MichelBitbol. La conscience a-t-elle une origine ? Des neurosciences la pleine conscience : une nouvelle approche de l'esprit Flammarion Maison ddition : ditions FLAMMARION Flammarion, 2014 Dpt lgal : fvrier 2014 ISBN numrique : -7 ISBN du pdf web : 978-2-0813-3427-4 Le livre a t imprim sous les rfrences : ISBN : 978-2-0813-3008-5 Ce La conscience, un pouvoir de connaissance de soi Conscience immĂ©diate du monde Conscience rĂ©flĂ©chie de soi Conscience morale Prendre conscience de quelque chose → rĂ©aliser → se rendre compte ĂȘtre consciencieux Prendre... 27 juillet 2015 ∙ 5 minutes de lecture Le dĂ©sir, la conscience de combler un manque DĂ©finition Le dĂ©sir est la conscience d'un manque et aussi l'effort que nous faisons pour combler ce manque. L’Homme se reprĂ©sente un objet comme source de satisfaction et... 27 juillet 2015 ∙ 7 minutes de lecture CaractĂ©ristiques et nature d’un vivant Vie Vivant Respirer Danger Dormir Homme Plantes Animaux Le vivant est un organisme qui se nourrit et se dĂ©veloppe en relation avec le milieu extĂ©rieur et qui est capable de se... 27 juillet 2015 ∙ 6 minutes de lecture La morale au delĂ  du devoir ScĂ©nario 1 J'actionne 1 ou 5 morts? → Wagon ScĂ©nario 2 Non pousser ScĂ©nario 3 Non greffes Dans les deux expĂ©riences, situation directe ou indirecte, qui ne... 27 juillet 2015 ∙ 9 minutes de lecture La transformation de la sociĂ©tĂ© par l’Etat L’État est prĂ©sent de maniĂšre importante dans notre existence. Il rythme nos vies et organise la sociĂ©tĂ© dans ses diffĂ©rentes dimensions. 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Parce qu'elle rend l'homme responsable de ses actes, la conscience dĂ©finit... 11 juin 2010 ∙ 4 minutes de lecture L’essentiel sur le sujet en philosophie Voila ce qui faut savoir sur le thĂšme du SUJET en philo Le grec dit que l'Essence de l'homme est la raison. La sociĂ©tĂ© selon le grec est trĂšs hiĂ©rarchisĂ©e. L'homme... 13 janvier 2007 ∙ 4 minutes de lecture Importance et raison d’ĂȘtre de la philosophie La philosophie est avant tout un dilemne, c'est a dire une figure logique ou 2 propositions s'opposent et dont les consequences s'annulent dans l'absurde. Le mot que les... 24 octobre 2006 ∙ 5 minutes de lecture Relation entre nature et culture Nature et Culture Les notions de culture et de nature ne sont pas univoques. ‱ Par culture, on peut entendre plusieurs choses. 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RETROUVERLA CONSCIENCE DE SOI. C’est la volontĂ© de faire face Ă  ses propres ombres intĂ©rieures. Cette confrontation est inĂ©vitable dans le processus de reconquĂȘte de la conscience de soi. Tout ĂȘtre humain doit reconnaĂźtre les faibles motivations qui le lient Ă  cette terre, afin de s’élever dans une conscience supĂ©rieure.

Fiche de cours la conscience Conscience psychologique La conscience est Ă©tymologiquement un savoir » accompagnant l'existence, la pensĂ©e et l'action d'un sujet. Comme prĂ©sence Ă  soi et aux choses, la conscience est dite psychologique. I/ Conscience morale En se distanciant des objets sur lesquels elle porte, la conscience peut les juger elle peut Ă©valuer ce qui est les faits d'aprĂšs ce qui doit ĂȘtre les valeurs. En ce sens, la conscience est morale. A La conscience peut-elle nous tromper ? La conscience, illusion du sujet ? La conscience est ambiguĂ« si rien n'est connaissable sans elle comment savoir quelque chose sans en avoir conscience ?, elle n'en est pas moins sujette Ă  l'erreur et Ă  l'illusion. En effet, le sujet tend Ă  prendre ce dont il a conscience son point de vue particulier pour la seule rĂ©alitĂ© existante, et ainsi Ă  s'illusionner sur le rĂ©el. Le sujet, illusion de la conscience ? Or, l'illusion fondamentale du sujet conscient ne porte-t-elle pas sur lui-mĂȘme ? La conscience d'ĂȘtre un sujet vĂ©ritable n'est-elle pas la plus grande illusion ? Kant nous assure du contraire Le je prouve que j'agis par moi-mĂȘme, que je suis un principe et non un rĂ©sultat ». Se dire libre c'est se poser comme le sujet de ses actions et de sa pensĂ©e c'est moi qui agis et qui pense. C'est avoir conscience de soi comme d'un ĂȘtre ayant une identitĂ© personnelle unifiĂ©e, stable, et capable de se dĂ©terminer lui-mĂȘme. Mais cette conscience est-elle fiable ? La conscience d'exister comme sujet pensant prouve-t-elle vraiment l'existence d'un tel sujet, ou n'est-elle qu'une illusion ? Faut-il dire cogito je pense » avec Descartes, ou cogitatur ça pense » avec Nietzsche ? Mais si le sujet n'existe pas comme principe, disparaĂźt-il alors moralement, c'est-Ă -dire comme valeur ? L'idĂ©e de sujet conscient perd-elle toute valeur ? La rĂ©ponse de Descartes Le doute retournĂ© contre le scepticisme C'est pour vaincre le scepticisme, donc pour fonder le dogmatisme Ă©tablir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences », que Descartes entreprend de douter de tout. En effet, il voit dans le doute le moyen d'atteindre l'indubitable une pensĂ©e absolument certaine rĂ©sistant absolument au doute. Ce doute mĂ©thodique repose principalement sur les arguments du rĂȘve ne produis-je pas moi-mĂȘme toutes mes pensĂ©es ? et du malin gĂ©nie ne serais-je pas le jouet d'un ĂȘtre trompeur ?. Quelle garantie ai-je d'ĂȘtre bien rĂ©glĂ© » ou bien calibrĂ© » comme on le dit d'un instrument de mesure ? Qu'est-ce qui me prouve que ce Ă  quoi je pense existe vraiment et que mes idĂ©es correspondent Ă  la rĂ©alitĂ© ? Le cogito je pense donc je suis Descartes dĂ©couvre qu'une pensĂ©e rĂ©siste au doute c'est qu'il est vrai que j'existe, moi qui pense cogito, — si je n'existais pas, je ne pourrais ni penser ni douter de mon existence ! Je ne peux pas ne pas ĂȘtre, quand je pense que je suis. L'existence du sujet pensant ou doutant est une Ă©vidence indubitable. Mais que suis-je ? Je suis une chose pensante », une substance pensante et consciente un sujet absolu, un esprit, une Ăąme. La conscience est l'Ă©vidence fondamentale, la connaissance constituant le fondement et le modĂšle de toute vĂ©ritĂ© . Comment trouver des cours de philo ? B Avoir conscience, est-ce juger ? Une relation de soi aux choses et de soi Ă  soi Selon l'Ă©tymologie latine, la conscience est un savoir accompagnant quelque chose. Elle signifie donc que quelque chose est su par le sujet ; le sujet se sait en relation avec une rĂ©alitĂ©, perçue plus ou moins clairement. Conscience psychologique et conscience morale La conscience peut porter sur des faits ce qui est ou sur des valeurs ce qui doit ĂȘtre. Dans le premier cas, la conscience est dite psychologique. Elle est spontanĂ©e et/ou rĂ©flĂ©chie. Son objet est extĂ©rieur les choses ou intĂ©rieur la vie subjective ; prĂ©sent attention..., passĂ© souvenir, regret... ou futur attente, projet... ; possible hypothĂšse... ou impossible imagination, illusion.... Elle Ă©met des jugements de fait ou d'existence il y a ceci, ceci est cela
. Dans le second cas, la conscience est dite morale elle Ă©met des jugements de valeur. Elle est alors comme un juge intĂ©rieur, Ă©valuant ce qui est faits, actes, pensĂ©es
 d'aprĂšs ce qui doit ĂȘtre, c'est-Ă -dire d'aprĂšs des valeurs ou des normes morales, religieuses, politiques, juridiques, esthĂ©tiques.... Toute conscience est-elle morale ? Mais faut-il vraiment sĂ©parer la conscience psychologique de la conscience morale ? Ne serait-ce pas, comme le dirait Descartes, prendre une distinction formelle valable seulement en pensĂ©e pour une distinction rĂ©elle valable dans la rĂ©alitĂ© ? En effet, toute conscience est toujours un certain Ă©cart par rapport Ă  ce qui est. Or, toute prise de distance n'implique-t-elle pas une certaine Ă©valuation et un certain choix ? La conscience n'est-elle pas alors essentiellement morale ? La rĂ©ponse de Alain La conscience fait face Ă  ce qui est... Perdre conscience s'Ă©vanouir, c'est cesser d'ĂȘtre prĂ©sent Ă  soi et au monde. Au contraire, revenir Ă  soi, c'est revenir au monde, c'est-Ă -dire prĂ©cisĂ©ment Ă  autre chose que soi » Paul ValĂ©ry. La conscience psychologique fait qu'un ĂȘtre n'est pas seulement dans le monde une chose parmi les choses, mais est aussi devant le monde un sujet face Ă  un objet, ou face Ă  d'autres sujets . ... et le juge au nom des valeurs Or, parce qu'elle est l'acte par lequel l'esprit se dĂ©double et s'Ă©loigne Ă  la fois de lui-mĂȘme et des choses », la conscience permet la reprise critique de ce qui est. Parce qu'elle oppose ce qui doit ĂȘtre la norme Ă  ce qui est le fait, la conscience est toujours morale elle juge et elle incite Ă  rectifier ce qui n'est pas fidĂšle Ă  ses valeurs. La morale consiste Ă  se savoir esprit et, Ă  ce titre, obligĂ© absolument car noblesse oblige », conclut Alain.
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CecĂ©lĂšbre texte de Jean-Paul Sartre, extrait de Situation I , traite du thĂšme de la "conscience" ; la thĂšse de l'auteur est que la conscience est un fait irrĂ©ductible qu'aucune image mĂȘme lorsque nous croyons leur dĂ©couvrir une cause lointaine, il resterait encore Ă  comprendre pourquoi lephĂ©nomĂšne a eu un tel rĂŽle lorsque Descartes, pour expliquer » son attirance pour les personnes louches »,fait intervenir son amour enfantin pour une petite fille qui louchait, il ne rend pas compte de ce qui a dĂ©terminĂ©l'inscription de cette particularitĂ© dans son affectivitĂ©. De plus, ce dont nous prenons conscience peut ĂȘtrefranchement trompeur nous pouvons croire aimer quelqu'un alors qu'en rĂ©alitĂ© nous le dĂ©testons mais sans vouloirle reconnaĂźtre, ce qui suppose que quelque chose interdit cette reconnaissance.Ensuite, la conscience elle-mĂȘme perd son rĂŽle central. Si l'on est ainsi amenĂ© Ă  reconnaĂźtre qu'en dehors desphĂ©nomĂšnes psychiques conscients, il en existe qui ne le sont pas, cela signifie que la conscience perd son pourvoiren mĂȘme temps que sa prĂ©tention Ă  nous apporter une connaissance lucide de ce que nous sommes. Si l'activitĂ© deces phĂ©nomĂšnes inconscients est particuliĂšrement efficace dans les cas pathologiques, ils n'en existent pas moinschez l'individu normal ». En sorte que ne pĂ©nĂštrent dans la conscience de ce dernier que des phĂ©nomĂšnes quirisquent d'ĂȘtre Ă  la fois superficiels et trompeurs ne serait-ce que relativement Ă  l'importance qu'on leur accorde.Enfin, sa portĂ©e explicative est en effet moindre que celle de l'inconscient. Ce qui rend l'hypothĂšse de l'inconscientplausible, c'est que son repĂ©rage permet d'expliquer des phĂ©nomĂšnes dont la conscience seule ne peut rendrecompte. En montrant par exemple que les reprĂ©sentations de l'inconscient sont dynamiques et refoulĂ©es, FreudĂ©labore une thĂ©orie du rĂȘve beaucoup plus satisfaisante que toutes celles qui l'ont Ă©tĂ© avant lui, puisqu'il parvient Ă proposer une analyse des images oniriques qui explique Ă  la fois leur provenance, leur contenu apparent, leur sensprofond et leur fonction ou utilitĂ© » comme rĂ©alisation dĂ©guisĂ©e d'un dĂ©sir, ou gardien du sommeil ». DemaniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, c'est bien l'affirmation d'une activitĂ© inconsciente capable d'influencer le comportement quiĂ©tablit la cause des nĂ©vroses, et fournit simultanĂ©ment le moyen de les traiter, au moins partiellement. Or lesthĂ©ories fondĂ©es sur la suprĂ©matie de la conscience n'y parviennent pas. Comment soupçonner philosophiquement la conscience ?Et si la conscience n'Ă©tait qu'un effet ? Freud n'Ă©tait pas philosophe, et il se mĂ©fiait mĂȘme de la philosophie ? Parailleurs, ses thĂ©ories ne sont pas scientifiques » le critĂšre de falsifiabilitĂ© ne leur est pas applicable. Mais cela nesuffit pas pour qu'on puisse rĂ©tablir l'empire de la conscience, car des philosophes ne se sont pas privĂ©s de le mettreen question, chacun sa maniĂšre. La cĂ©lĂšbre formule de Marx Ce n'est pas la conscience qui dĂ©termine l'existencedes hommes, c'est au contraire leur existence sociale qui dĂ©termine leur conscience » Critique de l'Ă©conomie politique signale qu'en faisant de la conscience la raison dĂ©terminante des conduites humaines, on se fait beaucoup d'illusions chaque sujet est en rĂ©alitĂ© dĂ©fini, dans ses formes et ses contenus de conscience, par son statut socialen termes plus marxistes par son rĂŽle dans la production. En sorte que, loin de maĂźtriser ce qu'il ressent oupense, le sujet se trouve contraint Ă  ressentir ou Ă  penser d'une certaine façon par son appartenance Ă  une classe ». La conscience individuelle n'est que la possibilitĂ© d'introduire quelques variantes dans une consciencede classe » qui est premiĂšre et indĂ©pendante de la volontĂ©. Freud dira que la source de nos prĂ©fĂ©rences et de nosgoĂ»ts risque de nous rester mystĂ©rieuse ; Marx considĂšre que chacun hĂ©rite » des prĂ©fĂ©rences et des goĂ»ts quisont ceux de sa peut alors envisager qu'elle soit aliĂ©nĂ©e ». Mais la conscience de classe elle-mĂȘme n'est pas lucide celle de labourgeoisie s'imagine ĂȘtre la seule, celle du prolĂ©tariat est aliĂ©nĂ©e » ou fausse dĂšs lors qu'elle doit remplacer sesreprĂ©sentations par celles de la conscience bourgeoise. Toutes les deux sont donc fausses, et il appartient alors auphilosophe marxiste d'en dĂ©noncer les erreurs. Ce privilĂšge provient d'une posture assez dĂ©routante il est le seulqui n'appartienne Ă  aucune classe, puisqu'il doit trahir » la bourgeoisie dont il est issu sans pouvoir s'intĂ©grer auprolĂ©tariat dont il prend le parti. Il resterait cependant Ă  prouver qu'une telle extĂ©rioritĂ© garantit la vĂ©ritĂ© de sesanalyses
 On en retiendra nĂ©anmoins la difficultĂ© que rencontre la conscience normale » pour coĂŻncider avec conscience n'est-elle donc pas sous la domination du langage ? Mais la vĂ©ritĂ© elle-mĂȘme ne peut ĂȘtre mise enforme que par le langage, de mĂȘme que n'importe quel fait de conscience. IndĂ©pendamment de Freud ou de Marx, onpeut en venir Ă  s'interroger, trĂšs radicalement, et cela concerne alors la conscience classique elle-mĂȘme, sur lescapacitĂ©s du langage Ă  formuler ce qui a vraiment lieu. C'est le point de vue adoptĂ© par Nietzsche non content desouligner que la conscience est superflue pour l'essentiel » puisque nous pouvons accomplir ce qui est utile Ă notre vie quotidienne manger, respirer sans qu'elle intervienne, il fait remarquer que la prise de conscience » detout phĂ©nomĂšne fait nĂ©cessairement intervenir le langage, qui est par dĂ©finition commun, puisqu'il doit correspondreĂ  des faits ou Ă  des situations vĂ©cues par ce qu'il nomme le troupeau ». DĂšs lors, cette mise en mots dĂ©forme,aliĂšne la singularitĂ© toute prise de conscience nous Ă©loigne de la vĂ©ritĂ© la plus intime pour adapter cette intimitĂ© Ă la banalitĂ© collective. L'aliĂ©nation dĂ©noncĂ©e est immĂ©diate elle est constitutive de la conscience elle-mĂȘme et de. »
TOP10 des citations conscience de soi (de célébrités, de films ou d'internautes) et proverbes conscience de soi classés par auteur, thématique, nationalité et par culture.
La conscience de ce que nous sommes peut-elle faire obstacle Ă  notre bonheur? 1. la conscience immĂ©diate d’ĂȘtre au monde et d’ĂȘtre prĂ©sent Ă  soi ce qui permet de sentir plaisir et dĂ©plaisir, d’avoir des valeurs sensibles2. conscience rĂ©flĂ©chie se savoir ĂȘtre lĂ ; prendre une distance vis-Ă -vis de ses Ă©tats de conscience et sur le monde un Ă©cart permettant le jugement et prise de conscience de soi comme ĂȘtre fini, dans le temps, ayant des devoirs et des exigences en tant qu’individu et qu’homme= conscience morale 3. connaissance de soi ? ignorance, illusion sur soi Est obstacle au bonheur ce qui crĂ©e du dĂ©plaisir donc de la souffrance ce qui empĂȘche de s’abandonner au plaisir sans retenue; ce qui gĂąche le plaisir ce qui oppose au plaisir d’autres valeurs Bien, morale 1. Ă©tat de bien-ĂȘtre associĂ© au plaisir2. Ă©tat de pleine, durable et entiĂšre satisfaction 3. ataraxie Ă©tat de non souffrance paix de l’ñme, sĂ©rĂ©nitĂ© On peut penser que ceux qui sont dĂ©pourvus de conscience rĂ©flĂ©chie et de soi, sont heureux animal attachĂ© au piquet de l’instant » mais L’homme demanda un jour Ă  l’animal pourquoi ne me parles-tu pas de ton bonheur, pourquoi restes-tu lĂ  Ă  me regarder ? ». L’animal voulut rĂ©ponde et lui dire cela vient de ce que j’oublie ce que je voulais dire », mais il oublia cette rĂ©ponse et resta muet » Nietzsche, dans ConsidĂ©rations inactuelles 1876. Obstacle ? organe condition Si pas obstacle, alors organe! Ou alors ni l’un ou l’autre, si le bonheur est inconditionnel ou impossible. Le sujet prĂ©suppose que le bonheur est possible sans quoi il n’y aurait pas d’obstacle et qu’en levant l’éventuel obstacle de la conscience, tout obstacle est conscience de ce que nous sommes, c’est prendre conscience que nous ne sommes pas faits pour ĂȘtre heureux Freud, qu’il y a un part de chance dans le bonheur , que nous devons dĂšs lors poursuivre d’autres buts qui Ă  dĂ©faut de nous rendre heureux nous rendrons plus satisfaits ou moins souffrants ataraxie Un bonheur sans illusion est-il possible? – Ă©tat de totale satisfaction de nos dĂ©sirs = idĂ©al de l’imagination » = illusion car l’imagination maĂźtresse d’erreur et de faussetĂ© », puissance trompeuse selon Pascal = se moque de la rĂ©alitĂ© et de ses lois; dĂ©sir = cristallisation = illusion; on prend ses dĂ©sirs pour la rĂ©alitĂ© NON – Ă©tat de non-souffrance ataraxie la connaissance de soi et de la nature permet de dĂ©sirer en accord avec nous et la nature Ă©picurien; celui qui accepte l’ordre des choses. La connaissance, la conscience aprĂšs la dĂ©sillusion et ses douleurs peuvent ĂȘtre des Ă©lĂ©ments favorisants le bonheur OUI II ou III Illusion fausse croyance, tromperie, leurre Illusion = erreur , cause ignorance, inconscience Illusion ? erreur , cause la structure de nos sens illusion perceptive ou imagination et dĂ©sir illusion religieuse Si une erreur est Ă©liminĂ©e par la connaissance, une illusion n’est pas dissipĂ©e par celle-ci, car sa force est celle de nos dĂ©sirs. Ce qui n’est pas mais pourrait ĂȘtre car sans contradiction interne intelligible, logique, envisageable OU sans contradiction avec les lois de la nature , la rĂ©alitĂ© de fait rĂ©alisable On prĂ©suppose qu’on peut se passer d’illusion pour vivre, que l’illusion ne peut que dĂ©tourner de la rĂ©alitĂ© analyse marxiste qui combat la religion pour changer le monde ici-bas, que l’imagination est nĂ©gative OR l’imagination peut-ĂȘtre vue comme la reine de facultĂ©s », celle qui donne une raison de vivre OR une illusion peut aussi ĂȘtre Ă  un guide , un idĂ©al consolateur, porteur ou moteur dont on peut, Ă  dĂ©faut de le toucher, s’approcher rĂŽle positif de utopie c’est ce qui fait qu’on ne se contente pas de ce qui est d’oĂč projection projets III La conscience et la connaissance ne sont que des obstacles au bonheur conscience malheureuse, confrontation Ă  l’ordre du monde OR elles ont aprĂšs un choc dĂ©plaisant II des vertus positives!! III Laconscience de soi est la capacitĂ© d’introspection et la capacitĂ© de se reconnaĂźtre en tant qu’individu sĂ©parĂ© de l’environnement et des autres individus. [1] Elle ne doit pas ĂȘtre
Qu'entend-on primitivement par conscience ? Le fait mĂȘme de penser la pensĂ©e, soit le fait de penser ce qui devient, dans la mesure du moins oĂč cette pensĂ©e qui est pensĂ©e lors du temps de la conscience, c'est aussi le corps qui se sent lui-mĂȘme traversĂ© par des intensitĂ©s, et car intensitĂ©s signifie diffĂ©rences dans la grandeur, dans la rĂ©alitĂ©, dans la relation et dans la maniĂšre de la puissance qui est rendue prĂ©sente par la pensĂ©e, c'est-Ă -dire sentiment de la transition continue, de la transformation, de la variation, du "de-venir". Mais nous pouvons le dire autrement, de façon plus explicite la conscience est saisie du devenir, au sens oĂč la clartĂ© qui est sentie en elle devient toujours plus clarifiĂ©e. Quoiqu'il en soit, il est certain que la conscience ne peut recevoir ce qui ne devient pas. Cela serait possible s'il n'y avait pas d'intensitĂ©s, ou si intensitĂ© voulait dire invariabilitĂ© quantitative, qualitative, relative et modale de la puissance qui apparaĂźt au cours de la pensĂ©e. Mais tel n'est pas le conscience contient ce qui devient. Mais devient-elle elle-mĂȘme, en elle-mĂȘme ? Est-elle ce qui varie ou bien ce qui ne varie jamais, se confond-elle ou non avec son contenu ? La rĂ©ponse est simple nous l'avons dit, la conscience est une pensĂ©e qui pense la pensĂ©e, un fait qui se reflĂšte lui-mĂȘme. Cette pensĂ©e qu'est la conscience, par dĂ©finition, est elle-mĂȘme la pensĂ©e qu'elle pense, elle est comprise dans ce qu'elle pense. Disons-le, nĂ©cessairement, la conscience devient, puisqu'elle n'est pas autre chose que ce qui se pense en elle. Certes, s'il y avait deux pensĂ©es s'Ă©coulant simultanĂ©ment, il serait possible de dire que l'une, pensĂ©e par l'autre, devient, alors que l'autre, pensant la premiĂšre, ne devient pas. La conscience pourrait se tenir dans l'invariabilitĂ© d'un Ă©tat figĂ©, tandis que son contenu, extĂ©rieur Ă  elle, serait soumis Ă  la diffĂ©rence et Ă  la transformation. Mais il n'y a certainement pas deux pensĂ©es ; seulement cette seule pensĂ©e, incertaine en son conscience est une certaine attention accordĂ©e Ă  la maniĂšre dont le corps est affectĂ©. Cette maniĂšre dont le corps est affectĂ© est elle-mĂȘme une attention Ă  elle-mĂȘme, une façon de se sentir soi. Et cette attention Ă  soi est une attention Ă  une certaine attention, puisque le soi est ce qui est attentif. La conscience est une attention accordĂ©e Ă  une attention accordĂ©e Ă  une attention, etc. Ă  l'infini. La question de la conscience, de l'attention, nous mĂšnerait tout droit en une rĂ©gression Ă  l'infini. C'est ainsi qu'elle renvoie apparemment Ă  un trou sans fond, ou Ă  un envol privĂ© de sol, c'est-Ă -dire au malaise liĂ© Ă  la privation de consistance et de direction. Mais cette façon de prĂ©senter les choses n'est peut-ĂȘtre pas la seule possible. On pourrait tout aussi bien dire il y a pensĂ©e, il y a conscience. Ou encore l'idĂ©e est, indexe d'elle-mĂȘme Spinoza. Point final. Dans ce cas, la rĂ©alitĂ© de la conscience ne ferait plus aucun doute, dans la mesure oĂč celle-ci serait bien localisĂ©e bien sĂ»r, dirait-on, c'est cela la conscience, ce qui arrive, cette ouverture unique sur la diffĂ©rence, cette seule multiplicitĂ© ! Nous la sentirions bien on est tentĂ©, Ă©ventuellement Ă  tort, de considĂ©rer la conscience comme un mode "parmi d'autres" de la pensĂ©e. Dans cette mesure, il y aurait des Ă©tats conscients et des Ă©tats non-conscients, simultanĂ©s ou successifs, qui se distingueraient les uns des autres pour former des rĂ©alitĂ©s sĂ©parĂ©es. Examinons les deux options 1 Supposons d'abord que conscience et non-conscience sont simultanĂ©ment disjointes. Par exemple, supposons qu'il y a d'un cĂŽtĂ© la pensĂ©e qui pense la pensĂ©e, soit l'Ă©tat conscient proprement dit, et, hors de cette sphĂšre, d'un autre cĂŽtĂ©, mais dans le mĂȘme temps, la pensĂ©e qui est pensĂ©e par cette pensĂ©e, soit l'Ă©tat non-conscient. Il y aurait celle qui sent, jamais sentie, et celle qui est sentie, incapable de sentir, Ă  l'intĂ©rieur d'un seul instant. La conscience serait une rĂ©alitĂ© partielle, contredite par une autre rĂ©alitĂ© partageant sa prĂ©sence. Mais cela serait absurde nous l'avons dit, la conscience est le fait de se sentir soi-mĂȘme, dans ce seul temps qui devient ; elle est l'identitĂ© actuelle du sentant et du senti, la tautĂ©gorie, la sensation de la sensation, cette seule sensation ; s'il y a conscience, actuellement, lors d'un Ă©coulement donnĂ©, il ne peut y avoir vraisemblablement que la conscience, Ă  l'exclusion de toute autre maniĂšre de penser. La conscience, sans doute, ne cohabite pas avec son contraire, puisque son inscription dans la pensĂ©e doit bien impliquer sa totale coĂŻncidence avec toute pensĂ©e possible, avec tout ĂȘtre possible. Une pensĂ©e actuellement attentive est, normalement, absolument attentive, jamais partiellement inattentive. Rejetons ainsi en toute lĂ©gitimitĂ© apparente cette hypothĂšse qu'envelopperait telle premiĂšre Supposons maintenant que conscience et non-conscience sont successivement disjointes. On admettrait alors que ce genre d'Ă©tat qu'est la conscience n'est pas la seule possibilitĂ© de la pensĂ©e en tant qu'elle est conçue comme discontinuitĂ© dans le temps. Il y aurait, parfois, des Ă©tats de conscience, puis, parfois, des Ă©tats de non-conscience. Par exemple, il y aurait d'un cĂŽtĂ© l'endormi qui ne rĂȘve pas, non-conscient, et de l'autre l'Ă©veillĂ© qui se pense lui-mĂȘme, conscient. L'absurditĂ© de cette option est beaucoup plus difficile Ă  dĂ©voiler, bien qu'elle soit certaine. Certes, d'un cĂŽtĂ©, n'importe qui peut admettre qu'il a "vĂ©cu" des instants oĂč il ne se sentait plus lui-mĂȘme celui qui a Ă©tĂ© ivre, celui qui Ă©prouvĂ© la transe, celui qui est sorti du coma, etc. Mais en mĂȘme temps, d'un autre cĂŽtĂ©, nous ne pouvons raisonnablement nous fier Ă  des tĂ©moignages aussi douteux. Car peut-on vraiment "vivre" un temps oĂč s'impose l'absence de toute sensation de soi, c'est-a-dire de toute sensation tout court, l'absence de toute pensĂ©e ? Peut-on faire l'expĂ©rience de ce qui ne contient jamais ce qui rend possible toute expĂ©rience ? De tels moments existent-ils vraiment ? Sont-ils rĂ©els ? De prime abord, absolument pas. DĂšs que cesse la conscience, la pensĂ©e qui se pense, alors la pensĂ©e en elle-mĂȘme, tout ĂȘtre, doivent bien cesser. Contredire la conscience dans la succession temporelle est bel et bien une chose visiblement impossible toute non-conscience ainsi entendue ne saurait ĂȘtre dite ; elle ne saurait ĂȘtre dĂ©voilĂ©e par le dit, en tant qu'elle ne saurait se dĂ©voiler elle-mĂȘme ; comment pourrait-elle contredire quoi que ce soit ?3 En rĂ©sumĂ©, une illusion serait ici entendue, en ce qu'elle s'attacherait Ă  l'idĂ©e maintenant explicitement impensable que la conscience est une rĂ©alitĂ© seulement partielle de la pensĂ©e, laquelle idĂ©e reposerait sur deux prĂ©jugĂ©s, sur deux croyances bien enracinĂ©es mais certainement non fondĂ©es la premiĂšre poserait une non-conscience rĂ©elle extĂ©rieure spatialement Ă  la conscience ; la seconde en poserait une, tout aussi rĂ©elle, qui est extĂ©rieure temporellement Ă  la la mesure oĂč il n'y a que la pensĂ©e, il faut dire qu'il n'y a que la conscience. En cela seulement, la non-conscience ne serait pas un mode de la pensĂ©e, ou de l'ĂȘtre, mais elle dĂ©signerait bien plutĂŽt l'absence de toute pensĂ©e, de tout ĂȘtre, l'absence de vie. Certaines expressions du quotidien sont Ă©loquentes Ă  ce sujet par exemple, on considĂšre parfois que tel est "ivre-mort" ; ou encore, on dit d'un droguĂ© en transe qu'il "n'est plus avec nous" ; etc. Dans nos esprits est bien prĂ©sente la sage idĂ©e que tout corps qui ne se sent plus lui-mĂȘme a cessĂ© d'ĂȘtre un corps proprement dit, est un corps qui s'est absentĂ©. MalgrĂ© tout, le doute persiste en un sens, tout de mĂȘme, la non-conscience semble bien possĂ©der un certain ĂȘtre, une certaine consistance aprĂšs tout, si elle se laisse penser ici-mĂȘme, c'est qu'elle doit bien se poser d'une certaine maniĂšre.... Ce doute renvoie Ă  une certaine prise en compte du regard, de la pensĂ©e, de la conscience d'autrui, tels qu'ils affectent d'une certaine maniĂšre notre regard, pensĂ©e, conscience. PrĂ©sentons ce doute, et le quelque prĂ©visible rejet de sa teneur 1 Prenons un premier exemple pour illustrer cette situation dĂ©routante d'un doute un homme qui a Ă©tĂ© ivre apprend le lendemain par ses amis qu'il a quittĂ© sa conscience, qu'il a cessĂ© d'ĂȘtre, Ă  un certain moment de son ivresse. Lors de cette rĂ©vĂ©lation, il est bel et bien conscient, il est, il vit. Et c'est ainsi que la certitude d'avoir Ă©prouvĂ© la non-conscience devient elle-mĂȘme sentie, consciente pour lui. Autrui a vĂ©cu pour lui sa non-conscience, et il finit par la lui faire vivre, grĂące Ă  la transmission d'un tel vĂ©cu. Pour tout dire, par autrui, la non-conscience semble devoir perdre un peu de son inconsistance. Cela est vrai pour la non-conscience temporellement sĂ©parĂ©e ivresse, rĂȘve oubliĂ©, mort, etc. mais aussi pour la non-conscience spatialement sĂ©parĂ©e en effet, un mĂ©decin peut bien nous apprendre la prĂ©sence d'une maladie sans que nous ayons senti cette prĂ©sence avant une telle annonce ; il a pu dĂ©celer par exemple l'existence de certaines substances toxiques dans notre sang lesquelles restaient alors invisibles et encore indolores pour nous, c'est-Ă -dire non aptes Ă  engendrer leur sentiment, leur conscience, et ce pour nous rĂ©vĂ©ler, a posteriori, cette existence. La maladie Ă©tait une non-conscience, un non-ĂȘtre, cohabitant apparemment, de façon simultanĂ©e, avec l'ĂȘtre, qu'autrui, le mĂ©decin, a pu vivre pour nous et ainsi nous dĂ©voiler. Ici encore, c'est bien autrui qui fait l'expĂ©rience de notre non-conscience et nous la transmet, comme pour compenser un manque. Ici encore, autrui semble devoir rendre manifeste une singuliĂšre teneur de la Bien sĂ»r, cette objection, ce doute, n'est pas nĂ©gligeable ; il faut bien reconnaĂźtre que le fait de dire "il n'y a que cette pensĂ©e, cette pensĂ©e consciente, et toute non-conscience n'est pas", peut bien nous conduire vers cette autre dangereuse proposition "il n'y a que ma pensĂ©e, la pensĂ©e d'autrui ne compte pas, n'a pas d'ĂȘtre rĂ©el". Pourtant, notre inquiĂ©tude, notre manque d'assurance, ne seraient pas vraiment justifiĂ©s. Et c'est ce qu'il s'agit de bien montrer maintenant. RĂ©flĂ©chissons qu'est-ce qui serait si choquant, au fond, dans le fait d'admettre que finalement, inĂ©vitablement, s'il y a bien toujours un "il y a", c'est qu'il y a encore ma pensĂ©e et seulement ma pensĂ©e, soit dans le fait de nier la non-conscience ? Ce qui nous choquerait, c'est la violence apparente d'une solitude radicale, fatale, indĂ©passable. Ce qui nous choquerait, c'est la dĂ©couverte d'une situation d'enfermement absolu, de clĂŽture totale. Ce qui nous choquerait, c'est l'affirmation d'une distance infinie qui nous sĂ©pare d'autrui, lequel semble pourtant tellement proche, presque fusionnĂ©, tel qu'il prĂ©sente son visage, son expressivitĂ©, sa significativitĂ©, sa voix, sa parole. En un mot, ce qui nous choquerait, c'est de devoir constater une perception consciente d'autrui en tant qu'elle ne peut jamais renvoyer qu'Ă  une auto-affection, impudiquement repliĂ©e sur elle-mĂȘme. Mais il n'y aurait lĂ  peut-ĂȘtre qu'une prĂ©sentation bien dramatique et bien peu juste de considĂ©rer la chose. Nous n'aurions pas tant de raisons d'ĂȘtre ainsi choquĂ©s. Dire que seule compte ma pensĂ©e, Ă  l'exclusion de toute autre pensĂ©e extĂ©rieure, nier la non-conscience, cela pourrait aussi vouloir signifier la quiĂ©tude d'un lien extrĂȘme me connectant Ă  autrui. En effet, contrairement aux apparences, celui qui croirait connaĂźtre une consistance rĂ©elle de la conscience d'autrui telle qu'elle serait extĂ©rieure, serait celui qui doit sentir le plus son absence, son Ă©vaporation angoissante dans le plus lointain, dans la mesure oĂč cette reconnaissance ne pourrait avoir effectivement lieu. Seul celui qui accepterait l'Ă©vidence selon laquelle autrui comme instance sĂ©parĂ©e n'est pas rĂ©el pour soi pourrait se mettre vĂ©ritablement en quĂȘte d'autrui, en tant qu'il aurait dĂ©cidĂ© de se conformer Ă  la seule maniĂšre d'accĂ©der Ă  autrui, courageusement, mais poursuivant aussi ses intĂ©rĂȘts les plus profonds, Ă  savoir sa joie d'ĂȘtre conscient d'autrui, avec autrui. Certes, si nous avions fait l'expĂ©rience, dans une autre vie passĂ©e, d'une conscience rĂ©elle d'autrui pleinement accessible, laquelle nous serait devenue inaccessible au sein de cette vie actuelle ontologiquement solitaire, nous aurions de bonnes raisons de gĂ©mir, de nous plaindre, d'ĂȘtre choquĂ©s, car nous sentirions effectivement une privation, un manque, une mutilation. Mais nous n'avons encore jamais su si une telle expĂ©rience a eu lieu, ce qui veut dire que, pour l'instant, elle n'a certainement pas eu lieu. Oui, par-delĂ  pessimisme et optimisme, il faut bien dire autrui ne pourrait ĂȘtre ni plus proche ni plus loin, ni plus ouvert ni plus fermĂ©, pour l' Nous rendrions donc les armes, une bonne fois pour toutes, en dĂ©clarant "Avouons-le, au moment de la non-conscience, pour le non-conscient, qui est toujours ce seul non-conscient, soit dans l'absolu, il n'y a rien, aucune vie, aucun il y a, cela est indubitable. Autrui, dĂ©ployant sa conscience distincte, insondable, peut bien la considĂ©rer dans tous les sens, de la façon la plus lucide et la plus prĂ©cise possible, cela, tant que cette non-situation durera, ne pourra rien changer Ă  l'affaire. Certes, plus tard, celui qui "fut" non-conscient, ayant retrouvĂ© l'ĂȘtre, la sensation de la sensation, pourra rencontrer cet autre en question qui a Ă©prouvĂ© son non-corps ; la qualitĂ© du regard passĂ© de cet autre, et une certaine aptitude Ă  la communiquer clairement, seront alors cette fois-ci, dans ce contexte nouveau, bien peu indiffĂ©rentes pour celui qui fuyait furtivement hors de la pensĂ©e ; elles rendront mĂȘme peut-ĂȘtre possible une maniĂšre positive de comprendre, d'intĂ©grer Ă  l'ĂȘtre, un nĂ©ant, une faille apparente dans le temps. Mais cette expĂ©rience tardive de la non-conscience n'est jamais la possibilitĂ© d'une consistance rĂ©elle de la non-conscience mĂȘme si la non-vie est racontĂ©e plus tard par des tĂ©moins extĂ©rieurs, elle ne saurait ĂȘtre ressuscitĂ©e en cela ; peut-ĂȘtre, le souvenir qui appartient au soi, Ă  la rigueur, est une forme de rĂ©surrection, car il est la rĂ©pĂ©tition, attĂ©nuĂ©e mais fidĂšle, d'un certain devenir ancien de ce seul corps qui se laisse sentir ; mais le souvenir du non-corps provenant d'une pensĂ©e autre ne peut opĂ©rer nul retour de la vie, puisque le remĂ©morĂ© n'a lui-mĂȘme jamais Ă©tĂ© inscrit dans cette vie. Toutefois, et c'est le bon cĂŽtĂ© de la chose, la nĂ©cessitĂ© d'autrui, de son rĂ©cit, ne s'affirme pas moins pour autant. En effet, sans autrui, sans cette conscience singuliĂšre qu'il pĂ©nĂštre, la saisie de l'inconsistance du nĂ©ant, de la non-conscience, serait impossible ; car seule l'infidĂ©litĂ© criante de son tĂ©moignage, son inadĂ©quation, rend Ă©vidente cette inconsistance, laquelle inconsistance n'aurait pu ĂȘtre soupçonnĂ©e en l'absence totale de tĂ©moignage adĂ©quat ou inadĂ©quat, puisqu'elle aurait alors concernĂ© un non-corps dĂ©nuĂ© de toute attention, mĂȘme a posteriori, mĂȘme vaine. Oui, sans autrui, ce qui est nĂ©cessaire pour la vie, consciente, ne se poserait pas, Ă  savoir la certitude de l'irrĂ©alitĂ© de sa nĂ©gation, la certitude de la pleine lĂ©gitimitĂ© de son affirmation, la certitude d'elle-mĂȘme. L'autre, qui narre le rien sous son masque trompeur, aprĂšs coup et hors du coup, est ma conscience absolument lucide, dĂ©s que j'accepte de jouer dans les rĂšgles. En ce qu'il est reconnu comme non sĂ©parĂ©, rĂ©el pour moi en tant qu'irrĂ©el hors de moi, nous fusionnons proprement dans une pensĂ©e claire comme le jour, qui a retrouvĂ© le site qu'elle n'avait jamais quittĂ©. Il n'y a que la pensĂ©e, il n'y a que la conscience pleine et assurĂ©e, il n'y a qu'autrui, juste en tant que non ajustĂ©, confirmant le non-ĂȘtre du non-ĂȘtre, de la non-conscience ".ConclusionNous avons pu Ă©tablir assez prĂ©cisĂ©ment les raisons qui font que l'on peut ĂȘtre sĂ©duit par le projet d'isoler deux modes distincts de la pensĂ©e, Ă  savoir le mode conscient et le mode non-conscient, mais aussi dĂ©celer les Ă©cueils envisageables de la soumission Ă  cette tentation perte probable d'autrui et de soi. Pour ainsi dire, il est maintenant Ă©vident que c'est l'Ă©garement assurĂ©ment inquiet et plaintif d'une volontĂ© de reconnaĂźtre autrui par l'autonomisation-rĂ©ification de sa pensĂ©e en ce qu'elle serait pensĂ©e du dehors, qui fonde les deux prĂ©jugĂ©s constituant l'illusion visible d'une non-conscience consistante oui, c'est elle, cette pensĂ©e d'autrui sans doute mal reconnue, sans doute mal perçue, semblant sĂ©parĂ©e, qui serait extĂ©rieure spatialement et temporellement ; c'est elle l'autre pensĂ©e, le deuxiĂšme genre de pensĂ©e. Ajoutons que ces deux prĂ©jugĂ©s en formeraient, fondamentalement, un seul en effet, l'exemple du malade qui s'ignore, puis parvient a posteriori Ă  la conscience de son Ă©tat, grĂące Ă  l'annonce inadĂ©quate du mĂ©decin, nous a bien montrĂ© que l'affirmation d'une dualitĂ© spatiale, simultanĂ©e, de la pensĂ©e, est au fond l'affirmation de sa dualitĂ© temporelle, soit d'une dualitĂ© ancrĂ©e dans l'ordre de la succession, de mĂȘme que l'exemple d'une ivresse passĂ©e reconnue a posteriori en la personne d'autrui nous aurait indiquĂ© que tout redoublement de la succession ne serait qu'une intuition inscrite dans une simultanĂ©itĂ© spatiale. Posons-le en ces termes la non-conscience renverrait Ă  l'entente rĂ©trospective et non ajustĂ©e d'une expĂ©rience immĂ©diate du non-corps qui n'a pas Ă©tĂ© Ă©prouvĂ©e en elle-mĂȘme. Cette non-conscience qui nous hante serait un rĂ©cit prĂ©sentement insondable qui vient toujours trop tard.

Laconscience, en tant que vĂ©ritĂ© premiĂšre, est donc le contraire d’une illusion ! Ce n’est donc pas la conscience qui provoque des illusions, mais, au contraire, c’est le manque de conscience qui gĂ©nĂšre des illusions. Il suffit d’étudier le sens des expressions du langage commun sur l’illusion pour s’apercevoir de ceci.

Proposition de traitement par christian nahas, LycĂ©e Albert 1er de Monaco, TES1, novembre 2014. De son Ă©tymologie latine CUM SCIRE », la conscience veut dire le savoir revenant sur soi-mĂȘme. Cette conscience en question est dans ce cas rĂ©servĂ©e Ă  l’Homme car les animaux possĂšdent seulement le premier degrĂ© de conscience qui est vĂ©gĂ©tatif. Tout Homme possĂšde une conscience mais elle n’est pas la mĂȘme pour tous. On pourrait alors se demander s’il se cache une idĂ©e derriĂšre cette conscience de soi. La conscience que dĂ©tient l’humain est-elle une connaissance ? Une connaissance de quoi ? Or nous devons comprendre de quelle sorte de connaissance parle-t-on; un savoir ? On pourrait mĂȘme ĂȘtre amenĂ© Ă  se demander, si c’est bien le cas, si la conscience de soi est constamment une connaissance ou si elle dĂ©pend de la conscience. C’est Ă  travers ces questions que nous comprendrons qu’en effet la conscience de soi peut ĂȘtre une connaissance mais que ce n’est pas toujours le cas. Ce n’est pas toujours le cas d’aprĂšs notre interprĂ©tation de la connaissance humaine. Afin de mieux comprendre ce duel, l’idĂ©e de conscience partielle et mĂȘme d’inconscience est traitĂ©e pour mieux diffĂ©rencier ou rapprocher la conscience de soi et une connaissance. La conscience est un terme gĂ©nĂ©ral qui peut se diviser en trois puisqu’il n’existe pas une seule forme de conscience universelle et identique Ă  tout ĂȘtre vivant. Le premier stade de cette conscience est dit spontanĂ©e ou vĂ©gĂ©tative car elle est partagĂ©e par Hommes et animaux. C’est cette conscience qui est omniprĂ©sente lorsqu’on agit ou pense, la conscience du prĂ©sent. Mais ce n’est pas de celle-ci qu’on parle ici lorsqu’on pose la question La conscience de soi est-elle une connaissance ? ». On pourrait s’interroger pour savoir si les animaux ont une connaissance de leurs actions lorsqu’ils sont guidĂ©s par leur conscience spontanĂ©e tout comme les Homme en gĂ©nĂ©ral dans leur vie. La conscience rĂ©flĂ©chie, voire morale, de soi permet Ă  l’Homme de se diffĂ©rencier des autres grĂące Ă  sa supĂ©rioritĂ© intellectuelle et le pouvoir de revenir sur ses faits. Comme le dit Descartes au 17Ăšme siĂšcle dans Le Discours de la MĂ©thode Je pense donc je suis ». Ceci signifierait donc que l’Homme par le fait de penser prend conscience qu’il existe bel et bien physiquement et intellectuellement sur Terre. La simple prise de conscience donne Ă  l’Homme une preuve de sa prĂ©sence sur Terre car sa conscience morale le guide et le juge constamment. Cette marque de pensĂ©e et de prise de conscience est uniquement rĂ©servĂ©e Ă  l’Homme. Ce dernier apprend un grand nombre de savoirs au cours de sa vie qui lui permettent d’acquĂ©rir une connaissance, c’est-Ă -dire une comprĂ©hension et une analyse du monde qui l’entoure. La connaissance de soi-mĂȘme est Ă  la source du cogito ergo sum » dĂ©finit par Descartes au 17Ăšme siĂšcle, qui essaye de lui trouver un fondement solide. L’intuition, le regard Ă  l’intĂ©rieur de soi, montre que l’Homme s’observe et se juge grĂące au juge intĂ©rieur. C’est se juge qui va classer nos actions en tant que justes ou mauvaises en fonction des critĂšres universels imposĂ©es par la sociĂ©tĂ© comme le dit LĂ©vi-Strauss. Dans les Fondements de la MĂ©taphysique des MƓurs en 1795, Emmanuel Kant explique que la conscience morale est inhĂ©rente Ă  son ĂȘtre », c’est-Ă -dire qu’aucun ĂȘtre peut s’en Ă©chapper puisque l’Homme agit en fonction de la morale. C’est la connaissance de soi et son existence qui montre bien que la conscience fait partie de notre physiologie qui la soutient. La conscience de soi devient donc une connaissance de soi-mĂȘme. Sartre va plus loin dans son raisonnement en disant que pour exister il faut agir ». Son courant de pensĂ©e l’existentialisme qui apparaĂźt vers la moitiĂ© du 20Ăšme siĂšcle suggĂšre que le simple fait d’avoir une conscience de soi n’est pas assez pour exister comme tel ou tel. C’est Ă  travers nos actions que nous existons d’aprĂšs Sartre puisque Nos actions nous engagent ». Le fait d’agir de telle ou telle façon place l’Homme dans une certaine position dans la sociĂ©tĂ©. Puisque la conscience de soi est une connaissance, l’Homme a connaissance de son rĂŽle dans la collectivitĂ© et y est donc condamnĂ©. Kant propose que l’Home essaye au plus d’obĂ©ir Ă  son juge intĂ©rieur sinon ce serait l’effondrement de la sociĂ©tĂ© entiĂšre. La connaissance de l’Homme est assez puissance pour qu’il prenne conscience de ses actes, c’est-Ă -dire pour qu’il prenne conscience de soi. Puisque la conscience de soi est une connaissance, cela voudrait-il dire que l’Homme peut dĂ©sormais acquĂ©rir cette conscience ? Tout comme l’Homme apprend de nouvelles choses peut-il donc remettre en question la conscience qu’il dĂ©tient ? Et si cette conscience de soi n’était pas toujours prĂ©sente, sa connaissance le serait-elle aussi ? Jusqu’à prĂ©sent, nous avons vu que la conscience de soi est une connaissance Ă  l’Homme qui va le guider au cours de sa vie grĂące au juge intĂ©rieur. Or comment la conscience de soi peut-elle ĂȘtre une connaissance si nous ne sommes pas toujours conscient ? Bien que les phĂ©nomĂ©nologues et notamment Husserl affirment que Toute conscience est toujours conscience de quelque chose », cela est contestĂ© par d’autres. En effet, Leibniz suggĂšre dans les Nouveaux Essais sur l’entendement humain que l’Homme n’a pas toujours connaissance de sa conscience mais peut s’en rendre compte plus tard, lorsqu’il repense Ă  un fait antĂ©cĂ©dent. Nietzsche adhĂšre aussi Ă  l’exemple de Leibniz selon lequel lorsqu'on entend le bruit de la mer qui est omniprĂ©sent par exemple, notre ouĂŻe s’adapte Ă  ce son et l'on ne se rend peut-ĂȘtre compte que le lendemain que ce jour-lĂ , la mer Ă©tait plus violente et faisait plus de bruit qu’un autre jour. Souvent, nos habitudes font que la conscience de soi soit seulement partielle et qu’on n’y fait pas tout le temps attention. Puisque la connaissance peut-ĂȘtre acquise, l’Homme se plie Ă  un certain nombre d’exigences. Dans Les PensĂ©es, Pascal dit que La vraie morale se moque de la morale ». Il suggĂšre ainsi que la vraie morale, celle du cƓur, de l’instinct, ne prend pas en compte la morale Humaine qui dĂ©pend du juge intĂ©rieur qui lui mĂȘme repose sur les lois de la sociĂ©tĂ©. Ceci voudrait donc dire que la vĂ©ritable conscience que nous avons de nous mĂȘme n’est pas une connaissance puisqu’elle ne peut pas ĂȘtre apprise Ă  travers la sociĂ©tĂ©. La conscience de soi n’est donc pas toujours une connaissance puisqu’elle n’est pas innĂ©e Ă  l’Homme, seule la conscience est innĂ©e. On pourrait alors ĂȘtre amenĂ© Ă  croire que dĂšs sa naissance, l’Homme a une conscience, mais un bĂ©bĂ© de quelques jours a-t-il forcĂ©ment la mĂȘme conscience morale qu’un adulte ? Puisque sa conscience n’est pas encore soumise Ă  la sociĂ©tĂ©, sa conscience n’est donc pas encore une connaissance. Le bĂ©bĂ© ne sait pas encore qu’il a une conscience. Dans le cas oĂč l’Homme ne serait plus conscient et deviendrait inconscient, sa connaissance demeurerait-elle lorsque l’Homme reprendrait conscience ? La conscience de soi n’est donc pas une connaissance dans la mesure oĂč cette conscience n’est pas toujours prĂ©sente. Mais mĂȘme dans le cas oĂč elle le serait, la conscience de soi n’apporte pas ou n’est pas une connaissance Ă  l’Homme. On peut trĂšs bien avoir des arriĂšres pensĂ©es dans notre conscience qui ne se manifestent pas forcĂ©ment ; c’est la thĂšse de Freud. On ne connaĂźt donc pas tout le temps notre conscience puisque l’on peut ĂȘtre partiellement absent comme lors de nos rĂȘves voir lorsqu’on sombre dans l’inconscience. L’Homme au rĂ©veil ne se souvient quasiment jamais de ses rĂȘves bien qu’à un moment donnĂ© il les a vĂ©cus dans sa conscience durant la nuit. Dans ce cas, la conscience de soi n’est pas une connaissance pour l’Homme. Freud va encore plus loin et propose mĂȘme que l’Homme peut Ă  certains moments ĂȘtre inconscient, ce qui signifierait qu’il n’aurait pas toujours de conscience de soi. La question L’inconscience est-elle une connaissance ? » peut alors se poser pour savoir si lorsque cette conscience de soi est totalement absente, la connaissance aussi. Or le terme connaissance Ă  plusieurs sens ; il peut ĂȘtre compris comme un ensemble de savoirs acquis au cours d’une vie ou peut signifier la prise de conscience de quelque chose d’oĂč en dĂ©coule le verbe connaĂźtre. Si l’on considĂšre la connaissance de soi comme un savoir, on serait menĂ© Ă  croire que la conscience de l’Homme en fait sa grandeur comme le montre la citation de RenĂ© Descartes L’Homme est comme maĂźtre et possesseur de la nature » au 17Ăšme siĂšcle dans le Discours sur la MĂ©thode. Si en revanche on penche pour la deuxiĂšme dĂ©finition de connaissance, ceci voudrait donc dire que l’Homme sait et prend conscience de sa conscience. Or nous avons montrĂ© que ceci n’est pas toujours le cas. Chaque Homme a sa propre conscience qui est comme nous l’avons vu dans un premier temps une connaissance. C’est sa conscience qui lui permet de juger ses actes et de respecter la collectivitĂ© Ă  laquelle il appartient. En revanche, lorsque ce dernier n’a pas conscience de soi, sa connaissance disparaĂźt, ce qui souligne le fait que la conscience n’est pas toujours une connaissance. Nous nous sommes par ailleurs interrogĂ©s pour savoir si l’inconscience dĂ©finit par Freud, pourrait expliquer le fait que la conscience de soi soit une connaissance selon le sens qu’on lui en donne. . 57 197 498 227 280 5 219 308

la conscience de soi est elle trompeuse