĂźtre une dizaine d’oeuvres sĂ»res exĂ©cutĂ©es sur bois, Ă  fresque ou en mosaĂŻque dont Luciano Bellosi en 1998 a dressĂ© la chronologie dans son importante monographie qu’il lui a consacrĂ©e, chronologie reprise en 2011 par Dillian GordonTrois MaestĂ  de grand format ou Vierge et l’Enfant en trĂŽne- pour Pise, Ă©glise San Francesco Paris, MusĂ©e du Louvre, vers 1280- pour Florence, Ă©glise Santa Trinita Florence, Offices- pour Bologne, Ă©glise Santa Maria dei ServiLes fresques du choeur, de la voĂ»te centrale et du transept droit, vers 1277-80 pour Assise, Ă©glise supĂ©rieure de la Basilique San FrancescoDeux Crucifix monumentaux- Ă  Arezzo, Ă©glise San Domenico, vers 1260- Ă  Florence, Ă©glise Santa Croce peint avant les fresques d’Assise- Une mosaĂŻque Ă  la cathĂ©drale de Pise, Saint Jean dĂ©jĂ  citĂ©, en 1301-1302Hormis le Crucifix d’Arezzo peint pour les dominicains, Cimabue a essentiellement collaborĂ© avec les dĂ©couverte du Christ moquĂ© permet de poursuivre la reconstitution de l’unique oeuvre de dĂ©votion de faibles dimensions que l’on a pu rĂ©cemment ajouter au catalogue des oeuvres dues au pinceau de Cimabue et dont deux autres scĂšnes, la Flagellation du Christ et la Madone et l’Enfant en trĂŽne entre deux anges ont rejoint, en provenance du marchĂ© de l’art en 1950, la Frick Collection de New York et en 2000 la National Gallery de Londres NG. 6583.C’est Ă  Dillian Gordon 2011 que l’on doit lÂ’Ă©tude exhaustive de ces deux premiers tableaux et la proposition de reconstitution de l’oeuvre Ă  laquelle ils ont appartenu, que vient trĂšs heureusement de rejoindre ce nouveau leur entrĂ©e respective dans ces musĂ©es, ces deux tableaux Ă©taient conservĂ©s dans des collections particuliĂšres. Pour la Madone, nous savons que son acquisition a dĂ» ĂȘtre faite par les barons Gooch entre 1850 et 1933 et qu’elle a peut-ĂȘtre appartenu auparavant Ă  la collection Francis Douce 1757-1834 par l’intermĂ©diaire de Carlo Lasinio le marchand, collectionneur et conservateur du Campo Santo de Pise. En 2000 le tableau fit l’objet d’une transaction privĂ©e et entra dĂ©finitivement Ă  la National Gallery de Londres cf. Gordon, Flagellation fut acquise en 1950 auprĂšs de la Galerie Knoedler Ă  Paris aprĂšs avoir Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e chez les marchands parisiens puis Cf . Vol. 1 Ă  notre panneau on ne connaĂźt ni la date ni le lieu de son acquisition par la famille des actuels propriĂ©taires qui le considĂ©raient comme une icĂŽne. Marc Labarbe Sarl le 27/06/2019 - PARIS Michelangelo Merisi dit Caravaggio Milan 1571 - Porto Ercole 1610 Judith et Holopherne Michelangelo Merisi dit Caravaggio Milan 1571 - Porto Ercole 1610 Judith et Holopherne Toile 144 x 173,5 cm Estimation sur demande Peint sur deux toiles cousues horizontalement au niveau de la main levĂ©e d’Holopherne ; rentoilĂ© en France entre 1790 et 1820, datation que l’on peut assigner Ă  l’actuel chĂąssis Ă  clĂ©s en sapin, assurĂ©ment français. Provenance ProposĂ© Ă  la vente Ă  Naples par Louis Finson en 1607 pour le prix de 300 ducats ; figure sur le testament de Louis Finson Ă  Amsterdam du 19 septembre 1617, oĂč il revient Ă  Abraham Vinck ; absent de l’inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs de ce dernier en 1619 Ă  Anvers ; peut-ĂȘtre Anvers, collection du graveur Alexander Voet dĂšs le 15 octobre 1678, puis mentionnĂ© dans son inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs le 18 fĂ©vrier 1689 ; Toulouse, collection privĂ©e ; d’aprĂšs la tradition familiale le tableau est Ă  Toulouse depuis 1871, date de l’achat par la famille de la maison oĂč il se trouvait toujours. Retrouvez toutes les informations sur le site Ă©vĂ©nement TAJAN le 26/06/2019 - PARIS Horace VERNET Paris 1789 - 1863 Daniel dans la fosse aux lions Horace VERNET Paris 1789 - 1863 Daniel dans la fosse aux lions Toile 147 x 114,5 cm SignĂ©e et datĂ©e en bas Ă  gauche H Vernet 1857 Estimation 150 000 / 200 000 € Ce chef-d’œuvre de la peinture religieuse du XIXĂšme siĂšcle, disparu depuis les annĂ©es qui ont suivi sa crĂ©ation, est dĂ» Ă  Horace Vernet alors au faĂźte de sa gloire. HĂ©ritier d’une dynastie d’artistes, il fit son apprentissage dans l’atelier de son pĂšre Carle, spĂ©cialiste de chevaux. Il se noua d’amitiĂ© avec un ThĂ©odore GĂ©ricault, autre Ă©lĂšve avec qui il partageait les vellĂ©itĂ©s de rĂ©bellion contre une peinture nĂ©oclassique conventionnelle. Ses succĂšs au Salon, Mazeppa et les loups, la BarriĂšre de Clichy, des portraits inspirĂ©s, lui permirent de compter parmi les protagonistes importants du mouvement romantique et lui ouvrirent une brillante carriĂšre, le conduisant Ă  dĂ©corer deux plafonds au Louvre, Ă  diriger la Villa MĂ©dicis Ă  Rome entre 1829 et 1834, Ă  participer aux commandes de Louis-Philipe pour la galerie des batailles au chĂąteau de Versailles. AcclamĂ© par la critique, une salle entiĂšre lui fut attribuĂ©e lors de l’Exposition universelle de Paris en 1855, comme Ă  Ingres, Delacroix ou Descamps. Xavier de La PerraudiĂšre Eurl le 05/12/2018 - PARIS Jacques STELLA Lyon, 1596 - Paris, 1657 Judith avec la tĂȘte d'Holopherne Jacques STELLA Lyon, 1596 - Paris, 1657 Judith avec la tĂȘte d'Holopherne Ardoise 26,6 x 22,5 cm SignĂ© ? au dos Ă  l'aide d'un stylet J. Stella fecit Estimation 20 000 / 30 000 € Ce petit tableau inĂ©dit, caractĂ©ristique de la production prĂ©cieuse de Jacques Stella sur support de pierre, peut ĂȘtre datĂ© de la premiĂšre partie de sa carriĂšre entre son sĂ©jour romain et le dĂ©but de l'Ă©tape parisienne. C'est le seul connu actuellement qui soit signĂ© par incision directe dans la pierre. La graphie de cette signature est conforme Ă  celle qu'on trouve sur ses gravures ou certains dessins par exemple l'Adoration des bergers de 1631, Louvre, dĂ©partement des arts graphiques, de peintre, Stella part en Italie Ă  vingt ans, sĂ©journe quatre ans Ă  Florence 1617-1621 protĂ©gĂ© des MĂ©dicis, puis demeure Ă  Rome de 1622 Ă  1634, oĂč il s'impose malgrĂ© une forte concurrence Vouet, Lanfranco, travaille pour les Barberini et devient un ami proche de Nicolas Poussin. Il rentre Ă  Lyon 1635, avant d'ĂȘtre appelĂ© Ă  Paris par la cardinal de Richelieu 1636.Si tout au long de ce parcours, il a reçu des commandes de grands retables ou de tableaux de dĂ©votion, comme d'autres artistes de son temps, il a Ă©tĂ© aussi spĂ©cialement reconnu comme un peintre virtuose de petits formats sur pierre ; il a d'ailleurs peint sur diffĂ©rents supports ardoise lavagna de GĂšnes, lapis-lazuli, marbre ...Le thĂšme de Judith et sa servante est extrĂȘmement populaire au 17e siĂšcle. Ici, l'Ă©lĂ©gance des personnages rappelle certaines compositions du siĂšcle prĂ©cĂ©dent VeronĂšse, Vasari. Deux inventaires de l'Ă©poque citent ce sujet par Stella sur pierre achat par le cardinal Scipione Borghese en juillet 1631, inventaire chez le marĂ©chal de Crequy en 1634. On connait aussi une gravure, dans la sĂ©rie des camaĂŻeux bleus vers 1624-1625 et une petite ardoise localisation inconnue, mĂȘme datation, mais dans ces deux cas, les figures sont en pieds et pas Ă  mi-corps. MaĂźtre Thierry Pomez le 29/09/2018 - PARIS Frans II FRANCKEN Anvers 1581 - 1642 La traversĂ©e de la Mer Rouge Frans II FRANCKEN Anvers 1581 - 1642 La traversĂ©e de la Mer Rouge Panneau prĂ©sentant au dos un dĂ©cord peint 118 x 213,5 cm Sans cadre SignĂ© en bas Ă  gauche Restaurations anciennes et manques dont un plus important en bas Ă  gauche Estimation 120 000 / 150 000 € Exceptionnel par son format et ses dimensions proches du dĂ©sormais cĂ©lĂšbre " Eternel dilleme entre le choix du entre le Vice et la Vertu" 1633, aujourd'hui au Museum of Fine Arts de Boston; panneau 142 x 210 cm, notre tableau s'inscrit dans les rĂ©alistations de grande ampleur de Francken des annĂ©es 1630-35 parmi lesquelles il faut compter plusieurs allĂ©gories de dimensions analogues, par exemple l' AllĂ©gorie de l'abdication de Charles Quint 134 x 172 cm conservĂ©e au Rijksmuseum d' Amsterdam Cf. HĂ€rting, cat. 363.Le rocher, imposant, se retrouve dans d'autres reprĂ©sentations de l' Exode par Frans Francken II, notamment quand MoĂŻse frappe le rocher Panneau, 39 x 51,5 cm, signĂ© et datĂ© 1634 et Panneau, 54,2 x 95 cm, signĂ©, vers 1620, musĂ©e de Dresde; Cf. HĂ€rting, cat. 48 et 49 ou encore quand les IsraĂ©lites se retrouvent autour du cercueil de Joseph Panneau, 51 x 74 cm, signĂ©, vers 1620; Cf. HĂ€rting, cat. 44.Le moment reprĂ©sentĂ© ici suit la libĂ©ration du peuple d'IsraĂ«l, aprĂšs qu'il eĂ»t traversĂ© la Mer Rouge. Le groupe de gauche, inspirĂ© d' une sainte famille de RaphaĂ«l, est plein d'une sĂ©rĂ©nitĂ© qui s'oppose aux flots tumultueux de la partie droite. MoĂŻse, entourĂ© des anciens, Ă©tend son bĂąton vers les eaux qui engloutissent les chevaux de pharaon tandis qu'au centre Myriam, sa soeur, et ses suivantes dansent. Elles sont accompagnĂ©es de musiciennes qui jouent et chantent la gloire de Dieu. L'un des deux hommes au premier plan est Aaron, le frĂšre de MoĂŻse. Devant eux, des femmes, accompagnĂ©es d'enfants sains et saufs, regardent les bijoux qu'elles ont emportĂ©s avec elle. Les piĂšces d'orfĂšvrerie sont leurs biens les plus prĂ©cieux. Frans Francken a souvent introduit de tels motifs au premier plan de ses compositions, notamment quand il peint le repas des dieux, le festin d'Esher, etc. Une trĂ©s belle nature morte de coquillages, comme on en voit dans divers Triomphes de Neptune et Amphitrite par Francken II, occupe le premier plan Ă  droite, tandis que libellules , grenouilles et papillons viennent donner vie au bas du dĂ©cor du revers du panneau laisse supposer que celui-ci Ă©tait offert Ă  la vue de tous et qu'il Ă©tait dans un encadrement Ă©troit. Le musĂ©e Suermondt-Ludwig d'Aix-la-Chapelle conserve une peinture de Hieronymus Francken II avec une danse de mariage dont le revers est peint, comme ici, de motifs gĂ©omĂ©triques panneau de peuplier, 41 x 65 cm, Cf. Th. Fusenig et Hieronymus Francken Venezianischer Ball in Aachen, eine Neue Datierung ind ihre Folgen, Wallraf-Richartz-Jahrbuch, Vol. LXI, 2000, pp. 145-176, repr. 17 a,b,18 . Les deux revers imitent les ferrures d'un coffre mĂ©tallique. On sait que le panneau d'Aix-la-Chapelle a Ă©tĂ© un couvercle de clavecin, instrument de dame des plus coĂ»teux. Une scĂšne de danse accompagnĂ©e de musiciens s'accorde parfaitement avec cette fonction. On connaĂźt d' autres couvercles isolĂ©s, l'un au musĂ©e de Kassel, attribuĂ© Ă  H. van Balen et 76 x 123 cm, Inv. GK 63 et l'autre au musĂ©e de NĂŒremberg Inv. Gm 365, Cf. Thomas Das Instrument des Dame, Bemalte Kielklaviere aus drei Jahrhunderten, Bamberg, 1998, 357. On y retrouve au premier plan les biens prĂ©cieux des femmes, la musique et la danse de Myriam. Si l'on considĂšre que l'iconographie rappelle la fonction, on peut penser que le panneau que nous prĂ©sentons a un lien avec la musique. Trop large pour ĂȘtre un couvercle de clavecin, il pourrait ĂȘtre le couvercle d'un coffre de rangement ou de transport d'un instrument. MĂȘme si Dr Ria Fabri ne connaĂźt aucun coffre de dimensions comparables, il convient de rappeler l'activitĂ© de la lignĂ©e des Ruckers, facteurs d'instruments de recommĂ©e internationale Ă  Anvers au temps de Francken II. Nous remercions Dr. Ursula HĂ€rting qui a confirmĂ© l'authenticitĂ© du tableau et le situe autour de 1620 ainsi que Dr Ria Fabri, experte en mobilier anversois. Un certificat de Mme HĂ€rting en date du 21 juin 2018 sera remis Ă  l' en rapport Ursula HÄRTING Frans Francken der JĂŒngere 1581-1642, die GemĂ€lde mit kritischem Oeuvrekatalog, Freren, 1989. ADER NORDMANN le 22/06/2018 - PARIS Willem van de VELDE 1633-1707 et son atelier Plage de Schweningen Willem van de VELDE 1633-1707 et son atelier Plage de Schweningen Panneau de chĂȘne, renforcĂ© 36,5 x 47,5 cm MonogrammĂ© sur la planche Ă  droite W V VĂ©tiquettes au revers Estimation 15 000 / 20 000 € au revers du panneau, deux Ă©tiquettes rĂ©centes NettoyĂ© par Latourasse en 1965/ cadre d'Ă©poque Louis XIII achetĂ© chez bac Ă  la mĂȘme date / R p. H. Blanchard / dĂ©cembre 1959V barrĂ©marque de Velde Guillaume van den/ peintre de marines, nĂ© Ă  leyde en 1580 / mort Ă  Londres en 1663V f autre marque du mĂȘmeWVV. monogramme du peintre Velde Wihelm Van den/ dit Guillaume Le jeune nĂ© Ă  Amsterdam en 1633/ mort en 1707 Ă  Greenwich/ fils aĂźnĂ© du prĂ©cĂ©dent - Peintre de Marines les plus renommĂ©sau revers du panneau, une autre Ă©tiquette Guillaume Van de Velde/ signĂ© W. V. V. en bas Ă  droite/ sur une Ă©pave .. sur la plage/ de Schweningen/ 1633 - 1707 / appartenait Ă  l'ordre .. Me Pierre Audap & Me Fabien Mirabaud le 22/06/2018 - PARIS Jan Jansz. Van de VELDE III Harleem 1620 - Enkhuizen 1662 Nature morte au pichet de grĂšs Jan Jansz. Van de VELDE III Harleem 1620 - Enkhuizen 1662 Nature morte au pichet de grĂšs Panneau de chĂȘne, une planche, non parquetĂ© 36 x 28 cm SignĂ© en bas au centre Petits manquesPour ce qui concerne le modĂšle reprĂ©sentĂ©, malheureusement je ne peux pas vous ĂȘtre d’un grand secours je n’ai pas eu encore l’occasion de lÂ’Ă©tudier. Pendant mes Ă©tudes, les musiciens peints par Blanchet qui j’ai recueilli sont Jean Joseph Rodolphe 1759, James Grant of Lettock 1760 et le petit Mozart 1770. Donc pour la datation je dirais surement le dĂ©but des annĂ©es 60. Je vous tiendrai au courant si j’aurai des nouvellese viens de connaitre ce beau portrait, sans aucun doute, oeuvre de Louis-Gabriel Blanchet. Est-ce que vous savez si le tableau est signĂ© et/ou datĂ©? En gĂ©nĂ©ral, la plupart des ses oeuvres sont signĂ©es. Pour ce qui concerne le modĂšle reprĂ©sentĂ©, malheureusement je ne peux pas vous ĂȘtre d’un grand secours je n’ai pas eu encore l’occasion de lÂ’Ă©tudier. Pendant mes Ă©tudes, les musiciens peints par Blanchet qui j’ai recueilli sont Jean Joseph Rodolphe 1759, James Grant of Lettock 1760 et le petit Mozart 1770. Donc pour la datation je dirais surement le dĂ©but des annĂ©es 60. Je vous tiendrai au courant si j’aurai des nouvellese viens de connaitre ce beau portrait, sans aucun doute, oeuvre de Louis-Gabriel Blanchet. Est-ce que vous savez si le tableau est signĂ© et/ou datĂ©? En gĂ©nĂ©ral, la plupart des ses oeuvres sont signĂ©es. Pour ce qui concerne le modĂšle reprĂ©sentĂ©, malheureusement je ne peux pas vous ĂȘtre d’un grand secours je n’ai pas eu encore l’occasion de lÂ’Ă©tudier. Pendant mes Ă©tudes, les musiciens peints par Blanchet qui j’ai recueilli sont Jean Joseph Rodolphe 1759, James Grant of Lettock 1760 et le petit Mozart 1770. Donc pour la datation je dirais surement le dĂ©but des annĂ©es 60. Je vous tiendrai au courant si j’aurai des nouvellese viens de connaitre ce beau portrait, sans aucun doute, oeuvre de Louis-Gabriel Blanchet. Est-ce que vous savez si le tableau est signĂ© et/ou datĂ©? En gĂ©nĂ©ral, la plupart des ses oeuvres sont signĂ©es. Pour ce qui concerne le modĂšle reprĂ©sentĂ©, malheureusement je ne peux pas vous ĂȘtre d’un grand secours je n’ai pas eu encore l’occasion de lÂ’Ă©tudier. Pendant mes Ă©tudes, les musiciens peints par Blanchet qui j’ai recueilli sont Jean Joseph Rodolphe 1759, James Grant of Lettock 1760 et le petit Mozart 1770. Donc pour la datation je dirais surement le dĂ©but des annĂ©es 60. Je vous tiendrai au courant si j’aurai des nouvellesPetits manques petits manques Estimation 150 000 / 200 000 € ProvananceCollection du Vicomte Pierre Le Boucq de Ternas 1866-1948 puis par descendance jusqu'au propriĂ©taire Janz. van de Velde est nĂ© Ă  Haarlem dans une famille d’artistes, ville oĂč travaillaient plusieurs peintres de natures mortes dans la veine monochrome, parmi lesquels Nicolaes Gillis 1595-1632, Floris Van Dyck 1575-1651, Pieter Claesz 1597-1661 et Willem Claesz. Heda 1594-1680. Ces deux derniers influençent la formation de notre peintre. Il s’installe ensuite Ă  Amsterdam oĂč il se marie en 1642. Il s’est spĂ©cialisĂ© dans les natures mortes figurant des nĂ©cessaires Ă  fumer posĂ©s sur un entablement et gĂ©nĂ©ralement accompagnĂ©s de verres, de pichets, de fruits et parfois de jeux de cartes. On en connait environ une trentaine. Les compositions rĂ©alisĂ©es vers la fin de sa vie, Ă  partir du milieu des annĂ©es 1650, se caractĂ©risent par un format vertical et par une plus grande tableau reprĂ©sente un pichet en grĂšs de la ville allemande de Westerwald, aux armes d'Amsterdam, appelĂ© wapenkruik pichet armoriĂ©. A sa droite, on peut voir un petit brasier contenant un charbon chaud, un paquet de tabac, une longue pipe en terre posĂ©s sur le coin d’une table en bois. La composition peut ĂȘtre rapprochĂ©e d’une peinture conservĂ©e au MusĂ©e des Beaux-Arts de Budapest inv. 190 ainsi que d’une autre ayant figurĂ© Ă  la galerie Otto Naumann vers 1990, datĂ© de 1658. Un point commun unit ces trois tableaux le pichet, qui est identique d’une composition Ă  l’ œuvre n’est pas sans rappeler des tabagies "rookertjes" ou "toebakjes" de Jan Treck 1606-1652, Pieter van Anraedt 1635-1678 ou surtout Jan Fris 1627-1672, qui prĂ©sentent des objets simples ordonnĂ©s de façon semblable. On y retrouve des pichets en grĂšs et tous les ustensiles pour Ă  la consommation du tabac. La simplicitĂ© et l’agencement ordonnĂ© de ces compositions les inscrivent plus gĂ©nĂ©ralement dans le courant haarlĂ©mois des "monochrome banketjes", qui se caractĂ©risent par des reprĂ©sentations de repas modestes dans des tonalitĂ©s brunes ou beiges, se distinguant ainsi des natures mortes baroques plus de tabac qui s'Ă©tait rĂ©pandu en l'Europe aux 16e et au 17e siĂšcle Ă©tait condamnĂ© dans les pays catholiques et mieux acceptĂ© en terres protestantes. On associait alors l'humeur sĂšche le tabac et l'humeur chaude au tempĂ©rament billieux et colĂ©rique et, un plus tĂŽt dans le siĂšcle, ces tableaux Ă©taient vus comme des vanitĂ©s, ici de l'odorat. Me Pierre Audap & Me Fabien Mirabaud le 22/06/2018 - PARIS François BOUCHER Paris 1703-1770 Une Caravane François BOUCHER Paris 1703-1770 Une Caravane Toile 56 x 74 cm SignĂ© en bas Ă  gauche F. BOUCHER Estimation 150 000 / 200 000 € Provenance probablement M. de Billy, 15 novembre 1784, lot 50 "Un Tableau de la premiĂšre maniĂšre de ce MaĂźtre Boucher et trĂšs-colorĂ© ; il reprĂšsente une Marche de Bergers dans un Paysage, et composĂ© dans le style de Benedette Castiglione. H. 21 pouces, l. 27 pouces x 73 cm", achetĂ© par Joly, pour 84 posthume du Citoyen Vincent Donjeux, ancien marchand dans sa demeure, 96 rue de probablement ClĂ©ry experts Le Brun & Paillet, 29 avril 1793, lot 358 "Une caravane dans le genre de BĂ©nĂ©dette, composĂ© de 9 figures et de plusieurs animaux. Ce tableau de la premiĂšre maniĂšre de ce maĂźtre, est aussi de la plus belle couleur". H. 20 œ pouces, l. 27 pouces x 73 cm achetĂ© soit par Cadet pour 24 livres 1 sol, ou par tableau inĂ©dit est l'un des premiers peints par François Boucher du milieu des annĂ©es 1720, avant son dĂ©part en Italie au printemps 1728. On retrouve la mĂȘme graphie de la signature sur certains dessins de jeunesse, mais c'est la premiĂšre fois qu'on la signale sur une peinture. On perçoit la double influence de son maĂźtre François Lemoyne, par la fraicheur des coloris Ă  la vĂ©nitienne, le dynanmisme et de la composition, et celle de Castiglione dans le sujet. Boucher qui Ă  cette Ă©poque peint des sujets de l'Ancien toile annonce les compositions qu'il peindra Ă  son retour de Rome, notamment le groupes de bergers autour de fontaines. Ceux-ci sont Ă  l'origine du genre créé par Boucher vers 1730 la pastorale. Madame Françoise JoulieNous remercions Monsieur Alastair Laing d'avoir confirmĂ© l'attribution par examen direct de l'oeuvre et des informations qu'il nous a indiquĂ©es concernant ce tableau. ADER NORDMANN le 22/06/2018 - PARIS Antonio NICCOLINI San Miniato 1772 - Naples 1850 et Letterio SUBBA Messine 1787 - 1868 Vue recomposĂ©e de Naples et des antiques du Real Museo Borbonico Antonio NICCOLINI San Miniato 1772 - Naples 1850 et Letterio SUBBA Messine 1787 - 1868 Vue recomposĂ©e de Naples et des antiques du Real Museo Borbonico Toile 81,5 x 120 cm SignĂ©e et datĂ©e en bas Ă  droite ANT. NICCOLINI INV DIS e DIRESSE 1829 / LETT.° SUBBA DIPINSE en italien Estimation 15 000 / 20 000 € Cette grandiose composition est un riche tĂ©moignage de l'activitĂ© culturelle, archĂ©ologique et musĂ©ologique sous le rĂšgne de François Ier de Bourbon Ă  Naples, capitale du royaume des en 1772 Ă  San Miniato prĂšs de Pise, Antonio Niccolini fut lÂ’Ă©lĂšve du dĂ©corateur napolitain Pasquale Cioffo. Sa participation Ă  la rĂ©alisation du dĂ©cor du théùtre royal de Pescia en 1795 lui permit d’acquĂ©rir une certaine rĂ©putation en Toscane. Il fut ainsi nommĂ© professeur de peinture Ă  l’AcadĂ©mie royale des beaux-arts de Florence en 1798. A son arrivĂ©e Ă  Naples en 1807, il devint un architecte influant et participa Ă  la rĂ©novation de plusieurs rĂ©sidences royales. Niccolini travailla ainsi Ă  Capodimonte pour le roi et la reine des Deux-Siciles, François Ier et Isabelle. En 1813, il fut nommĂ© architecte dĂ©corateur des théùtres royaux. La restructuration du théùtre de San Carlo en 1816 fut l’un de ses plus grands succĂšs. Il sut associer la structure prĂ©existante aux nouvelles nĂ©cessitĂ©s du théùtre moderne. Ses dĂ©cors de scĂšne sont fondĂ©s sur son observation des ruines et des antiques. Il Ă©crivit Ă  ce propos un traitĂ© en 1811 sur la comparaison entre le théùtre antique et celui moderne. En 1829, il Ă©tudia le temple de SĂ©rapis Ă  Pouzzoles et publia Ă  ce sujet un rapport sur les inondations du sol de lÂ’Ă©difice antique dit le temple de Giove Serapide. Il s'occupa aussi des fouilles et de la restauration des sites de Sicilien Letterio Subba se forma Ă  Rome dans le milieu de Canova et Thorvaldsen. En 1823, il ouvrit une Ă©cole de dessin Ă  Messine puis dirigea l'Ecole des beaux-arts protĂ©gĂ©e par le gouvernement de Naples la Sicile et Naples Ă©tant rĂ©unies au sein d'un mĂȘme Royaume depuis 1816. Il fut aussi scĂ©nographe, architecte et peintre. Il a collaborĂ© avec Niccolini a diverses occasions, notamment pour la construction du théùtre de Messine en composition de notre tableau est conçue comme une scĂšne de théùtre situĂ©e dans une loggia pourvue d’un dĂ©cor pompĂ©ien au plafond. Sur la droite, les deux statues Ă©questres Ă  droite Ă©voquent celles en bronze se trouvant au milieu de l'actuelle Piazza del Plebiscito et reprĂ©sentant Charles III de Naples 1716-1788 et Ferdinand Ier roi des Deux-Siciles 1751-1825. La premiĂšre et le cheval de la seconde ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s par Antonio Canova 1757-1822 et la figure de Ferdinand Ier par Antonio Cali 1788-1866. Ces deux monarques sont ceux qui ont transfĂ©rĂ© la collection FarnĂšse de Parme et de Rome Ă  centre de la toile, des statues de Mars et AthĂ©na sous les traits du roi François Ier de Bourbon 1777-1830, fils de Ferdinand Ier, et de la reine Marie-Isabelle 1749-1848, son Ă©pouse, ont Ă©tĂ© placĂ©es. Entre elles deux, l'allĂ©gorie de la Sculpture grave le prĂ©nom de leur fille Marie-Christine de Bourbon-Sicile 1806-1844 sur la base de son buste un ange en marbre la couronne, peut-ĂȘtre une allusion Ă  son titre de reine Consort d'Espagne qu'elle obtient, cette annĂ©e-lĂ  en 1829, par son mariage avec Ferdinand VII d'Espagne. On dĂ©couvre sur la terrasse Ă  gauche une allĂ©gorie de la peinture qui exĂ©cute un portrait de la famille rĂ©gnante, et une autre de l'autre cĂŽtĂ©, probablement l'Architecture qui tient un un monde minĂ©ral fascinant de statues de marbre entoure ces trois figures fĂ©minines. Il s'agit des antiques cĂ©lĂšbres conservĂ©s dans les collections royales et aujourd’hui au musĂ©e archĂ©ologique de Naples l’Hercule FarnĂšse, l’Aphrodite de Capoue, le Taureau FarnĂšse, la Minerve, le Satyre ivre, le Galate mourant, l'ArtĂ©mis d'EphĂšse, et devant elle le petit faon en bronze, la vasque en porphyre aux anses de serpents de plus de 3 mĂštres de diamĂštre. AccrochĂ© sur une paroi bleue Ă  gauche, on remarque des fragments de mosaĂŻques dont Chiron instruisant le jeune Achille. » et en-dessous des vases grecs et Ă  droite des fresques de l’arriĂšre-plan, on peut voir une vue recomposĂ©e et idĂ©ale des divers monuments de Campanie. On dĂ©couvre d’abord les bĂątiments autour de l’actuelle place du plĂ©biscite le Théùtre de Saint-Charles au centre et la Basilique de Saint-François-de-Paule Ă  droite, construite Ă  l’imitation du PanthĂ©on d’Agrippa Ă  Rome. A gauche, on peut apercevoir le Foro Carolino sur la place Dante et le Museo Borbonico, actuel musĂ©e d’archĂ©ologie de Naples, avec sa façade rouge dans le paysage, juste au-dessus de la main de la Minerve. Au loin, figurent Portici oĂč sont conservĂ©s les antiques jusqu'en 1830, la rĂ©sidence de Capodimonte ainsi que le Palais de Caserte, et peut-ĂȘtre en haut Ă  droite l'aqueduc Carolino dans la vallĂ©e di a cataloguĂ© et publiĂ©, vers 1824-1825, quinze tomes sur les antiques et de peintures des collections du "Real museo Borbonico". Ces livres sont prĂ©sents au premier plan, sous la table en marbre Ă  dĂ©cor de griffons on lit "Real museo" sur la couverture verte, devant les volumes rouges. Certaines gravures sont proches de conception de notre toile. On remarquera que sont surtout prĂ©sents ici les marbres de la collection FarnĂšse les piĂšces trouvĂ©es antĂ©rieurement Ă  PompĂ©i ne sont transportĂ©es Ă  Naples qu'Ă  partir de 1830, et la cĂ©lĂšbre mosaĂŻque de la bataille entre Darius et Alexandre n'est dĂ©couverte qu'en 1831. N'Ă©tant pas lui-mĂȘme peintre, mais plutĂŽt scĂ©nographe, Antonio Niccolini a conçu et probablement dessinĂ© cette mise en scĂšne et chargĂ© son collĂšgue, Letterio Subba, de l'exĂ©cution picturale. L'esprit est trĂšs proche de la reconstitution de dĂ©cor pompĂ©ien que mĂšne Niccolini dans les appartements royaux au palais de Capodimonte par exemple, l'alcĂŽve. MaĂźtres Philippe et Aymeric Rouillac le 10/06/2018 - PARIS Les frĂšres Le NAIN Antoine Laon avant 1600 - Paris 1648 Louis Laon avant 1600- Paris 1648 Mathieu Laon 1607 - Paris 1677 L'Enfant JĂ©sus en adoration de la croix Les frĂšres Le NAIN Antoine Laon avant 1600 - Paris 1648 Louis Laon avant 1600- Paris 1648 Mathieu Laon 1607 - Paris 1677 L'Enfant JĂ©sus en adoration de la croix Toile 72 x 59 cm Sans cadre Restaurations anciennes Estimation sur demande La rĂ©apparition de ce tableau inĂ©dit, inconnu des spĂ©cialistes est un Ă©vĂ©nement dans l’histoire de la peinture française du XVIIe siĂšcle. Le thĂšme, rarissime dans la peinture europĂ©enne, nÂ’Ă©tait pas signalĂ© dans l’œuvre des Le Nain. L’enfant JĂ©sus est agenouillĂ© dans un paysage vespĂ©ral mĂ©ditant devant les instruments de la visage mĂ©ditatif, ses mĂšches blondes doucement agitĂ©es et ses yeux bleus chargĂ©s de mĂ©lancolie constituent une vĂ©ritable signature des Le Nain on les retrouve par exemple dans l'ange au centre de l'Adoration des bergers Londres, National Gallery, dans ceux Ă  gauche de la Naissance de la Vierge Paris, cathĂ©drale Notre-Dame et le garçonnet Ă  droite dans la Famille de Paysans de la National Gallery of Art de Washington, soit des tableaux datĂ©s par les historiens d’art du dĂ©but des annĂ©es de lumiĂšre du soir est trĂšs finement observĂ©. Une trouĂ©e bleutĂ©e est prise entre deux nuages noirs, au-dessus du rose de l’horizon, et laisse place en haut Ă  gauche, Ă  un rayon dorĂ© d’origine divine. Les Ă©clairages crĂ©pusculaires sont rares chez les Le Nain. On en observe dans la Mise au tombeau du Museum of fine Art de Boston et dans deux tableaux rĂ©cemment rĂ©apparus, Le Martyre de saint SĂ©bastien et la petite DĂ©ploration sur le christ mort, tous deux en collections tunique blanche de l’enfant ressort dans la gamme colorĂ©e entre gris, brun et violet de l’ensemble. Cette Ă©toffe claire, souple et animĂ©e, se laisse comparer Ă  celle de la nourrice dans la NativitĂ© de la Vierge, ou du garçon jouant de la flĂ»te dans la Famille de paysans du Louvre. Les historiens Ă  ce propos Ă©voquent l’influence d’Orazio Gentileschi, prĂ©sent Ă  Paris entre 1624 et 1626. On pourrait aussi Ă©voquer l’harmonie violette et grise de la Fuite et Egypte de Gentileschi au Louvre, dont on trouve un Ă©cho dans notre toile. Auquel des trois frĂšres Le Nain rendre cette toile, peinte apparemment d’une seule venue et donc d’une seule main ? Cette question se pose pour chaque œuvre de Le Nain. Nous avons plus haut comparĂ© notre toile Ă  des tableaux dont l’attribution Ă  Matthieu et Ă  Louis a Ă©tĂ© tour Ă  tour Ă©voquĂ©e. Ils font presque tous parti d’un groupe que Jean-Pierre Cuzin et Pierre Rosenberg donnent Ă  Matthieu Le Nain, le cadet des trois frĂšres, avant 1648, c’est-Ă -dire avant la mort de deux aĂźnĂ©es. Ce sont les annĂ©es de ses chefs-d’œuvre lorsque lÂ’Ă©mulation des deux autres Le Nain lui permet d’atteindre le niveau des plus grands peintres. Hotel des ventes Nantes le 27/03/2018 - PARIS Charles MEYNIER Paris 1768 - 1832 TĂ©lĂ©maque, pressĂ© par Mentor, quitte l’üle de Calypso Charles MEYNIER Paris 1768 - 1832 TĂ©lĂ©maque, pressĂ© par Mentor, quitte l’üle de Calypso Sur sa toile d'origine 154 x 203 cm SignĂ©e et datĂ©e en bas Ă  gauche ch. meynier / an . 8 Restaurations anciennes, accidents, petites dĂ©chiruresEn bas Ă  droite, une Ă©tiquette fragmentaireProvenance chateau de la Seilleraye. Estimation 150 000 / 250 000 € Provenance AchetĂ© au Salon de 1800 par le citoyen Joseph Fulchiron 1744-1831 pour 4000 francs. Celui-ci, un banquier d'origine lyonnaise, est un collectionneur de Meynier puisqu'il lui avait dĂ©jĂ  achetĂ© AndroclĂšs perdu au Salon de 1795 et commandĂ© un Milon de Crotone perdu aussi mais dont le modello est au MusĂ©e des Beaux-Arts de MontrĂ©al.ChĂąteau de la Seilleraye ; Acquis au dĂ©but des annĂ©es 1930 par les ascendants de l’actuel propriĂ©taire ; Par descendance Ă  l’actuel propriĂ©taire. Bibliographie Charles-Paul Landon, Annales du MusĂ©e et de l’Ecole Moderne des Beaux-Arts, Paris, vol. 1, pp. 31 – 32, pl. XIV, 1801, Paris ; Antoine Schnapper, Arlette SĂ©rullaz, sous la direction de, Jacques Louis David, 1748 – 1825, cat. exp., 1989, p. 527 ;Dorothy Johnson, Jacques-Louis David, The Farewell of Telemachus and Eucharis », Getty Museum Studies of Art, Los Angeles, 1997, pp. 47-48 ;Philippe Bordes, Jacques-Louis David, Empire to Exile, cat. exp., 2005, pp. 247 – 248 gravure de ChĂątaigner reproduite fig. 34 ;Isabelle Mayer-Michalon, Charles Meynier 1763-1832, Paris, Arthena, p. 39, pp. 130-131, tableau perdu.Les commentaires de critiques du Salon de 1800 sont retranscrits dans l’ouvrage d’Isabelle Mayer-Michalon pp. 262 et Paris, Salon de 1800, n° 266 deuxiĂšme prix de premiĂšre classe;Paris, Exposition des prix dĂ©cennaux au Louvre, aoĂ»t-novembre 1810.Œuvres en rapport Huit Ă©tudes sont signalĂ©es dans la vente Bruun-Neergaard, Paris, HĂŽtel de Bullion, 29 aoĂ»t-7 septembre 1819, n° 246;Probablement six Ă©tudes sont signalĂ©es dans la vente aprĂšs-dĂ©cĂšs de Meynier, Paris, 26 novembre-4 dĂ©cembre 1832 Mes Petit et Pieri-BĂ©nard, n°52;Deux dessins prĂ©paratoires de la composition sont conservĂ©s dans deux collections particuliĂšres, l’un aux Etats-Unis op. cit. ; n° D43, l’autre en France op. cit., ; n° D44;Gravure au trait par Normand pour Landon;Gravure Ă  l'eau-forte de ChĂątaigner, dessinĂ©e par S. Le Roy et terminĂ©e par tableau-clef de la carriĂšre de Charles Meynier et de l’histoire du nĂ©oclassicisme français a reçu des Ă©loges de la critique et du public lors de sa prĂ©sentation au Salon de 1800 et en 1810. Disparu depuis deux siĂšcles, le tableau Ă©tait connu par sa composition conservĂ©e par la gravure de ChĂątaigner reproduite dans la monographie de 2008. ElĂšve de François-AndrĂ© Vincent, il partage le Prix de Rome en 1789 avec Girodet et sĂ©journe en Italie jusqu’en dĂ©cembre 1793. A son retour Ă  Paris, il multiplie les esquisses, mais la situation politique n’est guĂšre favorable Ă  ses sous le Consulat et au dĂ©but de l’Empire qu’il donne ses meilleurs tableaux, dont la galerie des Muses pour l’hĂŽtel Boyer-FonfrĂšde Cleveland, Museum of Art ou notre TĂ©lĂ©maque d’ailleurs notre TĂ©lĂ©maque et une des Muses, Polymnie, qui prĂ©side Ă  l’Eloquence toile, 275 x 177 cm, The Cleveland Museum of Art sont exposĂ©s au mĂȘme Salon de 1800. Nous retrouvons la mĂȘme harmonie sourde de bleu gris et de jaune d’or visible dans la figure de Polymnie et prĂ©sente dans notre tableau vers la droite par le rapprochement entre les deux figures de Calypso et sa l’Empire, il reçoit des commandes de tableaux militaires Ă  la gloire de l’Empereur et rĂ©alisera trois plafonds pour le musĂ©e du Louvre, encore en sujet est tirĂ© du roman d’apprentissage de FĂ©nelon publiĂ© en 1699, les Aventures de TĂ©lĂ©maque, rĂ©imprimĂ© tout au long du XVIIIĂšme siĂšcle 76 Ă©ditions sont parues entre 1800 et 1815. La tragĂ©die lyrique de Deray et Lesueur de 1796, avec un duo entre les deux amants, avait encore ajoutĂ© de la popularitĂ© Ă  ce thĂšme. Si le jeune hĂ©ros est bien un des personnages principaux de l’OdyssĂ©e d’HomĂšre, fils modĂšle de PĂ©nĂ©lope et d’Ulysse, protĂ©geant sa mĂšre, puis son pĂšre des prĂ©tendants, la nymphe Euscharis, servante de Calypso, est inconnue de la mythologie grecque. Elle est inventĂ©e par lÂ’Ă©crivain qui dĂ©crit entre eux une passion fugitive, contrariĂ©e et chaste, provoquant la jalousie de sa maĂźtresse Calypso, amoureuse elle aussi de TĂ©lĂ©maque. Le prĂ©cepteur de celui-ci, Mentor en fait Minerve dĂ©guisĂ© en vieux sage, les rĂ©cit de FĂ©nelon n’est pas celui d’un hĂ©ros Ă©prouvĂ© dans sa chair comme Ulysse face Ă  une sĂ©rie de dĂ©fis physiques, mais plutĂŽt de lÂ’Ă©volution morale d'un hĂ©ros, Ă  travers des expĂ©riences, des passions et des renoncements qui le rendent humain et qu'il doit apprendre Ă  maĂźtriser s'il veut ĂȘtre un sage dirigeant. Comme l’a montrĂ© Dorothy Johnson, les rĂŽles traditionnels sont ici inversĂ©s. Ce sont les femmes, les chasseuses et le jeune homme est leur proie. Cet Ă©pisode a inspirĂ© les peintres tout au long des XVIIIĂšme et XIXĂšme siĂšcles Henri de Favanne, Natoire et Louis LagrenĂ©e avant Meynier, Jacques-Louis David en 1818 Los Angeles, Getty Museum, Lafond en 1802, Auguste Quinsac Monvoisin en 1824 Minneapolis Institute of Art, des suites gravĂ©es de Lordon DatĂ© de 1800, ce DĂ©part de TĂ©lĂ©maque participe d’un court moment de dĂ©tente de l’art français, aprĂšs dix annĂ©es de peintures de propagande exaltant les valeurs patriotiques et la RĂ©volution, et avant quinze autres annĂ©es qui vont ĂȘtre consacrĂ©es Ă  glorifier l’Empire et ses victoires argentĂ©e gĂ©nĂ©rale, la façon dont la lumiĂšre tombe sur la scĂšne sur les Ă©paules de la compagne Ă  droite, par exemple, et la description prĂ©cise des espĂšces vĂ©gĂ©tales jusqu’aux dĂ©tails de la sandale orfĂ©vrĂ©e ou de l’arc qui se termine en tĂȘte de cygne recourbĂ© dans les carquois sont autant de rĂ©fĂ©rences ou d’emprunts subtils et ponctuels au cĂ©lĂšbre tableau de Girodet, Le Sommeil d’Endymion 1793, rĂ©exposĂ© au Salon de l’ElysĂ©e en 1797. Mais on notera aussi le soin apportĂ© par l’artiste dans le raffinement et la qualitĂ© des dĂ©tails le ruban blanc dans les cheveux du hĂ©ros, les coiffures et broderies de chaque costume, individualisĂ©es et poĂ©tiques. Le bateau est une triĂšre avec sa proue en forme de palme il s’agit en effet de retrouver l’AntiquitĂ© archaĂŻque, pour renouveler le nĂ©oclassicisme par les sources grecques et proposer une autre voie face Ă  l’art viril d’origine romaine que David avait donc ici avec Girodet mais aussi avec la PsychĂ© et l’Amour et la Flore de GĂ©rard 1798 et 1799, ainsi qu’avec Ulysse enlevant PhiloctĂšte de Fabre 1800, artiste dont il fut proche, Charles Meynier s’affirme comme l’un des hĂ©rauts de la peinture nĂ©o-classique au tournant du siĂšcle. Nous remercions Madame Isabelle Mayer-Michalon d'avoir confirmĂ© l'authenticitĂ© du tableau aprĂšs examen direct de l'œuvre. Estimation 150 000 / 250 000 € ARTCURIAL le 21/03/2018 - PARIS Joseph VIVIEN Lyon 1657- Bonn 1734 Portrait de l'abbĂ© Ambroise Lalouette 1653-1724, aumĂŽnier de Louis XIV, chanoine de l'Ă©glise Sainte-Opportune Joseph VIVIEN Lyon 1657- Bonn 1734 Portrait de l'abbĂ© Ambroise Lalouette 1653-1724, aumĂŽnier de Louis XIV, chanoine de l'Ă©glise Sainte-Opportune Pastel entoilĂ© 82 x 65 cm Estimation 80 000 / 120 000 € Provenance - Collection Ange-Laurent de Lalive de Jully, sa vente, Paris, Remy n° 132 244 livres;- Mme de Pange, rue vieille du temple ? rue Saint Louis ;- vente Thomas de Pange, Paris, Florentin et Boileau, 5 mars 1781 et suivants, lot 65 145 livres, acquis par Dulac ;- Antoine Charles Dulac 1729-1811, marchand de tableau, rue des prĂȘtres, paroisse HĂ©bert, Dictionnaire pittoresque et historique, 1766, I, Jeffares, Dictionary of pastellits before 1800, Londres, 2006, p. 558 comme perduVersion en ligne, n° recoupant les descriptions des catalogues de ventes du XVIIIe siĂšcle, on peut identifier le modĂšle de ce pastel comme Ă©tant l’abbĂ© Lalouette. Celui de la vente Lallive de Jully en 1770 le dĂ©crit de la façon suivante "Peint avec toute la force et le prĂ©cieux que l'on puisse donner aux morceaux de ce genre. Il porte 2 pieds de haut, sur 2 pieds 6 pouces » et celui de la vente Thomas de Pange de 1781 Le portrait, fort comme nature, d’un abbĂ©, vu presque de face, & plus qu’à mi-corps »". Ce qui implique que le pastel de la collection de la collection Hortwitz Ă  Boston ne reprĂ©sente pas ce personnage mais un simple moine capucin anonyme reproduit dans Alvin L Clark Jr, Transition and Traditions Eighteenth-Century Century French Art from the Horvitz Collection », devant un fond neutre, Ambroise Lalouette porte sa tenue d’homme d'Ă©glise et tient un livre de la main gauche, allusion Ă  ses activitĂ©s dÂ’Ă©crivain. FormĂ© Ă  la Sorbonne, le modĂšle participe aux missions de prĂ©dication ordonnĂ©es par Louis XIV et destinĂ©es Ă  accroĂźtre les conversions dans les provinces Ă  la suite de la rĂ©vocation de l’Edit de Nantes en 1685. Lalouette voyage ainsi dans plusieurs diocĂšses, notamment dans celui de Grenoble. Il devient chanoine Ă  lÂ’Ă©glise Sainte-Opportune de Paris en 1721 et est Ă©galement chapelain Ă  Notre-Dame. Il a rĂ©digĂ© plusieurs ouvrages, dont certains s’inscrivent dans le cadre de ses missions en province TraitĂ© de Controverse pour les Nouveaux RĂ©unis et Histoire des traductions françaises de l’Ecriture Sainte ..., tous deux Ă©ditĂ©s en 1692. Dans la description que fait HĂ©bert en 1766 du Cabinet de Monsieur de La Live de Jully, Introducteur des Ambassadeurs, cul-de-sac de MĂ©nars, prĂšs la rue de Richelieu », notre œuvre est signalĂ©e, dans la deuxiĂšme piĂšce sur la cour, parmi d’autres chefs-d’œuvre aujourd’hui cĂ©lĂšbres Le portrait de Greuze par lui-mĂȘme, le portrait de Jabak sic, par Rigaud, le portrait, en pastel, de l'AbbĂ© l'Alouette, AumĂŽnier de Louis XIV, par Vivien, deux tableaux par Chardin, ...l'Education figurĂ©e par une mĂšre qui fait rĂ©citer l'Evangile Ă  sa fille, et l'autre l'Etude du dessin figurĂ©e par un jeune homme qui dessine d'aprĂšs la bosse; Le portrait d'une Strasbourgeoise par LargilliĂšre, ...le personnage d'Hercule qui fait dĂ©vorer DiomĂšde par ses chevaux, ...par Pierre; deux tableaux de Boucher reprĂ©sentant la naissance et la mort d'Adonis; ainsi que des oeuvres de Oudry, Desportes, Vouet, La Hyre, Deshayes, De Troy ... »Nous remercions Monsieur Neil Jeffares qui a bien voulu nous confirmer le caractĂšre autographe de ce pastel et pour l'aide qu'il nous a apportĂ©e pour la rĂ©daction de cette notice. ARTCURIAL le 21/03/2018 - PARIS Ecole FRANCAISE vers 1630 ScĂšne de cabaret avec des mousquetaires Ecole FRANCAISE vers 1630 ScĂšne de cabaret avec des mousquetaires Toile 134 x 203 cm Restaurations anciennes Estimation 80 000 / 100 000 € Dans la Rome cosmopolite des annĂ©es 1610 Ă  1630, les suiveurs de Caravage ont peint de nombreuses scĂšnes de cabarets rĂ©alistes des musiciens, des soldats et des courtisanes sont reprĂ©sentĂ©s Ă  mi-corps, Ă©clairĂ©s par un violent clair-obscur, attablĂ©s devant un repas. Les grands collectionneurs romains n’avaient pas de problĂšme Ă  accrocher ces sujets triviaux dans leur galerie cĂŽte Ă  cĂŽte avec des tableaux Ă  sujets allĂ©gorique ou mythologiques. LÂ’Ă©volution de ces scĂšnes de genre nouvelles est jalonnĂ©e par les œuvres de Manfredi, Vouet, Valentin, RĂ©gnier, qui chacun crĂ©ent des variations autour de ce thĂšme. Certains peintres nordiques ont continuĂ© Ă  en peindre lors de leur retour dans leur l’ambiance est un peu diffĂ©rente des tableaux romains ; il ne s’agit plus de pauvres en guenilles, de joueurs d’argent des tripots, ni de bohĂ©miens, mais d’une compagnie de mousquetaires festoyant. Leurs habits sont neufs et raffinĂ©s. Notre tableau est marquĂ© par l’influence de ThĂ©odor Rombouts, qui aime particuliĂšrement placer un personnage de dos au centre de sa composition, ainsi que par une certaine gouaille flamande. D'autres Ă©lĂ©ments, comme les costumes, la nature morte ou la gamme colorĂ©e apparaissent cependant comme plus français. MĂȘme si peu de scĂšnes de cabaret peintes Ă  Paris nous sont parvenues, on sait qu'elles y Ă©taient apprĂ©ciĂ©es. Richelieu collectionnait les tableaux d'auberges de Valentin, et certaines gravures, Ă©voquent ce genre. On peut le dater les costumes et le siĂšge Ă  gauche de la dĂ©cennies 1630. Le sujet de personnages attablĂ©s dans un cabaret renvoie Ă  la tradition romaine des annĂ©es 1610, mais certains artistes comme Nicolas Tounier en ont encore peint Ă  leur retour en France, ce type de reprĂ©sentation s'apelle alors une "Gueuserie". Au-delĂ  de la composition, dont le personnage de dos et les grands chapeaux rapellent certaines peintures nordiques, comme par exemple celles de Th Rombouts, le style pictural est trĂšs proche de Simon Vouet, probablement par un membre de son entourage ou de son attribution Ă  Jacques de LĂ©tin a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©e. BenoĂźt LEGROS le 22/02/2018 - PARIS Paulus MOREELSE Utrecht 1571 - 1638 Le Pastor Fido Paulus MOREELSE Utrecht 1571 - 1638 Le Pastor Fido Panneau 73 x 58 cm Estimation 30 000 / 40 000 € Moreelse est surtout connu pout ses figures de bergĂšres par exemple au musĂ©e d’Utrecht, liĂ©es au grand succĂšs de romans vers 1600, notamment le Pastor Fido de Guarini, publiĂ© en 1590. Ces livres racontent des idylles entre bergers, le hĂ©ro se nomme Myrtil et ont inspirĂ© de nombreux peintres en Hollande tels que Bloemaert ou Jan van figures Ă©taient parfois en couples, en paires qui ont Ă©tĂ© sĂ©parĂ©es. ici, le berger est reconnaissable Ă  son bĂąton et il tient une partition pour trouver l’accord musical et amoureux avec sa tableau peut-ĂȘtre comparĂ© au berger tenant des roses » de Paulus Moreelse conservĂ© au musĂ©e de Schwerin en Allemagne. JACK-PHILIPPE RUELLAN le 27/01/2018 - PARIS Raden Syarif Bastaman SALEH Semarang, IndonĂ©sie 1811 ou 1814 - Bogor 1880 La Chasse au taureau sauvage banteng Raden Syarif Bastaman SALEH Semarang, IndonĂ©sie 1811 ou 1814 - Bogor 1880 La Chasse au taureau sauvage banteng Toile 110 x 180 cm SignĂ©e et datĂ©e en bas Ă  droite Raden Saleh 1855Au revers du chĂąssis, un n° 20ASW Ă  l'encreRestaurations anciennes et accident Estimation 150 000 / 200 000 € Provenance Collection Jules Stanislas Sigisbert CĂ©zard ; Sa vente aux enchĂšres Ă  Batavia aujourd’hui Jakarta le 1er mai 1859 ; Jules Stanislas Sigisbert CĂ©zard, nĂ© Ă  Batavia en 1829, Ă©tait le fils de riches nĂ©gociants français qui, associĂ©s Ă  J. Schounten & Co, exportaient du cafĂ© et du sucre et importaient des produits europĂ©ens. Il fit ses Ă©tudes en France de 1839 Ă  1852, date Ă  laquelle il retourna Ă  Batavia et se maria avec A. C. Vrede Bik, fille du gouverneur hollandais de l’üle CĂ©lĂšbes. Jules Stanislas Sigisbert CĂ©zard reprend le commerce de sucre de son pĂšre et de transport vers l’Europe. Il est probablement le commanditaire de notre tableau, Raden Saleh Ă©tant lui aussi Ă  Batavia depuis 1851. En 1859, il quitta les Indes Orientales pour rentrer en mĂ©tropole. A cette occasion, il vendit tout le mobilier et les dĂ©cors intĂ©rieurs de sa maison, dont le tableau de Raden Saleh, comme l’annonce le journal Java-Bode du 30 avril 1859 een schilderstuk van Raden Saleh voorstellende eene banteng Jagt » cet historique nous a Ă©tĂ© indiquĂ© par le Dr Werner Kraus.Raden Saleh est le premier artiste moderne des Indes orientales nĂ©erlandaises. CĂ©lĂšbre au milieu du XIXĂšme siĂšcle, sa renommĂ©e a grandi ces vingt derniĂšres annĂ©es au fil des redĂ©couvertes de ses tableaux. AprĂšs la rĂ©trospective au Lindenau-Museum d’Altenburg en 2013, il fait actuellement l’objet d’une exposition Ă  Singapour Between worlds Raden Saleh and Juan Luna, National Gallery Singapore, 16 novembre 2017- 11 mars 2018.Montrant des dispositions pour le dessin, le jeune prince Raden Saleh fut envoyĂ© Ă  Batavia par son oncle, le rĂ©gent de Semarang sur l’üle de Java, pour Ă©tudier auprĂšs du peintre belge Antoine Payen 1792-1853. Il obtint une bourse du gouvernement nĂ©erlandais en 1829, afin de complĂ©ter sa formation Ă  Amsterdam avec le portraitiste Cornelis Kruseman 1797-1857 et le paysagiste Andreas Schelfhout 1787-1870. Il vĂ©cut en Hollande jusqu'en 1839, puis fit un voyage d'Ă©tude de six mois en Europe. AprĂšs avoir visitĂ© la France, la Suisse, l'Angleterre, l'Ecosse et l'Allemagne, l’artiste s'installa Ă  Dresde durant quatre ans. Contrairement aux discriminations qu’il avait subies dans la Hollande conservatrice, Raden Saleh Ă©tait considĂ©rĂ© Ă  la cour de Saxe comme un personnage particuliĂšrement fascinant, cultivĂ© et exotique, et fut un proche du duc Ernest II de Saxe-Cobourg et Gotha 1818-1893. Il rencontra alors le sculpteur danois Berthel Thorvaldsen 1770-1844 et le peintre norvĂ©gien Johann Christian Dahl 1788-1857, dont l'influence est perceptible dans ses 1845, il partit pour Paris oĂč il loua un atelier au 31, avenue des Veuves connue sous le nom actuel d’avenue Montaigne. Il rencontra enfin Horace Vernet, qu’il apprĂ©ciait depuis longtemps, dans son atelier Ă  Versailles il l'accompagna peut-ĂȘtre plusieurs mois en AlgĂ©rie en 1849. Le comte de Pourtales lui acheta deux tableaux. Il commença Ă  peindre une large toile, La Chasse au cerf, destinĂ©e au roi de Hollande, ainsi qu’une Chasse au tigre qui fut achetĂ©e en 1846 par le roi Louis-Philippe sur les conseils de sa fille ClĂ©mentine pour deux mille cinq cents francs, une somme trĂšs Ă©levĂ©e l'œuvre a probablement disparu lors de la destruction du chĂąteau de Neuilly en 1848. En 1847, la Chasse au cerf dans l’üle de Java exposĂ©e au Salon 239 x 346 cm reçut un accueil trĂšs favorable du public et de la critique ThĂ©ophile Gautier le compare aux grands peintres animaliers de l'Ă©poque. Acquis par le roi pour trois mille francs, ce tableau est actuellement conservĂ© Ă  la mairie de Saint-Amand-Montrond dans le Berry dĂ©pĂŽt du Louvre.En 1851, aprĂšs plus de vingt ans en Europe, Raden Saleh retourna en IndonĂ©sie avec son Ă©pouse, une riche nĂ©erlandaise. En tant que premier artiste formĂ© en Europe, il reçut de nombreuses commandes de l'aristocratie javanaise et fut nommĂ© conservateur de la collection artistique de l'administration coloniale nĂ©erlandaise. En 1869, il offrit deux tableaux Ă  NapolĂ©on III en guise de remerciement pour l’accueil qu’il avait reçu en France. Ils furent accrochĂ©s au palais des Tuileries, mais leur prĂ©sence Ă  Paris ne fut que de courte durĂ©e puisque la guerre franco-prussienne Ă©clata peu de temps aprĂšs et ils furent dĂ©truits dans l’incendie du palais. L'artiste retourna briĂšvement en Europe entre 1876 et 1878, mais constatant que le goĂ»t artistique avait changĂ© et que son travail Ă©tait moins Ă  la mode, il rentra en IndonĂ©sie, oĂč il mourut quatre ans plus tard. Dix-neuf de ses peintures Ă©taient montrĂ©es dans l'Exposition Coloniale de 1883 Ă  Amsterdam. Il est Ă©galement Ă  noter que plusieurs de ses œuvres ont Ă©tĂ© perdues dans un incendie qui a dĂ©truit le pavillon nĂ©erlandais de l'Inde orientale Ă  l'Exposition Coloniale Internationale Ă  Paris en a peint des portraits plusieurs sont aux Rijksmuseum d’Amsterdam, des marines, mais ce sont surtout les reprĂ©sentations d’animaux exotiques et les chasses de grand format qui font son originalitĂ© et pour lesquelles il Ă©tait apprĂ©ciĂ©. Il ne s'agit pas de reconstitution fantaisiste, mais de scĂšnes auxquelles il a rĂ©ellement participĂ©. Il a assimilĂ© les combats d’animaux de la sculpture antique, les gravures d’aprĂšs Stubbs, lÂ’Ă©nergie de la bataille d’Anghiari de LĂ©onard et les grandes chasses de Rubens, de Delacroix. Ses compositions en frise dans un vaste paysage ont Ă©tĂ© marquĂ©es par les Chasses de son ami Horace Vernet par exemple La chasse aux sangliers dans la plaine de Sahara de 1835, qu’il a su rĂ©interprĂ©ter et adapter Ă  son hĂ©ritage tableau est ainsi une dĂ©couverte spectaculaire et exceptionnelle Ă  ajouter Ă  son corpus de Chasses. Le peintre a situĂ© cette scĂšne dans la steppe Alang-Alang de Java et s’est reprĂ©sentĂ© par son autoportrait au centre de la composition, sur le cheval brun, attaquant le taureau avec son klewang, une Ă©pĂ©e Ă  bord unique. Parmi ses tableaux exotiques citons La Chasse aux lions de 1841 conservĂ©e au musĂ©e des Arts Etrangers de Riga toile, 142 x 88 cm, La Chasse aux tigres de 1846 en collection privĂ©e 183 x 291 cm, La Chasse au lion toile, 88 x 119 cm, vente anonyme, Cologne, 17 novembre 2005 Van Ham Kunstauktionem, n° 1714 ou encore Six javanais qui poursuivent des cerfs 1860, Washington, Smithsonian American Art Museum, toile, 106 x 188 cm. Certaines de ses œuvres ont Ă©tĂ© tirĂ©es en tableau reprĂ©sente une Chasse au Bateng. En effet, au cours de la poursuite d’un autre gibier, un cerf ou un tigre, ce buffle sauvage est dĂ©rangĂ© et charge le groupe. Saleh a traitĂ© ce sujet au moins Ă  trois reprises collection du gouvernement indonĂ©sien - 1840 ou 1841, offert par la RDA en 1965 - ; Leipzig, Museum der Bildenden KĂŒnste -1842 - ; Bali, collection du gouvernement indonĂ©sien - 1851, provenant des collections royales hollandaises, donnĂ© par la reine Juliana en 1970-.On connaĂźt une esquisse pour notre tableau en collection privĂ©e Ă  Hambourg en 1989 panneau, 38 x 58 cm, fiche RKD n°0000152709, permalink 108794.Nous remercions Madame Marie-Odette Scalliet, M. Werner Kraus pour l’aide qu’ils nous ont apportĂ©e dans la rĂ©daction de cette EN ANGLAISProvenance Collection Jules Stanislas Sigisbert CĂ©zard, Batavia Jakarta nowadays;Auction at Batavia on the 1st May 1859. Jules Stanislas Sigisbert CĂ©zard, born in Batavia in 1829, is the son of wealthy French traders who were associated to J. Schouten & Co. They export coffee and sugar and import European products. He makes his studies in France from 1839 to 1852, when he comes back to Batavia. He marries there Vrede Bik, the daughter of the Dutch governor of the island Celebes. Jules Stanislas Sigisbert CĂ©zart takes over his father’s sugar trade and transport to Europe. He might have been the commissioner of our painting as the artist has been precisely also in Batavia since 1851. In 1859, he leaves the Dutch India to return to the metropolis. On this occasion, he sells all his furniture and the interiors of his house including a painting of Raden Saleh as announces the newspaper Java-Bode of the 30th April 1859 “een schilderstuk van Raden Saleh voorstellende eene banteng Jagt” This historical has been pointed out by the Dr Werner Kraus. Raden Saleh is the first modern artist in the Oriental Dutch India. Well-known in the mid-XIXth century, his fame has grown this last twenty years thanks to the rediscoveries of his paintings. After the retrospective at the Lindenau-Museum of Altenburg in 2013, he is actually the subject of a monographic exhibition at Singapour Between worlds Raden Saleh and Juan Luna, National Gallery Singapore, November 16th, 2017- March 11th, 2018.. Showing a leaning for drawing, the young prince Raden Saleh was sent to Batavia by his uncle, the regent of Semarang on the island of Java, in order to study beside the Belgian painter Antoine Payen 1792-1853. He got a grant from the Dutch government in 1829 to complete his formation at Amsterdam with the portraitist Cornelis Kruseman 1797-1857 and the landscapist Andreas Schelfout 1787-1870. He lived in Holland until 1839, then he made a study trip during six months in Europe. After having visited France, Switzerland, England, Scotland and Germany, the artist settled in Dresden for four years. Contrary to the discriminations he suffered from the conservative Holland, at the court of Saxe, Raden Saleh was considered as a particularly fascinating character, cultivated and exotic, and was a relative of the duke Ernest II of Saxe-Cobourg and Gotha 1818-1893. He met the Danish sculptor Berthel Thorvaldsen 1770-1844 and the Norvegian painter Johan Christian Dahl 1788-1857 whom influence is clear in his landscapes. In 1845, he left for Paris where he rented a workshop at the 31st, avenue des Veuves actually known under the name of the avenue de Montaigne. He met finally Horace Vernet, whom he appreciated for a long time, in his workshop in Versailles he may have accompanied him for several months in Algeria in 1849. The count of Pourtales bought him two paintings. He began to paint a wide canvas, The Hunt to the stag, destined to the king of Holland, as well as a Hunt to the tiger which was bought in 1846 by the king Louis-Philippe upon the advice of his daughter ClĂ©mentine for two thousands and five hundred francs, a very high price the work may have disappeared during the destruction of the castle of Neuilly in 1848. In 1847, the Hunting to the stag in the island of Java exhibited to the Salon 239 x 346 cm received a very favourable welcome from the public and from the critics ThĂ©ophile Gautier compared him to the great animal painters of the time. Acquired by the king for three thousands francs, the painting is nowadays conserved at the town hall of Saint-Amand-Montrond in the Berry store of the Louvre. In 1851, after more than twenty years in Europe, Raden Saleh came back to Indonesia with his wealthy Dutch wife. As first artist formed in Europe, he received lots of commands from the Javanese aristocracy and was named conservator of the artistic collection of the Dutch colonial administration. In 1869, he offered two paintings at NapolĂ©on III as thanks for the welcome he received in France. The two paintings were hung in the palace of the Tuileries but its presence in Paris was only for a short time. Indeed the war between French and Prussian troops broke out a short time after so both were destroyed in the fire of the palace. The artist came back shortly in Europe between 1876 and 1878 but he realized that artistic taste has changed so his work was less fashionable. Thus he came back to Indonesia where he died four years later. Nineteen of his paintings were shown at the Colonial Exhibition in 1883 in Indonesia. We can also notice that several of his paintings have been lost in a fire which destroyed the Netherlandish pavilion of the Oriental India at the International Colonial Exhibition at Paris in has painted portraits several are in the Rijksmuseum at Amsterdam, seascapes, but mostly representations of exotic animals and hunts of big format in which lies his originality and for which he was appreciated. It is not about fanciful reconstitution but about realistic scenes in which he really participated. He has learned animal fights from antique sculpture, illustrations from Stubbs, the energy from The Battle of Anghiari by LĂ©onard and the great hunts from Rubens and Delacroix. His compositions in frieze in a vast landscape have been influenced by the Hunts from his friend Horace Vernet for instance The Hunt to the wild boars in the plains of Sahara in 1835, which he has known to reinterpret and adapt to his own Javanese legacy. Our painting is also a spectacular and outstanding discovery to add to his corpus of Hunts. The painter has located the scene in the Alang-Alang steppe of Java. He represents himself by his auto-portrait in the centre of the composition, on a brown horse, attacking a bull with his klewang, a sword with only one edge. Among his exotic paintings, we can mention The Hunt to the lions of 1841 conserved at the Foreigner Arts Museum in Riga oil, 142 x 88 cm, The Hunt to the tigers of 1846 in private collection 183 x 291 cm, The Hunt to the lion oil, 88 x 119 cm, anonymous auction, Cologne, 17th November 2005, Van Ham Kunstauktionem, n°1714 or Six Javanese who pursue stags 1860, Washington, Smithsonian American Art Museum, oil, 106 x 188 cm. Some of his works have been printed in lithography. Our painting represents a Hunt to the Bateng. Indeed, while pursuing another game, a stag or a tiger, this buffalo is disturbed and charges the group. Saleh has treated this subject at least three times collection from the Indonesian government – 1840 or 1841, offered by the RDA in 1965; Leipzig, Museum der Bildenden KĂŒnste – 1842-; Bali, collection from Indonesian government – 1851, from the royal Dutch collections, given by the queen Juliana in 1970-. We know a sketch for our painting in private collection at Hambourg in 1989 panel, 38 x 58 cm, fiche RKD n°0000152709, permalink 108794. We thank Mrs. Marie-Odette Scalliet, M. Werner Kraus and Mr. Syed Muhammad Hafiz for the help they have brought us in the redaction of this note. TAJAN le 19/12/2017 - PARIS Nicolas POUSSIN Les Andelys 1594 - Rome 1665 La Sainte Famille avec saint Jean-Baptiste Nicolas POUSSIN Les Andelys 1594 - Rome 1665 La Sainte Famille avec saint Jean-Baptiste Toile 52 x 68 cm Cadre cadre Louis XIV Restaurations anciennes Estimation 200 000 / 300 000 € Provenance 13 juin 1804 MentionnĂ© dans la collection de Lucien Bonaparte 1775-1840 Ă  Rome;Vente de la collection de Lucien Bonaparte, Prince de Canino, Londres, New Gallery, 6 fĂ©vrier ;1815, n° 50;Vente de la collection de Lucien Bonaparte , Londres, Stanley, 14-16 mai 1816, n° 42;Vente de la collection de Lucien Bonaparte, Paris, 25 dĂ©cembre 1823-10 janvier 1824, n°49 3,000 Francs;vers 1840, Guillaume Bertrand Scipion de Saint Germain;Par descendance, collection privĂ©e Ă  Montauban, France;Vente Ă  Londres, Christie’s, le 10 dĂ©cembre 2003, n° 66;Galerie Agnew’s Londres;Vente Ă  Londres, Christie’s, le 8 dĂ©cembre 2015, n° Bozzani, Galleria Bonaparte, Roma, 13 Giugno, Archivio di Stato, Rome Camerale II, AntichitĂ  e Belle Arti, 7, fasc. 204, no. 13 d’aprĂšs Edelein-Adadie, op. Infra; Galleria del Senatore Luciano Bonaparte, Rome, 1808, p. 97, no. 52;Choix de gravures Ă  l'eau-forte, d'aprĂšs les peintures originales et les marbres de la galerie de Lucien Bonaparte, London, 1812, no. 38 'La Sainte Famille, petit tableau, sur toile, par Nicolas Poussin';W. Buchanan, Memoirs of paintings, with a chronological history of the importation of pictures by the great masters into England since the French Revolution, London, 1824, II, p. 289, no. 50;F. Boyer, Le monde des arts en Italie et la France de la RĂ©volution et l'Empire, Turin, 1970, p. 228, note 2;J. Thuillier, Tout l’œuvre peint de Nicolas Poussin, Milan-Paris, 1974, p119 et 120, comme peut-ĂȘtre de Charles Errard en se basant sur la gravure;J. Thuillier, Nicolas Poussin, Paris, 1994, R. 30, p. 270 idem;D. Martinez de la Pena y Gonzales, 'Sobre la collection de pinturas de Lucien Bonaparte', Miscelanea de Arte, 1982, pp. 252 non vĂ©rifiĂ©;M. Natoli, 'Lucien Bonaparte, le sue collezioni d'arte e le sue dimore a Roma e nel Lazio 1804-1840', Paragone, Novembre 1990, XLI, pp. 105, 108, note 22;B. Edelein-Abadie, La collection de tableaux de Lucien Bonaparte, prince de Canino, Paris, 1997, pp. 241-242;R. Parment, 'Rouen pourra t-elle acquĂ©rir un nouveau Nicolas Poussin?', Normandie, 26 Novembre 2002;C. Wright, Poussin Paintings A Catalogue RaisonnĂ©, Londres, 2007, œuvre rĂ©cemment rĂ©apparue et sur laquelle il ne peut se prononcer car il ne l’a pas vue;Maria-Teresa Caracciolo, Lucien Bonaparte, 1775 - 1840, Un Homme libre, notice du tableau, pp. 258 - 260, n° 114, reproduit Nicolas Poussin.Exposition Ajaccio, Palais Fesch, musĂ©e des Beaux-Arts, Lucien Bonaparte, 1775 - 1840, Un Homme libre, 24 juin - 30 septembre 2010, n° tableau a Ă©tĂ© mis en rapport avec une mention de la collection de Don Gaspar MĂ©ndez de Haro y GuzmĂĄn 1629-1687, 7Ăšme marquis del Carpio et Eliche 1629-1687, vice-roi de Naples Ă  la fin de sa vie, qui possĂ©dait une importante galerie comprenant la Madone d’Albe de RaphĂ€el et la VĂ©nus Robeky de Velazquez. Dans l’inventaire de ses biens conservĂ© Ă  Madrid, Palacio de Liria, Archivio Casa de Alba, sous le n°905, une sainte famille est dĂ©crite avec un ange –-notre saint Jean-Baptiste ?- de Nicolas Poussin dans la maniĂšre de Titien, avec des dimensions lĂ©gĂšrement plus petites 44 x 55 cm. Sespeintures passent ensuite dans la famille d’Albe Ă  Madrid. Lucien Bonaparte, jeune frĂšre de NapolĂ©on, collectionnait dĂ©jĂ  lorsqu’il Ă©tait ministre de l’intĂ©rieur et des arts en 1799-1800. Cette annĂ©e-lĂ , il est envoyĂ© comme ambassadeur Ă  Madrid en compagnie des peintres Jacques Sablet et Guillon-LethiĂšre qui le conseillent. On sait qu’il ramĂšne d’Espagne entre 100 et 300 tableaux, certains donnĂ©s par le roi Charles IV et d’autres achetĂ©s. Suite Ă  un dĂ©saccord avec son frĂšre, il doit s’exiler Ă  Rome en 1804, et fournir une liste des objets qu’il dĂ©mĂ©nage depuis Paris, pour se conformer Ă  la rĂ©glementation italienne de l'Ă©poque. Notre toile y figure. Elle a donc Ă©tĂ© achetĂ©e soit Ă  Madrid, soit Ă  Paris entre 1800 et 1804, et ensuite elle est rĂ©guliĂšrement citĂ©e comme lui appartenant. Lucien obtiendra Ă  Rome un autre Poussin, le Massacre des Innocents Chantilly, MusĂ©e CondĂ© de la famille Giustiniani. Notre Sainte Famille est ensuite acquise par Scipion de Saint-Germain vers 1840. Important mĂ©decin et auteur de publications, il Ă©tait conseillĂ© par AimĂ© Charles His de la Salle 1795-1878. ConservĂ© chez ses descendants jusqu’en 2003, le tableau nÂ’Ă©tait connu des spĂ©cialistes que par la gravure de Silvestrini de 1812 dans le catalogue de la vente de Lucien Bonaparte. Depuis sa rĂ©apparition, il est datĂ© du dĂ©but du premier sĂ©jour romain, soit vers 1626/27. Le jeune artiste est arrivĂ© Ă  Rome dans l'hiver 1623-1624, aprĂšs un bref sĂ©jour Ă  Venise. TrĂšs vite, il est protĂ©gĂ© par d’importants mĂ©cĂšnes comme Cassiano dal Pozzo ou Francesco Barberini, pour qui il peint la Mort de Germanicus, et multiplie les bacchanales ainsi que des sujets religieux de moyen format pour les collectionneurs. Ces annĂ©es sont marquĂ©es par une grande influence de Titien. La consĂ©cration arrive en 1628 avec la commande du Martyre de saint Erasme destinĂ© Ă  la basilique Saint-Pierre. Notre toile peut ĂȘtre rapprochĂ©e du Repos pendant la Fuite en Egypte du SzĂ©pmĂŒvĂ©szeti Museum de Budapest 57 x 74 cm oĂč l’on retrouve un saint Jean-Baptiste proche du notre, le linge suspendu entre les arbres, et un saint Joseph sĂ©parĂ© du groupe central, absorbĂ© dans sa lecture. On peut aussi le comparer Ă  un autre Repos pendant la Fuite en Egypte avec saint Jean-Baptiste » inachevĂ© vente anonyme, Londres, 11 juillet 2001 Christie’s, n°54 donnĂ© vers 1626 et avec des peintures mythologiques, en gĂ©nĂ©ral datĂ©es de 1627 CĂ©phale et Aurore collection privĂ©e, Mars et VĂ©nus Boston, Museum of Arts, Acis et GalathĂ©e Dublin, National Gallery, avec ce motif d’un drap accrochĂ© aux branches et des putti Mellin vers 1598-1649, ami proche et rival de Poussin dans la commande de la chapelle de la Vierge Ă  Saint-Louis-des-Français, s’est inspirĂ© de notre composition, en la renversant, pour sa Sainte famille collection particuliĂšre, catalogue exposition Charles Mellin Ă  Nancy, 2007, la suite de sa carriĂšre, Nicolas Poussin peindra prĂšs d’une quinzaine de fois le sujet du Repos pendant la Fuite en Egypte, et presque autant de Sainte famille avec le Baptiste », variant le nombre de personnages, introduisant des paysages ou des bĂątiments antiques, sÂ’Ă©loignant des modĂšles vĂ©nitiens pour s’inspirer de RaphaĂ«l. Celle-ci, qui hĂ©site encore entre ces deux iconographies, entre une frise classique majestueuse et la sĂ©duction baroque d’un pinceau rapide, contient dĂ©jĂ  les prĂ©mices de son art Ă  venir, tout en conservant un aspect intimiste d’une scĂšne familiale remplie de tendresse. MaĂźtre Christophe JORON DEREM le 19/12/2017 - PARIS Artemisia GENTILESCHI Rome 1593 - Naples 1652 Sainte Catherine d'Alexandrie Artemisia GENTILESCHI Rome 1593 - Naples 1652 Sainte Catherine d'Alexandrie Toile 71 x 71 cm Restaurations anciennes, dĂ©chirures et manques Estimation 300 000 / 400 000 € Ce tableau doit ĂȘtre mis en rapport avec la Sainte Catherine de la Galerie des Offices Ă  Florence inv. 8032, datĂ©e vers 1614-16, c'est Ă  dire de la pĂ©riode florentine de l'artiste lorsque l'influence de son pĂšre Orazio est encore prĂ©sente. La composition d'ensemble, Ă  mi-corps, les positions des bras et des mains, et les dimensions sont similaires 76 x 62 cm, mais on note d'importantes variantes. A Florence, la figure est coiffĂ©e d'une imposante couronne ornĂ©e de pierres de couleur, alors qu'ici elle porte un turban dont un pan de tissu retombe derriĂšre l'Ă©paule ; dans le premier, la palme est plus basse et coupĂ©e par le bord gauche de la toile; enfin la roue dentĂ©e est dans l'angle infĂ©rieur gauche, sous la main de la sainte et non pas derriĂšre comme ici. Autre changement, sur la toile des Offices, le voile transparent couvre la poitrine et l'Ă©paule gauche, tandis qu'il part de l'Ă©paule droite et s'Ă©tend sur la manche droite ici. Notre oeuvre peut aussi ĂȘtre rapprochĂ©e de l'Autoportrait en martyre collection privĂ©e, 31,5 x 24, cm au cadrage plus serrĂ© sur le tous ces tableaux citĂ©s, les historiens de l'art ont affirmĂ© qu'il s'agissait d'autoportraits d'Artemisia, ce qui semble aussi le cas de cette toile. La parentĂ© avec l'Autoportrait en joueuse de luth Hartford, Wadsworth Atheneum est Ă©vidente. Certains savants ont remarquĂ© qu'Artemisia pouvait s'identifier Ă  la sainte Ă©gyptienne, caractĂ©risĂ©e par son refus du mariage et de l'autoritĂ© et sa volontĂ© de rester vierge. En fait, sainte Catherine d'Alexandrie est souvent reprĂ©sentĂ© au dĂ©but du dix-septiĂšme siĂšcle Caravage, Madrid, musĂ©e Thyssen, vers 1598 ; Guido Reni, Madrid, musĂ©e du Prado, vers 1606 .... Le prĂ©nom est populaire Ă  Florence parce qu'il est liĂ© Ă  la famille MĂ©dicis, pas seulement la reine de France du seiziĂšme, mais aussi Catarina de' Medicis, soeur du grand-duc Cosme II 1593-1629, prĂ©sente Ă  la Cour jusqu'en 1617, date de son mariage avec Ferdinand Gonzague, duc de Mantoue. Artemisia a peint Ă  d'autres reprises ce sujet, puisque dans une lettre du 11 dĂ©cembre 1635 Ă  Andrea Cioli, elle dĂ©clare terminer une Sainte Catherine. MaĂźtre Vincent de Muizon et MaĂźtre Olivier Rieunier le 11/12/2017 - PARIS Cornelis BAZELAERE documentĂ© Ă  Anvers en 1523, dit le MAITRE AU PERROQUET Vierge Ă  l'enfant tenant un perroquet Cornelis BAZELAERE documentĂ© Ă  Anvers en 1523, dit le MAITRE AU PERROQUET Vierge Ă  l'enfant tenant un perroquet Panneau de chĂȘne, une planche, non parquetĂ© 40 x 32 cm Inscrit en bas ... 47...16?...IANVARIVS* CORNELIS * BAZELAERE FECIT* Restaurations anciennes Estimation 20 000 / 30 000 € La rĂ©apparition d'un premier tableau signĂ© et datĂ© par Cornelis Bazelaere constitue un apport inĂ©dit Ă  l'histoire de la peinture flamande du XVIe siĂšcle. Une centaine d'ateliers Ă©taient installĂ©s Ă  Anvers entre 1500 et 1550. A une Ă©poque oĂč signer les oeuvres restait exceptionnel, leurs peintures ont Ă©tĂ© regroupĂ©es par les historiens d'art dans des corpus anonymes portant chacun le nom d'une oeuvre Ă©ponyme. Il est aujourd'hui trĂšs difficile de rattacher ces ensembles avec les noms des artistes rĂ©pertoriĂ©s dans les documents d'archives. Le style de cette Madone peut ĂȘtre rapprochĂ© de celui d’un peintre flamand jusqu'ici non identifiĂ©, le MaĂźtre au perroquet. Ce nom de convention a Ă©tĂ© donnĂ© par Max. J. FriedlĂ€nder Ă  un artiste actif Ă  Anvers durant la premiĂšre moitiĂ© du XVIe siĂšcle, proche de Pieter Coecke van Aelst et du maĂźtre dit des demi-figures » Ă  cause de la prĂ©sence frĂ©quente de cet oiseau dans ses tableaux ici sur la main gauche de la Vierge. Il est vraisemblable qu’une partie importante des tableaux classĂ©s sous le nom du maĂźtre au perroquet » reviennent en fait Ă  Cornelis Bazelaere. Celui-ci est mentionnĂ© comme maĂźtre dans les registres de la Guilde d'Anvers en 1523 comme maĂźtre. Cette corporation, fondĂ©e en 1382, a convervĂ© ses registres de comptes et d'inscription des maĂźtres et Ă©lĂšves depuis 1453 Ă  sa dissolution en 1720. Ces archives ont Ă©tĂ© publiĂ©es en nĂ©erlandais et en français par Ph. Rombouts et Th. De Lerius, sous le titre de "De Liggeren en andere historische archieven der Antwerpsche Sint Lucasgilde - Les Liggeren et autres archives historiques de la Guilde anversoise de Saint Luc", de 1872 Ă  1876 dĂ©sormais consultables en ligne. Notre peintre y est citĂ© Ă  l'annĂ©e 1523, dans le volume 2, page 103, comme "scildere" - c'est Ă  dire maĂźtre peintre - et non comme apprenti schilder en nĂ©erlandais signifie peintre.Stylistiquement notre panneau est marquĂ© par l'influence de Joos Van Cleve, l'un des principaux artistes d'Anvers travaillant entre 1510 et 1540, dont on retrouve ici le visage rond de la Madone. A cĂŽtĂ© de grands retables, Van Cleve a peint aussi de nombreuses petites Vierges Ă  l'enfant oĂč il introduit les gestes et la monumentalitĂ© de la Renaissance italienne ainsi que le modelĂ© doux qui tire son origine du "sfumato" de LĂ©onard de Vinci. Cette influence se perçoit dans notre panneau. Par exemple, la position du bras droit de la Vierge est une lointaine dĂ©rivation de la Sainte Anne musĂ©e du Louvre de LĂ©onard, et le drapĂ© rouge aux plis marquĂ©s tire son ampleur du maĂźtre florentin. A l'inverse, les dĂ©tails trĂšs naturalistes, comme les poires au premier plan, qui comptent parmi les premiers exemples de ce qui deviendra ensuite les "natures mortes", se rattachent Ă  la tradition flamande rĂ©aliste du XVe siĂšcle. On les trouve dĂ©jĂ  chez Van Cleve. La composition peut ĂȘtre comparĂ©e Ă  la Vierge Ă  l’enfant dans un tableau du MaĂźtre au perroquet, conservĂ© Ă  la Galleria del Collegio Alberoni Ă  Plaisance, avec un baldaquin et un paysage au second plan. Une autre Vierge, trĂšs proche, Ă©tait Ă  la galerie P. De Boer en Amsterdam en 1963 36,5 x 28 cm. On peut envisager que, ici, le fond noir soit un repeint et cache aussi une vue d'extĂ©rieur ou un dais, dont on perçoit la trace en lumiĂšre rasante. Nous pouvons aussi penser que certains panneaux comme celui-ci ont Ă©tĂ© rognĂ©s Ă  la partie infĂ©rieure, pour enlever la signature et les vendre comme des tableaux de Van Cleve, pĂšre ou fils d'autres versions de cette composition sont passĂ©es en vente sous le nom de Cornelis van Cleve, le fils de Joos, nĂ© en 1520. Selon l'inscription sur le parapet, la date est celle du 16 janvier 1547 ou Ă©ventuellement 42, ce qui nous a incitĂ© Ă  rendre le tableau et le groupe du maĂźtre au perroquet Ă  Cornelis Bazelaere citĂ© en 1523 avec cette orthographe prĂ©cise, plutĂŽt qu'Ă  son fils Cornelis le jeune, lui aussi mentionnĂ© dans les 'liggeren" de la guilde de Saint-Luc, Ă©crit "Baseler" en 1553. Notre peintre appartenait Ă  une dynastie d'artistes, comme c'est souvent le cas Ă  cette Ă©poque, car plusieurs autres artistes portent le nom Bazelaere, Ă  la sonoritĂ© assez française au seiziĂšme siĂšcle, la rĂ©gion des Hauts-de-France appartient encore Ă  la Flandre. D'autres artistes, tous aussi mal connus que lui Ă  prĂ©sent, partagent ce patronyme Adrien Bazelere, inscrit dans le Liggeren d'Anvers op. cit. p. 101, Jean Bazelaire mentionnĂ© comme peintre d'ornement et topographe Ă  Arras en 1529 et un Jehan Bazelaert, signalĂ© comme maĂźtre-d'oeuvre de l'Ă©glise de Barbonne Marne en 1526 Thieme-Becker, Lexicon, Ă©dition consultĂ©e 1911, vol. III, p. 105.Signalons enfin que le perroquet est un des symboles de l’ImmaculĂ©e Conception. Suivant les Ă©crits mĂ©diĂ©vaux son plumage est toujours propre, les gouttes d’eau roulent dessus sans le mouiller, comme la Vierge n’est jamais souillĂ©e par les pĂ©chĂ©s. On entendait aussi dans son cri le mot Ave » prononcĂ© par l’ange Gabriel Ă  Marie lors de l’Annonciation Ave est prĂ©sent dans les peintures de Van Eyck Vierge au chanoine van der Paele, Bruges, Memling, de Cranach Antiquitaten Metz le 09/12/2017 - PARIS Elisabeth Louise VIGEE-LE BRUN Paris 1755 - 1842 Portrait de la MĂĄria Franzcisca Palffy 1773-1821 Elisabeth Louise VIGEE-LE BRUN Paris 1755 - 1842 Portrait de la MĂĄria Franzcisca Palffy 1773-1821 Toile 96 x 74 cm SignĂ© et datĂ© en bas Ă  gauche Vigee [Le B]run / pinxit 1793 Estimation 150 000 / 200 000 € provenance collection du modĂšle, plus tard comtesse Hunyady von KĂ©thely Ă  Vienne et chĂąteau KĂ©thely Somogy, Hongrie, son fils le comte Joseph JĂĄnos Nepomuk Antal Zsigmond Hunyady von KĂ©thelyson fils le comte Imre Hunyady 1827-1902 Vienne et chĂąteau KĂ©thely son fils le comte Josef Lazlo Emmanuel MĂĄria Hunyady 1873-1942, Vienne et chĂąteau KĂ©thely et ÜrmĂ©nyson fils le comte Imre Josef Antal Jenö MĂĄria Hunyady von KĂ©thely 1900-1956, Vienne et chĂąteau KĂ©thely, puis Los Angeles lorsque la famille Ă©migre en 1945, fuyant l'invasion soviĂštique de la Hongrie entreposĂ© chez Knoedler Ă  New York dans les annĂ©es 1950Collection particuliĂšrebibliographie Elisabeth VigĂ©e-Lebrun, Souvenirs, Paris, Ă©dition 1937, vol II, p. portrait de MĂĄria Franzcisca Palffy est citĂ© par Madame VigĂ©e-Lebrun dans son livre de souvenirs publiĂ©s en 1835 et 1837, inclus la liste des œuvres exĂ©cutĂ©es Ă  attitrĂ©e de la reine Marie-Antoinette, VigĂ©e-Lebrun comprend dĂšs les premiers mois de la RĂ©volution qu’elle ne peut pas rester en France. En octobre 1789, elle quitte Paris avec sa fille pour un exil qu’elle envisage temporaire. Elle visite l’Italie et passe trois ans Ă  Rome et Ă  Naples. En 1793, elle est invitĂ©e Ă  Vienne. La capitale des Hasbourg est alors une ville prospĂšre oĂč l’on donne des bals et concerts tous les soirs. Elle y reste trente mois, logeant dans un premier temps dans une maison des faubourgs de Vienne en compagnie du comte et la comtesse Bystry, puis dans une rĂ©sidence en location oĂč elle peut exposer ses toiles. L’aristocratie locale lui commande de nombreux portraits prĂšs de 54, parmi lesquels ceux de Karoline von Liechtenstein, de Maria Teresa von Paar Notre tableau est situĂ© en plein air, comme la plupart des portraits fĂ©minins qu’elle a peints depuis son dĂ©part de Paris, alors que ceux antĂ©rieurs Ă  1789 sont dans un intĂ©rieur ou sur fond uni. Elisabeth VigĂ©e-Lebrun s’inspire en cela des portraits anglais et d’Angelika Kauffmann, ce qui donne de la fraĂźcheur et du naturel Ă  l'ensemble. AgĂ©e de vingt et un ans, la comtesse Maria Franziska Palffyest vĂȘtue Ă  l’Antique en nymphe des bois, avec des feuilles vertes piquĂ©es dans sa coiffure chĂątain foncĂ©e, tenue par un ruban rouge. Les manches de la chemise en mousseline sont attachĂ©es aux Ă©paules par une agrafe dorĂ©e. Au-dessus, elle porte un manteau rouge Franzciska Ă©tait le deuxiĂšme enfant des quatre qu’eurent le comte JĂĄnos VIII PĂĄlffy ab Erdödi 1728-1791 et la comtesse Maria Gabriela Coloredo-Mannfeld 1741-1801. Deux ans aprĂšs l’exĂ©cution de notre tableau, elle Ă©pousa le comte JĂĄnos Nepomuk Hunyandy von KĂ©thely 1773-1821. Elle appartenait Ă  une famille de mĂ©lomanes, comme le montre la partition de Mozart qu’elle tient dans ses mains. Son pĂšre Ă©tait issu d’une grande famille aristocratique hongroise Ă©levĂ©e Ă  la dignitĂ© de Comte du Saint-Empire, et sa mĂšre aurait eu pour oncle Hieronymus von Colloredo-Mannsfeld 1732-1818, Prince archevĂȘque de Salzbourg, qui avait employĂ© Michael Haydn, LĂ©opold Mozart et Wolfgang Amadeus Mozart en tant que maĂźtre de concert pour la cathĂ©drale de cette ville. La famille disposait du Palais Palffy Ă  Vienne, oĂč Mozart alors ĂągĂ© de six ans avait donnĂ© un concert le 16 octobre 1762. Le palais appartenait alors au chancelier hongrois, le Comte Nikolaus Palffy, qui eĂ» notamment un petit-fils contemporain de MĂĄria qui sera ingĂ©nieur des mines et directeur du théùtre de Vienne en 1807. Il est connu pour ĂȘtre le protecteur de Beethoven perpĂ©tuant ainsi la tradition de mĂ©cĂ©nat et protectorat de la famille envers la tableau possĂšde une attestation d’authenticitĂ© de Mr Joseph Baillo en date du 10 octobre 2017, et sera inclus dans le catalogue raisonnĂ© des peintures d’Elisabeth VigĂ©e Le Brun en prĂ©paration. ARTCURIAL le 14/11/2017 - PARIS Frans SNYDERS Anvers, 1579 - 1657 Le poissonnier et son Ă©tal Frans SNYDERS Anvers, 1579 - 1657 Le poissonnier et son Ă©tal Toile 202 x 334 cm Estimation 350 000 / 450 000 € Provenance TrĂšs probablement collection de la marquise de Pompadour; sa vente, Paris, rue du Faubourg Saint-HonorĂ© Expert RĂ©my, 28 avril 1766, lot 2 "Un tableau original, peint sur toile, de 6 pieds 4 pouces de haut sur 10 pieds 4 pouces de large. Ce tableau peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une des plus riche compositions de François Snyders, qui a , comme tous les amateurs le savent, excellĂ© dans le genre des animaux, des poissons, lĂ©gumes, etc. Il reprĂ©sente des poissons de mer de diffĂ©rentes espĂšces posĂ©s sur une table, par terre, dans un grand bassin de cuivre et dans un panier, et accrochĂ©s Ă  la muraille. Au coin du tableau, Ă  droite en le regardant de face, un homme de grandeur naturelle, vu Ă  mi-corps, tient un chaudron dans lequel sont encore des poissons qu'il jette dans un baquet. On croit cette figure d'homme peinte par Pierre-Paul Rubens.pendant du lot 3;TrĂšs probalement Vente RĂ©my, Paris, rue PoupĂ©e, 30 juin 1772, lot 546, avec son pendant;Probablement Vente anonyme, Londres, Covent Garden Langford, 27 avril 1775, lot 58, avec son Christie’s, Londres , 10 juillet 1925, lot 126, acquis par Rothschild 160 GnsVente Goetvinck, Bruxelles, galerie Fievez, 17-18 dĂ©cembre 1926, lot 61, repr. Frans Snyders et Jan van BockhorstSotheby’s, Monaco, 20 juin 1987, lot 355, repr. Frans Snyders, FFGalerie Jean Gismondi, Paris, en 1989 Frans SnydersBibliographieHella ROBELS Frans Snyders, Stilleben- und Tiermaler 1579-1657,MĂŒnich, 1989, cat. 30b p. 195 comme une œuvre d’atelierBibliographie en rapport Susan KOSLOW Frans Snyders, peintre animalier et de natures mortes 1579-1657, Anvers, 1995 pp. 135 et suivantesOeuvres en rapport- Frans SNYDERS LÂ’Ă©tal du poissonnier toile, 210 x 341 cm, signĂ© fecit, situĂ© autour de 1620, ancienne collection Crozat conservĂ© au musĂ©e de l’Ermitage Ă  Saint-Petersbourg- Atelier de Frans Snyders, LÂ’Ă©tal du poissonnier toile, 202 x 337 cm, Anvers, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, inv. 1925, 1926 et encore en 1987, l’Etal du poissonnier Ă©tait prĂ©sentĂ© avec LÂ’Ă©tal du marchand de gibier toile, 205 x 341 cm, signĂ© en bas Ă  droite Snyders, vers 1630, repr. ci-contre. Ce tableau est entrĂ© en 2014 dans les collections du Los Angeles County Museum of Art aprĂšs avoir Ă©tĂ© authentifiĂ© par Hella Robels comme une œuvre de Frans Snyders et Cornelis de Vos pour le personnage, bien qu’elle l’ait publiĂ© en 1989, sans avoir pu le voir, comme une œuvre de l’atelier de Snyders Cf. ROBELS, Cat. n°50a. En 1995, Susan Koslow le publie aussi comme une œuvre de Frans Snyders Cf. KOSLOW, ill. 438, p. 333.Au XVII° siĂšcle, le marchĂ© aux poissons d’Anvers Ă©tait un point d’approvisionnement pour les provinces mĂ©ridionales. Un marchĂ© couvert de 75 Ă©tals appartenant aux archiducs proposait des poissons d’eau de mer tandis qu’à l’extĂ©rieur se nĂ©gociaient les poissons d’eau douce. La richesse des Ă©tals est une source d’inspiration pour Frans Snyders qui traite plusieurs fois le sujet. Si les poissons sont d’un grand rĂ©alisme, les Ă©tals eux-mĂȘmes prĂ©sentent des espĂšces qui ne devaient pas ĂȘtre vendues au mĂȘme endroit. Frans SNYDERS LÂ’Ă©tal du poissonnier toile, 210 x 341 cm, signĂ©, Saint-Petersbourg, MusĂ©e de l’Ermitage Frans SNYDERS LÂ’Ă©tal du poissonnier toile, 253 x 375 cm, Vienne, Kunsthistorisches Museum HOTEL DES VENTES DE COUTANCES le 25/02/2017 - PARIS Jacob van HULSDONCK Anvers 1582- 1647 Oranges, citrons et grenades dans une coupe Wan-Li sur un entablement de pierre Jacob van HULSDONCK Anvers 1582- 1647 Oranges, citrons et grenades dans une coupe Wan-Li sur un entablement de pierre Panneau de chĂȘne, une planche, non parquetĂ© 27 x 34 cm Estimation 80 000 / 120 000 € On connait plusieurs natures mortes de cet artiste, plus grandes, mĂȘlant agrumes et grenades ouvertes dans un bol / plat Wan-Li de la dynastie Ming, au J. Paul Getty Museum Ă  Los Angeles 42 x 49,5 cm, signĂ©e, acquise en 1986, sur le marchĂ© d'art galerie Heim Ă  Paris en 1975, galerie Segoura Ă  Paris en 1985, galerie Johny van Haeften Ă  Londres en 2005, 41,5 x 56 cm, non signĂ©e, Ă  la Galerie Eric Turquin Ă  Paris en 1989 48,5 x 72 cm, non signĂ©e, ou encore dans la vente Ă  Paris, hĂŽtel Drouot, Ader tajan, le 26 avril 1993, lot 32 46,5 x 61 cm, signĂ©e. La nĂŽtre montre les mĂȘmes Ă©lĂ©ments, un peu moins nombreux, et disposĂ©s diffĂ©rement grains de grenade sur l'entablement, une mouche sur l'un des fruits, des rameaux de feuilles et de fleurs Ă  l'arriĂšre, des citrons ouverts Ă  moitiĂ© et en mĂȘme plat chinois bleu-et-blanc , lĂ©gĂšrement tournĂ© diffĂ©remment, mais avec exactement les mĂȘmes motifs se retrouve dans d'autres natures mortes de symbolique des natures mortes de la premiĂšre moitiĂ© du XVIIe siĂšcle a Ă©tĂ© trĂšs Ă©tudiĂ©e. On se contentera de rappeler qu'il s'agit de remercions Monsieur Fred Meijer pour avoir bien voulu nous confirmer l'attribution d'aprĂšs photographie MaĂźtre GĂ©rald Richard le 15/10/2016 - PARIS Jan MASSYS Anvers 1509 - 1575 Saint JĂ©rĂŽme dans son atelier Jan MASSYS Anvers 1509 - 1575 Saint JĂ©rĂŽme dans son atelier Panneau de chene, trois planches, non parquetĂ© 72 x 99,5 cm SignĂ© en bas Ă  gauche IOANES MASSIIS PINGEBAT et datĂ© 1571 restaurations anciennes Au dos une inscription Ă  l'encre brune Estimation 80 / 120 000 € Jan fut formĂ© par son pĂšre Quentin Metsys, peintre qui introduisit la Renaissance Ă  Anvers. Banni de cette ville comme protestant en 1544, il alla en Italie ce qui lui permit de connaĂźtre les artistes maniĂ©ristes de son temps. SignalĂ© Ă  GĂšnes en 1550, il revint dans sa ville natale en connait de Jan Massys d’autres reprĂ©sentations diffĂ©rentes avec saint JĂ©rĂŽme en lettrĂ©, dans sa bibliothĂšque, regardant vers la gauche, datĂ©es antĂ©rieurement Vienne, Kunsthistorisches Museum -1537- ; Madrid, musĂ©e du Prado - ca. 1540 -, Rouen, musĂ©e des beaux-arts ; localisation inconnue, 1539. Cette composition avec le pĂšre de l'Ă©glise tournĂ© vers la droite est inĂ©dite. On admirera dans notre panneau la finesse des dĂ©tails de la nature morte, notamment les livres et leurs fermoirs mĂ©talliques ou le crĂąne, ainsi que le paysage urbain par la fenĂȘtre, Ă  gauche, avec deux dromadaires qui rappellent que le saint avait vĂ©cu longtemps en Terre signature en lettres bĂąton est conforme aux habitudes du peintre. D'autes tableaux sont signĂ©s de la mĂȘme façon le Louvre Ă©crit Ă  propos du sien "signature crĂ©dible " dans son catalogue de 2009. Il signe souvent son prĂ©nom avec deux N, mais parfois aussi avec un seul comme la Sainte Famille du musĂ©e d'Anvers, la cĂ©lĂšbre Flore du Nationalmuseum de Stockholm de 1561, ou encore dans le "Couple mal assorti" du mĂȘme musĂ©e, de 1566. Dans ce cas, on a un trait horizontal au-dessus. Me Le Floc'h le 02/10/2016 - PARIS Le MaĂźtre de FRANCFORT nĂ© vers 1460 - actif Ă  Anvers entre 1596 et 1520 La Crucifixion Le MaĂźtre de FRANCFORT nĂ© vers 1460 - actif Ă  Anvers entre 1596 et 1520 La Crucifixion Panneau de chĂȘne, parquetĂ© 83 x 71,5 cm Estimation 150 / 200 000 € A l’exception de maĂźtres clairement identifiĂ©s comme Quentin Metsys ou Jan de Beer, l’essentiel de la production picturale anversoise du premier tiers du XVIe siĂšcle est non signĂ©e et rĂ©partie entre diffĂ©rents groupes qui portent des noms de conventions. Celui du maĂźtre de Francfort » a Ă©tĂ© proposĂ© en 1929 par Walter FriedlĂ€nder pour dĂ©signer un artiste anonyme, actif Ă  Anvers vers 1500, juste avant la gĂ©nĂ©ration de peintres qui va introduire les premiers Ă©lĂ©ments de la Renaissance italienne. L’historien d’art regroupa une soixantaine d’œuvres autour de deux triptyques conservĂ©s Ă  Francfort retable de Sainte-Anne peint pour lÂ’Ă©glise de Dominicains, musĂ©e historique de Francfort ; retable de la Crucifixion, peint pour Claus Humbracht, Francfort, StĂ€del Museum. Son style est celui d’un peintre ancrĂ© dans la tradition de Robert Campin et de Rogier van der Weyden, parfois lĂ©gĂšrement influencĂ© par Hugo van der Goes, connaissant les gravures de Schongauer et insensible aux peintres de Bruges comme Memling et GĂ©rard David. Il nÂ’Ă©tait pas d’origine allemande comme on l’a crĂ» parfois, simplement certains de ses commanditaires y rĂ©sidaient ce qui explique que plusieurs de ses tableaux y soient encore conservĂ©s. En revanche, il n’est pas impossible qu’il s’y soit rendu. Son Autoportrait avec sa femme Anvers, musĂ©e royal des beaux-arts fait mention de son Ăąge, 36 ans, et la date 1496, ce qui permet de situer sa date de naissance vers 1460. Son identitĂ© a Ă©tĂ© fort dĂ©battue on a proposĂ© les noms de Jan de Vos mentionnĂ© Ă  Francfort en 1512, de Hendrick van Wueluwe on pourrait lire un monogramme W » sur l’un des tableaux de ce groupe ; voir le catalogue de l’exposition Extravagants ! A Forgotten chapter of Antwerp painting 1500-1530, les recherches de FriedlĂ€nder, le nombre de peintures qu’on a attribuĂ©es Ă  ce maĂźtre a plus que doublĂ© pour se situer autour de 130 Ă  150 tableaux, mais certaines compositions possĂ©dant des rĂ©pliques inĂ©gales ou d’atelier, font monter le total Ă  250 œuvres. Le nom de maĂźtre de Francfort » Ă©tait alors donnĂ© Ă  des tableaux anversois possĂ©dant des caractĂ©ristiques stylistiques communes, certains Ă©tant considĂ©rĂ©s comme des chefs-d’œuvre de cette Ă©cole, par exemple la FĂȘte des archers MusĂ©e royal des beaux-arts d’Anvers. La monographie de Stephen H. Goddard, publiĂ©e en 1984, a tentĂ© de dĂ©partager ce corpus en trois groupes principaux le maĂźtre et deux Ă©lĂšves trĂšs proches, l’un d’eux Ă©tant appelĂ© le MaĂźtre de San Diego », par rĂ©fĂ©rence au triptyque avec le mariage de sainte Catherine conservĂ© au San Diego Museum of art. Actuellement, on considĂšre que le maĂźtre de Francfort », regroupe plusieurs ateliers diffĂ©rents. Nous remercions Monsieur Peter van den Brink qui nous a indiquĂ© que ce panneau prĂ©sentait des affinitĂ©s avec le MaĂźtre dit de San Diego, mais qu’il est de meilleure qualitĂ© que ce groupe et que la douceur de certaines figures Ă©tait plus proche de la peinture des Pays-Bas les œuvres anversoises du dĂ©but du 16 e siĂšcle encore en mains privĂ©es, ce panneau est l’un des plus beaux, des plus Ă©quilibrĂ©s qui nous soient parvenus. Il doit le Christ dĂ©charnĂ© sur une croix en Tau, encore gothique, et la position de la Vierge soutenue par saint Jean aux compositions créées par Rogier van der Weyden notamment le triptyque du Kunsthistorisches Museum Ă  Vienne, les lointains bleutĂ©s, la prĂ©sence vĂ©gĂ©tale importante avec une façon particuliĂšre de dĂ©tailler les feuilles des arbres et de couvrir le sol de plantes comme une tapis d’herbes, sans une roche ou de la terre visible, se retrouvent dans les autres œuvres du maĂźtre de Francfort, tout comme le magnifique brocard de Joseph d’Arimathie au pied de la le rapprochera justement de la crucifixion au centre du triptyque Ă©ponyme de Francfort, plus grand 118 cm de hauteur. La composition est diffĂ©rente mais les principaux protagonistes sont placĂ©s dans le mĂȘme ordre, Ă  l’exception de Marie-Madeleine. Sur notre panneau, on admirera la qualitĂ© et la richesse des dĂ©tails, toujours fascinantes chez les maĂźtres flamands la description des costumes, les cavaliers en armure et leur serviteur au second plan, les bijoux portĂ©s par deux hommes Ă  droite, ou encore le centurion qui tient le drapeau qui semble ĂȘtre un portrait. EVE Me Alain LEROY le 08/06/2016 - PARIS Jean Baptiste PERRONNEAU Paris ca. 1715 - Amsterdam 1783 Portrait de Aignant Thomas Desfriches Jean Baptiste PERRONNEAU Paris ca. 1715 - Amsterdam 1783 Portrait de Aignant Thomas Desfriches Pastel 60 x 50 cm SignĂ© et datĂ© 1751Au revers, trois Ă©tiquettes Estimation 120 / 150 000 € Historique OrlĂ©ans, collection d'Aignan Thomas Desfriches; sa veuve; sa fille, PerpĂ©tue FĂ©licitĂ© Desfriches, Ă©pouse de Jean Cadet de Limay 1745-1834; sa petite-fille, Marie-Clotilde Cadet de Limay, Ă©pouse d'Alexis Ratouis; ses fils, Henri Ratouis de Limay 1863-1951 et Paul Ratouis de Limay 1881-1963. Expositions Paris, Salon de 1751, n°83, Exposition des Beaux-Arts d’OrlĂ©ans, OrlĂ©ans, 17 au 26 mai 1884, n°498 ; Cent pastels du XVIIe siĂšcle..., Paris, galerie Georges Petit, 18 mai-10 juin 1908, n°91 Exposition de pastels français du XVII et du XVIIIe siĂšcles
 , Paris, HĂŽtel Jean Charpentier, 23 mai-26 juin 1927, n°100 catalogue par Emile Dacier et Paul Ratouis de Limay, Paris-Bruxelles, 1927,n°80 A-T Desfriches 1715-1800, OrlĂ©ans 1965-66, n°239, ill. Bibliographie Dumesnil, 1858, III, p. 64, n°2, non ill.; Ratouis De Limay, 1907, p. I-III, 33, ill. frontispice; Roger-MilĂšs, 1908b, Vaillat et Ratouis de Limay, [1909], n°39, id., 1923, 215, Ratouis de Limay, 1946, pl. XVIII/26; CuĂ©nin, 1997, Klinka-Ballesteros, 2005, ill.; Jeffares, 2006, p. 401, col. B, photo 2; [en ligne 25 septembre 2014], part. II, ill. Dominique d'Arnoult, Jean-Baptiste Perronneau, ca. 1715-1783. Un portraitiste dans l'Europe des LumiĂšres, Paris, 2014 avec bibliographie antĂ©rieure, p. 239-240, n°97Pa, reproduit en couleur p. 96 MĂȘme s’il a parfois peint sur toile, Jean-Baptiste Perronneau est avant tout un trĂšs grand pastelliste, rival de Maurice Quentin de La Tour dans les expositions des Salons de l’AcadĂ©mie royale entre 1750 et 1780. Ses Ɠuvres sont emblĂ©matiques de l’Europe des LumiĂšres, du mode de vie et de l’esprit du 18e siĂšcle français. Si le premier est connu pour ses portraits de la cour et de l’aristocratie, Perronneau reprĂ©sente la classe en plein essor de la bourgeoisie active des villes, Ă©clairĂ©e, Ă  l’origine des bouleversements industriels, commerciaux et intellectuels qui mĂšneront Ă  la RĂ©volution. Ne souhaitant pas ĂȘtre attachĂ© et dĂ©pendant d’un prince, il est un artiste itinĂ©rant et travaille pour une clientĂšle privĂ©e Ă  Paris dans un premier temps. TrĂšs vite il est rĂ©clamĂ© en province et Ă  l’étranger, en Hollande, en Allemagne et en Pologne. Il passe Ă  plusieurs reprises Ă  OrlĂ©ans, car il est ami avec Aignan Thomas Desfriches 1715-1800, un nĂ©gociant nĂ© la mĂȘme annĂ©e que lui, enrichi par le commerce de gros, de sucre notamment et un amateur qui entretient une correspondance avec de nombreux artistes, Charles Nicolas Cochin, Charles Antoine Jombert, Charles Michel-Ange Challe, Jacques Augustin de Silvestre, Joseph Vernet, Claude Henri Watelet et Johan George Wille. Il cherche Ă  les attirer Ă  OrlĂ©ans et leur commande des tableaux. Il est un vĂ©ritable "trait d'union entre la province et Paris" et le gĂ©nĂ©reux "hĂ©bergeur de l'Ecole française" suivant les mots de ChenneviĂšres et Ratouis de Limay en 1907. Desfriches a reçu des leçons de Nicolas Bertin et de Natoire oĂč il a pour condisciple Perroneau ; il est aussi un dessinateur de paysages et parfois portraitiste de ses proches. Il est Ă  l’origine de l’Ecole gratuite de dessins 1786 et du Museum d’OrlĂ©ans 1797. Il a invitĂ© notre peintre Ă  plusieurs reprises, lui ouvrant le cercle de ses relations. AprĂšs un premier voyage Ă  OrlĂ©ans en 1744, Perronneau y sĂ©journe en 1751, puis en 1765-66 et y retourne dix ans plus tard en 1772. Il a peint presque tous les membres de la famille Desfriches. Ces pastels ont Ă©tĂ© conservĂ©s par ses descendants, les Ratouis de Limay qui ont contribuĂ© Ă  leur Ă©tude en publiant un livre. Au dĂ©but du XXe siĂšcle, l’historien d’art et collectionneur Philippe de ChenneviĂšres a racontĂ© sa dĂ©couverte de ces Ɠuvres dans l'appartement parisien de la famille. La monographie que Madame Dominique d’Arnoult a consacrĂ©e Ă  Perroneau en 2015 a permis de connaitre son Ɠuvre de façon complĂšte. A propos de ce pastel, elle Ă©crit Perronneau exĂ©cute un portrait Ă©clatant en rendant, par un mĂ©tier dense et par la vigueur de la touche, l’expression directe et retenue du modĂšle. Il le reprĂ©sente en dessinateur et vĂȘtu de la robe de chambre qui caractĂ©rise l'amateur, ici de soie peinte agrĂ©mentĂ©e de l'un des foulards de Madras que son modĂšle importait et que l'on trouve Ă©galement sur les portraits de ses amis. Il est figurĂ© muni du carton Ă  dessin du dessinateur et du collectionneur ». Parmi les autres portraits connus de Desfriches, citons la gravure de Jean DaullĂ© d'aprĂšs Charles Nicolas Cochin et ceux par Donat Nonnotte musĂ©e des Beaux-Arts d'OrlĂ©ans, 1739, en buste par Pigalle idem, vers 1760 et une cire par Jean Antoine Houdon vendue Ă  l’hĂŽtel Drouot en 2005. HĂŽtel des Ventes de Montecarlo le 30/04/2016 - PARIS Gaspard DUGHET Rome 1615 -1675 Paysages animĂ©s Gaspard DUGHET Rome 1615 -1675 Paysages animĂ©s Ensemble de seize toiles Provenance collection particuliĂšre, Londres Estimation de l'ensemble Estimation 150 000 / 200 000 € Avec Nicolas Poussin et Claude Lorrain, Gaspard Dughet est l’un des principaux acteurs de la peinture de paysage du XVIIĂšme siĂšcle. ElĂšve de Poussin jusqu’en 1635, aprĂšs que ce dernier a Ă©pousĂ© sa sœur Anne-Marie en 1630, Dughet a dĂšs ses dĂ©buts une trĂšs forte attirance pour le paysage. De longues excursions dans la campagne romaine dĂ©veloppent en lui le goĂ»t et l’amour de la nature. Cependant, Dughet s’affranchit vite de l’influence et de l’intellectualisme de Poussin pour se concentrer sur des paysages plus proches de la rĂ©alitĂ©, oĂč la chaude lumiĂšre romaine rĂ©vĂšle quelque berger au dĂ©tour d’un sentier, ruisseaux, arbres et montagnes Ă©tant le sujet principal de ses toiles. Il reçoit sa premiĂšre commande d’importance en 1635, pour le piano nobile du Palazzo Muti-Bussi Ă  Rome, oĂč il rĂ©alise un ensemble de quatorze paysages Ă  fresque. Parmi ses commanditaires, on retrouve les Pamphilij pour leurs palais du Corso et de la place Navone ainsi que du Valmontone, les princes Colonna et BorghĂšse. DĂ©jĂ  trĂšs recherchĂ©e par ses contemporains, son œuvre connaĂźtra une grande vogue au siĂšcle suivant, connue en Angleterre par le biais du Grand Tour, influençant fortement des artistes tels que Richard Wilson et John Dughet dĂ©montre ici tout son talent de dĂ©corateur, dans seize toiles qui forment un ensemble exceptionnel. En effet, les quelques cycles dĂ©coratifs conservĂ©s aujourd’hui sont le plus souvent des fresques, encore en place, comme celles du Palais Colonna ou du Palais Pamphilij. Nos toiles peintes a tempera, d’une grande fraĂźcheur, illustrent parfaitement l’art de Dughet. Son goĂ»t de la nature est ici palpable, rien ne trouble la quiĂ©tude de ces paysages, oĂč un vent lĂ©ger balance la ramure des arbres. Les quelques figures qui les animent, comme autant de taches de lumiĂšre colorĂ©es, invitent le regard Ă  suivre sentiers et cours d’eau qui serpentent jusqu’aux montagnes. On ressent ici toute la mystĂ©rieuse poĂ©sie qui imprĂšgne l’œuvre de Dughet et qui fit son succĂšs. L'HUILLIER le 04/04/2016 - PARIS Hyacinthe RIGAUD Perpignan 1659 - Paris 1743 Portrait de Henri-Oswald de La Tour d'Auvergne Hyacinthe RIGAUD Perpignan 1659 - Paris 1743 Portrait de Henri-Oswald de La Tour d'Auvergne Toile, visage inclus dans la toile 146 x 112 cm SignĂ© et datĂ© en bas Ă  gauche fait par hyacinthe / rigaud chevalier de / l'ordre de st michel / 1735Petits manques et restaurations anciennes Au revers, sur le chĂąssis, un numĂ©ro au crayon n°498 Estimation 120 / 150 000 € Provenance Henri-Oswald de la Tour d’Auvergne, 1747 ; Julie de La Tour d’Auvergne, duchesse de Bouillon et Montbazon, 1750 ; Charles Godefroy de La Tour d’Auvergne, 5Ăšme duc de Bouillon, 1771 ; Godefroy Charles Henri de La Tour d’Auvergne, 6Ăšme duc de Bouillon, 1792 ; Jacques LĂ©opold de La Tour d’Auvergne, 7Ăšme duc de Bouillon, 1802 ; Collection particuliĂšre ; Par descendance. Bibliographie Mercure de France, octobre 1749, p. 161 [Le Sieur Drevet, Graveur du Roi, vient de finir le portrait du Cardinal d’Auvergne, gravĂ© d’aprĂšs le cĂ©lĂšbre Rigaud] ; François Basan, Dictionnaire des graveurs anciens et modernes depuis l’origine de la gravure, avec une notice des principales estampes qu’ils ont gravĂ©es
, Paris, de Lormel, Saillant, Vve Durand,1767, I, [Le Cardinal d’Auvergne, assis. m. p. en hauteur, d’aprĂšs Rigaud] ; Joseph Roman, Le livre de Raison du peintre Hyacinthe Rigaud, Paris, 1919, p. 208 [localisation inconnue] ; StĂ©phan Perreau, Hyacinthe Rigaud, 1659-1743. Le peintre des rois, Les Presses du Languedoc, Montpellier, 2004, et 155 ; Gilberte Levallois-Clavel, Pierre Drevet 1663 – 1738, graveur du roi, et ses Ă©lĂšves, Pierre-Imbert Drevet 1697-1739, Claude Drevet 1697 – 1781, thĂšse de doctorat 2005, I, p. 145 ; StĂ©phan Perreau, Belle moisson d’écoles de Rigaud en ce printemps 2012 [en ligne], 29 avril 2012, StĂ©phan Perreau, Hyacinthe Rigaud 1659 – 1743. Catalogue concis de l’Ɠuvre, Nouvelles Presses du Languedoc, SĂšte, 2013, repr. et pl. XXX. DĂ©tenu en mains privĂ©es depuis sa crĂ©ation, le portrait d’Henri-Oswald de La Tour d’Auvergne 1671-1747, archevĂȘque de Vienne puis cardinal d’Auvergne, est peint par Hyacinthe Rigaud entre 1732 et 1735. InĂ©dit sous ce titre jusqu’en 2013 , il tĂ©moigne de l’art d’un artiste parvenu au faĂźte de sa gloire, trĂšs tĂŽt considĂ©rĂ© par ses contemporains comme le premier peintre de l’Europe pour la ressemblance des hommes et pour une peinture forte et durable ». Parti de sa Catalogne natale pour quelques annĂ©es formatrices Ă  Montpellier dans l’atelier de Paul Pezet et probablement d’Antoine Ranc, Rigaud gagne rapidement Lyon, plaque tournante du commerce dans le royaume. Il y noue des liens durables avec les graveurs locaux, les Drevet, et s’y constitue une clientĂšle aisĂ©e de marchands, de banquiers et de drapiers, qu’il retrouve Ă  son arrivĂ©e Ă  Paris en 1681. EntrĂ© Ă  l’AcadĂ©mie royale aprĂšs avoir remportĂ© le premier prix de Rome en 1682, il gravit tous les Ă©chelons de l’auguste institution jusqu’à en devenir, au crĂ©puscule de sa vie, le directeur respectĂ© et admirĂ©. Depuis qu’il a eu l’honneur de peindre les trois plus grands Rois du Monde [Louis XIV, son frĂšre et Madame, Louis XV, Philippe V d’Espagne] ainsi que tous les princes du sang jusqu’à la quatriĂšme gĂ©nĂ©ration en ligne directe», le portraitiste n’a jamais laissĂ© d’ĂȘtre sollicitĂ© par toutes les familles nobles du royaume, la majeure partie des financiers et, surtout, par les grands princes de l’Eglise». Dans un catalogue constituĂ© de plus de 1400 numĂ©ros, Ă©mergent en effet quelques opĂ©ra au dĂ©corum d’une prodigieuse richesse, tranchant avec la simplicitĂ© des bustes majoritairement produits. A l’instar d’un Bossuet, d’un Noailles, d’un Colbert ou d’un Bouillon, qui ne regardent pas Ă  la dĂ©pense, la grande majoritĂ© des Ă©vĂȘques et archevĂȘques français passent par l’atelier de Rigaud. À l’heure oĂč il s’agit pour Monseigneur de La Tour d’Auvergne de briller, lui aussi, il n’exige rien de moins qu’une Ɠuvre peinte sur une toile de 4 francs soit environ un mĂštre quarante par un mĂštre dix. En cette annĂ©e 1732 oĂč le Catalan fait inscrire en tĂȘte d’une nouvelle page de ses livres de comptes le paiement des 3000 livres ordinairement rĂ©clamĂ©s pour un tel format , le prĂ©lat multiplie les titres nouvellement acquis Grand PrĂ©vĂŽt de Strasbourg, archevĂȘque de Vienne, grand aumĂŽnier du roi et commandeur des ordres. Pour cette commande, Rigaud ne reçoit pas son modĂšle dans son riche appartement de la rue Louis-le-Grand. En effet, et bien qu’il n’y soit pas naturellement enclin, il lui faut parfois cĂ©der Ă  l’insuffisante disponibilitĂ© de certains clients de haut rang et accepter les quelques sĂ©ances de pose qu’on peut lui concĂ©der. Il se contente alors de fixer les traits de son modĂšle sur une petite toile aisĂ©ment transportable, laquelle est destinĂ©e Ă  ĂȘtre incorporĂ©e » cousue ou marouflĂ©e dans une composition finale de plus grande envergure qui doit ĂȘtre achevĂ©e au retour du peintre, dans le calme de son atelier. C’est le cas du portrait de l’archevĂȘque d’Auvergne. Rigaud n’en est pas Ă  son coup d’essai, ayant dĂ©jĂ  utilisĂ© cette technique lorsqu’en 1696 il s’est rendu Ă  l’abbaye de La Trappe prĂšs d’Alençon pour capturer » de mĂ©moire la tĂȘte du fameux abbĂ© homonyme. Il l’a ensuite adaptĂ©e Ă  Paris, sur une toile en grand » en y joignant le corps, le bureau et tout le reste ». En 1701, il a renouvelĂ© l’opĂ©ration Ă  Germiny, en peignant la tĂȘte de l’évĂȘque Bossuet destinĂ©e Ă  son grand portrait en pied en habit d’hiver » Paris, musĂ©e du Louvre . En mars de la mĂȘme annĂ©e, Ă  Versailles, il a Ă©galement procĂ©dĂ© de la mĂȘme maniĂšre pour les premiĂšres esquisses du visage du roi en vue d’un grand portrait en costume royal, devenu cĂ©lĂšbre Paris, musĂ©e du Louvre Jeudi 10, Ă  Versailles, La goutte du roi continue, il se fait peindre l’aprĂšs-dĂźner par Rigaud pour envoyer son portrait au roi d’Espagne Ă  qui il l’a promis ». Le marouflage de la tĂȘte sur l’Ɠuvre finale se voit d’ailleurs encore trĂšs nettement, en lumiĂšre rasante, tout comme dans le spectaculaire portrait du cardinal de Bouillon, peint entre 1708 et 1741, et conservĂ© au musĂ©e Rigaud de Perpignan. L’artiste choisit donc de reprĂ©senter l’archevĂȘque d’Auvergne Ă  mi-corps, tournĂ© vers la droite de la composition et assis dans un somptueux fauteuil de style rocaille se dĂ©tachant d’un fond neutre en clair-obscur. Il lui fait tenir dans la main droite une barrette de velours Ă  pompon avec, Ă  l’annulaire, la bague faite d’une pierre verte façon d’émeraude montĂ©e sur son chaton et anneau d’or » que l’on retrouvera dans un petit baguier de chagrin lors de son inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs. De l’autre main, l’archevĂȘque est invitĂ© Ă  froisser dĂ©licatement le pallium que lui a confiĂ© le pape, ornement bien reconnaissable avec ses quatre prĂ©cieuses agrafes en or et rubis, ses bouts plats de plomb recouverts de soie noire et ses cinq croix pattĂ©es. Ostensiblement disposĂ©e, Ă  droite de la composition, sur une riche table au pied mouvementĂ© ornĂ© d’une feuille d’acanthe, l’élĂ©gante piĂšce de tissu semble autant une Ă©vocation du pouvoir confĂ©rĂ© par le Vatican au modĂšle qu’un prĂ©texte Ă  Rigaud pour montrer ses talents Ă  peindre les matiĂšres d’aprĂšs le vrai ». Trois livres de maroquin symbolisant la rĂ©putation de bibliophile acquise par l’archevĂȘque, ainsi qu’une mitre d’étoffe d’argent glacĂ©e Ă  galon et une crosse attributs de ses charges sacerdotales, parachĂšvent la mise en scĂšne. DerriĂšre, Ă  gauche, on aperçoit le fĂ»t d’une colonne cannelĂ©e, habillĂ© d’un ample drapĂ© volant fait d’un velours lie-de-vin galonnĂ© d’or. PlutĂŽt que de revĂȘtir une simple soutane d’archevĂȘque Ă  camail, Henri-Oswald a choisi de porter l’habit caractĂ©ristique des Chanoines et grands PrĂ©vĂŽts de la cathĂ©drale de Strasbourg, habit Ă  brandebourgs qu’il avait d’ailleurs contribuĂ© Ă  introduire dans le Chapitre au dĂ©but du XVIIIĂšme siĂšcle Les grands Chanoines de Strasbourg portaient pour habit de chƓur, sous un surplis Ă  la Romaine Ă  trĂšs-hautes dentelles, une longue simarre de velours rouge Ă  manches pendantes et queue trainante, doublĂ© d’un taffetas de mĂȘme couleur, avec des Brandebourgs tressĂ©s d’or et de soye, & une aumusse d’hermine entremĂȘlĂ©e de petit gris doublĂ©e en rouge, qu’ils mettent sur les Ă©paules en forme de camail». L’archevĂȘque n’oublie pas de demander la reprĂ©sentation, Ă  son cou, du cordon bleu et de sa croix de commandeur de l’ordre du Saint Esprit obtenu en 1733, en cours d’élaboration du portrait qui n’est achevĂ© qu’en 1735, comme l’atteste la signature discrĂšte de l’artiste, dans l’ombre du fauteuil, en bas Ă  gauche. Comme Ă  son accoutumĂ©e, Rigaud a pris un soin tout particulier au rendu des dĂ©tails, profitant d’un repli sur le devant de l’aumusse pour faire apparaĂźtre la doublure de taffetas rouge. La qualitĂ© de l’ample surplis de grande dentelle au point de Paris est Ă©galement prĂ©texte Ă  la plus grande des virtuositĂ©s, illustrant combien le maĂźtre a su varier les Ă©toffes de cent maniĂšres diffĂ©rentes pour les faire paraĂźtre d’une seule piĂšce par l’ingĂ©nieuse liaison des plis. Le portrait d’Henri-Oswald de La Tour d’Auvergne semble ainsi, encore aujourd’hui, rendre parlantes les louanges que l’on portait Ă  l’art de son auteur, affirmant que s’il peignait du velours, du satin, du taffetas, des fourrures, des dentelles, on y portoit la main pour se dĂ©tromper ; les perruques, les cheveux, si difficiles Ă  peindre, n’étaient qu’un jeu pour lui ». Si l’attitude ne dĂ©roge pas Ă  une certaine tradition consistant Ă  mettre en scĂšne un prince de l’Eglise dans un intĂ©rieur de palais, c’est que cette effigie doit rivaliser avec celles des cardinaux de Rohan 1710, de Bissy, de Polignac 1715, Dubois 1723 et de Fleury 1727 ou avec celles des archevĂȘques de Narbonne 1715, de Cambrai 1723 et de Paris 1731. Toutefois, elle est suffisamment nouvelle pour satisfaire l’orgueil du futur cardinal, empruntant Ă  ses prĂ©dĂ©cesseurs ici un drapĂ©, lĂ  une piĂšce de mobilier. Reprise l’annĂ©e suivante avec de menues variantes, pour le portrait d’un beau-frĂšre de notre modĂšle, Armand-Jules de Rohan 1695-1762, archevĂȘque de Reims ci-dessous , elle vient s’inscrire dans la lignĂ©e des portraits de la famille et offre un vĂ©ritable instantanĂ© des charges obtenues par Henri-Oswald de la Tour d’Auvergne. Au commencement de l’annĂ©e 1739, l’Ɠuvre de Rigaud est gravĂ©e en contrepartie Ă  la demande du mĂ©decin personnel du cardinal, Jean-François Vallant, Ă©galement connu comme mĂ©decin de la facultĂ© de Montpellier et des Ă©curies du roi. Claude Drevet 1697-1781, l’un des transcripteurs attitrĂ©s du peintre, est tout naturellement choisi pour rĂ©aliser la planche car il bĂ©nĂ©ficie du soutien du modĂšle alors qu’il souhaite conserver un logement au Louvre. Mort cardinal, celui qui n’est Ă  ses dĂ©buts qu’ abbĂ© d’Auvergne » est un personnage haut en couleurs. Infatigable voyageur, partagĂ© entre son hĂŽtel parisien du faubourg Saint-Germain, ses obligations Ă  la cour et en province Cluny, Vienne, Strasbourg ou Ă  l’étranger Rome, il est nĂ© le 5 novembre 1671 prĂšs d’Anvers. QuatriĂšme enfant vivant du lieutenant gĂ©nĂ©ral FrĂ©dĂ©ric-Maurice de la Tour d’Auvergne 1642-1707, comte d’Auvergne et d’Oliergues, marquis de Lanquais, et de sa premiĂšre Ă©pouse, la princesse Henriette-Françoise von Hohenzollern-Hechingen 1642-1698, marquise de Bergen-op-Zoom, il hĂ©rite d’une histoire familiale parfois mouvementĂ©e et contestĂ©e. Si son pĂšre s’est principalement illustrĂ© dans les armes, ses aĂŻeux furent Ă  l’origine de bien des titres dont le jeune abbĂ© va pouvoir se targuer. DĂ©cidĂ©s Ă  faire reconnaĂźtre une princerie » qui apparaĂźt comme dĂ©faillante tant chez eux que chez les La Tour auxquels ils se sont alliĂ©s, les premiers Bouillon se sont en effet arrogĂ© la principautĂ© de Sedan. Louis XIV, qui craint la souverainetĂ© de la place, a convaincu le grand-pĂšre d’Henri-Oswald, le frondeur FrĂ©dĂ©ric-Maurice 1605-1652 et son frĂšre, le fameux Turenne 1611-1675, d’échanger Sedan contre les duchĂ©s-pairies d’Albret et de ChĂąteau-Thierry, additionnĂ©s des comtĂ©s d’Auvergne et d’Évreux. Par brevet royal, en avril 1649, l’ensemble des membres des deux familles vont pouvoir jouir du rang et prĂ©sĂ©ances appartenants Ă  leur maison et [ĂȘtre] traitĂ©es comme les autres princes issus de maisons souveraines habituĂ©es en ce Royaume ». Ce fait est dĂ©cisif dans la carriĂšre d’Henri-Oswald puisqu’il lui permet de paraĂźtre Ă  la cour sur un pied d’égalitĂ© avec les plus anciennes familles de France et, surtout, de se prĂ©tendre plus lĂ©gitime que ses confrĂšres moins bien nĂ©s. Cependant, son ascension ne serait sans doute pas si fulgurante sans la prĂ©sence Ă  ses cĂŽtĂ©s de son oncle, le fameux cardinal de Bouillon 1643-1715. Ce grand prĂ©lat, vĂ©ritable Lucifer français» qui vivait dans la plus brillante et la plus magnifique splendeur» selon Saint-Simon, est mis au banc du royaume aprĂšs avoir essuyĂ© de nombreux diffĂ©rents avec Louis XIV. Deux fois exilĂ© mais restĂ© jusqu’à sa mort dans l’ombre de son neveu, il se place auprĂšs du pape en ayant l’honneur d’ouvrir la Porte Sainte Ă  Rome lors du JubilĂ© de 1700. AurĂ©olĂ© de cette gloire, il entreprend de se faire peindre par Rigaud en 1707, dans toute la pompe de ses charges. Le tableau restera longtemps la propriĂ©tĂ© du peintre Ă  la suite du dĂ©cĂšs du modĂšle. Un simple acompte de 1000 livres sur les 8000 prĂ©vues est versĂ© en 1708 et son auteur a toutes les peines du monde Ă  en obtenir le solde. Au prix d’un rabais de 1000 livres, l’abbĂ© d’Auvergne rĂšgle finalement l’affaire en accordant Ă  l’artiste une rente de 300 livres sur un principal rĂ©duit de 6000 livres, rĂ©cupĂšre le tableau et le conserve jusqu’à sa mort. Henri-Oswald obtient dĂšs 1684, et grĂące Ă  son oncle, un canonicat en l’église de LiĂšge, dĂ©pendante du duchĂ© de Bouillon et est, Ă  la mĂȘme Ă©poque, le premier Français Ă  accĂ©der au chapitre de la cathĂ©drale de Strasbourg. Cette place, chĂšre Ă  son cƓur, ne pourrait ĂȘtre acquise sans l’hĂ©ritage de ses aĂŻeux car l’on y exige d’importants quartiers de noblesse Le chapitre de la cathĂ©drale de Strasbourg est un des plus nobles qu’il y ait dans l’Eglise. Pour y ĂȘtre reçu chanoine, il faut faire preuve de huit quartiers de haute noblesse du cĂŽtĂ© paternel, & d’autant du cĂŽtĂ© maternel. La qualification de haute-noblesse exclut les simples gentilshommes, & elle exige une extraction de princes et comte de l’empire pour les Allemands, & de princes, ducs & pairs, ou marĂ©chaux de France pour les François ». Seuls quatre Français rĂ©pondront alors aux critĂšres demandĂ©s notre modĂšle, son jeune frĂšre FrĂ©dĂ©ric Constantin 1682-1732, dit le prince FrĂ©dĂ©ric », l’abbĂ© d’Antin 1692-1733 et le futur cardinal de Rohan 1674-1749. En place, l’abbĂ© d’Auvergne » dĂ©bute Ă©galement sa longue quĂȘte de bĂ©nĂ©fices en obtenant, le 23 aoĂ»t 1692, la commande de l’abbaye de Redon, dans le diocĂšse de Vannes, poste qu’il garde jusqu’en 1740. Deux ans plus tard, le 27 dĂ©cembre 1694, il est fait abbĂ© commendataire de l’abbaye normande de Conches-en-Ouche, dans le diocĂšse d’Evreux. Docteur en thĂ©ologie de l’UniversitĂ© de la Sorbonne le 11 mai 1695, il devient vicaire gĂ©nĂ©ral de l’archevĂȘque de Vienne, Armand de Montmorin 1643-1713. Le 22 avril 1697, il se voit confier, grĂące Ă  son oncle parti pour Rome, l’administration de l’abbaye de Cluny qui valait alors prĂšs de 40 000 livres de rente. L’installation Ă  Cluny, agréée par le pape, sera dĂ©terminante dans la carriĂšre du jeune abbĂ©. C’est d’ailleurs de cette Ă©poque que date son premier portrait connu, dessinĂ© et gravĂ© en 1699 par Jean-François Cars 1661-1738 un simple buste oĂč l’on voit le jeune Clunisien revĂȘtu d’un vĂȘtement de chanoine quelque peu austĂšre. Prieur de Saint-Pierre d’Abbeville fĂ©vrier 1706, chanoine du Chapitre de Saint-Lambert de LiĂšge, visiteur gĂ©nĂ©ral des carmĂ©lites, d’Auvergne est entre temps devenu par sa coadjutorerie de Cluny, abbĂ© de Tournus et de Saint-Martin de Pontoise. C’est aussi Ă  cette Ă©poque qu’il reçoit du souverain pontife la Grande PrĂ©vĂŽtĂ© de Strasbourg. Selon Goulley de Boisrobert, on sait que les Grands PrĂ©vĂŽts Ă©taient obligĂ©s par an Ă  une rĂ©sidence de trois mois pour percevoir leurs revenus qui se montent Ă  prĂšs de vingt mille livres ». Le choix fait par Henri-Oswald de se faire reprĂ©senter en 1732 dans cette vĂȘture alors qu’il Ă©tait dĂ©jĂ  archevĂȘque est donc doublement intĂ©ressant, montrant l’importance qu’avait Strasbourg dans le message qu’il souhaite vĂ©hiculer par son effigie officielle. AbbĂ© titulaire de l’ordre de Cluny, le 5 mars 1716, notre modĂšle prend la suite de son frĂšre, Ă  la commande de l’abbaye de Notre-Dame du Valasse, en Normandie et, en novembre 1719, il est nommĂ© par le roi Ă  l’archevĂȘchĂ© de Tours Ă  la place d’Henri de La Croix de Castries, lequel venait d’ĂȘtre transfĂ©rĂ© Ă  Albi. Cette dĂ©cision soulĂšve une vague d’indignation, largement relayĂ©e par Saint Simon et l’abbĂ© Dorsanne. Tous reprochent Ă  d’Auvergne d’avoir prĂ©cĂ©demment intriguĂ© pour rĂ©cupĂ©rer Cambrai, pourtant promis Ă  Charles de Saint Albin 1698-1764, bĂątard fort bien fait » du RĂ©gent, et surtout de ne pas faire mystĂšre de ses mƓurs libertines qui dĂ©fraient alors la chronique. Henri-Oswald ne s’installe pas en Touraine et doit attendre le 8 janvier 1721 pour ĂȘtre nommĂ© Ă  l’archevĂȘchĂ© de Vienne. PrĂ©conisĂ© et proposĂ© Ă  Rome le 10 septembre suivant, il reçoit le pallium des mains du pape le 16 avril 1722. Son sacre est cĂ©lĂ©brĂ© le 10 mai dans la chapelle de la congrĂ©gation du Noviciat des JĂ©suites de Paris, par le cardinal de Rouen, Ă©vĂȘque de Strasbourg, assistĂ© des Ă©vĂȘques de Nantes et de Coutances. L’annĂ©e suivante, en 1723, on le retrouve aux cĂŽtĂ© d’autres modĂšles de Rigaud, en tant que dĂ©putĂ© de sa province Ă  l’assemblĂ©e du clergĂ© il en sera l’un des prĂ©sidents en 1734. PartagĂ© entre Paris et la province, il reste actif Ă  Strasbourg, souhaitant dĂšs 1730 que l’on puisse allonger le chƓur de la cathĂ©drale. En mai 1738, il sollicitera d’ailleurs l’architecte Robert de Cotte pour Ă©tudier un projet de transformation des jardins du grand doyennĂ© de sa ville. AbbĂ© commendataire de l’abbaye royale de Saint-Martin d’Ainay de Lyon, le prĂ©lat cumule dĂ©sormais d’importants revenus qui lui permettent d’acheter au cardinal de Fleury, pour la somme de 300 000 livres, sa charge de premier aumĂŽnier du roi. Muni de lettres de provisions signĂ©es par le roi en dĂ©cembre 1732, il peut dĂ©sormais bĂ©nĂ©ficier d’un tabouret aux audiences de la reine et obtient, le 2 fĂ©vrier 1733, le titre de commandeur de l’ordre du Saint-Esprit La derniĂšre Ă©tape de sa carriĂšre est celle du cardinalat, franchie le 20 dĂ©cembre 1737 grĂące Ă  la protection du pape ClĂ©ment XII, qui le nomme prĂȘtre cardinal du Consistoire avec le titre de Saint-Calixte. Cet Ă©vĂ©nement considĂ©rable est commĂ©morĂ© par une estampe rĂ©alisĂ©e par le romain JĂ©rĂŽme Ressi, et figurant le cardinal en buste dans un ovale surmontĂ© de ses armes et de celles de son bienfaiteur. Le tout nouveau cardinal reçoit son chapeau des mains de l’abbĂ© Delci, camĂ©rier du pape, lors d’une pompeuse cĂ©rĂ©monie qui se dĂ©roule dans la grande chapelle de Versailles et en prĂ©sence du roi. Participant au conclave de 1740, il est toutefois contraint de se dĂ©mettre de son aumĂŽnerie royale en 1742 puis de son Ă©vĂȘchĂ© en mars 1745 du fait de son mauvais Ă©tat de santĂ©. Le roi lui offre en compensation la commanderie de l’abbaye d’Anchin qui lui vaudra 30 000 livres de rente, toutes charges dĂ©duites ». Peu de temps avant de mourir, Henri-Oswald fait frapper quelques jetons Ă  son effigie. Le cardinal accumule une fortune estimĂ©e dans sa succession Ă  700 000 livres. Comme pour mieux afficher son opulence, il acquiert Ă  Paris, dans le faubourg Saint-Germain alors en pleine expansion, un hĂŽtel nouvellement bĂąti par l’architecte Jean Cailleteau dit Lassurance » 1690-1755. Rue de l’UniversitĂ©, non loin des hĂŽtels d’EstrĂ©es, de Conti et de Maisons, il dispose ainsi, contre le prix de 133 840 livres, d’un bĂątiment moderne de deux Ă©tages entre cour et jardin, avec toutes les commoditĂ©s destinĂ©es Ă  la reprĂ©sentation. En 1738, il le fait profondĂ©ment transformer par le dĂ©corateur Giovanni NiccolĂČ Servandoni 1695-1766, qui y inclut un escalier demeurĂ© cĂ©lĂšbre. Les grands appartements d’apparat de l’hĂŽtel d’Auvergne contiennent un grand nombre de meubles de prix, d’importantes tables Ă  plateau de marbre d’Italie et olivĂątre ainsi que plusieurs suites de grandes tapisseries des Gobelins. Dans la salle de compagnie trĂŽne le buste en marbre blanc du cardinal, sur son piedestal de marqueterie d’écaille en cuivre », Ɠuvre rĂ©alisĂ©e Ă  Rome en 1742 par Michel Ange Slodtz 1705-1764 et dont le peintre Jean-François de Troy 1679-1752, alors directeur de l’acadĂ©mie de France Ă  Rome, vante la beautĂ© dans lettre adressĂ©e au cardinal le 8 aoĂ»t de la mĂȘme annĂ©e le buste de son Eminence est fini entiĂšrement et parfaitement beau ; il ne tardera pas Ă  l’envoyer et on pourra juger par ce morceau de ce qu’est capable de faire l’auteur ». Le cardinal commande Ă©galement Ă  Slodtz dĂšs 1740 un magnifique mausolĂ©e, aujourd’hui dans la cathĂ©drale Saint-Maurice de Vienne. D’Auvergne est avant tout un bibliophile fin lettrĂ©, s’entourant de beaux esprits, il est un ardent collectionneur de livres qu’il rassemble patiemment en une impressionnante bibliothĂšque composĂ©e de 9064 volumes. La souche en est constituĂ©e dĂšs 1610 par Henry de la Tour d'Auvergne 1555-1623, prince de Bouillon et augmentĂ©e de celle du Cardinal de Bouillon Ă  qui elle passa en 1670 devenue ensuite plus considĂ©rable entre les mains de Monseigneur le Cardinal d’Auvergne ». Si le Portrait d’Henri-Oswald de La Tour d’Auvergne par Rigaud n’est pas dĂ©crit dans l’inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs du principal intĂ©ressĂ©, rĂ©alisĂ© entre le 2 mai et le 31 octobre 1747, c’est qu’il a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© lĂ©guĂ© par testament Ă  sa petite cousine Ă  la mode de Bretagne », Louise Julie de La Tour d’Auvergne 1679-1750, Ă©pouse du duc de Rohan Montbazon Je prie Madame la duchesse de Montbazon ma cousine germaine, d’accepter l’original de mon portrait fait par Rigaut, lequel je la prie de garder par durant sa vie et le laisser ensuitte si elle le juge Ă  propos Ă  Monseigneur le Duc de Bouillon ou a son fils aynĂ© » . Malheureusement, la duchesse meurt trois ans aprĂšs son oncle, et le portrait passe donc Ă  son neveu, Charles Godefroy, 5Ăšme duc de Bouillon 1706-1771. MalgrĂ© la volontĂ© du duc de mettre Ă  l’encan la plupart de ses biens pour Ă©ponger ses dettes, les portraits de famille ne sont pas dispersĂ©s et restent quai Malaquais. Comme le prouve la description faite du contenu d’une chambre Ă  coucher Ă  balustrade Ă©tant en suite du grand salon ayant vue sur le jardin, Ă  l’occasion de l’inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs du duc À l’égard de deux grands tableaux peints sur toile, l’un reprĂ©sentant feu mgr le Duc de BoĂŒillon pĂšre du deffunt et l’autre le cardinal Dauvergne 
 il n’en a Ă©tĂ© fait aucune prisĂ©e comme portraits de famille c’est pourquoy ils seront icy tirĂ©s pour mĂ©moire ». Oncle et neveu, nos deux cardinaux se retrouvent donc sur les cimaises de l’hĂŽtel de Bouillon et y restent au moins jusqu’au dĂ©but du XIXe siĂšcle. Les diffĂ©rentes Ă©ditions de la Nouvelle description des curiositĂ©s de Paris de Jacques Antoine Dulaure dĂ©crivent en effet le portrait du cardinal de Bouillon comme l’un des principaux attraits de l’hĂŽtel. Quant au portrait du cardinal d’Auvergne, il Ă©chappe Ă  la description, car sans doute relĂ©guĂ© dans le garde-meuble, Ă©voquĂ© par Luc Vincent Thierry Cet HĂŽtel magnifique contenoit autre fois quantitĂ© de Tableaux prĂ©cieux, qui y existent bien encore, mais dans un garde-meuble oĂč ils dĂ©pĂ©rissent, M. le Duc de Bouillon occupant rarement son HĂŽtel, rĂ©side presqu’habituellement au ChĂąteau de Navarre ». On le retrouve dans l’inventaire aprĂšs dĂ©cĂšs du 6Ăšme duc, Godefroy Charles Henri 1728-1792, rĂ©alisĂ© le 11 fĂ©vrier 1793 Ă  Paris, dans une piĂšce ayant vue sur la grande cour Le bisaĂŻeul de M. de Bouillon rĂ©gnant, D’Auvergne, Le cardinal d’Auvergne, Mme de Montbazon Bouillon ». La suite est plus complexe Ă  Ă©tablir. Les biens des Bouillon Ă©tant mis sous sĂ©questre par la loi rĂ©volutionnaire du 30 septembre 1793, le dernier duc Jacques-LĂ©opold 1642-1802 se retire Ă  Navarre et lĂšgue tous ses biens Ă  son ancien rĂ©gisseur, le futur ministre Antoine Roy 1764-1847, en Ă©change du solde de ses dettes. Si le buste en marbre de Slodtz connaĂźt un destin particulier, la plupart des Ɠuvres d’art furent vendues de maniĂšre opportuniste, au grĂ© des occasions, et rĂ©apparaissent dans diffĂ©rentes ventes publiques entre 1801 et 1814. Ainsi, le grand portrait du cardinal de Bouillon par Rigaud figure au catalogue de la seconde vente, en 1814, du marchand mercier Jean-Baptiste Pierre Lebrun 1748-1813. Il n’est donc pas incongru de penser que l’effigie du cardinal d’Auvergne ait pu connaĂźtre un sort assez similaire, probablement acquise de maniĂšre plus anonyme par les ascendants des actuels collectionneurs. Nous remercions monsieur StĂ©phan Perreau pour son aide Ă  la rĂ©daction de cette notice. HĂŽtel des Ventes de Dijon Sarl le 30/03/2016 - PARIS Abel GRIMMER Anvers ca. 1570 - avant 1619 Cinq mois fĂ©vrier, mars, avril, octobre et dĂ©cembre Abel GRIMMER Anvers ca. 1570 - avant 1619 Cinq mois fĂ©vrier, mars, avril, octobre et dĂ©cembre Suite de cinq tondi D 25 cm SoulĂšvements et manques FĂ©vrier signĂ© et datĂ© en bas ABEL GRIMMER 1609. Au revers, inscription ancienne Ă  la peinture blanche Abel Grimmer. 1609 et cachet de cireMars Au revers, inscription ancienne Ă  l'encre Mars reprise Ă  la peinture blanche MARS / Abel Grimmer. 1609 et cachet de cireAvril au revers inscription ancienne Ă  l'encre Avril reprise Ă  la peinture blanche AVRIL / Abel Grimmer. 1609 et cachet de cireOctobre au revers, inscription ancienne Ă  l'encre Octobre reprise Ă  la peinture blanche Estimation 400 / 600 000 € Provenance Collection de la famille Drouhot Ă  Villersexel en Franche ComtĂ©, trĂšs probablement depuis le dĂ©but du XVIIe siĂšcle ; par hĂ©ritage familial, collection Claude Drouhot 1907-2006 ; conservĂ©e par Madame Claude Drouhot dans la maison familiale jusqu'en 1946 ; puis conservĂ©e dans la demeure de fonction de son Ă©poux le baron Gilbert de Dietrich PrĂ©sident Directeur GĂ©nĂ©ral de la sociĂ©tĂ© de Dietrich en Alsace prĂšs de Niederbronn-les-Bains, de 1946 Ă  1969 ; puis conservĂ©e dans la propriĂ©tĂ© bourguignonne de Madame Claude Drouhot jusqu'en 2006 ; restĂ©e depuis chez ses descendants. Sujets rĂ©prĂ©sentĂ©s, tirĂ©s des Evangiles FĂ©vrier en bas, rĂ©fĂ©rence aux versets Marc 1 l'appel des premiers disciplesMars en bas, rĂ©fĂ©rence aux versets Matthieu 21 plantation de la vigne de la parabole des vignerons meurtriersAvril en bas, rĂ©fĂ©rence aux verset Luc VIII parabole du semeur Octobre en bas, rĂ©fĂ©rence aux versets Matthieu 21 fin de la parabole des vignerons meurtriers; DĂ©cembre en bas rĂ©fĂ©rence aux versets Luc 2 recensement de Marie et Joseph Ă  BethlĂ©em Ces cinq panneaux inĂ©dits complĂštent de façon heureuse la sĂ©rie de douze mois de l'annĂ©e peinte par Abel Grimmer en 1609, dont on connaissait dĂ©jĂ  six panneaux vendus chez Sotheby's Paris vente du 17 juin 2015, pour 819 000 € de mĂȘme provenance que les nĂŽtres, encadrĂ©s de façon similaire et dans le mĂȘme Ă©tat de conservation exceptionnel. Ceux-ci reprĂ©sentaient les mois de janvier, mai, juin, juillet, aoĂ»t et septembre. Seul le mois de novembre reste Ă  la suite de son pĂšre Jacob, Abel Grimmer a rĂ©alisĂ© plusieurs sĂ©ries sur les douze mois de l'annĂ©e. Trois sĂ©ries entiĂšres nous sont parvenues la plus connue de format rectangulaire, signĂ©e et datĂ©e de 1592, est conservĂ©e Ă  l'Ă©glise Notre-Dame de Montfaucon Haute-Loire. Les deux autres sont traitĂ©es en tondi celle de l'ancienne collection Schloss, de 1592 aussi, est aujourd'hui dispersĂ©e ; la troisiĂšme date 1599 commerce d'art.Pour ses compositions, Grimmer s'inspire en partie des gravures d'Adrian Collaert 1585 d'aprĂšs les compositions rectangulaires de Hans Bol, qui replacent des Ă©pisodes du Nouveau Testament dans des paysages flamands. Abel Grimmer adopte la forme du tondo, reprend la gamme colorĂ©e jaune-brun-vert et les dĂ©tails rustiques de Pieter Brueghel l'ancien, dans un style schĂ©matique et un peu naĂŻf tant apprĂ©ciĂ© de nos jours. FRAYSSE & ASSOCIES le 18/11/2015 - PARIS Willem Claesz HEDA Haarlem 1594- 1680 Nature Morte au rohmer, au nautile et au gobelet en argent Willem Claesz HEDA Haarlem 1594- 1680 Nature Morte au rohmer, au nautile et au gobelet en argent Panneau de chĂȘne, deux planches, non parquetĂ© 58,5 x 79 cm SignĂ© et datĂ© HEDA / 1642 Inscrit Ă  la Guilde de Saint-Luc de Haarlem en 1631, Willem Claesz Heda s’illustre tout particuliĂšrement dans le genre de la nature morte et plus spĂ©cialement dans les banketje ». Ces collations, repas inachevĂ©s ou interrompus, mettent en scĂšne de façon savante mais naturelle des objets prĂ©cieux et raffinĂ©s et permettent Ă  l’artiste d’exprimer toute sa virtuositĂ©. Alors que, dans les annĂ©es 1620-1630, Heda rĂ©alise des natures mortes marquĂ©es par une certaine monochromie, les annĂ©es 1640 voient l’introduction de compositions plus chargĂ©es, oĂč la couleur joue un nouveau rĂŽle. Le nautile montĂ© en argent, Ă©lĂ©ment rĂ©current dans ces compositions et objet typique du cabinet de curiositĂ©, est reprĂ©sentatif de cette volontĂ© nouvelle de raffinement. On le retrouve d’ailleurs dans plusieurs œuvres datĂ©es de 1641 La tourte au cassis, panneau, 60 x 77 cm, Strasbourg, musĂ©e des Beaux-Arts ou de 1642 Nature morte, panneau, 65 x 74,5 cm, Saint-Etienne, musĂ©e d’Art Moderne.Dans notre tableau, datĂ© de 1642, Heda parfait ses harmonies de gris, d’argent et de blanc en les relevant de touches de bleu, rose ou rouge, par le dĂ©tail du manche du couteau et du nautile. Ceux-ci se dĂ©tachent sur la nappe blanche aux plis lourds, dont le bord est simplement soulignĂ© par un ourlet. La forte prĂ©sence de cette nappe est idĂ©alement contrebalancĂ©e par les tons chauds de la table, le brun dorĂ© des noisettes et du rohmer, ainsi que par le rai de lumiĂšre qui vient dĂ©tacher du fond du tableau le dĂ©licat verre en cristal. C’est Ă©galement la lumiĂšre qui anime les diffĂ©rents objets, jouant dans les ciselures de l’argent, de la timbale Ă  la monture du nautile. Le citron Ă  demi pelĂ© dont lÂ’Ă©corce se dĂ©tache en spirale ainsi que les fruits sÂ’Ă©chappant de la tourte introduisent un certain dynamisme, le manche de la cuillĂšre reposant lĂ©gĂšrement sur la nappe renforçant l’impression d’une collation tout juste Claesz Heda livre ici une de ses plus belles compositions, oĂč la simplicitĂ© de la mise en scĂšne accentue le raffinement des objets, sa virtuositĂ© s’illustrant aussi bien dans la texture dans la nappe que dans les reflets mordorĂ©s du rohmer et de l’ Vente anonyme, 12 dĂ©cembre 1988, Paris, HĂŽtel Drouot Me Millon et Jutheau, lot 30, 2 900 000 fr. HĂŽtel des Ventes de Montecarlo le 28/06/2015 - PARIS Bernardo BELLOTTO Venise 1720-Varsovie 1780 Caprice architectural avec une villa vĂ©nitienne et un pont de pierre Bernardo BELLOTTO Venise 1720-Varsovie 1780 Caprice architectural avec une villa vĂ©nitienne et un pont de pierre Toile 48 x 79 cm BibliographieS. Kozakiewicz, Bernardo Bellotto, Milan, 1972, Tome II, n°246, repr. Oberlin, n°1, fig. revers une Ă©tiquette Christie’s et le nom de Drowne Ă  la craie pour William Drowne Provenance Olivier Latham, vente Christie's Ă  Londres du 13 avril 1850, lot 27, Ă  Mr Hoare pour 16 guinĂ©s avec son Lygon, 7Ăšme comte de Beauchamp, Ă  Londres jusqu'Ă  sa mort en Tooth and sons, qui le vendent au marchand allemand Karl Haberstock Ă  Berlin le 1 avril 1939. La paire est citĂ©e dans les inventaires du fonds Haberstock Ă  Ausbourg en 1939, et 1940, et en dĂ©pot Ă  la Dresdener bank Ă  Tegersee en 1941. RestituĂ©e par les alliĂ©s Ă  pour vente par Haberstock Ă  Julius Böhler Ă  Munich en 1950, qui vend la paire Ă  la galerie Silberman de New York en 1951 laquelle cĂšde le pendant Ă  l'Art Insitute de Chiocago en 1961 ;pour notre tableau, vente anonyme, Londres, Christie's, Manson & Woods, 29 novembre 1974, lot 99. Acquis par la famille du propriĂštaire de Giovanni Antonio Canaletto, Bernardo Bellotto se forme dans son atelier oĂč il suit l’enseignement du grand vĂ©dutiste vĂ©nitien. A partir de 1744, il se dĂ©tache du style de son oncle et entreprend un pĂ©riple dans les principales villes du nord de l’Italie VĂ©rone, Turin, Florence, Rome. Sa renommĂ©e grandissante lui permet d’ĂȘtre accueilli dans les plus grandes cours d’Europe centrale. Il s’installe Ă  Dresde en 1747, appelĂ© par FrĂ©dĂ©ric-Auguste II de Saxe, oĂč il reste vingt ans, sĂ©jour entrecoupĂ© de voyages Ă  Munich et Ă  Vienne. Il se rend Ă  Varsovie en 1768 oĂč il devient le peintre officiel du roi Stanislas Auguste II Poniatowski. Notre toile est la reprise autographe d’un plus grand format 144 x 218 cm anciennement Ă  la GemĂ€ldegalerie de Dresde et disparu, datĂ© de 1747 ou peu aprĂšs. Issu de l’imaginaire de l’artiste, ce caprice juxtaposait des monuments qu’il avait pu admirer durant ses voyages. Dans les deux tableaux, de gauche Ă  droite, on distingue une fontaine surmontĂ©e d’une urne placĂ©e au pied d’une colonne supportant l’architrave en ruine. DerriĂšre, une villa avec une loggia, typiquement vĂ©nitienne et reconnaissable Ă  la forme de ses cheminĂ©es, expose sa façade au soleil. Au centre, on aperçoit le portique du temple de Saturne sur le Forum romain, et une forteresse mĂ©diĂ©vale, dont les tours s’inspirent du Castello Sforzeso de Milan et du Castello di Ezelino Ă  Padoue. En contrebas, sur des fortifications, une bĂątisse carrĂ©e avec une arche Ă©voque une des portes de Padoue. Elle est adossĂ©e Ă  l’extrĂ©mitĂ© d’un que les deux compositions soient trĂšs similaires, la reprĂ©sentation des bĂątiments de la partie droite est beaucoup plus dĂ©veloppĂ©e dans notre tableau. Dans l’œuvre disparue, on percevait au fond Ă  droite un bĂątiment Ă  coupole ainsi qu’un clocher roman, cachĂ©s ici par un grand arbre qui dissimule aussi l’une des rives du fleuve. Notre version comporte, derriĂšre la grande maison au centre, un pavillon de style rococo identifiĂ© par Kosakiewicz avec le Zwinger Ă  Dresde, le Punta della Dogana de Venise, ainsi qu’un Ă©difice avec un portique en façade et une Ă©glise baroque Ă  coupole. Le pont de pierre est Ă©galement trĂšs diffĂ©rent. Dans la rĂ©daction initiale il comporte deux arches, alors qu’on compte trois arcades ici. Bellotto a aĂ©rĂ© la disposition des figures en supprimant plusieurs d’entre-elles. Celles qu’il a conservĂ©es sont sensiblement au mĂȘme endroit dans les deux versions. On y retrouve l’homme en costume oriental au premier plan, le couple autour de la vasque, le cavalier de dos devant la villa, et le pĂ©cheur courbĂ© alors qu’un chien au premier plan, deux personnages autours du pacha et deux autres encore au second plan ont disparu.Notre version, datĂ©e vers 1760/1765, avait pour pendant une Vue de Pirna depuis la forteresse de Sonnenstein, maintenant conservĂ©e Ă  l’Art Institute de Chicago Kozakiewicz, op. cit., Tome II, p. 165, n°206. On retrouve dans les deux œuvres le contraste trĂšs marquĂ© entre les ombres et une lumiĂšre cristalline et froide caractĂ©ristique du peintre. Elle est attĂ©nuĂ©e ici par l’atmosphĂšre, dans les tons rosĂ©s et dorĂ©s, qui apportent une chaleur et une luminositĂ© toute particuliĂšre, rendant vraisemblable et unifiant l’assemblage de constructions dissĂ©minĂ©es en l’Italie. IEGOR ENCHERES AUCTIONS le 09/12/2014 - PARIS Hendrick GOLTZIUS Venlo, 1558 - Haarlem, 1617 Adonis Hendrick GOLTZIUS Venlo, 1558 - Haarlem, 1617 Adonis Panneau de bois 52 x 40 cm MonogrammĂ© et datĂ© Ă  droite au centre HG 1613 Tout d’abord graveur et dessinateur, Hendrik Goltzius effectue en 1590 un voyage en Italie qui sera dĂ©terminant pour la suite de son œuvre. AprĂšs avoir visitĂ© Bologne, Venise, Florence, Rome et Naples, il rentre Ă  Haarlem Ă  la fin de l’annĂ©e 1591. C’est Ă  partir de 1600 qu’il se consacre vraiment Ă  la peinture. On remarque alors l’influence dĂ©terminante de Rubens dans les corps opulents et la richesse de la nature, avec Ă©galement de nombreuses rĂ©fĂ©rences Ă  l’art du Titien et Ă  la peinture vĂ©nitienne. Goltzius intĂšgre ainsi diffĂ©rents modĂšles tout en gardant une identitĂ© propre qui fait de chacune de ses compositions une œuvre particuliĂšrement lance travaillĂ©e, la fine bordure de fourrure et l’anneau d’or Ă  l’oreille font de cette figure un Adonis plutĂŽt qu’une simple image de chasseur. En effet, notre figure d’homme en buste est Ă  rapprocher d’une grande composition de 1614, VĂ©nus et Adonis toile, 141 x 191 cm, Munich, Bayerische StaatsgemĂ€ldesammlungen, Alte Pinacothek , oĂč l’on retrouve le mĂȘme type iconographique. L’influence sensible de Rubens est transcendĂ©e par la maniĂšre de Goltzius qui confĂšre Ă  ce portrait une forte prĂ©sence. La chevelure retombant en boucles Ă©paisses sur le front, le visage aux traits fermes, le regard assurĂ© sont rendus avec une prĂ©cision et une justesse du trait dues Ă  sa formation de graveur. Goltzius donne toute la mesure de son talent dans le modelĂ© de la musculature puissante, admirablement rendue par le jeu de la lumiĂšre. FRAYSSE & ASSOCIES le 03/12/2014 - PARIS MAITRE de la nature morte de HARTFORD actif Ă  Rome vers 1600 Nature morte aux fruits et lĂ©gumes d'automne disposĂ©s dans une corbeille, un guĂ©ridon et un panier, ou posĂ©s sur un entablement MAITRE de la nature morte de HARTFORD actif Ă  Rome vers 1600 Nature morte aux fruits et lĂ©gumes d'automne disposĂ©s dans une corbeille, un guĂ©ridon et un panier, ou posĂ©s sur un entablement Toile 100 x 133,5 cm Sans cadre Restaurations anciennes Le MaĂźtre de la nature morte de Hartford est considĂ©rĂ© comme le premier peintre spĂ©cialiste de nature morte Ă  Rome. On rĂ©unit sous ce nom un petit groupe d'œuvres, prenant pour tableau de rĂ©fĂ©rence la "Table chargĂ©e de fleurs et de fruits" du Wadsworth Atheneum de Hartford toile, 74 x 100 cm publiĂ©e par Charles Sterling dĂšs 1952. Il rattache au Caravage 1571-1610, sans toutefois y reconnaĂźtre la main du maĂźtre, cette oeuvre qui, jusqu'alors, Ă©tait donnĂ©e Ă  Fede Galizia Cf. La Nature morte de l'antiquitĂ© Ă  nos jours, 1° Ă©d., ill. 55 et 2° Ă©d. p. 54. Par analogie, une paire de toiles conservĂ©e Ă  la galerie Borghese Ă  Rome "Nature morte aux oiseaux et Fleurs, fruits , lĂ©gumes" et "Deux lĂ©zards" toile, 105 x 184 cm a Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă  ce MaĂźtre de la nature morte de Hartford . Elles proviennent de la collection du cavalier d'Arpin et le tableau de Hartford pourrait avoir la mĂȘme provenance. Ce fait amĂšne Ă  penser que l'auteur de ces toiles frĂ©quentait l'atelier du cavalier d'Arpin oĂč se cĂŽtoyaient des artistes de toutes nationalitĂ©s. Caravage y est entrĂ© quand il est arrivĂ© Ă  Rome vers 1593/95 et Bellori, son premier biographe, rapporte qu'il y exĂ©cutait des fleurs et des fruits. La lumiĂšre arrive sur cette nature morte comme d'une fenĂȘtre. Dans cette piĂšce aux murs noirs, elle avive les contrastes entre des ombres trĂšs sombres et des Ă©clairages trĂšs clairs qui donnent leur relief aux tableaux attribuĂ©s au MaĂźtre de la nature morte de Hartford, Ă  tel point que Federico Zeri a pu y voir une production de jeunesse du Caravage. D'autres noms ont Ă©tĂ© suggĂ©rĂ©s Giovanni Battista Crescenzi par Mina Gregori , Francesco Zucchi, le frĂšre de Jacopo par Maurizio Marini et, plus rĂ©cemment, Prospero Orsi 1558-1630, ami du Caravage au sein de l'atelier du Cavalier d'Arpin et son premier mĂ©cĂšne. Tout, dans la nature morte que nous prĂ©sentons, porte la marque du MaĂźtre la composition gĂ©nĂ©rale qui semble coupĂ©e sur les bords, l'Ă©clairage, l'entablement trĂšs bas, le contraste de sa ligne claire avec le fond noir, l'Ă©criture archaĂŻsante de motifs rĂ©currents chez l' Ă©lĂ©ment tĂ©moigne de l'excellente maitrise du peintre. La corbeille est prĂ©sente dans plusieurs de ses compositions, notamment l'une de celles conservĂ©es Ă  la galerie Borghese. Des guĂ©ridons similaires sont peints sur chacun des pendants de la collection Frascati Cf. Zeri,1989, repr. 821 et 822 p. 694 . Notre tableau, pendant de celui que nous avons prĂ©sentĂ© le 5 dĂ©cembre 2012 lot 47 "Nature morte au vase de fleurs, plat de figues, poires, pĂȘches, fraises des bois, champignons", 100,5 x 130 cm, est inĂ©dit Ă  ce jour. Bibliographie en rapport Alberto COTTINO Maestro di Hartford in Federico ZERI "La natura morta in Italia", Milan, 1989, pp. 691-693[Expo. Rome, 1995-1996] La natura morta al tiempo di Caravaggio, notices 18 et 19 par Alberto COTTINO[Expo. Londres et Rome, 2001] The genius of Rome, catalogue 18 et 19Clovis WHITFIELD Prospero Orsi, interprĂšte du Caravage in " Revue de l'Art ", n° 155 -2007/1, pp. 9-19. Mes GAUTIER GOXE BELAISCH HDV D'ENGHEIN le 23/11/2014 - PARIS FRANS POURBUS le Jeune Anvers, 1569 - Paris, 1622 Portrait d'un homme agĂ© de cinquante-six ans FRANS POURBUS le Jeune Anvers, 1569 - Paris, 1622 Portrait d'un homme agĂ© de cinquante-six ans Panneau de chĂȘne parquetĂ© 101,5 x 76 cm SignĂ© en haut Ă  droite FIL, FR, FECITAnnotĂ© en haut Ă  gauche ANO DNI 1591 et Ă  droite AETATIS SUAE 56 Infimes petits manques et restaurations anciennes Provenance Collection des comtes de Schönborn dĂ©crit, selon ThorĂ©-Burger, dans le catalogue de 1719; n° 532 du catalogue de 1857.Vente de la galerie de Pommersfelden, Paris, HĂŽtel Drouot Me Pillet, 17-18 et 22-24 mai 1867, n° 201 11000 fr. ; catalogue rĂ©digĂ© par ThĂ©ophile ThorĂ© alias William Burger.Vente Paris, galerie Charpentier, 15 dĂ©cembre 1959 succession Mrs. R. Biddle et divers, n°27, 1 000 000 fr. reproduit pl. Heim, Paris, en 1963 par les propriĂ©taires - Gustav Parthey, Deutscher Bildersaal. Verzeichniss der in Deutschland vorhandenen Oelbilder verstorbener Maler aller Schulen, Berlin, Nicolaische Verlagsbuchhandlung, 1864, vol II, n° Ludwig Burchard, "Pourbus, d. J." in Ulrich Thieme et Felix Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden KĂŒnstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, 1933, 37 vol., vol Blaise Ducos, Frans Pourbus le Jeune 1569-1622. Le portrait d’apparat Ă  l’aube du Grand SiĂšcle entre Habsbourg, MĂ©dicis et Bourbons, Dijon, Faton, 2011, dĂ©tail du visage en pleine page et pp. 185-186, 4 localisation inconnue, en rapportPortrait d'une dame ĂągĂ©e de cinquante-quatre ans , panneau, 100 x 74 cm, San Francisco, Fine Arts Museums of San Francisco, California Palace of the Legion of Honor, inv. Pourbus le Jeune, reçu maĂźtre Ă  la Guilde de saint Luc d’Anvers en 1591, travaille Ă  la cour des Habsbourg dĂšs la fin des annĂ©es 1590. C’est lĂ  que Vincent Gonzague lui demande de le suivre Ă  Mantoue, en 1599. AppelĂ© Ă  Paris en 1609 par Marie de MĂ©dicis, il y devient peintre de la cour et y reste jusqu’à sa mort en 1622. Durant cette carriĂšre dans les cours europĂ©ennes, il est au service de la diffusion de l’image princiĂšre, Ă  l’instar des portraits de Marguerite de Savoie toile, 206,5 x 116,3 cm, Saint-PĂ©tersbourg, musĂ©e de l’Ermitage, inv. 6957 et de Marie de MĂ©dicis toile, 312 x 185,5, Paris, musĂ©e du Louvre, inv. 1710.ElĂšve de son grand-pĂšre, Pieter Pourbus, Ă  Bruges, il fut Ă©galement marquĂ© par l’influence des Key et d’Anthonis Mor. Ses premiĂšres œuvres connues datent de 1591, annĂ©e qui fut particuliĂšrement riche pour sa production malgrĂ© la chute d’Anvers en 1585 aprĂšs le siĂšge des Espagnols et l’exode qui s’ensuivit. Ce portrait, qualifiĂ© de chef-d’œuvre de vĂ©ritĂ© et d’expression » par ThorĂ©-Burger dans son catalogue de 1867, illustre tout le talent de Pourbus Ă  dĂ©peindre les signes de l’ñge. Mais l’homme reprĂ©sentĂ© ici n’est pas un homme fatiguĂ©, usĂ© par la vie. Les fines rides du front, le regard vif traduisent une tranquille assurance, une autoritĂ© mĂ©ritĂ©e. Sa posture fiĂšre, le poing sur la hanche, presque monumentale, remplit et dĂ©passe mĂȘme le cadre du tableau, comme si sa prestance ne pouvait ĂȘtre toute entiĂšre contenue dans ce panneau. Il s’agit ici d’un bourgeois d’Anvers, Ă  ce jour non identifiĂ©, mais ce portrait n’a rien Ă  envier aux portraits de cour qui suivront. L’impression de puissance qui Ă©mane de cet homme est d’autant plus saisissante que la simplicitĂ© de son costume noir bordĂ© de fourrure se dĂ©tachant sur le fond gris contraste avec les riches habits des portraits de cour. La table recouverte du tapis vert, Ă  gauche, complĂšte la composition en lui donnant une certaine tridimensionnalitĂ©. Au lieu de servir d’appui au modĂšle, comme dans la plupart des portraits qui incluent une table et comme dans son pendant, la table est ici placĂ©e en arriĂšre, rĂ©duite Ă  une plage de couleur, tandis que l’homme, solidement campĂ©, dĂ©daigne de s’y appuyer. Les inscriptions et la signature calligraphiĂ©es, qui encadrent si parfaitement le modĂšle, ne se retrouvent que sur le pendant de notre tableau et sur un Portrait d’homme panneau, 49,5 x 37,5 cm, West Yorkshire, Temple Newsam House datĂ© de 1591 Ă©galement. Elles traduisent ici la fiertĂ© de l’artiste de vingt-deux ans, en mĂȘme temps qu’elles l’inscrivent dans son contexte et les Ă©changes entre Flandres et Hollande. En effet, c’est en 1590 qu’eut lieu Ă  Rotterdam le prix de la plume couronnĂ©e », rĂ©compensant les meilleurs calligraphes et favorisant la diffusion des ouvrages. On ne peut s’empĂȘcher de penser au portrait de Jean de Bologne par Goltzius, datĂ© lui aussi de 1591 pierre noire rehaussĂ©e de pastel, 370 x 330 mm, Haarlem, Teylers Museum. En Italie dĂšs octobre 1590, Goltzius se trouvait Ă  Munich au mois de mai 1591. La parentĂ© entre les deux portraits exprime bien les Ă©changes continuels dus aux voyages et aux rencontres entre artistes, non seulement entre les Flandres et la Hollande, mais Ă©galement entre les diffĂ©rents pays d’Europe. Goltzius s'adonne trĂšs rarement Ă  l'art du portrait peint Portrait de Jan Govaerts Van der Aar, 1603, toile, 107 x 83 cm, Rotterdam, musĂ©e Boijmans Van Beuningen, prĂȘt de la Fondation P. et N. de Boer mĂȘme si nombre de ses figures allĂ©goriques s'en rapprochent et privilĂ©gie plutĂŽt le dessin, mĂ©thode dans laquelle il excelle Ă  partir des annĂ©es 1588 - 1589, atteignant son apogĂ©e entre 1590 et 1592. Cette parfaite maĂźtrise culmine justement avec l'extraordinaire portrait de Jean de Bologne datĂ© de cherche-t-il ici, en transcrivant avec une extraordinaire acuitĂ© le rendu psychologique des portraits dessinĂ©s de son confrĂšre, Ă  le surpasser ? ou plus simplement lui rend-il hommage ? Nous n'avons malheureusement pas trace d'Ă©ventuels Ă©changes artistiques entre les deux artistes. Cet exemple de l’art de Pourbus, avant qu’il ne devienne peintre de cour, illustre dĂ©jĂ  la maĂźtrise et toute la mesure de son talent qui s’exprimera Ă©galement dans les portraits princiers. La transcription si fine de la personnalitĂ© mĂȘme du modĂšle en fait l’un de ses plus beaux portraits et une raretĂ© dans dans l'art du portrait anversois du seiziĂšme siĂšcle finissant. DAGUERRE le 14/11/2014 - PARIS Ecole FRANCAISE vers 1670 Nature morte au tapis iranien, vase de fleurs et singe Ecole FRANCAISE vers 1670 Nature morte au tapis iranien, vase de fleurs et singe Toile 178 x 215 cm Restaurations anciennes Provenance Probablement collection des ducs de Choiseul au XVIIIĂšme siĂšcle;RestĂ© dans leur descendance jusqu'Ă  ce deux spectaculaires compositions sont remarquables non seulement dans leur technique mais aussi dans les objets reprĂ©sentĂ©s. En effet, les deux tapis qui occupent la plus grande partie de l’espace sont des objets d’un trĂšs grand luxe. Ces tapis persans atteignent un tel prix au XVIIĂšme siĂšcle qu’il doit s’agir soit de cadeaux diplomatiques, offerts Ă  quelque puissant personnage d’une cour europĂ©enne, probablement française, soit d’une commande d’un riche aristocrate voulant illustrer par lĂ  son pouvoir, son influence et son goĂ»t dans les arts. L’inventaire des tableaux du Roy rĂ©digĂ© en 1709 et 1710 par Nicolas Bailly mentionne des compositions similaires, mais ces Tapis de Turquie » qui sont accompagnĂ©s de fleurs, fruits, violon et coffret Ă  bijoux, ne peuvent correspondre Ă  nos tableaux. On ne peut pas davantage rapprocher avec certitude nos tapis de ceux rĂ©pertoriĂ©s dans l’Inventaire gĂ©nĂ©ral du mobilier de la couronne sous Louis XIV. Pourtant, leur existence est avĂ©rĂ©e par l’exactitude des motifs complexes, impossible Ă  rendre sans modĂšle. De plus, de telles compositions ne se comprennent qu’en tant que portraits » de tapis, les autres Ă©lĂ©ments Ă©tant accessoires. Les couleurs Ă©clatantes , dont le bleu puissant est dĂ» au lapis-lazuli, concourent Ă  l’expression de ce luxe. Elles nÂ’Ă©taient pas destinĂ©es Ă  recouvrir le sol, mais bien plutĂŽt Ă  orner une table, afin d'ĂȘtre vues dans toute leur splendeur. Cette importance accordĂ©e aux objets de prestige se retrouve dans nos compositions, dont l’auteur a soigneusement rendu les diffĂ©rents dessins des tapis, avec une telle exactitude qu’on peut affirmer qu’il n'a pu exĂ©cuter ces chefs-d’œuvre que sur le des recherches approfondies, l’auteur de ces deux portraits » de tapis, uniques dans leur genre , est encore inconnu, bien qu’il doive se situer dans la lignĂ©e de Jean-Michel Picart et de Joseph Yvart, dont deux Ă©tudes de tapis prĂ©sentent quelques similitudes sans pour autant atteindre Ă  la perfection de nos compositions toile, 88 x 118 cm et 81 x 105 cm, Paris, musĂ©e du Louvre, inv. 4057 et 4056. Les objets d’orfĂšvrerie ainsi que le bouquet de tulipes et le singe sont peut-etre dus Ă  un autre artiste; le nom de Willem van Aelst, de passage Ă  paris quelques annĂ©es, entre 1645 et 1651 peut ĂȘtre mentionner mais situerai nos tableaux Ă  une date plus prĂ©coce. L’hypothĂšse d’un peintre de tapis », comme il y eut des peintres de fleurs ou d’orfĂšvrerie, est corroborĂ©e par le degrĂ© d’excellence du rendu des matiĂšres et du dessin. On peut supposer qu’il s’agit d’un artiste proche des Gobelins, comme celui qui collabora avec Henri Testelin dans sa cĂ©lĂšbre toile de 1666, Colbert prĂ©sente les membres de l’AcadĂ©mie royale des sciences Ă  Louis XIV Versailles, musĂ©e du chĂąteau de Versailles, MV 2074, oĂč un riche et lourd tapis recouvre la table sur laquelle s’accoude Louis de portraits souvenirs de tapis offerts par la couronne de France Ă  une cour Ă©trangĂšre ? cela expliquerait qu’ils ne figurent pas dans L’inventaire du mobilier de la couronne sous Louis XIV. Ou de compositions en rapport avec le monde ottoman? en effet, la prĂ©sence de tulipes, dont le dessin rapelle les faĂŻences d’Iznik, est une rĂ©fĂ©rence Ă  la provenance des remercions monsieur Berdj Achdjian, expert en tapis, de son aide pour la description de ces tableaux. ENCHERES SADDE SARL le 26/05/2014 - PARIS Eglon Hendrick Van der NEER Amsterdam 1634 - Dusseldorf 1703 Une grande dame Eglon Hendrick Van der NEER Amsterdam 1634 - Dusseldorf 1703 Une grande dame Toile 64 x 55,5 cm SignĂ©e et datĂ©e en bas Ă  droite E Van der Neer 1665 Restaurations Provenance Collection Louis- Bernard Coclers, LiĂšge ;Sa vente, Amsterdam, 7 aoĂ»t 1811 P. van der Schley, Un prĂ©cieux cabinet de tableaux des plus cĂ©lĂšbres maĂźtres rassemblĂ© avec beaucoup de goĂ»t et de connaissance, par monsieur Coclers, peintre », n° 52, non repr. non vendu, 200 Fl. ;Sa vente, Amsterdam, Doelenstraat n° 22 maison Coclers, 8 avril 1816 P. van der Schley, Un prĂ©cieux cabinet de tableaux des plus cĂ©lĂšbres maĂźtres rassemblĂ© avec beaucoup de goĂ»t et de connaissance, par monsieur Coclers, peintre », n° 75, non repr. 161 Fl. ;Collections Evrard RhĂŽnĂ©, Paris et Etienne Le Roy, marchand d’art Ă  Bruxelles selon le catalogue de la vente PiĂ©rard;Collection PiĂ©rard, Valenciennes ;Sa vente, Paris, HĂŽtel Drouot, 20 et 21 mars 1860 Me Escribe Catalogue de la belle et riche collection de tableaux anciens, des Ă©coles flamande, hollandaise et française, formant la collection de feu M. PiĂ©rard, Ă  Valenciennes », n°52, non repr. La grande dame », Fcs au duc de Galliera suivant Le Roy ;Collection Isaac et Emile PĂ©reire, Paris, en 1864 ;Sa vente, Paris, 6 mars 1872 Me Pillet, n° 140, non repr. Une grande dame », Fcs ;Acquis Ă  cette vente par le baron Hottinguer ; RestĂ© dans la famille par descendance. Bibliographie Philippe Burty, Mouvements des Arts et de la CuriositĂ© », in Gazette des Beaux-Arts, 6 1860, p. 53 Une grande Dame » ;Probablement De Nederlandsche Spectator, 21 avril 1860 ;William BĂŒrger, Galerie MM. PĂ©reire » in Gazette des Beaux-Arts, 16 1864, pp. 297-317, dĂ©crit p. 310 Un autre charmant portrait de femme » ;Hofstede de Groote, A catalogue raisonnĂ© of the works of the most eminent dutch painters of the seventeenth century, based on the work of John Smith., Londres, 1908, vol. 5, n° 147, p. 513;Henri Mireur, Dictionnaire des ventes d’art faites en France et Ă  lÂ’Ă©tranger pendant le XVIIIe et le XIXe siĂšcles, Paris, 1911, vol. 5, p. 385 ;Eddy Schavemaker, Eglon van der Neer 1635/36 – 1703, zijn leven en werk/ Eglon van der Neer 1635/36 – 1703, his life and his work with a summary in English, ThĂšse de l’UniversitĂ© d’Utrecht, 2009, cat. 135, p. 538 dans “C Works known from documents” “Een elegante Dame”.Connue par la littĂ©rature mais jamais reproduite cette Grande Dame » n’a pas Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e en vente publique depuis 140 ans. Elle a appartenu Ă  Louis-Bernard Coclers, portraitiste liĂ©geois qui donna aux femmes de son Ă©poque une silhouette Ă©galement grĂącieuse et Ă©lĂ©gante. PassĂ©e ensuite dans la remarquable et prĂ©cieuse » galerie de tableaux de M. PiĂ©rard, peintre amateur formĂ© Ă  l’AcadĂ©mie des Beaux-Arts de Valenciennes, elle y cĂŽtoya les plus grands noms de la peinture des Ă©coles du Nord et française. Elle est ainsi dĂ©crite au catalogue de sa vente qui comptait plus d’une centaine d’œuvres 52- LA GRANDE DAME - Ce titre de grande dame convient parfaitement Ă  la personne que le pinceau d’Eglon van der Neer nous montre descendant un escalier de deux marches, ayant Ă  droite son chien, et regardant Ă  sa gauche un singe enchaĂźnĂ© sur un pilastre oĂč se trouve jetĂ© un est vĂȘtue d’une jupe en satin cerise brodĂ©e d’or et d’un corsage avec une seconde jupe en satin blanc et crevĂ©s en satin cerise. Un collier, des bracelets, des boucles d’oreilles et une double chaĂźne de corsage avec agrafe en perles complĂštent sa parure. Au fond, divers personnages et accessoires ».Avec le duc de Galliera, elle entre en 1860 dans les collections formĂ©es au XIXĂšme siĂšcle par les grands noms du monde de la finance et de l’industrie. En ÂŹ1864, William Burger, expert Ă  qui l’on doit la redĂ©couverte de Vermeer, la cite dans un article sur les galeries des frĂšres Isaac et Emile PĂ©reire. Ceux-ci sÂ’Ă©taient fait construire rue du Faubourg-Saint-HonorĂ© deux galeries, une Ă  Ă©clairage zĂ©nithal pour prĂ©senter une partie des collections de peinture d’Emile et, au premier Ă©tage, une autre Ă©clairĂ©e de cĂŽtĂ© pour les tableaux d’Isaac. Leur riche collection de tableaux de toutes les Ă©coles, depuis les italiens primitifs jusqu’aux peintres contemporains, MM. PĂ©reire l’ont formĂ©e successivement, sans prĂ©tention et presque sans intention, en achetant dans les ventes fameuses, telles que RhonĂ©, PiĂ©rard, si bien qu’aujourd’hui MM. PĂ©reire possĂšdent dans les galeries et appartements de leur hĂŽtel, faubourg Saint-HonorĂ©, au pavillon de Monceaux et au chĂąteau d’Arminvilliers De portraits divers, il y en a quantitĂ© un charmant portrait de femme, figure entiĂšre, de petite proportion, signĂ© d’Eglon van der Neer, et ressemblant beaucoup Ă  Samuel van Hoogstraeten ; » cf. Burger, pp. 297 et 310.Le catalogue annotĂ© de Louis SoulliĂ©, auteur d’un ouvrage sur les ventes publiques du XIXĂšme siĂšcle, indique que le baron Hottinguer en fut l’acquĂ©reur Ă  la vente PĂ©reire de 1872. Rodolphe Hottinguer 1835-1920, fils du financier et entrepreneur Jean-Henri Hottinguer, a Ă©tĂ© Ă  l’origine de la crĂ©ation de la Banque impĂ©riale ottomane et RĂ©gent de la Banque de France. Il apparaĂźt dans Le cercle de la rue Royale, tableau de James Tissot acquis en 2011 par le musĂ©e d’Orsay. S’il dĂ©bute avec son pĂšre, Aert van der Neer 1603-1677, paysagiste rĂ©putĂ©, Eglon van der Neer s’en diffĂ©rencie radicalement. Alors que le premier fit toute sa carriĂšre Ă  Amsterdam, se plaisant Ă  fixer sur la toile les clairs de lune, le second s’adonne aux scĂšnes de genre et au portrait qu’il traite avec une grande finesse. Son biographe, Arnold Houbraken rapporte qu’il frĂ©quente l’atelier de Jacob van Loo, un des artistes les plus renommĂ©s d’Amsterdam. Sa premiĂšre peinture datĂ©e l’est de 1657, un an avant son retour en Hollande, aprĂšs un passage Ă  Paris et un sĂ©jour de quatre ans dans le Sud de la France oĂč il a accompagnĂ© le comte FrĂ©dĂ©ric de Dohna, gouverneur de la principautĂ© d’Orange. AprĂšs quelques annĂ©es Ă  Amsterdam, il s’installe en septembre 1663 Ă  Rotterdam, ville natale de sa premiĂšre Ă©pouse. Les plus beaux de ses portraits sont ceux rĂ©alisĂ©s dans les annĂ©es 1660/70, pour une clientĂšle d’Amsterdam, Leyde ou La Haye. Rarement identifiĂ©s aujourd’hui, les modĂšles sont peints dans une maniĂšre proche de celle de GĂ©rard Dou ou Gabriel Metsu. Eglon Van der Neer entretient une relation privilĂ©giĂ©e avec Frans van Mieris, dont il peint le portrait et pour lequel il rĂ©alise un pendant Ă  l’une de ses Schavemaker suppose que sa rĂ©putation lui a permis de choisir ses clients qu’il reprĂ©sente dans de riches dĂ©cors et pour lesquels il adapte costumes, accessoires et postures, excellant dans le rendu du satin et des tapis. Nous retrouvons le mĂȘme modĂšle avec un habit quasiment identique dans le tableau La Jeune femme au plat d’huĂźtres panneau, 31 x 27 cm, conservĂ©e Ă  Vienne, Sammlungen des FĂŒrsten von Liechtenstein. Estimation 300 000 / 400 000 € THIERRY- LANNON et AssociĂ©s sarl le 10/04/2014 - PARIS Ecole FLORENTINE vers 1395-1400, suiveur d'Agnolo GADDI Vierge Ă  l'Enfant entourĂ©e de saint François et de saint Julien Ecole FLORENTINE vers 1395-1400, suiveur d'Agnolo GADDI Vierge Ă  l'Enfant entourĂ©e de saint François et de saint Julien Peinture Ă  l'oeuf et dond d'or sur panneau, une planche, renforcĂ©e; panneau unique de dĂ©votion 72 x 51 cm La Vierge est assise devant une riche draperie ornĂ©e de fleurons dorĂ©s sur fond noir, rouge et or; elle est vĂȘtue d'une robe blanche Ă  motifs dorĂ©s et d'un manteau bleu et tient l'Enfant sur son genou gauche. Ce dernier placĂ© frontalement porte une robe cintrĂ©e Ă  la taille et un manteau rouge. il bĂ©nit de la main droite et serre un oiseau dans sa main gauche. Les deux saints, vus en pied encadrent ce groupe faut replacer l'exĂ©cution de ce panneau, inĂ©dit jusqu'ici, dans l'entourage d'Agnolo Gaddi Florence vers 1351-1396 lors des travaux de ce dernier au DĂŽme de Prato entre 1392-1395 pour lesquels celui-ci s'entoura d'aides. L'artiste responsable de notre tableau a dĂ» travailler dans le sillage d'Agnolo Gaddi et dans celui de ses assistants dont l'un d'eux, le maĂźtre de la Chapelle Manassei fut responsable des fresques de la vie de sainte Marguerite et saint Jacques dans ce mĂȘme DĂŽme les deux saints de notre tableau en reprennent la physionomie et le caractĂšre sĂ©rieux ainsi que le graphisme appuyĂ© des personnages cf. M. Boskovits, Pittura alla vigilia del Rinascimento, Florence 1975, figs. 419-421; quant au groupe marial il dĂ©rive directement de la fresque d'Agnolo Gaddi au Palazzo del Bacchino de Prato reprĂ©sentant la Madone et l'Enfant dont ce suiveur reprend la prĂ©sentation et l'iconographie cf. M. Boskovits , Restaurations anciennes HĂŽtel des Ventes de NĂźmes Sarl le 01/02/2014 - PARIS Peter CLAESSEN dit CLAESZ. Berchem ?, 1596/97 - Haarlem, 1660 Nature morte de dĂ©jeuner avec un Roehmer, un faisan, un saleron d'argent et vermeil, un pot de grĂšs, Peter CLAESSEN dit CLAESZ. Berchem ?, 1596/97 - Haarlem, 1660 Nature morte de dĂ©jeuner avec un Roehmer, un faisan, un saleron d'argent et vermeil, un pot de grĂšs, Panneau de chĂȘne, deux planches renforcĂ©es 49 x 75 cm Etiquette ancienne au dos Peter Claesz/ n° 12 de la vente Paul Mantz du 10/11 mai 1895 et n° 601 sur le chĂąssis Fente Provenance Ancienne collection Paul Mantz Sa vente, Paris, 10-11 mai 1895, lot 12 Le travail de Martina Brunner-Bulst en 2004 a permis de faire le point de nos connaissances sur Peter Claesz. Une confusion entre deux peintres Ă©ponymes avait fait naĂźtre en Allemagne celui qui est en rĂ©alitĂ© originaire de Berchem, prĂšs d'Anvers. Ont Ă©galement Ă©tĂ© revues des attributions erronĂ©es basĂ©es sur une confusion entre les monogrammes de Clara Peeters, peintre flamande contemporaine de Peter Claesz et traitant de sujets identiques, et celui de Peter Claesz. DĂšs 1883, Paul Mantz, critique et historien d'art, se faisait l'Ă©cho des recherches de son Ă©poque en Ă©crivant dans la "Gazette des Beaux-Arts", revue Ă  laquelle il contribuait depuis que son ami Charles Blanc l'avait fondĂ©e en 1859 " Clara Peeters se rattache Ă  l'Ă©cole flamande. Cette dĂ©claration a son importance, puisque le tableau de l'ancien cabinet de Peter Claesz , Nature morte de dĂ©jeuner, x 175,5 cm, conservĂ© au musĂ©e de Berlin et les peintures analogues que nous avons rencontrĂ©es sont tout ce qu'il y a de plus hollandais au monde ". Celui qui fut propriĂ©taire du " DĂ©jeuner " que nous prĂ©sentons conclut " le maĂźtre au chiffre est bien Pieter Claesz ". AprĂšs une premiĂšre formation Ă  Anvers, Peter Claesz s'exile. Comme beaucoup de protestants il s'Ă©tablit Ă  Haarlem vers 1620, contribuant Ă  la notoriĂ©tĂ© de la ville par l'impulsion qu'il donne Ă  un nouveau type de nature morte, celles dites " de dĂ©jeuner ". Quand il arrive dans cette ville, Floris van Dijck Haarlem, 1575 - Haarlem, 1651 et Nicolaes Gillis actif Ă  Haarlem, mort vers 1632 peignent dĂ©jĂ , depuis une dizaine d'annĂ©es, des tables dressĂ©es pour une collation. Ils adoptent un point de vue frontal pour des compositions qui mettent en valeur des boules de fromages ou des fruits colorĂ©s, prĂ©sentĂ©s sur des nappes blanches bordĂ©es d'un picot, aux plis marquĂ©s par l'empesage. Peter Claesz, qui a vu les tableaux d'Osias Beert Anvers, 1580, Anvers, 1624 Ă  Anvers prĂ©fĂšre un point de vue latĂ©ral et plongeant, qui oblige Ă  une parfaite maĂźtrise des rĂšgles de la perspective. Martina Brunner-Hulst, qui ajoute cette œuvre inĂ©dite au corpus du peintre, la situe vers 1625, c'est-Ă -dire au dĂ©but de sa production, sa premiĂšre œuvre datĂ©e l'Ă©tant de 1621. L'artiste rĂ©duit alors la gamme de coloris de ses prĂ©dĂ©cesseurs pour Ă©voluer vers les gris et beiges qui caractĂ©risent les " monochrome banketje ". Les objets choisis sont peints sur un fond neutre avec un rĂ©alisme que n'avaient atteint ni Floris van Dijk, ni Nicolaes Gillis. Si on trouve, par exemple, le mĂȘme type de couteau dans leurs toiles, aucun n'est rendu avec une telle maĂźtrise. Peter Claesz fut particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© pour ses reprĂ©sentations d'orfĂ©vrerie qui ont probablement fait l'objet de commandes spĂ©cifiques. Le saleron peint ici est proche de deux modĂšles qui sont parmi les premiers produits en orfĂšvrerie dans les Pays-Bas du Nord l'un, de Franssoys Eeliot, a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© Ă  Utrecht en 1624. Il est conservĂ© au Victoria and Albert Museum Cf. Brunner, p. 183, repr. 67, argent, h 11,6 cm. L'autre a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© Ă  Middelburg en 1622 cf. Vente Sotheby's, Amsterdam, 16 mars 1983. On y retrouve sur une base tripode la figurine armĂ©e d'une lance et d'un Claesz peindra ensuite Ă  plusieurs reprises des modĂšles analogues, en argent ou en or dans deux tableaux datĂ©s 1630 Cu. 52 x 73,5 cm ; cf. Brunner, Cat. 45 p. 231 et B. 50 x 73 cm ; cf. Brunner, Cat. 46 p. 231, dans un tableau situĂ© en 1643 B. 49 x 66 cm ; cf. Brunner, Cat. 121 p. 274, un tableau datĂ© 1645 T. 82 x 107 cm ; cf. Brunner, Cat. 137 p. 283 et planche p. 93 , un tableau datĂ© 1646 B. 40,5 x 61 cm ; cf. Brunner, Cat. 149 p. 288 et 290 , un tableau datĂ© 1647 T. 62 x 110 cm, cf. Cat. 166 p. 298-299 et enfin dans un tableau situĂ© vers 1652/53 T. 91 x 108 cm ; cf. Brunner, Cat. 201 p. 322 et 324 . Le pot en grĂšs est d'un modĂšle fabriquĂ© Ă  Cologne dans les annĂ©es 1590 et rĂ©pandu dans toute l'Europe du en rapport Martina BRUNNER-HULST Pieter Claesz. der Hauptmeister des Haarlemer Stillebens im 17. Jahrhundert Kritischer Oeuvrekatalog Lingen, 2004Paul MANTZ Le pĂšre de Nicolas Berchem in la " Gazette des Beaux-Arts ", Paris, 1883, Vol. XXVII, pp. 182-186 May et associĂ©s le 09/12/2013 - PARIS AttribuĂ© au Maitre de la Madeleine Mansi actif Ă  Anvers, 1510-1530 Vierge Ă  l'Enfant AttribuĂ© au Maitre de la Madeleine Mansi actif Ă  Anvers, 1510-1530 Vierge Ă  l'Enfant Panneau de chĂȘne, une planche non parquetĂ© 37,4 x 27,4 cm SoulĂšvements et petits manques Le maĂźtre de la Madeleine Mansi, actif Ă  Anvers entre 1510 et 1530, tient son nom d'un tableau reprĂ©sentant sainte Marie-Madeleine, jadis dans la collection Mansi Ă  Lucques et aujourd'hui conservĂ© au musĂ©e de Berlin. Autour de ce tableau qui a portĂ© une attribution Ă  Quentin Massys, Max FriedlĂ€nder a regroupĂ© un corpus sous le nom du maĂźtre de la Madeleine Mansi qu'il suggĂšre d'identifier Ă  Willem Meulenbroec, mentionnĂ© comme Ă©lĂšve de Quentin Metsys en ce tableau de dĂ©votion, l'artiste a choisi une reprĂ©sentation des plus intimes. Avec dĂ©licatesse, cette Vierge accueillant et prĂ©sentant l'enfant JĂ©sus en montre l' humanitĂ© dans ce qu'elle a de plus vulnĂ©rable. La palette rĂ©duite, le fond neutre, la douceur des traits confĂšrent Ă  l'œuvre une grande sĂ©rĂ©nitĂ© et la finesse de l'exĂ©cution du vĂȘtement est remarquable. Sa composition reprend celle de la premiĂšre vierge Ă  l'enfant connue, une vierge allaitante peinte dans les catacombes de Priscille Ă  Rome au dĂ©but du III° siĂšcle. On y retrouve l'enfant lovĂ© sur le bras droit de sa mĂšre, la main posĂ©e sur son sein. Bibliographie en rapport Max FRIEDLÄNDER Early Netherlandish painting Quentin Massys, Vol. VII, ill. 89-101 Leyde, 1971 Me Pierre Audap & Me Fabien Mirabaud le 15/11/2013 - PARIS Elisabeth VIGÉE-LEBRUN Portrait de Madame de Gramont Elisabeth VIGÉE-LEBRUN Portrait de Madame de Gramont Toile 57 x 46 cm SignĂ©e et datĂ©e en bas Ă  droite VigĂ©e / Le Brun Ă  / Vienne 1794Provenance Galerie Wildenstein d'aprĂšs une Ă©tiquettes au dos Elisabeth VIGEE-LEBRUNParis, 1755- Paris, 1842Portrait d'AglaĂ© de Gramont, nĂ©e de Polignac, duchesse de Guiche 1768-1803Toile57 x 46 cmSignĂ©e et datĂ©e en bas, Ă  droite Ă  la hampe du pinceau VigĂ©e/Le Brun Ă / Vienne 1794Au dos, Ă©tiquettes anciennes de l'exposition de 1909 Provenance Collection du duc de Gramont jusqu'en 1894Collection Wildenstein, en 1909Expo Marie-Antoinette et son temps, Paris, 1894Exposition rĂ©trospective de portraits de femmes, Paris, 1909Bibliographie [Exposition Paris, galerie Sedelmeyer, 1894] Marie-Antoinette et son temps, Cat. 44 " Portrait de la Duchesse de Guiche par Mme VigĂ©e-Lebrun. La duchesse est reprĂ©sentĂ©e de face, en buste, la tĂȘte lĂ©gĂšrement tournĂ©e vers la gauche. Elle porte les cheveux tombant attachĂ©s par un turban bleu, une robe rouge, Ă  l'antique. Appartient Ă  M. le duc de Gramont. "[Exposition Paris,palais de Bagatelle, 1909] Exposition rĂ©trospective de portraits de femmes sous les trois rĂ©publiques organisĂ©e par la SociĂ©tĂ© Nationale des Beaux-Arts, Cat. 185, repr. Pl. 3" Portrait de Madame de Grammont, peinture. Appartient Ă  M. WildensteinŒuvre en rapport Portrait d'AglaĂ© de Gramont, nĂ©e de Polignac, duchesse de Guiche toile, 82 x 55 cm, 1794, coll. part,. repr. in Joseph BAILLIO VigĂ©e-Lebrun pastelliste et son portrait de la duchesse de Guiche, " L'œil " n° 452, juin 1993, pp. 20-29 et page 158. Il s'agit d'une autre version de ce portrait, la duchesse n'y porte pas de collier. DatĂ© 1794, ce portrait de " la Guichette " a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© Ă  Vienne oĂč madame VigĂ©e-Lebrun rĂ©side de 1792 Ă  1795. C'est le comte de Wilczek, ambassadeur d'Autriche Ă  Milan, qui la pousse Ă  quitter l'Italie oĂč elle s'est exilĂ©e en octobre 1789. La ville de Joseph II, frĂšre de Marie-Antoinette, accueille avec enthousiasme celle qui a portraiturĂ© la reine et les enfants de France. Elle y retrouve une partie de sa clientĂšle Ă©migrĂ©e , en particulier la famille de Polignac. Le duc de Polignac, pĂšre de la duchesse de Gramont ici portraiturĂ©e, est le reprĂ©sentant officieux de Louis XVI Ă  Vienne en 1792. La duchesse, amie de Marie-Antoinette, fut gouvernante des enfants de France. Elle connait bien Elisabeth VigĂ©e-Lebrun qui l' a plusieurs fois portraiturĂ©e Ă  Versailles et la dĂ©crit ainsi dans ses Souvenirs " Quelques annĂ©es avant la rĂ©volution, la duchesse de Polignac vint chez moi, et j'ai fait plusieurs fois son portrait de mĂȘme que celui de sa fille, la duchesse de Guiche. Madame de Polignac avait l'air si jeune qu'on pouvait la croire la sœur de sa fille ; et toutes deux Ă©taient les plus jolies femmes de la cour. Madame de Guiche aurait parfaitement servi de modĂšle pour reprĂ©senter une des GrĂąces " cf. Elisabeth VIGEE-LEBRUN Souvenirs 1755-1842, Ă©d. par GeneviĂšve Haroche-Bouzinac Paris, 2008, cf. Souvenirs, pp. 283 AglaĂ«, la fille aĂźnĂ©e des Polignac, naĂźt en 1768 au chĂąteau de Versailles et y grandit. En 1780, Ă  l'Ăąge de 12 ans, elle est mariĂ©e Ă  Antoine-Louis-Marie duc de Gramont et de Guiche 1755-1836. Issu du BĂ©arn, ce capitaine des gardes du roi, vient alors d'ĂȘtre nommĂ© au service de la reine. La famille royale assiste Ă  ce mariage et AglaĂ« continue Ă  vivre entre Versailles, le chĂąteau de la Muette et l'hĂŽtel des Polignac, rue Saint-Dominique Ă  Paris. Musicienne, elle s'adonne aussi au théùtre, rejoignant la troupe amateur " des seigneurs " oĂč elle tient volontiers des rĂŽles de jeune fille ou de soubrette dans des comĂ©dies jouĂ©es au Trianon quand la rĂ©volution l'amĂšne Ă  suivre ses parents et ses frĂšres Ă  travers l'Europe. AprĂšs la Suisse, voici l'Italie puis l'Autriche oĂč meurt madame de Polignac, enterrĂ©e Ă  Vienne le 5 dĂ©cembre 1793. C'est alors qu' Elisabeth VigĂ©e-Lebrun fait une sĂ©rie de portraits, probablement Ă  la demande du duc de mĂ©moire, elle fixe les traits de la duchesse sur la toile et deux dessins gardent le souvenir des deux frĂšres d'AglaĂ«, Auguste et Camille, nĂ©s en 1780 et 1781. Pour le portrait que nous prĂ©sentons, elle rencontre " la duchesse de Guiche, dont la belle figure n'avait pas changĂ© le moins du monde " cf. Souvenirs, chap. XII et rĂ©alise cette figure qui tĂ©moigne du goĂ»t de l'Ă©poque pour les toilettes " simples ", mode promue par madame de Polignac dont les toilettes dĂ©contractĂ©es firent beaucoup l'Autriche, la duchesse de Guiche connaĂźt la Pologne puis l'Allemagne. En 1801, le comte d'Artois la fait venir en Angleterre oĂč elle entre au service de Marie-JosĂ©phine-Louise de Savoie, Ă©pouse du comte de Provence, futur Louis XVIII. MissionnĂ©e pour user de ses charmes auprĂšs du premier consul et le convaincre de rĂ©tablir les Bourbons, elle se rend Ă  Paris mais JosĂ©phine voit en elle une rivale dangereuse et AglaĂ« rentre sans avoir rencontrĂ© Bonaparte. Elle meurt en Angleterre en 1803 et Charles X fait rapatrier son corps en BĂ©arn en 1825. Les Souvenirs de Madame VigĂ©e-Lebrun listent plusieurs portraits de la duchesse de Guiche " deux portraits de la duchesse de la Guiche " en 1782 ; " la duchesse de Guiche tenant une guirlande de fleurs, la mĂȘme, au pastel " en 1787 ; " Madame de la Guiche, en laitiĂšre " en 1788 ; " deux fois madame de la Guiche, au pastel " en 1789 ; puis, aprĂšs avoir quittĂ© la France, " Portraits faits Ă  Venise sur toile La duchesse de Guiche, en turban bleu, buste ". Nous n'en connaissons aujourd'hui que trois un pastel datĂ© 1783 et les deux versions du portrait que nous prĂ©sentons, dont l'une pourrait ĂȘtre celle dĂ©crite comme peinte Ă  Venise mais qui aurait Ă©tĂ©, en rĂ©alitĂ©, peinte Ă  Vienne. Le comte de Vaudreuil 1740-1817, homme de lettres, soutien d'Elisabeth VigĂ©e-Lebrun et amant de la duchesse de Polignac passe pour avoir eu dans sa collection les portraits de la duchesse de Polignac et de la duchesse de Guiche. BAYEUX ENCHERES SARL le 11/11/2013 - PARIS Hubert ROBERT 1733-1808 La visite au marquis de Travanet lors de sa dĂ©tention Ă  la prison de Saint-Lazare, 1794 Hubert ROBERT 1733-1808 La visite au marquis de Travanet lors de sa dĂ©tention Ă  la prison de Saint-Lazare, 1794 Toile et chĂąssis d'origine 49,5 x 60 cm SignĂ© et localisĂ© en bas, Ă  gauche St Lprovenance familiale du modĂšle/ ligne directe Hubert ROBERT1733-1808La visite au marquis de Travanet lors de sa dĂ©tention Ă  la prison de Saint-Lazare, 1794Toile et chĂąssis d'origine49,5 x 60 cmSignĂ©e et localisĂ©e en bas Ă  gauche St L Cadre en bois sculptĂ© et redorĂ©, travail français d'Ă©poque Louis Dans la famille du marquis de Travanet depuis l'origineNotre tableau, restĂ© dans la famille du marquis de Travanet depuis ses origines et jamais publiĂ©, est un beau et intĂ©ressant tĂ©moignage de la pĂ©riode tourmentĂ©e de la rĂ©volution. Originaire de la rĂ©gion d'Albi, Jean-Joseph-Guy Bourguet est nĂ© en 1746 Ă  RĂ©almont, au lieu-dit "La Roque Travanet ". " Mestre de camps de dragons " en 1776 et anobli de ce fait, son mariage avec Jeanne-RenĂ©e de Bombelles lui ouvre le cercle de la famille royale et lui permet d'ĂȘtre nommĂ© trois ans plus tard banquier des jeux de la Reine. Son talent Ă  gĂ©rer cet important flux de monnaie lui apporte le succĂšs et, aprĂšs avoir acquis dĂšs 1780 la seigneurie de Viarmes, au Nord de Paris, il s'offre en 1784, un hĂŽtel particulier rue de Grammont Ă  Paris. Entrepreneur, administrateur de la compagnie des Eaux de Paris, ses idĂ©es libĂ©rales entraĂźnent l'Ă©clatement de son couple, restĂ© sans enfant. Devenu " Citoyen Travanet " il acquiert l'abbaye de Royaumont le 31 mai 1791 lors de la vente de ce bien, devenu bien national, pour y installer une filature de coton dans le voisinage de son domaine de ascension fit des envieux et, bien que commandant la garde nationale de Viarmes, il est dĂ©noncĂ© Ă  Paris, le 11 septembre 1793 par Louis HĂ©ron, du ComitĂ© de SĂ»retĂ© Nationale, comme " homme suspect, Ă©talant le luxe le plus insolent, possĂ©dant au moins 300 000 livres de rentes. Il est, comme ses pareils, ennemi de notre RĂ©volution, et l'Ă©quitĂ© et le salut du peuple exigent que l'on s'assure de sa personne. " Le soutien des membres de la MunicipalitĂ©, du ComitĂ© de Surveillance de la commune de Viarmes et de ses ouvriers n'empĂȘche pas son arrestation Ă  Viarmes, le 15 novembre 1793 avec son frĂšre Nicolas et son neveu Henri de Marliave. Si ces derniers sont rapidement relĂąchĂ©s, lui doit attendre la chute de Robespierre pour ĂȘtre libĂ©rĂ© le 4 aoĂ»t avoir Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ© au palais du Luxembourg puis Ă  la Folie-Regnault, Ă  l'Est de Paris, il est transfĂ©rĂ© le 20 juillet 1794 Ă  la prison de Saint-Lazare, dans les faubourgs devenus aujourd'hui la gare de l'Est . Cette ancienne lĂ©proserie confiĂ©e Ă  Saint Vincent de Paul et aux Lazaristes au milieu du XVII° siĂšcle devint lieu de retraite pour les uns, maison de correction pour les autres. PillĂ©e dans la nuit du 12 au 13 juillet 1789 et dĂ©clarĂ©e bien national, elle devient prison aprĂšs la suppression des congrĂ©gations le 1 septembre 1792 et le restera jusqu'Ă  sa dĂ©molition en quelques jours qu' y passera le marquis de Travanet seront marquĂ©s par la " conspiration ", Ă©limination massive des prisonniers pour dĂ©sencombrer les prisons parisiennes. Cent soixante-cinq prisonniers de Saint-Lazare furent exĂ©cutĂ©s les 6, 7 et 8 thermidor et l'on voit ici le lieu oĂč se sont dĂ©roulĂ©s les Ă©vĂšnements dĂ©crits dans le Tableau historique de la maison Lazare citĂ© dans les MĂ©moires sur les prisons, Paris, 1823 p. 296 C'Ă©tait le 5 Thermidor, jamais ce jour, et les deux qui l'ont suivi ne s'effaceront de mon souvenir. Sur les quatre heures de l'aprĂšs dĂźner, deux longs chariots couverts sont introduits dans la premiĂšre cour. Nos cœurs se serrent, notre sang se glace en les apercevant de nos fenĂȘtres. /... D'un air sombre et silencieux, une vingtaine de guichetiers se rĂ©pandent dans les corridors, ils se dĂ©tachent trois par trois pour aller chercher ceux que l'on appelait Un instant aprĂšs nous les voyons monter dans les fatals chariots ; /... Le 6 et le 7 nous souffrĂźmes les mĂȘmes angoisses, nous eĂ»mes la mĂȘme agonie, nous vĂźmes nos frĂšres, nos amis s'arracher de nos bras pour marcher Ă  l'Ă©chafaud ; mais ces deux derniers jours, par un raffinement de barbarie, on entra quatre heures d'avance les chariots dans la cour, afin de faire Ă©prouver lentement Ă  chacun le supplice affreux de douter s'il Ă©tait, ou s'il n'Ă©tait pas du nombre des proscrits que les bourreaux attendaient. La chute de Robespierre le 9 thermidor mettra fin Ă  cet Ă©pisode sanglant et les prisonniers seront rapidement libĂ©rĂ©s dans les jours suivants. Revenu malade, Travanet meurt Ă  Royaumont le 9 octobre 1795, annĂ©e de la naissance de Lazarine, troisiĂšme enfant de son frĂšre Nicolas qui reprendra la Ă  voir donc avec l'atmosphĂšre romantique que peint ici Hubert Robert, co-dĂ©tenu de Trabanet Ă  la prison Saint-Lazare oĂč il est transfĂ©rĂ© depuis Sainte-PĂ©lagie en janvier 1794 . Le peintre n'a jamais cessĂ© de travailler, s'Ă©vadant ainsi par la pensĂ©e . Il " se levait alors Ă  six heures du matin, peignait jusqu'Ă  midi et, aprĂšs le repas, jouait au ballon avec une adresse Ă©tonnante. Sa gaietĂ© et sa tranquillitĂ© ne l'ont pas abandonnĂ© un seul moment "cf. Expo. citĂ© p. 21. La tradition familiale identifie chaque personnage avec prĂ©cision Depuis une fenĂȘtre de la prison, le marquis salue un groupe de femmes qui, peut-ĂȘtre, attendent l'heure de la visite. Assise au pied des marches d'une chaumiĂšre, Catherine Tolleking est la nourrice des enfants de Nicolas de Travanet. L'aĂźnĂ©e, Sophie, est Ă  ses cĂŽtĂ©s. Deux femmes vĂȘtues de blanc prĂ©sentent son frĂšre, Scipion, nĂ© Ă  Paris, dans l'hĂŽtel de la rue de Grammont le 22 mai 1794. Leur mĂšre, la vicomtesse Marie-Victoire de Travanet est la jeune femme brune tandis que la jeune femme blonde qui tend le bĂ©bĂ© est selon toute vraisemblance JosĂ©phine Bourguet dite Chaville, fille du marquis nĂ©e hors mariage qui Ă©pousera son cousin germain, IrĂ©nĂ©e de Marliave. Hubert Robert, maĂźtre de la lumiĂšre, l'utilise ici pour opposer deux mondes. A droite la masse sombre de la prison gardĂ©e par les baĂŻonnettes rĂ©volutionnaires ; Ă  gauche, une image de l'Ancien RĂ©gime doucement Ă©clairĂ©e. La chaumiĂšre n'est pas sans rappeler le hameau de la Reine au Petit Trianon pour lequel Hubert Robert œuvra. Au-delĂ  du potager et des murs de l'enclos Saint-Lazare, Paris et le PanthĂ©on sous un vaste ciel, espace de libertĂ©. Les nombreux dĂ©tails de la vie quotidienne rendent la scĂšne familiĂšre, faisant oublier les circonstances tragiques de la scĂšne. Nous pouvons la rapprocher de plusieurs œuvres conservĂ©es au musĂ©e Carnavalet S' y trouve la contre-Ă©preuve d'une sanguine situĂ©e Ă  Saint-Lazare et reprĂ©sentant un moment similaire scĂšne d'adieu Ă  des condamnĂ©s ou visite ordinaire de femmes prĂ©sentant un enfant cf. Expo. cat. 33 p. 110, repr.. Quand il peint, en 1793 Le corridor de la prison Saint Lazare, Hubert Robert y reprĂ©sente le mĂȘme chien et il signe et localise Le ravitaillement des prisonniers Ă  la prison de Saint Lazare comme le nĂŽtre en rapport [Expo. Royaumont, 2008] Royaumont au XIX° siĂšcle, les mĂ©tamorphoses d'une abbaye et notamment l' article de Françoise KLEIN [Expo. Valence, 1989] Hubert Robert et la RĂ©volutionEstimation 120 000 / 150 000€ PIASA le 19/06/2013 - PARIS Marie-Gabrielle CAPET Lyon 1761 - Paris 1818 Portrait de la baronne Dannery tenant son fils Jean Germain Samuel dans ses bras Marie-Gabrielle CAPET Lyon 1761 - Paris 1818 Portrait de la baronne Dannery tenant son fils Jean Germain Samuel dans ses bras Gouache sur ivoire 13,5 x 9,5 cm SignĂ©e en bas vers la gauche mg capet / an 7 Infime rayure en bas Provenance- Salon de l'An VII 1799, SupplĂ©ment, N° 704 Miniatures Portrait de la Cne D*** tenant dans ses bras son Salon de l'An VIII 1800 n° 65 Portrait de Madame D*** tenant son enfant sans ses bras.sous le N° 67 Melle Capet exposait cette mĂȘme annĂ©e le portrait en miniature de Houdon , rĂ©cemment rĂ©cupĂ©rĂ© par le musĂ©e de Caen. - RestĂ© dans la famille du modĂšle jusqu'Ă  ce vie et l'œuvre de Marie-Gabrielle CAPET sont intimement liĂ©es Ă  celle d'AdĂ©laĂŻde LABILLE GUIARD 1749-1803, et de François-AndrĂ© VINCENT 1746-1816.Accueillie par le jeune couple lorsqu'elle arrive Ă  Paris en 1781, est formĂ©e par Labille-Guiard et devient vite son Ă©lĂšve qui naĂźt alors entre le couple Vincent-Guiard Labille-Guiard ne deviendra Madame Vincent qu'en 1800 et la jeune Marie Gabrielle Capet, ne se dĂ©mentira dĂ©bute au salon de la Correspondance en 1781 et y expose jusqu'en 1785. En 1791 elle est l'une des vingt et une femmes artistes qui exposent pour la premiĂšre fois au salon du les troubles rĂ©volutionnaires, alors que leur grande rivale Elisabeth VigĂ©e-Lebrun quitte la France, les deux femmes restent Ă  Paris et prennent ensemble le virage de la rĂ©volution, exposant souvent cĂŽte Ă  cĂŽte au salon. Afin de ne pas porter ombrage Ă  son amie, Martie Gabrielle Capet, qui souvent avait pris une large part Ă  la rĂ©alisation des portraits de Labille-Guiard, n'expose du moins jusqu'en 1795 le plus souvent que des de plus en plus rĂ©guliĂšrement, dans une technique dans laquelle elle excelle Ă©galement, le portrait au pastel de ses concitoyens, confrĂšres ou amis, tels Labille-Guiard et Vincent bien sĂ»r, mais aussi ChĂ©nier, les avocats Berryer et Demetz, le peintre expose pour la derniĂšre fois au salon de 1814. Outre le tableau que Labille-Guiard exposa au salon de l'an VI qui reprĂ©sente son Ă©lĂšve, et plusieurs autoportraits, le visage de l'artiste nous est connu par le Portrait de Mme Labille-Guiard et ses deux Ă©lĂšves Melles Capet et Carreaux de Rosemond 1785, New York, The Metropolitan Museum, le Portrait de Marie Gabrielle peignant le SĂ©nateur Vien Munich, Alte Pinakothek ainsi que par plusieurs dessins de Vincent pour l'un, Paris, musĂ©e du Petit Palais.Au salon de l'an VI 1798, Marie Gabrielle Capet ne montre qu'une seule facette de son talent en n'exposant que des miniatures, dont les portraits de Labille-Guiard et de Vincent ainsi que celle que nous FrĂ©got, alias Forget 1772-1845 de Saint-Germain Ă©pouse Jean-Baptiste-Thomas Dannery Versailles, 1744 - Ollainville,1806 qui fut consul de France en Espagne. S'il prit position pour la dĂ©chĂ©ance de Louis XVI, il s'opposa Ă  la peine de mort en 1792. Ils eurent un fils, Jean-Germain-Samuel Adam Dannery nĂ© Ă  Boston en 1795 et mort au Chili en 1837. une note au dos du cadre nous dit... Samuel Dannery agĂ© de 2 ans, ce que confirme la date de notre miniature. AprĂšs avoir Ă©tĂ© gouvernante des princesses d'espagne, filles de Joseph Bonaparte, elle est nommĂ©e surintendante de la maison d'Ă©ducation de la LĂ©gion d'honneur Ă  Saint-Denis, fonction qu'elle occupe de 1837 ou 1840 Ă  sa mort en 1851. Elle est enterrĂ©e dans le cimietiĂšre de cette maison, Ă  cĂŽtĂ© de sa petite-fille, ancienne Ă©lĂšve de cette maison dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  17 ans. Elle est ici avec fils Samuel, ĂągĂ© de deux ans. VERSAILLES ENCHERES SARL le 14/04/2013 - PARIS Bernardino MEI Sienne, vers 1615 - Rome, 1676 Dalila et Samson retenu Ă  un clou par sa chevelure Bernardino MEI Sienne, vers 1615 - Rome, 1676 Dalila et Samson retenu Ă  un clou par sa chevelure Toile 216 x 185 cm Agrandie d'une bande de 8cm en hautPorte une ancienne attribution Ă  Luca Giordano Accidents, manques Provenance Coll. Scipione Bargagli, Sienne, avant 1723 Coll. Claudio et Celso Bargagli, Sienne, en 1740 Palais Farnese, Rome d' aprĂšs la vente de 1838 Vente Londres, salle du Pantechnicon, Christopherson, en 1838 Coll. privĂ©e anglaise Ă  la fin du XIX° siĂšcle RestĂ© depuis dans la mĂȘme famille d'origine anglaise qui s'installa en 1903 dans un manoir de la rĂ©gion de FĂ©camp Cet Ă©pisode de l'histoire de Samson et Dalila, rapportĂ© dans le Livre des Juges, n'a que trĂ©s rarement retenu l'attention des peintres. ConsacrĂ© Ă  Dieu, Samson lutte avec succĂšs contre les Philistins. Pour connaĂźtre le secret de sa force, Dalila le sĂ©duit et l'interroge Ă  plusieurs reprises. La troisiĂšme fois, elle lui demande "Jusqu'Ă  quand me tromperas-tu? Dis-moi donc avec quoi il faudrait te lier. Samson lui dit Si tu entortilles sept cheveux de ma tĂȘte avec la chaĂźne du tissu et, qu 'ayant fait passer un clou par dedans, tu l'enfonces dans la terre, je deviendrai faible." Profitant du sommeil de Samson pour ce faire, Dalila le rĂ©veille ensuite, lui disant " VoilĂ  les Philistins sur toi, Samson ! Et s'Ă©veillant tout Ă  coup, il arracha le clou avec ses cheveux et la chaĂźne de tissu." Juges XVI, 13-14 C'est cet instant que dĂ©peint Bernardino Mei avec une force et un rĂ©alisme qui font de ce tableau l'un des chefs d'oeuvre de celui qui fut le plus grand artiste de Sienne aprĂšs la mort de Rutilio Manetti en 1639. Ce "Dalila et Samson retenu Ă  un clou par sa chevelure" apparaĂźt dans deux inventaires des biens du siennois Scipione Bargagli. Son inventaire aprĂšs-dĂ©cĂšs du 17 dĂ©cembre 1723 rĂ©pertorie une galerie de plus de 70 tableaux. Le numĂ©ro 482 dĂ©crit "Un quadro grande in diacere, con sue cornici nere largo b[racci]a 3 et alto b[racci]a 3 1/3 col ritratto di Sansone con le chiome al chiodo, e Pallada con altre figure al naturale del Mej sic". Le format indiquĂ© 175 x 195 cm est bien celui du tableau que nous prĂ©sentons avant son agrandissement. On retrouve le tableau dans les biens encore en indivision entre les deux frĂšres de Scipione, Claudio et Celso Bargagli, le 22 dĂ©cembre 1740 "Sansone colle chiome al chiodo. Del Mei ... 40".Le tableau, dĂ©crit avec une grande prĂ©cision, rĂ©apparaĂźt Ă  Londres en 1838, avec une attribution Ă  Annibal Carrache "N° 790. The chef d'oeuvre by Annibale Carracci, From the Farnese Palace at Rome, -representing Samson and Dalilah...This splendid workis noble and grand in conception as it is fine and masterly in execution. In the beautiful forms of the antique is here seen the perfect design and grandeur of outline of Michael Angelo; the sweetness and purity of Correggio; the warmth and distribution of Colours of Titian, harmoniously blended in Annibale Carracci's force. The expression of Samson is wonderfully wrought his gigantic figure in fine proportion the right hand grasping the jaw-bone, the left raised above the head, both in accordance with that writhing espression caused caused by sudden and violent pulling of the hair; to the locks the nail is attached, painted as drawn from its hold. The fine figure of Dalilah is beautifully contrasted with the head of the aged waiting woman. L'amour flying from the scene, by the finger placed in and about to be withdrawn from the mouth, announces hios resolve to depart the cherub is painted, as nature round, exclaiming, "Io non ti voglio piĂč" or, "Addio, me ne vĂądo".-I leave you to return no more- I quit you for ever. The expression is frequently used by the Italians, when one person is moved with indignation at the conduct of another. Le chef d'oeuvre d' Annibal Carrache, provenant du palais Farnese Ă  Rome, reprĂ©sentant Samson et Dalila... Cette oeuvre magnifique est d'une grande et noble conception, d'une belle et remarquable exĂ©cution ... L'expression de Samson est merveilleusement traduite, sa taille gigantesque a de belles proportions, sa main droite qui tient la mĂąchoire et sa main gauche levĂ©e au-dessus de la tĂȘte traduisent sa douleur quand il est, soudain, violemment retenu par la chevelure. Le clou qui retient ses cheveux semble lutter pour ne pas cĂ©der. La belle figure de Dalila contraste avec celle de la femme ĂągĂ©e qui attend. L'amour quitte la scĂšne qu'il dĂ©signe du doigt, celui qu'il retire de la bouche signifiant sa dĂ©cision de partir pour ne plus revenir. Tout en rondeurs, il s'exclame "Io non ti voglio piĂč" ou "Addio, me ne vĂądo", expression souvent utilisĂ©e par les Italiens pour dire leur indignation face Ă  la conduite d'un autre.Le cartel indique qu'il a Ă©galement Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  Luca Giordano FRAYSSE & ASSOCIES le 10/04/2013 - PARIS Jacobus VREL actif Ă  Delft et Haarlem de 1634 Ă  1662 Une femme Ă  sa lecture Jacobus VREL actif Ă  Delft et Haarlem de 1634 Ă  1662 Une femme Ă  sa lecture Panneau de chĂȘne parquetĂ© 54,5 x 41 cm SignĂ© en bas sur un papier froissĂ© au sol jaco/bus/Frell Provenance - Coll. Mme James Odier ;- Sa vente, Paris, 25 mars 1861, lot 25 comme Pieter de Hooch ;Acquis Ă  cette vente par MĂŒndler 470 francs ;- Coll. de l'expert Febvre selon BriĂšre-Misme;- Vente Paris, 11 avril 1868, lot 38 comme Vermeer, " Belle œuvre digne de Pieter de Hooch " ;- Collection Adolphe Schloss, Paris, en 1904 et en 1929 ;- Collection Mme Henri Schneider, Paris, en 1935 ;- Succession de ;Puis par Clotilde BRIERE-MISME Un " intimiste hollandais ", Jacob Vrel in " Revue de L'Art Ancien et Moderne " novembre et dĂ©cembre 1935, pp. 160-162, ; Van der Meer de Delft , Gazette des Beaux Arts oct-nov. 1866 p. 566, n. 44;HOFSTEDE de GROOT Kritische opmerkingen, op. cit., 1904, Jacobus Vrel, op. VALENTINER Pieter de Hooch Stuttgart, 1929 p. XXXIV collection Schloss. Looking in to Jacob Vrel , Yale Journal of Cristicism, Volume 3, number 1, 1989 fig. 13 location unknown.Estimation 80 / 120 000 €________________________________________ Jacobus Vrel est l'un des artistes les plus rares et les plus attachants de l'Ă©cole hollandaise. Si l'on sait peu de choses de son lieu de naissance et de ses dĂ©buts, la rĂ©putation de l'artiste devait ĂȘtre Ă©tablie assez tĂŽt puisque deux de ses œuvres apparaissent dans l'inventaire de l'archiduc LĂ©opold dressĂ© en 1659. TombĂ© dans l'oubli jusqu'Ă  sa redĂ©couverte en 1935 par Clotilde BriĂšre-Misme, le corpus de son œuvre se reconstitue depuis et l'on dĂ©nombre aujourd'hui une petite quarantaine d' œuvres rĂ©parties en deux groupes, les scĂšnes de rues et les vues d' œuvre Ă©voque irrĂ©sistiblement celui de Pieter de Hooch auquel ont pu ĂȘtre attribuĂ©s plusieurs de ses tableaux, mais Vrel se dĂ©tache de son contemporain par des compositions plus dĂ©pouillĂ©es et intĂ©riorisĂ©es, moins " mondaines ". Les personnages sont issus du peuple et l'extrĂȘme sobriĂ©tĂ© de ses intĂ©rieurs concentre l'attention sur le sujet ; les murs clairs associĂ©s au noir des huisseries et des plinthes Ă©voquent les Ă©glises peintes par Saenredam avec lesquelles ils partagent le mĂȘme mystĂšre qui a fait dire Ă  BriĂšre-Misme A chacune de ses œuvres il se dĂ©tourne davantage du monde. Lugt possĂ©dait un tableau de Vrel aujourd'hui Ă  la Fondation Custodia, Paris qui fait Ă©cho Ă  celui que nous prĂ©sentons, Une femme faisant signe Ă  un enfant Ă  travers la fenĂȘtre 46 x 39 cm, signĂ© VREL sur un papier froissĂ© Ă  terre ; le tableau date certainement de la mĂȘme pĂ©riode. On y retrouve une palette restreinte et les mĂȘmes protagonistes. L'importance des murs blancs Ă©clairĂ©s par un lustre dont la lumiĂšre se reflĂšte dans les verres bombĂ©s de la fenĂȘtre est renforcĂ©e par l'obscuritĂ© dans laquelle apparaĂźt l'enfant, le visage collĂ© Ă  la cette mĂȘme pĂ©riode doit dater Ă©galement Les soins maternels, autrefois Ă  la galerie Knoedler Panneau, 53 x aujourd'hui conservĂ© au musĂ©e de Detroit BriĂšre-Misme, fig. 16. Les scĂšnes d'intĂ©rieur de Vrel comptent parmi les plus poĂ©tiques de l'Ăąge d'or hollandais. Autour de Vermeer et de Pieter de Hooch, Vrel compose " une strophe personnelle et charmante dans le plus beau poĂšme créé par la peinture hollandaise au 17Ăš siĂšcle, le poĂšme de l'intimitĂ© " BriĂšre-Misme May et associĂ©s le 18/03/2013 - PARIS Balthasar van der AST 1593-1657 Nature morte Ă  la coupe de fruits, vase de fleurs, coquillages et insectes Balthasar van der AST 1593-1657 Nature morte Ă  la coupe de fruits, vase de fleurs, coquillages et insectes Panneau de chĂȘne, trois planches non parquetĂ©es 43 x 69 cm Cadre cadre en bois sculptĂ© et redorĂ©, travail francais d'Ă©poque Louis XIII Trace de signature et de date en bas Ă  gauche Restaurations anciennes Balthasar Van der Ast est nĂ© Ă  Middelburg et entre en 1609 aprĂšs la mort de son pĂšre dans l'atelier de son beau-frĂšre Ambrosius Bosshaert le vieux 1573-1621. C'est probablement vers 1615 qu'il dĂ©mĂ©nage Ă  Bergen-op-Zoom avec la famille Bosshaert, avant de s'installer Ă  Utrecht en 1619 oĂč il est fait membre de la guilde de Saint Luc. AprĂšs la mort de Bosshaert en 1621, il semble que Van der Ast soit devenu le doyen de la guilde des peintres de fleurs et de fruits. En 1632 il s'installe Ă  Delft ou il reste actif jusqu'Ă  sa mort en 1624 Van der Ast s'inspire littĂ©ralement des compositions, et de la maniĂšre, de Bosshaert au point que certains oeuvres ont parfois Ă©tĂ© confondues. On trouve des compositions gĂ©nĂ©ralement en hauteur, souvent uniquement des fleurs, dans un vasse posĂ© sur un entablement de pierre que viennent agrĂ©menter quelques insectes, l'ensemble baignĂ© dans une lumiĂšre assez froide. A partir des annĂ©es 1625 Van der Ast semble mettre au point un nouveau type de compositions , plus en largeur, dans lesquelles il isole les fleurs des fruits souvent dans des porcelaines Wanli Kraak sur un entablement de pierre et que veinnent Ă©gayer des coquillages, des papillons ou des ci sont un emprunt Ă  la maniĂšre de Roelandt Savery, nouvellement installĂ© Ă  Utrecht aprĂšs un sĂ©jour Ă  Prague. Au 17Ăš siĂšcle les coquillages exotiques Ă©taient rapportĂ©s d'IndonĂ©sie, du Japon, du BrĂ©zil des Indes Orientales et des CarraĂŻbes par les bateaux de la Compagnie Hollandaise des Indes Orientales. Tout comme les bulbes de tulipes, ceux-ci furent l'objet de convoitises et de spĂ©culations trĂšs importantes. Leur valeur dĂ©pendant autant de leur raretĂ© et de leur prestige que de leur valeur d'investissement. etd Ă©pendait de la mode du moment, il pouvait ainsi en couter plusieurs miliers de guilders chacun. Le poĂšte Romer Vissher en fit une vive critique, stigmatisant dans son Sinnepoppen qui parut en 1614 les collectionneurs en anotant en bas d'une gravure repĂ©sentant des coquillages exotiques le Ridicule des fous qui dĂ©pensent leur argent et spĂ©culent sur les coquillages... voir The Bosshaert Dynasty, 1980, Van der Ast excellait dans la maniĂšre de reprĂ©senter ceux-ci si bien que de nombreux comtemporains l'imitĂšrent. Sam Segal a suggĂ©rĂ© que les coquillages Ă©taient vus comme un symbole de vanitĂ© A Prosperous Past, catalogue d'exposition, 1989, Cependant il est trĂšs probable qu'ils symbolisaient Ă©galement la gloire des crĂ©ations de Dieu par la richesse de leur reflets et leur texture. qui, selon le poĂšte Philippe van Borsselin en 1611 exprime la conviction que toute beautĂ© et Ă©clat sont le reflet de Dieu. On pourra comparer notre composition Ă  celle passĂ©e en vente chez Christie's Ă  Londres le 8 dĂ©cembre 1995, n°38 panneau x 84cm, signĂ©e et datĂ©e 1626. Avec celle vendue chez Sotheby's le 3 juillet 1996, n° 66, datĂ©e 1625, elle pĂȘrmet de dater notre tableau autour de cette date . Nous remercions Monsieur Fred Meijer pour nous avoir confirmĂ© le caractĂšre autographe de notre tableau. Claude Aguttes le 07/12/2012 - PARIS Hendrick Van BALEN 1575-1632 Le Frappement du Rocher Hendrick Van BALEN 1575-1632 Le Frappement du Rocher Cuivre parquetĂ© 50 x 65 cm Cadre cadre en bois et stuc dorĂ© d'Ă©poque Empire Quelques restaurations anciennes Selon Karel Van Mander, Hendrick Van Balen fut Ă©lĂšve de A. Van est admis Ă  la Guilde d'Anvers en 1593 puis entreprend un voyage en Italie. De retour dans sa ville natale d'Anvers en 1602 il dirige un atelier prospĂšre qui forma pendant plus de 20 ans de nombreux et talentueux Ă©lĂšves dont le jeune Van Dyck ainsi que Frans Snijders. Van Balen s'attacha surtout Ă  la reprĂ©sentation de peintures mythologiques et allĂ©goriques ainsi que des thĂšmes issus principalement de l'ancien Testament. Il travailla souvent en collaboration avec ses confrĂšres anversois tels Joos de Momper, Frans Snijders Jan Brueghel le vieux, Gaspar de Witte et Jan Brueghel le jeune. Son coloris chaud et son dessin prĂ©cis, empruntĂ©s Ă  l'art de Rottenhamer qui introduisit l'art vĂ©nitien dans les Pays-Bas, se conjuguent parfaitement avec le support de cuivre qui permet les effets les plus raffinĂ©s. Notre tableau peut ĂȘtre rapprochĂ© de deux compositions Fait rare, on peut voir Ă  l'extrĂȘme gauche de la composition, ce qui pourrait ĂȘtre le seul autoportrait connu de l'artiste qui nous livre ici l'une de ses comppositions les plus abouties. une version de notre tableau, Ă  notre avis de moindre qualitĂ©, est reproduite dans Bettina Werche, Hendrick Van Balen 1575-1632; Ein Antwerpener Kabinettbildmaler der Rubenszeit, Brepols N° A 7H localisation inconnue. May et associĂ©s le 18/06/2012 - PARIS David TENIERS le Jeune 1610 - 1690 L'intĂ©rieur de l'alchimiste David TENIERS le Jeune 1610 - 1690 L'intĂ©rieur de l'alchimiste Toile 60 x 74 cm Sans cadre Provenance - Collection Abraham Bredius 1855-1946 ;- Galerie Goudstiker, Amsterdam, 1919 catalogue vol. XIV, n°75 ;- Collection Charles Huet ;- Succession de Mme Huet, vente Paris, galerie Charpentier, 14 juin 1960, Me Ader, n°52 reproduit RachetĂ© Ă  cette vente par les enfants de Mme Huet, parents des propriĂ©taires actuels. Expositions - Schilderijen van Oude Meesters, La Haye, Pulchri Studio, 1890, n°108 Bredius- Oude Schilderejien bijeengebracht uit de verzamelingen van Dr. A. Bredius en La Haye, Kunstzaal Kleykamp, 1915, n°26 Bredius ;- Catalogue de la collection Goudsticker d'Amsterdam, Amsterdam Maastschappij voor Beeldende Kunsten, 14 dĂ©cembre 1919 - 4 janvier 1920, n° 75, illustrĂ©. - Lille, MusĂ©e de l'hospice Comtesse, vers remercions Madame Margaret Klinge qui, aprĂšs examen direct de l'œuvre, en a confirmĂ© son authenticitĂ©. Un certificat de Madame Margaret Klinge sera remis Ă  l' une atmosphĂšre bouillonnante, une profusion de fioles, cornues, livres, pots de terre vernissĂ©e, alambics, chaudrons, bouteilles sont disposĂ©s sur une table, sur une Ă©tagĂšre, sur un tabouret, ou sur un tonneau, ou bien jonchent le sol dans un dĂ©sordre savamment orchestrĂ©. Sur le devant de la scĂšne deux jeunes apprentis s'occupent, l'un Ă  attiser les braises, l'autre se tient prĂȘt Ă  l'assister. L'alchimiste, relĂ©guĂ© au fond de la scĂšne, explique Ă  un incrĂ©dule les bienfaits de son Ă©lixir. De part et d'autre un aide ravive la forge, un autre s'active au mortier ; un spectateur qui passe la tĂȘte par la fenĂȘtre s'amuse de la droite un petit chien ferme la composition et dirige habilement l'œil du spectateur vers quatre nature-mortes qui se succĂšdent en escalier et invitent le spectateur Ă  sortir de l'atmosphĂšre suffocante de cet atelier d' trouve des traces Ă©crites de l'Alchimie, art de la transmutation, depuis plus de trois millĂ©naires dans toutes les grandes civilisations. Elle remonte Ă  l'origine du travail des mĂ©taux et sa tradition nous vient des Egyptiens qui transmirent leur savoir aux Grecs avant de parvenir aux Arabes du persan Kimia, la Substance qui ajoutĂšrent au nom originel le prĂ©fixe but principal de l'alchimie est la recherche de la pierre philosophale, substance qui serait capable de transformer les mĂ©taux en or. Il est Ă©galement la recherche de la PanacĂ©e universelle, remĂšde capable de guĂ©rir tous les maux, de rajeunir la vieillesse et de prolonger indĂ©finiment l'existence. L'alchimie est aussi la science des faussaires, des fous et des charlatans. Devenue l'apanage des esprits chimĂ©riques, elle atteint son paroxysme au XVIĂšme siĂšcle. L'empereur Rodolphe II, grand protecteur des alchimistes, en aurait eu, selon certaines sources, jusqu'Ă  deux cents Ă  son service. Petit Ă  petit les alchimistes ont posĂ© les bases de la chimie moderne avec la dĂ©couverte des acides, des alcools Mais l'alchimie, et c'est bien la vision que nous en donne Teniers, est l'expression d'un regard sur le monde. Ce qui caractĂ©rise avant tout l'alchimiste c'est la patience et sa capacitĂ© Ă  transmettre aux plus jeunes les secrets d'une expĂ©rience inachevĂ©e. Elle est avant tout un cheminement, une Ă©ducation au les quelques versions sur le mĂȘme thĂšme de Teniers, on pourra comparer notre IntĂ©rieur d'alchimiste Ă  - L'alchimiste au travail, toile, 78 x 87cm, signĂ©e, Vente Christie's Londres, 6 avril 1984, lot 60 ; - L'alchimiste, toile, 65 x 86cm, signĂ©e, Vienne, Galerie Sanct Lucas 1993-1994, cat. n° 11 ; - L'atelier de l'alchimiste toile, x 69cm, signĂ©e, Vente Paris, Mes Ader- Picard- Tajan, 12/12/1994, n° 22. C'est de cette derniĂšre composition, dans laquelle on retrouve la mĂȘme mise en scĂšne et le mĂȘme ordonnancement des objets, que se rapproche notre toile qui reste l'une des plus ambitieuses du peintre sur ce tableau a appartenu Ă  Abraham Bredius 1855-1946 qui fut l'un des plus grands historiens d'art de son temps. Grand connaisseur de la peinture des maĂźtres du nord, et de Rembrandt en particulier, il publia de nombreux ouvrages sur cette Ă©cole ; il fut Ă©galement le spĂ©cialiste de Jan Steen. Il s'opposa souvent Ă  Cornelis Hofstede de Groot 1863 - 1930 l'autre grand spĂ©cialiste de Rembrandt et lĂ©gua Ă  La Haye une grande partie de sa collection de tableaux qui fut Ă©rigĂ©e en musĂ©e. Le Rijksmuseum bĂ©nĂ©ficia Ă©galement largement de ses documentation de ces deux grands historiens d'art forme aujourd'hui le noyau du Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie RKD Ă  La Haye. GROS & DELETTREZ le 01/06/2012 - PARIS Ambrosius BOSSCHAERT le vieux Anvers 1573 - La Haye 1621 Bouquet de fleurs dans un vase de bronze posĂ© sur un entablement prĂšs d' un coquillage Ambrosius BOSSCHAERT le vieux Anvers 1573 - La Haye 1621 Bouquet de fleurs dans un vase de bronze posĂ© sur un entablement prĂšs d' un coquillage Cuivre 34,2 x 23,4 cm Cadre en bios et stuc dorĂ©, travail Français d'Ă©poque empire MonogrammĂ© et datĂ© 1621 ? en bas Ă  droite Petit manque ProvenanceFrance, collection privĂ©e depuis au moins le dĂ©but du 19Ăš siĂšcle Ambrosius Bosschaert est baptisĂ© Ă  Anvers le 18 novembre 1573. Il est l'unique fils d'un peintre du mĂȘme nom dont aucune œuvre n'est aujourd'hui connue. Fuyant l'arrivĂ©e des Espagnols, les Bosschaert se rĂ©fugient Ă  Middelburg vers 1587. Ambrosius est reçu maitre de la guilde de cette ville vers 1593. Sa carriĂšre s'Ă©panouit alors, favorisĂ©e par une forte tradition locale de collectionneurs. Ambrosius Bosschaert fonde une vĂ©ritable dynastie de peintres de fleurs avec ses trois fils Ambrosius le jeune, Johannes et Abraham, ainsi que son beau frĂšre Balthasar Van der Ast. A l'instar de Rubens, Bosschaert dĂ©veloppe un commerce de tableaux. Il semble s'ĂȘtre spĂ©cialisĂ© dans les Ă©coles allemandes et flamandes. De nombreux documents attestent de cette activitĂ© tant Ă  Anvers qu'Ă  Francfort, en Angleterre et en Irlande. Un commerce qui semble lui avoir rĂ©ussi puisqu'en 1611 il achĂšte une grande maison Ă  Middelburg. En aout 1619 il quitte la ville qui a fait sa fortune pour Breda, mais l'artiste meurt subitement en 1621 alors qu'il est de passage Ă  La Haye pour livrer Ă  un serviteur du prince Maurice d'Orange une des ses compositions qui firent sa rĂ©putation..Ambrosius Bosschaert est considĂ©rĂ© comme le pionnier de la nature morte de fleurs en Hollande. L'Ă©tude des plantes mĂ©dicinales et leur reprĂ©sentation dans les manuscrits enluminĂ©s trouve sa source au moyen-Ăąge. Alors que l'intĂ©rĂȘt scientifique pour les fleurs se dĂ©veloppe vers la fin du 16Ăš siĂšcle, il prend une dimension plus esthĂ©tique au dĂ©but du 17Ăš siĂšcle et Bosschaert est le premier peintre Ă  s'en faire une spĂ©cialitĂ© probablement avant mĂȘme que Jan Brueghel le vieux ne fasse croitre Ă  Anvers une Ă©cole de nature morte sur ce dispose ici dans un vase de bronze ou de verre ? agrĂ©mentĂ© de mufles de lion, un bouquet d' iris, tulipe, jacinthe bleue, roses, myosotis, muguet, cyclamen, ancolie, fritillaire, pensĂ©es et renoncules qu'il prĂ©sente sur un entablement Ă  cĂŽtĂ© d' un coquillage et d'une mouche . Sur une fleur Ă  droite est posĂ© un papillon. Au-delĂ  de leur beautĂ©, les fleurs sont choisies pour leur symbolique. La rose qui reprĂ©sentait Ă  l'origine l'amour triomphant de VĂ©nus est devenue l'image de l'amour universel de la Vierge Marie, " rose sans Ă©pines ". Entre les roses, une ancolie blanche, une des sept fleurs du jardin de la vierge, reprĂ©sente l'un des dons de l' Esprit-Saint, parmi eux, la Foi, l'EspĂ©rance et la CharitĂ©. Le myosotis, de la couleur du ciel, est la fleur du Paradis. Il rappelle le salut de l'Ăąme restĂ©e fidĂšle Ă  son Dieu. Le muguet, par son parfum dĂ©licat, Ă©voque l'humilitĂ© de la Vierge. Les cinq pĂ©tales de la pensĂ©e sont l'image des cinq plaies du Christ, tandis que ses trois couleurs sont un rappel de la TrinitĂ©. En haut de la composition, un bel iris jaune se hisse pour se faire une place Ă  cotĂ© d'une imposante tulipe. Annonçant la future royautĂ© du Christ, il est aussi le symbole de la douleur qui transperce la Vierge, telle un glaive dont il rappelle la forme. Il lutte avec la tulipe , plus tard objet de collection, source de richesse et de convoitise qui est le symbole des vanitĂ©s contemporaines. DiscrĂšte, la jacinthe bleue, fleur de la Sagesse chrĂ©tienne s'Ă©lĂšve davantage encore. Sur la pivoine de droite, symbole de sincĂ©ritĂ©, se pose dĂ©licatement un papillon reprĂ©sentant le cĂŽtĂ© Ă©phĂ©mĂšre de la vie qui passe. La mouche, qui Ă©voque la dĂ©composition Ă  laquelle n'Ă©chappera pas ce bouquet de fleurs coupĂ©es rappelle que toute vie Ă  une fin et qu'il faut s'y prĂ©parer. Pour cela il convient de ne pas s'Ă©loigner de la parole du Christ, seul vainqueur de la mort. Le coquillage, par sa structure interne, est une image de la rĂ©surrection, renaissance Ă  la de donner vie Ă  sa nature morte et lui Ă©viter un cĂŽtĂ© " statique ", Bosschaert emploi un procĂ©dĂ© simple mais efficace sur un fond lĂ©ger gris et transparent, l'artiste " charge " certaines fleurs tulipe, iris ainsi que le feuillage pour leur donner consistance et relief, tandis qu'il peint plus lĂ©gĂšrement roses et muguet, ce qui leur confĂ©re une certaine fraĂźcheur. Tirant parti du fond gris sur lequel on devine les traits de construction au crayon, il traduit la nacre du coquillage par des glacis bruns que viennent rĂ©veiller de petits accents de tableau dĂ©rive d'une autre nature morte du maitre, datĂ©e 1621, conservĂ©e dans une collection particuliĂšre cuivre, x cm, image RKD 122688; d'une composition analogue, elle s'en distingue toutefois pas une vase bulbe en verre, l'absence de coquillage, la prĂ©sence du papillon sur l'entablement et un cartouche sur fond bleu lapis au bas de l' Ă  ce jour, notre tableau est un ajout trĂšs important au corpus de l'œuvre restreint de Bosschaert. Il n'Ă©tait connu jusqu'Ă  prĂ©sent qu'Ă  travers plusieurs copies anciennes - L'une au Erschede Rijksmuseum bois, 34 x 22cm ; ancienne collection Van Heel,- L'autre vente Sotheby's Londres, 6 dec. 1972, n°8 ; puis Paris, Galerie d'art Saint HonorĂ©, 1985 17th century Netherlands Paintings Ambrosius Bosschaert le Jeune, comme peint sur cuivre x puis Salomon Lilian Amsterdam, 1995, comme peint sur argent.- Une troisiĂšme est reproduite dans The Bosschaert Disnaty, 1960, 49 comme atelier de remercions Monsieur Fred Meijer qui, d'aprĂšs photographie, a bien voulu nous confirmer le caractĂšre autographe de notre tableau. ENCHERES SADDE SARL le 21/05/2012 - PARIS Osias BEERT l'ancien Anvers ?, vers 1580 - ?, 1624 Nature morte aux plats d' huĂźtres, volaille rĂŽtie, friandises et fruits secs posĂ©s sur un entablemen Osias BEERT l'ancien Anvers ?, vers 1580 - ?, 1624 Nature morte aux plats d' huĂźtres, volaille rĂŽtie, friandises et fruits secs posĂ©s sur un entablemen Panneau de chĂȘne, deux planches, non parquetĂ© 58 x 92 cm Fente et petits manques Osias BEERT l'ancienAnvers ?, vers 1580 - ?, 1624Nature morte aux plats d' huĂźtres, volaille rĂŽtie, friandises et fruits secs posĂ©s sur un entablement avec des verres et un bocal " façon-de- Venise "MaĂźtre Ă  la Guilde d'Anvers en 1602, Osias Beert est probablement nĂ© Ă  Anvers vers 1580. Jan Brueghel de Velours, Anversois de 12 ans son aĂźnĂ©, lui a ouvert le chemin en assemblant des objets de formes et matiĂšres diverses pour crĂ©er des natures mortes d'un genre nouveau . Osias Beert excelle dans ces arrangements, imaginant sans cesse de nouvelles compositions. Le point de vue lĂ©gĂšrement plongeant qu'il adopte permet une mise en perspective de chaque objet, dĂ©crit avec rĂ©alisme. La partie gauche baigne dans une lumiĂšre qui joue avec les verreries, l'Ă©clat des Ă©tains et les grains de gros sel. Le couteau qui reprend la diagonale allant des radis aux verres mĂšne notre regard vers cette partie remarquable du tableau. Ce qui semble n'ĂȘtre qu'une reprise d'Ă©lĂ©ments prĂ©sents dans d'autres compositions se rĂ©vĂšle une invention originale Osias Beert ne peint jamais deux verres identiques. Faits pour rehausser la robe du vin, blanc ou rouge, leurs formes sont uniques, associant jambes et paraisons de dĂ©cors variables. Les arrangements de friandises et fruits secs sont Ă©galement toujours renouvelĂ©s. Le papillon qui anime le premier plan rappelle l'engouement de l'Ă©poque pour les vanitĂ©s associĂ© Ă  un moment de bonne chĂšre qui ne peut durer, il rappelle que la vie est un passage Ă©phĂ©mĂšre, ce que disent Ă©galement la coquille de noisette vide et le ver, image de la Greindl recense 12 tableaux signĂ©s par l'artiste dont une Nature morte au plat d'huĂźtres et cinq plat de friandises avec un bocal et deux verres comparable Ă  celle que nous prĂ©sentons toile, 77 x 112 cm ; cf. Les peintres flamands de Nature Morte au XVII° siĂšcle, Bruxelles, 1983, pp. 335-337, Cat. n°4, repr..Nous pouvons Ă©galement la rapprocher de la Nature morte aux plats d'huĂźtres et fruits secs, biscuits dans un plat de porcelaine Wan-Li et verreries sur une table conservĂ© Ă  la National Gallery of Art de Washington et datĂ© des annĂ©es 1620/24 Panneau, 52 x 73 cm. MaĂźtre Adrien BLANCHET le 26/03/2012 - PARIS Jusepe de RIBERA Jativa 1588 - Naples 1656 Saint Jean l'Ă©vangĂ©liste Jusepe de RIBERA Jativa 1588 - Naples 1656 Saint Jean l'Ă©vangĂ©liste Toile 105 x 83 cm Cadre ancien avec petits accidents Porte au dos une Ă©tiquette d'inventaire N°14-Salle Ă  manger/ Tableau reprĂ©sentant Saint Jean/ Joli morceau de peinture/ La main en particulier, est trĂ©s belle/ Ecole francaise du XVIII° siĂšcle/ inspiration de Philippe de Champaigne Petits manques f JEAN DIT CAZAUX et ASSOCIES SARL le 20/10/2011 - PARIS Jacob SAVERY 1545-1620 Patineurs sur une riviĂšre gelĂ©e devant une Ă©glise Jacob SAVERY 1545-1620 Patineurs sur une riviĂšre gelĂ©e devant une Ă©glise Panneau de chĂȘne une planche, non parquetĂ© 29 x 41 cm Fente et petits manques SAINT GERMAIN EN LAYE ENCHERES le 28/11/2010 - PARIS Jean-François de TROY 1679- 1752 PsychĂ© et l'Amour Jean-François de TROY 1679- 1752 PsychĂ© et l'Amour Toile 67 x 82,5 cm PIASA le 01/12/2006 - PARIS Jacques Louis DAVID Paris 1748-Bruxelles 1825 Portrait du gĂ©nĂ©ral baron Claude Marie Meunier, gendre de Jacques Louis David Jacques Louis DAVID Paris 1748-Bruxelles 1825 Portrait du gĂ©nĂ©ral baron Claude Marie Meunier, gendre de Jacques Louis David Sur toile d'origine 72,5 x 58 cm RĂ©sultats de votre recherche Jean-LĂ©on GEROME 1824 - 1904 L'Ă©pouse du roi Candaule Toile circulaire x cm Estimation 8 000 / 12 000 € , 28/09/2022 COUTON VEYRAC JAMAULT Antoine-Jean GROS dit le Baron GROS Paris 1771 - Meudon 1835 Charlemagne et Hildegarde, esquisse pour la coupole du PanthĂ©on Toile d'origine 128,5 x 128 cm Estimation 80 000 / 120 000 € , 25/09/2022 Me Jacques FARRAN Jean-Baptiste GREUZE Paris 1725 - Tournus 1805 Portrait de Madame de Champcenetz 1742-1805 Toile ovale67 x 56,8 cm Estimation 30 000 / 40 000 € , 18/09/2022 DAGUERRE Mes Benoit Derouineau et Bertrand de Cotton AttribuĂ© Ă  David de KONINCK 1636 - 1699 Un couple de pigeons dans une corbeille avec des peches et quetsches ; Ara et lapin avec des raisins, un melon et des peches Paire de toiles 40 x 57,5 cm Estimation 4 000 / 6 000 € , 10/08/2022 KACZOROWSKY Salorges EnchĂšres Giovanni Paolo PANINI Piacenza 1691 - Rome 1765 Vue du Forum romain prise du Capitole Toile67 x 119 cmrestaurations Estimation 60 000 / 80 000 € BIARRITZ , 07/08/2022 Boisgirard Antonini Auguste Jean Baptiste VINCHON Paris 1787 - Bad Ems 1855 LOT 44 19 paysages Dimension du cadre 144 x 151,5 cm Estimation 80 000 / 100 000 € , 03/07/2022 DAGUERRE - VAL de LOIRE Auguste Jean Baptiste VINCHON Paris 1787 - Bad Ems 1855 LOT 43 19 paysages Dimension du cadre 147,5 x 145 cm Estimation 80 000 / 100 000 € , 03/07/2022 DAGUERRE - VAL de LOIRE Auguste Jean Baptiste VINCHON Paris 1787 - Bad Ems 1855 LOT42 24 Paysages Dimension du cadre 154,5 x 152,5 cm Estimation 80 000 / 100 000 € , 03/07/2022 DAGUERRE - VAL de LOIRE Auguste Jean Baptiste VINCHON Paris 1787 - Bad Ems 1855 LOT 41 24 Paysages Dimension du cadre 154,5 x 153,5 cm Estimation 80 000 / 100 000 € , 03/07/2022 DAGUERRE - VAL de LOIRE Bernardo DADDI Florence, vers 1290 - 1348 Saint Dominique ressuscite le jeune Napoleone Orsini Panneau Ă  fond or38,9 x 35,2 cm Estimation 200 000 / 300 000 € , 23/03/2022 ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier Jean Simeon CHARDIN 1699-1779 Le panier de fraises des bois Toile38,5 x 46 cm Estimation 12 000 000 / 15 000 000 € , 23/03/2022 ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier Bernhard STRIGEL Memmingen 1460 - 1528 Ange thurifĂ©raire vĂȘtu d'une tunique jaune Panneau de chĂȘne, quatre planches, non parquetĂ©48,8 x 61,2 cm Estimation 600 000 / 800 000 € Jusepe de RIBERA Jativa 1588 - Naples 1656 Saint Pierre repentant Toile76 x 64 cm D’origine en bois moulurĂ© et dorĂ©, travail italien du 17Ăšme Estimation 200 000 / 300 000 € , 13/12/2021 GROS & DELETTREZ Raden Syarif Bastaman SALEH Semarang, IndonĂ©sie 1811 ou 1814 - Bogor 1880 Vue de la route descendant du mont Megamendung Toile d'origine, cachet au dos de G Rowney & C° Ă  Londres 134 x 165,5 cm Estimation 1 000 000 / 1 500 000 € , 02/12/2021 DAGUERRE Mes Benoit Derouineau et Bertrand de Cotton Jean-HonorĂ© FRAGONARD Grasse 1732 - Paris 1806 Un philosophe lisant Toile ovale d'origine x 57 cm Estimation 1 500 000 / 2 000 000 € , 26/06/2021 PETIT EPERNAY Jan Jansz Van de VELDE III Harleem 1620 - Enkhuizen 1662 Nature morte au Rohmer, saliĂšre, huĂźtres et citron Toile43 x 55 cm Estimation 200 000 / 300 000 € , 09/06/2021 ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier Frans SNYDERS Anvers, 1579 - 1657 Nature morte avec deux singes jouant avec une corbeille de fruits renversĂ©e panneau de chĂȘne, trois planches, non x cm Estimation 300 000 / 400 000 € , 09/06/2021 ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier Claude Joseph VERNET Avignon 1714 - Paris 1789 PĂȘcheurs retirant leur filet dans un paysage classique Toile74,5 x 98 cm Estimation 80 000 / 120 000 € , 08/06/2021 AUDAP et AssociĂ©s ZHURAVLEV Firs 1836-1901 Jeune fille en kokochnik Toile d'origine 66,5 x 54 cm Estimation 20 000 / 30 000 € , 06/05/2021 LIBERT Me Damien Maria van OOSTERWYCK Nootdorp,1630 - Amsterdam,1693 Bouquet de fleurs dans un vase en grĂšs du Rhin posĂ© sur un entablement Ă  cĂŽtĂ© d' une nature morte de coquillages Toile101,5 x 78 cm Estimation 100 000 / 150 000 € , 26/03/2021 POMEZ - BOISSEAU Mes Luca GIORDANO Naples 1632-1705 Cain et Abel Toile194 x 145 cm Estimation 40 000 / 60 000 € , 29/01/2021 ADER NORDMANN & DOMINIQUE Giuseppe VERMIGLIO 1585 - 1635 Le Mariage mystique de sainte Catherine entre sainte Agathe et saint Jean-Baptiste Toile 170 x 196 cm Estimation 150 000 / 200 000 € , 29/01/2021 ADER NORDMANN & DOMINIQUE Lazzaro BASTIANI actif Ă  Venise de 1449 Ă  1512 Vierge Ă  l'Enfant Panneau renforcĂ© 48 x 31 cm Estimation 50 000 / 70 000 € , 27/11/2020 POMEZ - BOISSEAU Mes GIAN GIACOMO CAPROTTI dit le SALAI Oreno di Vimercate 1480 - Milan 1524 Marie Madeleine Panneau une planche65 x 50 cm Estimation 100 000 / 150 000 € , 18/11/2020 ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier Charles Antoine COYPEL Paris 1694 - 1752 La mise au tombeau toile 67 x 57 cm Estimation 20 000 / 30 000 € , 31/10/2020 BRISCADIEU Me Antoine Abraham WILLAERTS Utrecht 1603 - 1669 Vaisseaux, dont l'AmĂ©lia, devant la ville de Mauritsstad, BrĂ©sil panneau, une planche, non parquetĂ©46 x 81 cm Estimation 15 000 / 20 000 € , 10/10/2020 CHAMPION KUSEL Louis GAUFFIER Poitiers 1762- Florence 1801 Famille d'un diplomate accrĂ©ditĂ© en Italie sous le Directoire, la cueillette des oranges toile69 x 99 cm Estimation 40 000 / 60 000 € , 04/10/2020 ROUILLAC Mes Philippe et Aymeric Salomon Van RUYSDAEL vers 1600/1603 - 1670 Voilier au large Panneau de chĂȘne parquetĂ© 18 x 24 cm Estimation 40 000 / 60 000 € , 22/09/2020 PESCHETEAU-BADIN François DESPORTES 1661 - 1743 Nature morte de gibiers et de fruits x 83 cmen bois sculptĂ© dorĂ©, travail français d'Ă©poque Louis XIV Estimation 150 000 / 200 000 € , 19/09/2020 BRISCADIEU Me Antoine François BOUCHER 1703-1770 Joueur de vieille Joueur de x 32 cm Estimation 40 000 / 60 000 € Paris, 23/06/2020 DAGUERRE Mes Benoit Derouineau et Bertrand de Cotton Jusepe de RIBERA Jativa 1588 - Naples 1656 Un philosophe l'heureux gĂ©omĂštre Toile100 x 75,5 cm Estimation 200 000 / 300 000 € PARIS, 16/06/2020 DAGUERRE Osias BEERT le Vieux Anvers ? vers 1580 - 1624 Bouquet de fleurs dans un vase sur un entablement Cuivre22 x 18 cm Estimation 25 000 / 30 000 € Saint Martin Boulogne, 29/02/2020 Maitre Anne RICHMOND Michael SWEERTS Bruxelles 1618- Goa 1664 Un enfant tenant un fruit allĂ©gorie du goĂ»t Toile24,6 x 18,3 cm Estimation 80 000 / 120 000 € Paris, 09/12/2019 MaĂźtre Emmanuel FARRANDO MAÎTRE DE VISSY BROD, BohĂȘme vers 1350 La Vierge te l'Enfant en trĂŽne, panneau de dĂ©votion Peinture Ă  l’oeuf sur panneau de bois fruitier22 x 20 cmSans cadre Estimation 400 000 / 600 000 € Dijon, 30/11/2019 MaĂźtre Hugues Cortot et associĂ©s Jean-Baptiste PERRONNEAU Paris ca. 1715 - Amsterdam 1783 Portrait prĂ©sumĂ© de François Gorsse en habit gris Pastel57 x 47 cm Estimation 15 000 / 20 000 € PARIS, 20/11/2019 Damien LIBERTSVV Michael SWEERTS Bruxelles 1618- Goa 1664 Le toucher Toile75 x 60 cm Estimation 400 000 / 600 000 € Paris, 15/11/2019 MIRABAUD FABIEN & MERCIER CLAUDIA Cesare MAGNI Milan 1492 - 1534 Vierge Ă  l'enfant Panneau, une planche, renforcĂ©74 x 56,6 cm Estimation 200 000 / 300 000 € PARIS, 13/11/2019 ARTCURIAL Artemisia GENTILESCHI 1593 - 1652 LucrĂšce Toile95,5 x 75 cm Estimation 600 000 / 800 000 € PARIS, 13/11/2019 ARTCURIAL Cenni di Pepo dit CIMABUE Connu de 1272 Ă  1302 Le Christ moquĂ© Peinture Ă  l’'oeuf et fond d’'or sur panneau de peuplier25,8 x 20,3 cmSans cadre Estimation 4 000 000 / 6 000 000 € Senlis, 27/10/2019 HOTEL DES VENTES DE SENLIS sarl Michelangelo Merisi dit Caravaggio Milan 1571 - Porto Ercole 1610 Judith et Holopherne Toile144 x 173,5 cm Estimation sur demande TOULOUSE, 27/06/2019 Marc Labarbe Sarl Horace VERNET Paris 1789 - 1863 Daniel dans la fosse aux lions Toile147 x 114,5 cm Estimation 150 000 / 200 000 € Jacques STELLA Lyon, 1596 - Paris, 1657 Judith avec la tĂȘte d'Holopherne Ardoise26,6 x 22,5 cm Estimation 20 000 / 30 000 € ANGERS, 05/12/2018 Xavier de La PerraudiĂšre Eurl Frans II FRANCKEN Anvers 1581 - 1642 La traversĂ©e de la Mer Rouge Panneau prĂ©sentant au dos un dĂ©cord peint118 x 213,5 cmSans cadre Estimation 120 000 / 150 000 € Troyes, 29/09/2018 MaĂźtre Thierry Pomez Willem van de VELDE 1633-1707 et son atelier Plage de Schweningen Panneau de chĂȘne, renforcĂ©36,5 x 47,5 cm Estimation 15 000 / 20 000 € Paris, 22/06/2018 ADER NORDMANN Jan Jansz. Van de VELDE III Harleem 1620 - Enkhuizen 1662 Nature morte au pichet de grĂšs Panneau de chĂȘne, une planche, non parquetĂ©36 x 28 cm Estimation 150 000 / 200 000 € Paris, 22/06/2018 Me Pierre Audap & Me Fabien Mirabaud François BOUCHER Paris 1703-1770 Une Caravane Toile56 x 74 cm Estimation 150 000 / 200 000 € Paris, 22/06/2018 Me Pierre Audap & Me Fabien Mirabaud Antonio NICCOLINI San Miniato 1772 - Naples 1850 et Letterio SUBBA Messine 1787 - 1868 Vue recomposĂ©e de Naples et des antiques du Real Museo Borbonico Toile81,5 x 120 cm Estimation 15 000 / 20 000 € Paris, 22/06/2018 ADER NORDMANN Les frĂšres Le NAIN Antoine Laon avant 1600 - Paris 1648 Louis Laon avant 1600- Paris 1648 Mathieu Laon 1607 - Paris 1677 L'Enfant JĂ©sus en adoration de la croix Toile72 x 59 cmSans cadre Estimation sur demande VendĂŽme, 10/06/2018 MaĂźtres Philippe et Aymeric Rouillac Charles MEYNIER Paris 1768 - 1832 TĂ©lĂ©maque, pressĂ© par Mentor, quitte l’üle de Calypso Sur sa toile d'origine154 x 203 cm Estimation 150 000 / 250 000 € Nantes, 27/03/2018 Hotel des ventes Nantes Joseph VIVIEN Lyon 1657- Bonn 1734 Portrait de l'abbĂ© Ambroise Lalouette 1653-1724, aumĂŽnier de Louis XIV, chanoine de l'Ă©glise Sainte-Opportune Pastel entoilĂ©82 x 65 cm Estimation 80 000 / 120 000 € PARIS, 21/03/2018 ARTCURIAL Ecole FRANCAISE vers 1630 ScĂšne de cabaret avec des mousquetaires Toile134 x 203 cm Estimation 80 000 / 100 000 € PARIS, 21/03/2018 ARTCURIAL Paulus MOREELSE Utrecht 1571 - 1638 Le Pastor Fido Panneau73 x 58 cm Estimation 30 000 / 40 000 € Verviers Belgique, 22/02/2018 BenoĂźt LEGROS Raden Syarif Bastaman SALEH Semarang, IndonĂ©sie 1811 ou 1814 - Bogor 1880 La Chasse au taureau sauvage banteng Toile110 x 180 cm Estimation 150 000 / 200 000 € VANNES Cedex, 27/01/2018 JACK-PHILIPPE RUELLAN Nicolas POUSSIN Les Andelys 1594 - Rome 1665 La Sainte Famille avec saint Jean-Baptiste Toile52 x 68 cmCadre cadre Louis XIV Estimation 200 000 / 300 000 € Artemisia GENTILESCHI Rome 1593 - Naples 1652 Sainte Catherine d'Alexandrie Toile71 x 71 cm Estimation 300 000 / 400 000 € Paris, 19/12/2017 MaĂźtre Christophe JORON DEREM Cornelis BAZELAERE documentĂ© Ă  Anvers en 1523, dit le MAITRE AU PERROQUET Vierge Ă  l'enfant tenant un perroquet Panneau de chĂȘne, une planche, non parquetĂ©40 x 32 cm Estimation 20 000 / 30 000 € Paris, 11/12/2017 MaĂźtre Vincent de Muizon et MaĂźtre Olivier Rieunier Elisabeth Louise VIGEE-LE BRUN Paris 1755 - 1842 Portrait de la MĂĄria Franzcisca Palffy 1773-1821 Toile96 x 74 cm Estimation 150 000 / 200 000 € Heidelberg Allemagne, 09/12/2017 Antiquitaten Metz Frans SNYDERS Anvers, 1579 - 1657 Le poissonnier et son Ă©tal Toile202 x 334 cm Estimation 350 000 / 450 000 € PARIS, 14/11/2017 ARTCURIAL Jacob van HULSDONCK Anvers 1582- 1647 Oranges, citrons et grenades dans une coupe Wan-Li sur un entablement de pierre Panneau de chĂȘne, une planche, non parquetĂ©27 x 34 cm Estimation 80 000 / 120 000 € Coutances, 25/02/2017 HOTEL DES VENTES DE COUTANCES Jan MASSYS Anvers 1509 - 1575 Saint JĂ©rĂŽme dans son atelier Panneau de chene, trois planches, non parquetĂ©72 x 99,5 cm Estimation 80 / 120 000 € Villefranche sur SaĂŽne, 15/10/2016 MaĂźtre GĂ©rald Richard Le MaĂźtre de FRANCFORT nĂ© vers 1460 - actif Ă  Anvers entre 1596 et 1520 La Crucifixion Panneau de chĂȘne, parquetĂ©83 x 71,5 cm Estimation 150 / 200 000 € Saint Cloud, 02/10/2016 Me Le Floc'h Jean Baptiste PERRONNEAU Paris ca. 1715 - Amsterdam 1783 Portrait de Aignant Thomas Desfriches Pastel60 x 50 cm Estimation 120 / 150 000 € PARIS, 08/06/2016 EVE Me Alain LEROY Gaspard DUGHET Rome 1615 -1675 Paysages animĂ©s Estimation 150 000 / 200 000 € Monaco, 30/04/2016 HĂŽtel des Ventes de Montecarlo Hyacinthe RIGAUD Perpignan 1659 - Paris 1743 Portrait de Henri-Oswald de La Tour d'Auvergne Toile, visage inclus dans la toile146 x 112 cm Estimation 120 / 150 000 € HĂŽtel Drouot, Paris, 04/04/2016 L'HUILLIER Abel GRIMMER Anvers ca. 1570 - avant 1619 Cinq mois fĂ©vrier, mars, avril, octobre et dĂ©cembre Suite de cinq tondiD 25 cm Estimation 400 / 600 000 € DIJON, 30/03/2016 HĂŽtel des Ventes de Dijon Sarl Willem Claesz HEDA Haarlem 1594- 1680 Nature Morte au rohmer, au nautile et au gobelet en argent Panneau de chĂȘne, deux planches, non parquetĂ©58,5 x 79 cm Paris, 18/11/2015 FRAYSSE & ASSOCIES Bernardo BELLOTTO Venise 1720-Varsovie 1780 Caprice architectural avec une villa vĂ©nitienne et un pont de pierre Toile48 x 79 cm Monaco, 28/06/2015 HĂŽtel des Ventes de Montecarlo Hendrick GOLTZIUS Venlo, 1558 - Haarlem, 1617 Adonis Panneau de bois52 x 40 cm MontrĂ©al, 09/12/2014 IEGOR ENCHERES AUCTIONS MAITRE de la nature morte de HARTFORD actif Ă  Rome vers 1600 Nature morte aux fruits et lĂ©gumes d'automne disposĂ©s dans une corbeille, un guĂ©ridon et un panier, ou posĂ©s sur un entablement Toile100 x 133,5 cmSans cadre Paris, 03/12/2014 FRAYSSE & ASSOCIES FRANS POURBUS le Jeune Anvers, 1569 - Paris, 1622 Portrait d'un homme agĂ© de cinquante-six ans Panneau de chĂȘne parquetĂ©101,5 x 76 cm Enghien, 23/11/2014 Mes GAUTIER GOXE BELAISCH HDV D'ENGHEIN Ecole FRANCAISE vers 1670 Nature morte au tapis iranien, vase de fleurs et singe Toile178 x 215 cm Paris, 14/11/2014 DAGUERRE Eglon Hendrick Van der NEER Amsterdam 1634 - Dusseldorf 1703 Une grande dame Toile64 x 55,5 cm Moulins, 26/05/2014 ENCHERES SADDE SARL Ecole FLORENTINE vers 1395-1400, suiveur d'Agnolo GADDI Vierge Ă  l'Enfant entourĂ©e de saint François et de saint Julien Peinture Ă  l'oeuf et dond d'or sur panneau, une planche, renforcĂ©e; panneau unique de dĂ©votion72 x 51 cm Brest, 10/04/2014 THIERRY- LANNON et AssociĂ©s sarl Peter CLAESSEN dit CLAESZ. Berchem ?, 1596/97 - Haarlem, 1660 Nature morte de dĂ©jeuner avec un Roehmer, un faisan, un saleron d'argent et vermeil, un pot de grĂšs, Panneau de chĂȘne, deux planches renforcĂ©es49 x 75 cm NĂźmes, 01/02/2014 HĂŽtel des Ventes de NĂźmes Sarl AttribuĂ© au Maitre de la Madeleine Mansi actif Ă  Anvers, 1510-1530 Vierge Ă  l'Enfant Panneau de chĂȘne, une planche non parquetĂ©37,4 x 27,4 cm Roubaix, 09/12/2013 May et associĂ©s Elisabeth VIGÉE-LEBRUN Portrait de Madame de Gramont Toile57 x 46 cm Paris, 15/11/2013 Me Pierre Audap & Me Fabien Mirabaud Hubert ROBERT 1733-1808 La visite au marquis de Travanet lors de sa dĂ©tention Ă  la prison de Saint-Lazare, 1794 Toile et chĂąssis d'origine49,5 x 60 cm Bayeux , 11/11/2013 BAYEUX ENCHERES SARL Marie-Gabrielle CAPET Lyon 1761 - Paris 1818 Portrait de la baronne Dannery tenant son fils Jean Germain Samuel dans ses bras Gouache sur ivoire13,5 x 9,5 cm Bernardino MEI Sienne, vers 1615 - Rome, 1676 Dalila et Samson retenu Ă  un clou par sa chevelure Toile216 x 185 cm Versailles, 14/04/2013 VERSAILLES ENCHERES SARL Jacobus VREL actif Ă  Delft et Haarlem de 1634 Ă  1662 Une femme Ă  sa lecture Panneau de chĂȘne parquetĂ©54,5 x 41 cm Paris, 10/04/2013 FRAYSSE & ASSOCIES Balthasar van der AST 1593-1657 Nature morte Ă  la coupe de fruits, vase de fleurs, coquillages et insectes Panneau de chĂȘne, trois planches non parquetĂ©es43 x 69 cmCadre cadre en bois sculptĂ© et redorĂ©, travail francais d'Ă©poque Louis XIII Roubaix, 18/03/2013 May et associĂ©s Hendrick Van BALEN 1575-1632 Le Frappement du Rocher Cuivre parquetĂ©50 x 65 cmCadre cadre en bois et stuc dorĂ© d'Ă©poque Empire Neuilly-sur-Seine, 07/12/2012 Claude Aguttes David TENIERS le Jeune 1610 - 1690 L'intĂ©rieur de l'alchimiste Toile60 x 74 cmSans cadre Roubaix, 18/06/2012 May et associĂ©s Ambrosius BOSSCHAERT le vieux Anvers 1573 - La Haye 1621 Bouquet de fleurs dans un vase de bronze posĂ© sur un entablement prĂšs d' un coquillage Cuivre34,2 x 23,4 cmCadre en bios et stuc dorĂ©, travail Français d'Ă©poque empire Paris, 01/06/2012 GROS & DELETTREZ Osias BEERT l'ancien Anvers ?, vers 1580 - ?, 1624 Nature morte aux plats d' huĂźtres, volaille rĂŽtie, friandises et fruits secs posĂ©s sur un entablemen Panneau de chĂȘne, deux planches, non parquetĂ©58 x 92 cm Moulins, 21/05/2012 ENCHERES SADDE SARL Jusepe de RIBERA Jativa 1588 - Naples 1656 Saint Jean l'Ă©vangĂ©liste Toile105 x 83 cmCadre ancien avec petits accidents Paris, 26/03/2012 MaĂźtre Adrien BLANCHET Jacob SAVERY 1545-1620 Patineurs sur une riviĂšre gelĂ©e devant une Ă©glise Panneau de chĂȘne une planche, non parquetĂ©29 x 41 cm Bordeaux, 20/10/2011 JEAN DIT CAZAUX et ASSOCIES SARL Jean-François de TROY 1679- 1752 PsychĂ© et l'Amour Toile67 x 82,5 cm Saint-Germain-En-Laye, 28/11/2010 SAINT GERMAIN EN LAYE ENCHERES Jacques Louis DAVID Paris 1748-Bruxelles 1825 Portrait du gĂ©nĂ©ral baron Claude Marie Meunier, gendre de Jacques Louis David Sur toile d'origine72,5 x 58 cm
\n \n chat en perle de rocaille schema gratuit
24sept. 2018 - 217 Likes, 18 Comments - Pauline (@pauline_eline) on Instagram: “Encore un renard, encore des pattes casse-bonbons comme dirait @teaforyoubijoux ! 😁😁😁 J'ai vraiment”
Not Found The requested URL was not found on this server.
\n chat en perle de rocaille schema gratuit
ï»żchaten perles (tuto gratuit DIY) - tutolibre. TUTO CHAT. J. jo mieka. 628 abonnĂ©s . SchĂ©mas De Bijoux En Perles. Perles De Rocaille. Anniversaire. Artisanat Perles De Rocaille. Artisanat Perles . Semences Bijoux De Perles.
Download Free PDFDownload Free PDFDownload Free PDFOum AmaThis PaperA short summary of this paper37 Full PDFs related to this paperDownloadPDF PackPeople also downloaded these PDFsPeople also downloaded these free PDFsPeople also downloaded these free PDFsAv ec les Nu ls, tou t de vie nt fac ile ! Un panorama complet de tous les domaines du savoir Des milliers de faits, de dates et de noms Ă  retenir sans peine De nombreux portraits, histoires et anecdotes Édition mise Ă  jour et augmentĂ©eby manel mimiDownload Free PDFView PDFLa culture gĂ©nĂ©rale pour les nuls-First Editions 2009by Paulo RicardDownload Free PDFView PDFPanthee la fin annoncee des monotheismes en aby AdriĂ n VargoDownload Free PDFView PDFLa Philosophie pour les nulsby Jojo LapinDownload Free PDFView PDFEdward Robinson 1794-1863 et l'Ă©mergence de l'archĂ©ologie bibliqueby Renaud SolerDownload Free PDFView PDFMalcolmx1by SORO WANGBOHODownload Free PDFView PDFLa fin annoncee des AdriĂ n VargoDownload Free PDFView PDFLa construction de l'AmĂ©rique espagnoleby Jean-NoĂ«l SĂĄnchez PonsDownload Free PDFView PDFBertrandby SHISHI FIFIDownload Free PDFView PDFRELATED PAPERSStratĂ©gies romanesques et construction des identitĂ©s nationales. Essai sur l'imaginaire post-colonial dans quatre fictions de la forĂȘtby Claudia Bourguignon RougierDownload Free PDFView PDFNaissance dun mythe blanc dans la foret viergeby Claudia Bourguignon RougierDownload Free PDFView PDFPhileas Fogg ou la mondialisationby Fabrice MouthonDownload Free PDFView PDF2002 Editions ESSALAMby Elkhadir AboulkassimDownload Free PDFView PDFLes rĂ©alitĂ©s de la 'rĂ©alitĂ©' - PremiĂšre partie l'intĂ©rioritĂ© comme point de dĂ©partby Fritz DufourView PDFLĂ©a Pradel, "Le mythe moderne du savant fou trois réécritures de la fin du XIXe siĂšcle"by LĂ©a PradelDownload Free PDFView PDFThĂ©ologie politiqueby maulineric MaulinDownload Free PDFView PDFImages incandescentes. AmĂ©rique latine violence et expression politique de la souffranceby Vanessa MolinaDownload Free PDFView PDFTheologie Liberation Memo DUET Casas 1706by Casas JosephDownload Free PDFView PDFLES SOCIÉTÉS SECRÈTESby Manu LongondoDownload Free PDFView PDFLes femmes et le politique - Manuel de science politique - Bruylant 2017by Camille Froidevaux-MetterieDownload Free PDFView PDFDR. WILBERT GOBBO, THEOLOGIE DE LIBERATION Wilbert GOBBODownload Free PDFView PDFUsages d'un monde, de Robert HĂ©bertby RenĂ© LemieuxDownload Free PDFView PDFTHEATER, A LIFE DRAMA & A NIGHT-TIME COMIC TRAGEDYby Jacques CoulardeauDownload Free PDFView PDFSurgissement Nouveau Monde M Luyckxby lisa stallanoDownload Free PDFView PDFde la dĂ©mocratie en AmĂ©rique latine part 1by Ahcen DjeddiDownload Free PDFView PDFLes rĂ©alitĂ©s de la 'rĂ©alitĂ©'by Fritz DufourView PDFL'histoire de Franceby ghiles doudiDownload Free PDFView PDFLA MORT ET AU-DELAby Antonio MirandaDownload Free PDFView PDFLes Églises autonomes. ÉvangĂ©lisme, chamanisme et mouvement indigĂšne chez les Baniwa de l’Amazonie brĂ©silienneby Elise CapredonDownload Free PDFView PDFde la dĂ©mocratie en AmĂ©rique latine by Ahcen DjeddiDownload Free PDFView PDFreligion politiqueby maulineric MaulinDownload Free PDFView PDFe-edition avril Marc GhisiDownload Free PDFView PDFConquĂ©rir la nĂ©gritude ConsidĂ©rations inessentielles sur le genre noirby Fabien SchangDownload Free PDFView PDFDictionnaire des gnostiques et des principaux initiĂ©sby eison nickDownload Free PDFView PDFinferno dan brownby Aqeel AhmadDownload Free PDFView PDFLes zombies et le visible, ce qu'il en reste une pratique artistique de la hantise cinĂ©matographiqueby karim charredibDownload Free PDFView PDFDR. WILBERT GOBBO, THEOLOGIES CONTEXTUELLES-THEOLOGIE DE LIBERATION ET THEOLOGIE FEMINISTE Wilbert GOBBODownload Free PDFView PDFMichel Butor Rencontre Centre National de Documentation Pedagogique France 2007by Sofiane LaghouatiDownload Free PDFView PDFLes thĂ©ories gĂ©opolitiquesby Renaud VdvDownload Free PDFView PDFDe la fratrie Ă  la fraternitĂ©. Avec MoĂŻse et Aaron, les frĂšres amis ConnaĂźtre la Bible 60, Bruxelles, Lumen vitae, 2010, 80 Claude LichtertDownload Free PDFView PDFFEMINIST THEOLOGY, 2013 DR. WILBERT GOBBOby Wilbert GOBBODownload Free PDFView PDFLe Festin - Une lecture de la sourate al-MĂą'idaby Michel CuypersDownload Free PDFView PDFL'hostilitĂ© anti-israĂ©lienne internationale est-elle le signe avant-coureur d'une "guerre contre Dieu"?by M. R. MacinaDownload Free PDFView PDFTHEOLOGIE FEMINISTE, 2013 DR. WILBERT GOBBOby Wilbert GOBBODownload Free PDFView PDFPour l'amour de JĂ©rusalemby Jean Yves LegouasDownload Free PDFView PDFTHEOLOGIE DE LIBERATION, 2013 DR. WILBERT GOBBOby Wilbert GOBBODownload Free PDFView PDFDR. WILBERT GOBBO, CONTEXTUAL THEOLOGIES Wilbert GOBBODownload Free PDFView PDFNorman PALMAby Inaudi Pierre TOLAVYDownload Free PDFView PDFRAYMOND BERNARD - LA TERRE CREUSEby David VanderperDownload Free PDFView PDFJonathan Black, Pauline Rebelle, Laure Motet L'histoire secrÚte du monde J'ai lu 20111by Chahla ⓥⓩⓩⓚDownload Free PDFView PDFRELATED TOPICSCulture GĂ©nĂ©raleRelated topicsRelated topicsCulture GĂ©nĂ©rale
Animauxplats en rocailles - Le but de ce forum est le partage, pour tous les passionnés des animaux en perles. Les petits Animaux en Perles. Le but de ce forum est le partage, pour tous les passionnés des animaux en perles. Accueil ; Rechercher . S'enregistrer ; Connexion ; Le Deal du moment : Coffret Pokémon Ultra Premium Dracaufeu 2022 en Voir le deal. La date/heure
Page 2 and 3 Apocalypse de Stéphane François RPage 4 and 5 Apocalypse de Stéphane François RPage 6 and 7 Apocalypse de Stéphane François RPage 8 and 9 Apocalypse de Stéphane François RPage 10 and 11 Apocalypse de Stéphane François RPage 12 and 13 Apocalypse de Stéphane François RPage 14 and 15 Apocalypse de Stéphane François RPage 16 and 17 Apocalypse de Stéphane François RPage 18 and 19 Apocalypse de Stéphane François RPage 20 and 21 Apocalypse de Stéphane François RPage 22 and 23 Apocalypse de Stéphane François RPage 24 and 25 Apocalypse de Stéphane François RPage 26 and 27 H=666 I =666 T=639 L=369 E=999 R=66Page 28 and 29 111 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 30 and 31 112 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 32 and 33 118 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 34 and 35 126 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 36 and 37 133 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 38 and 39 139 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 40 and 41 147 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 42 and 43 153 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 44 and 45 159 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 46 and 47 165 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 48 and 49 174 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 50 and 51 179 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 52 and 53 185 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 54 and 55 194 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 56 and 57 211 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 58 and 59 217 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 60 and 61 226 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 62 and 63 231 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 64 and 65 237 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 66 and 67 247 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 68 and 69 255 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 70 and 71 261 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 72 and 73 267 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 74 and 75 274 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 76 and 77 282 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 78 and 79 288 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 80 and 81 294 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 82 and 83 311 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 84 and 85 318 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 86 and 87 328 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 88 and 89 333 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 90 and 91 336 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 92 and 93 345 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 94 and 95 353 Imparisyllabique. 354 ApocalypsPage 96 and 97 363 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 98 and 99 369 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 100 and 101 374 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 102 and 103 383 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 104 and 105 393 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 106 and 107 396 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 108 and 109 411 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 110 and 111 416 Dumping. 417 Apocalypse de StéPage 112 and 113 423 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 114 and 115 429 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 116 and 117 435 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 118 and 119 444 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 120 and 121 452 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 122 and 123 459 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 124 and 125 469 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 126 and 127 472 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 128 and 129 479 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 130 and 131 489 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 132 and 133 496 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 134 and 135 515 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 136 and 137 519 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 138 and 139 528 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 140 and 141 534 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 142 and 143 541 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 144 and 145 546 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 146 and 147 555 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 148 and 149 561 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 150 and 151 567 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 152 and 153 573 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 154 and 155 582 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 156 and 157 589 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 158 and 159 594 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 160 and 161 612 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 162 and 163 621 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 164 and 165 628 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 166 and 167 637 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 168 and 169 639 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 170 and 171 644 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 172 and 173 653 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 174 and 175 662 663 Apocalypse de Stéphane FraPage 176 and 177 666 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 178 and 179 669 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 180 and 181 675 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 182 and 183 684 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 184 and 185 691 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 186 and 187 694 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 188 and 189 712 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 190 and 191 715 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 192 and 193 724 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 194 and 195 735 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 196 and 197 741 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 198 and 199 747 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 200 and 201 755 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 202 and 203 765 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 204 and 205 774 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 206 and 207 778 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 208 and 209 787 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 210 and 211 793 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 212 and 213 811 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 214 and 215 816 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 216 and 217 825 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 218 and 219 832 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 220 and 221 839 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 222 and 223 847 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 224 and 225 858 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 226 and 227 864 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 228 and 229 873 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 230 and 231 879 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 232 and 233 888 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 234 and 235 894 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 236 and 237 911 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 238 and 239 922 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 240 and 241 931 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 242 and 243 936 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 244 and 245 939 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 246 and 247 948 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 248 and 249 956 957 Apocalypse de Stéphane FraPage 250 and 251 963 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 252 and 253 968 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 254 and 255 978 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 256 and 257 987 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 258 and 259 997 Apocalypse de Stéphane FrançoPage 260 and 261 Apocalypse de Stéphane François RPage 262 and 263 Apocalypse de Stéphane François R
CoordonnĂ©esde livraison CoordonnĂ©es de facturation: Liste complĂšte triĂ©e par titre Choisissez une catĂ©goriePerles Rocailles - Miyuki et TohoMiyuki DelicaCharms et pendentifsConnecteursAiguille et filOutils de bijoux-aide de travailLivraison gratuite en SuisseĂ  partir de CHF personnalisĂ©Je suis contente d'ĂȘtre lĂ  pour toi!ExpĂ©dition rapideToutes les commandes reçues avant 14h30 seront expĂ©diĂ©es le jour puis-je vous aider? Cherchez-vous quelque chose en particulier?Vous n'avez pas trouvĂ© ce que vous cherchiez? Ou puis-je vous aider dans la rĂ©alisation de votre projet? Contactez-moi et je vois comment je peux vous aider et trouver ce que vous pour vousNouveautĂ©sProduits populairesWire ElementsFil de cuivre Wire Elementsℱ – 22 Gauge – Gold Tarnish ResistantDeliverytimeCHF9,80 Sans les Frais d'expĂ©ditionGriffinGriffin fil de soi – 100% soie naturelle – No. 0 - Vert jadeDeliverytimeCHF3,10 Sans les Frais d'expĂ©ditionGriffinGriffin fil de soi – 100% soie naturelle – No. 0 - BleuDeliverytimeCHF3,10 Sans les Frais d'expĂ©ditionGriffinGriffin fil de soi – 100% soie naturelle – No. 0 - BlancDeliverytimeCHF3,10 Sans les Frais d'expĂ©ditionGriffinGriffin fil de soi – 100% soie naturelle – No. 0 - AmethystDeliverytimeCHF3,10 Sans les Frais d'expĂ©ditionGriffinGriffin fil de soi – 100% soie naturelle – No. 0 - Rouge grenatDeliverytimeCHF3,10 Sans les Frais d'expĂ©ditionGriffinGriffin fil de soi – 100% soie naturelle – No. 1 - Rouge grenatDeliverytimeCHF3,10 Sans les Frais d'expĂ©ditionGriffinGriffin fil de soi – 100% soie naturelle – No. 1 - Vert jadeDeliverytimeCHF3,10 Sans les Frais d'expĂ©ditionGriffinGriffin fil de soi – 100% soie naturelle – No. 1 - BleuDeliverytimeCHF3,10 Sans les Frais d'expĂ©ditionGriffinGriffin fil de soi – 100% soie naturelle – No. 1 - BlancDeliverytimeCHF3,10 Sans les Frais d'expĂ©ditionSoldes-27%Bracelets Ă©lastiques – Starter KitDeliverytimeCHF25,00CHF34,10Sans les Frais d'expĂ©ditionStretchy Cord – fil Ă©lastique 0,8 mm - transparentDeliverytimeCHF5,50 Sans les Frais d'expĂ©ditionStretchy Cord – fil Ă©lastique 0,5 mm - transparentDeliverytimeCHF5,50 Sans les Frais d'expĂ©ditionPerles de culture d'eau douce ovales - Old LaceDeliverytimeCHF24,00 Sans les Frais d'expĂ©ditionPerles rocailles en verre 3 mm taille irrĂ©guliĂšre – Ceylon Pastel MixDeliverytimeCHF3,00 Sans les Frais d'expĂ©ditionPerles en pĂąte polymĂšre - FruitsDeliverytimeCHF3,00 Sans les Frais d'expĂ©ditionPerles Heishi en pĂąte polymĂšre - 6 mm – Box avec perles lettreDeliverytimeCHF19,50 Sans les Frais d'expĂ©ditionFermoir mousqueton – Couleur argentDeliverytimeCHF3,80 Sans les Frais d'expĂ©ditionPerle en mĂ©tal en forme de cƓur 6 x 7 mmDeliverytimeCHF4,00 Sans les Frais d'expĂ©ditionEmbouts pour cordons/colliers lunettes – couleur clair/orDeliverytimeCHF1,50 Sans les Frais d'expĂ©ditionUne sĂ©lection de nos merveilleuses marquesCe sont les marques avec lesquelles nous travaillons Toutes les marquesCollectionsUne sĂ©lection de nos meilleures catĂ©goriesGalerie d'idĂ©esÊtre inspirĂ©Aller Ă  la galerie d'idĂ©esOutils utilesqui vous facilitent la vie! Achetez cette collectionBeadsmithThread Zap II - brĂ»leur des filsDeliverytimeCHF22,00 Sans les Frais d'expĂ©ditionLoupe Magni-Clips + Sans les Frais d'expĂ©ditionG-S Hypo CementDeliverytimeCHF15,00 Sans les Frais d'expĂ©ditionPlanche pour perles pour braceletsDeliverytimeCHF6,50 Sans les Frais d'expĂ©ditionBlogblog-subtitle07 / Jun / 2107 / Jun / 21Vos accessoires tendances pour l'Ă©tĂ© 2021 !Lire plus16 / Dec / 2016 / Dec / 20IdĂ©e cadeau de derniĂšre minuteLire plus07 / Sep / 2007 / Sep / 20Tirage au sort - Les Perles von Puca Paris – Spotted Collection!Lire plusVoir tous les articles du blog . 432 137 62 3 24 157 348 99

chat en perle de rocaille schema gratuit